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Par des activités de renforcement de la capacité, ce projet crée une plus forte sensibilisation vis-à-vis de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), du Protocole facultatif (PF) et des mécanismes canadiens destinés à remédier à la discrimination subie par les personnes en situation de handicap. Lire la suite.
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Un bulletin du CCD.
Portrait de la pauvreté au sein de la collectivité des personnes handicapées
Dans le cadre du projet de recherche du CCD, Pauvreté invalidante/Citoyenneté habilitante, Cam Cramford et Ernie Lightman tentent de brosser un portrait beaucoup plus précis de la pauvreté vécue par les personnes handicapées. Voici quelques uns de leurs résultats préliminaires :
- Dans l’ensemble, les personnes handicapées vivent, deux fois plus que les autres, dans des ménages à faible revenu. Dans les communautés rurales toutefois, l’incidence de la pauvreté dans les foyers de personnes handicapées est deux fois moins élevée que dans les foyers urbains.
- Fait quelque peu surprenant, l’incidence de la pauvreté chez les hommes et chez les femmes handicapées est pratiquement la même. En effet, 21.3% des femmes avec des déficiences vivent dans des ménages à faible revenu, comparativement à 19.6% pour les hommes avec des limitations fonctionnelles.
- La pauvreté se maintient à un taux très élevé pendant les années d’activité des personnes handicapées. Elle chute nettement pendant la retraite. Les programmes gouvernementaux pour les personnes âgées semblent vraiment atténuer la pauvreté chez les personnes âgées avec des déficiences.
- L’incidence de la pauvreté est deux fois plus élevée chez les autochtones handicapés que chez les personnes n’appartenant ni aux minorités visibles ni aux Peuples des Premières nations.
- L’incidence de la pauvreté est très élevée chez les parents handicapés célibataires ainsi que chez les personnes handicapées vivant seules ou vivant avec d’autres personnes sans aucun lien de parenté.
- Chez les personnes handicapées, le taux de pauvreté est inversement proportionnel au niveau d’études. Mais une éducation supérieure n’est pas toutefois gage d’éradication de pauvreté chez les personnes handicapées. En effet, quel que soit le niveau d’études de ce groupe, le taux de pauvreté y demeure nettement plus élevé que chez les personnes non handicapées. Les personnes pouvant bénéficier de la formation en emploi auront moins tendance à vivre dans des ménages à faible revenu que les personnes n’ayant pas accès à ce type de formation.
- Les personnes handicapées ayant un emploi vivent davantage que les personnes handicapées dans des ménages à faible revenu. Les niveaux de faible revenu sont encore plus élevés chez les personnes handicapées au chômage ou non intégrées dans la force active. Environ un tiers des personnes handicapées dans des ménages à faible revenu n’ont jamais travaillé ou n’ont pas travaillé au cours de l’année écoulée.
- L’incidence de la pauvreté est beaucoup plus faible chez les personnes handicapées dont l’employeur possède plus d’une succursale, compte au moins cinq cents (500) employés, syndiqués ou régis par une convention collective. Environ un cinquième des travailleurs handicapés se retrouvent dans un tel contexte d’emploi.
- Les personnes ayant récemment fait partie de la population active et estimant avoir subi de la discrimination pour motif de déficience, auront deux fois plus tendance à vivre dans des ménages à faible revenu que celles affirmant ne pas avoir été sujettes à de la discrimination dans l’emploi.
- L’appartenance à des ménages à faible revenu augmente avec la gravité de la déficience. Plus de la moitié des personnes handicapées vivant dans un ménage à faible revenu ont une déficience grave à très grave, comparativement à un peu plus d’un tiers des personnes ne vivant pas dans de tels ménages.
- Les personnes handicapées vivant dans des ménages à faible revenu déclarent ne recevoir que peu, voire pas du tout, du soutien demandé pour compenser leur déficience dans l’exécution de leurs activités quotidiennes.
- Environ la moitié des personnes handicapées (49%) et des ménages à faible revenu rapportent un état de santé pauvre à médiocre, comparativement à un tiers (32.9%) des personnes ne résidant pas dans de tels ménages.
Avec son projet de recherche Pauvreté invalidante/Citoyenneté habilitante, le CCD veut prouver la nécessité d’instaurer des politiques et des programmes particuliers qui éradiqueront la pauvreté subie par les personnes handicapées. Pour lire le rapport complet des données et/ou les rapports des autres thématiques, rendez-vous sur le site Web du projet.
Les chercheurs du projet présenteront d’autres données lors du forum Mettons fin à l’exclusion 2010