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Se prendre en charge: Comment accéder à vos droits! Cette formation sur les droits de la personne au Canada, sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) et sur son Protocole facultatif (PF), vise à expliquer plus intensément aux apprenants comment combattre la discrimination à partir des familières lois canadiennes sur les droits de la personne, comme les Codes des droits de la personne, et la nouvelle Convention internationale des personnes handicapées (CDPH). Au cours de ces séances, des personnes handicapées formeront d’autres personnes handicapées. Cet enseignement s’intègre dans un projet financé par le Programme fédéral de partenariats pour le développement social – composante Personnes handicapées. Il est mis en vigueur par le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) en partenariat avec le Canadian Multicultural Disability Centre Inc (CMDCI), Citizens With Disabilities – Ontario (CWDO), la Manitoba League of Persons with Disabilities (MLPD) et l’Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire (NEADS).Par des activités de renforcement de la capacité, ce projet crée une plus forte sensibilisation vis-à-vis de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), du Protocole facultatif (PF) et des mécanismes canadiens destinés à remédier à la discrimination subie par les personnes en situation de handicap. Lire la suite.
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Un bulletin du CCD.
Avec la nouvelle série de Global TV, une spécialiste de l'euthanasie devient une héroïne.
À partir du 25 janvier, 21 h, Global TV diffusera une série en six épisodes intitulée « Mary Kills People ». Achetée aux États-Unis par la chaîne Lifetime, cette série est centrée sur le personnage fictif du Dr Mary Harris. Selon Global TV, Mme Harris est un médecin urgentiste qui, parallèlement à sa pratique, agit en marge de la légalité comme « ange de la mort » pour aider les patients en phase terminale à mettre fin à leurs jours afin de partir selon leurs propres termes.
Le CCD craint que le fait d’encenser une spécialiste de l’euthanasie et d’en faire l’héroïne d’une série dramatique présente l’euthanasie comme une réponse souhaitée au handicap et aux maladies terminales, et soit quasi propagandiste. Nous craignons notamment que ces émissions ne soient pas en mesure de distinguer les personnes ayant des maladies chroniques de celles en « phase terminale », comme cela se produit souvent dans les débats publics sur les soins en fin de vie. Nous redoutons que ce « divertissement » n’aborde pas la vulnérabilité socioéconomique des personnes qui envisagent l’euthanasie ni ne traite des questions de politique publique comme l’accès aux soins palliatifs et les services à domicile comme alternative à l’institutionnalisation.
Le message « mieux vaut mourir que vivre en situation de handicap » si usité dans les portraits fictifs de l’euthanasie et de l’aide médicale à mourir, comme dans les films « Avant toi » et « La fille à un million de dollars », nous inquiète plus particulièrement.
Au début de l’automne dernier, le CCD avait écrit à Corus Entertainment, société mère de Global TV, afin de lui faire part de ses inquiétudes vis-à-vis de la future série. Dans sa réponse, Global affirme se conformer au Code sur la représentation équitable du CRTC et ne « diffuse pas sur ses ondes des représentations négatives, ni ne stéréotype ni ne stigmatise des individus en ce qui concerne la race, l'origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l'âge, le sexe, l'orientation sexuelle, l'état matrimonial ou un handicap physique ou mental. » Et il ajoute, « il serait prématuré de porter un jugement sur le traitement accordé à un cas particulier ou, en fait, à un point de vue ».
Le Code du CRTC sur la représentation équitable stipule, entre autres : « les radiodiffuseurs doivent éviter de présenter sur les ondes des représentations indûment négatives des individus en ce qui concerne …….. un handicap physique ou mental. Une telle représentation négative peut prendre plusieurs formes, incluant, entre autres, les stéréotypes, la stigmatisation et la victimisation……., un contenu dégradant et l'exploitation.. » « les radiodiffuseurs peuvent présenter un contenu qui semblerait autrement contrevenir à une des dispositions précédentes dans les contextes suivants : (c ) Traitement intellectuel : On peut diffuser une émission à des fins apparemment…… artistiques …..ou qui présente autrement un intérêt public, pourvu qu'elle ne soit pas abusive ou indûment discriminatoire, qu'elle ne ridiculise pas fortement un groupe énuméré ou qu'elle n'incite pas à son mépris, et dans la mesure où elle n'encouragera ou ne perpétuera probablement pas la haine contre un groupe énuméré. »
Le Code sur la représentation équitable est disponible à l’adresse http://www.cbsc.ca/fr/codes/cab-equitable-portrayal-code/
Il incombe donc aux activistes pour les droits des personnes handicapées de regarder « Mary Kills People » et de déterminer si la série représente négativement les personnes ayant des limitations fonctionnelles et si elle « incite le mépris » ni ne « perpétue la haine contre les personnes en situation de handicap. »
Amy Hasbrouck
amy.hasbrouck@tv-ndy.ca
