Cette Voix qui est la nôtre : Printemps 2011

Au programme du CCD

  • Le gouvernement tente de museler une personne contestant les pratiques discriminatoires des prêts d’étudiants.
  • La Cour suprême du Canada entendra une cause touchant les droits fondamentaux des personnes avec déficiences
  • Appel d’articles pour publication par le CCD

 

Mises à jour des groupes membres

  • BC Coalition of People with Disabilities (BCCPD)
  • Alberta Committee of Citizens with Disabilities (ACCD)
  • Saskatchewan Voice of People with Disabilities 
  • Manitoba League of Persons with Disabilities Inc. (MLPD)
  • Nova Scotia League for Equal Opportunities (LEO)
  • PEI Council of People with Disabilities
  • Alliance pour l’égalité des personnes aveugles du Canada
  • Association des Sourds du Canada
  •  Association nationale des étudiant-e-s handicapé-e-s au niveau postsecondaire (NEADS)
  • Personnes d’Abord du Canada


Au programme du CCD


Le gouvernement tente de museler une personne contestant les pratiques discriminatoires des prêts d’étudiants.

Le 6 juin 2011 – Jasmin Simpson est une jeune femme sourde-aveugle atteinte de lupus. À l’université, ses études furent incroyablement menacées par certaines composantes du Programme de prêts d’études canadien (PPEC) qui distinguaient illicitement les étudiants avec des déficiences. Avec une volonté de fer et énormément de détermination, elle surmonta ces obstacles et termina ses études postsecondaires avec un Baccalauréat et une Maîtrise en service social. Mais à cause de sa déficience, elle se retrouva avec un endettement étudiant nettement supérieur (de 60%) à celui des autres étudiants sortant avec des diplômes comparables.

Grâce au Programme de contestation judiciaire (PCJ) financé par le gouvernement fédéral, elle déposa une contestation fondée sur la Charte, alléguant que le Programme de prêts d’études canadien exerçait de la discrimination à l’égard des étudiants handicapés en leur imposant un niveau d’endettement plus élevé du PPEC. Sous réserve d’une clause de confidentialité, le gouvernement accepta rapidement d’effacer l’intégralité de la dette et indiqua qu’il amenderait positivement le programme de prêts pour étudiants. Il voulait mettre fin à cette affaire, rapidement et secrètement.

Mais Mlle Simpson n’était pas prête à accepter « une entente de bienveillance » ni à « acheter chat en poche. » Dans son accord « conditionnel » conclu avec le gouvernement, elle se réservait le droit d’examiner les modifications apportées et, avant de mettre fin sa plainte, de déterminer s’ils dissipaient ou non ses objections en matière de discrimination.

Certaines modifications furent éventuellement apportées au PPEC mais après une étude approfondie, Mlle Simpson estima qu’ils ne combattaient pas les éléments discriminatoires intégrés dans le PPEC. D’ailleurs, certains changements d’ailleurs aggravaient la situation pour les étudiants ayant de graves déficiences. Après avoir soigneusement examiné les nouveaux règlements, elle hésita à accepter l’acquittement de sa dette sachant qu’un autre étudiant handicapé, dans la même situation, ne bénéficierait d’aucun allègement suite aux modifications. Ce qui la préoccupait encore plus, c’est que personne d’autre qu’elle ne pourrait continuer à porter le flambeau puisque le gouvernement avait annulé le PCJ.

Avant de prendre sa décision et sans violer la clause de confidentialité, Mlle Simpson consulta les leaders de groupes nationaux de personnes avec des déficiences qui confirment son évaluation, à savoir que les changements apportaient ne s’attaquaient pas à la discrimination exercée avec le PPEC. Cela renforça son point de vue et, en vertu de l’accord « conditionnel », elle exerça son droit de poursuivre l’affaire, sachant parfaitement que cela allait lui coûter beaucoup.

Le gouvernement manifesta sa déception mais accepta la décision de Mlle Simpson. Il lui aurait proposé davantage d’argent pour qu’elle retire sa plainte, laissant entendre qu’il serait prêt à en offrir encore davantage. Mais Mlle Simpson restée campée sur sa position et rejeta les offres alléchantes du gouvernement.

Le procès était en cours depuis presque une année lorsque le gouvernement changea non seulement d’avocats mais également sa position. Il allégua alors que Mlle Simpson ne pouvait maintenir sa plainte qui avait en fait été réglée par ce qu’il nommait l’accord « conditionnel ». En ayant soumis cette motion pour qu’un tribunal infirme le droit de Mlle Simpson de poursuivre sa plainte, le gouvernement avait dévoilé publiquement toutes les communications et tous les documents confidentiels.

Laurie Beachell, coordonnateur national du Conseil des Canadiens avec déficiences a alors déclaré : « Le cas de Mlle Simpson prouve clairement que le Programme canadien de prêts aux étudiants jugule les aspirations des personnes avec des déficiences. Cette discrimination doit cesser pour que les étudiants handicapés puissent poursuivre des études postsecondaires, sur le même pied d’égalité que les autres étudiants. »

Chris Kenopic, président et PDG de la Société canadienne de l’ouïe, lui-même personne sourde, a ajouté : « À moins d’être une personne handicapée, vous n’avez aucune idée des difficultés auxquelles nous sommes ici confrontés en essayant d’obtenir une éducation vecteur d’autonomie et de dignité. La SCO exhorte donc le gouvernement à mettre fin au litige avec Mlle Simpson et à régler la discrimination prévalant dans le PPEC. »


La Cour suprême du Canada entendra une cause touchant les droits fondamentaux des personnes avec déficiences

Le mardi 17 mai 2011, la Cour suprême du Canada entendra un appel concernant le droit des personnes ayant une déficience intellectuelle de témoigner lors d’un procès. Plus spécifiquement, la question en litige est de savoir si les personnes ayant une déficience intellectuelle doivent prouver, afin de pouvoir témoigner, qu’elles comprennent le concept : « promettre de dire la vérité ».

La Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) a obtenu la qualité d’intervenant dans cet appel. Il soutiendra que les cours ne devraient pas imposer, aux personnes ayant des déficiences, des critères non appliqués aux autres témoins. Les cours devraient examiner et scruter le témoignage d’une personne et non la personne en tant que telle. Les cours ne demandent pas aux autres citoyens de prouver qu’elles sont capables de dire la vérité. Prétendre que les personnes avec des déficiences sont moins aptes que les autres à déterminer la vérité ne sont que mythes et préjugés », a déclaré Yvonne Peters, conseillère juridique du CCD.

« Il est discriminatoire d’empêcher les personnes avec une déficience intellectuelle de témoigner », a souligné Anne Levesque, vice-présidente du Comité des droits de la personne du CCD. « Qu’il est ironique de constater que nous avons renforcé les dispositions du Code criminel concernant l’agression des personnes vulnérables et qu’en même temps, nous empêchons ces mêmes personnes de témoigner en cour lorsqu’elles ont été agressées », a ajouté Mme Levesque.

Et pour la première fois, le CCD demande aussi à la Cour de se prononcer sur les obligations du Canada au titre de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. Cet appel sera la première cause dans laquelle des dispositions de la Convention seront utilisées comme outil d’interprétation législative.

« CCD s’engage à veiller à ce que la loi s’applique également à tous et que tous ont droit à la même protection et au même bénéfice de la loi, quelle que soit leur déficience. Ceci comprend le droit des individus de participer à un procès lorsqu’ils ont été lésés dans leurs droits », a affirmé Mme Peters.

Agissez dès à présent!
Appel d’articles pour publication par le CCD
Bâtir un Canada accessible et inclusif

Publication lors du forum Mettons fin à l’exclusion 2011
Date limite : 15 septembre 2011

Plusieurs changements ont émergé des travaux réalisés par la collectivité des personnes handicapées. Tous ont accentué l’inclusion et l’accès des personnes avec des déficiences.
À l’occasion du forum Mettons fin à l’exclusion 2011, le CCD publiera, sous forme de livret, les réflexions des membres de la collectivité des personnes handicapées quant aux plus importantes performances jamais réalisées au cours des trente dernières années. Par performance, le CCD entend toutes les actions vectrices d’égalité et de participation citoyenne des personnes avec des limitations fonctionnelles. Vous trouverez ci-après une liste de trente (30) réalisations établie par les bénévoles du CCD et son personnel.
Le CCD invite les membres de la collectivité des personnes handicapées à soumettre un article d’une page (400 mots) sur un événement ou une performance, facteur d’inclusion et d’accessibilité au Canada. Voici les points sur lesquels vous pourrez baser la composition de votre article :

. Qu’est-ce qui a été accompli ?
. Qu’existait-il il y a 30 ans ? Quelle était la situation à l’époque?
. Qu’existe-t-il à présent ? Qu’est-ce qui a changé ?
. Comment la collectivité des personnes handicapées a-t-elle profite de ces réalisations ? Et la communauté dans son ensemble ?

Un comité éditorial examinera les articles soumis et en sélectionnera plusieurs aux fins de publication. Le CCD appliquera à cette fin l’optique multi-déficiences et essaiera d’atteindre une parité hommes\femmes ainsi que, si possible, une répartition géographique. Étant donné que tous les auteurs publiés recevront une copie imprimée du livret, n’oubliez pas d’inclure votre adresse avec votre soumission.

Envoyez vos textes par courriel à l’adresse ccd@ccdonline.ca, avant le 15 septembre 2011.


Exemples de réalisations auxquelles nous avons pensé suite à un remue-méninges. Qu’ajouteriez-vous ?

1. Enchâssement dans la Charte canadienne des droits et libertés
2. Garantie des droits de la personne
3. Autogestion des services d’auxiliaires
4. Philosophie de V.A
5. Sous-titrage\Télédiffusion
6. Interprétation gestuelle\Eldridge
7. Accès aux transports urbains
8. Inclusion scolaire
9. Accès aux transports régis par le gouvernement fédéral
10. Accès aux processus électoraux
11. Désinstitutionnalisation\intégration communautaire
12. REEI
13. CDPH
14. Rapport Obstacles
15. Stratégie nationale pour l’intégration des personnes handicapées
16. Droit d’auteur\ Accès à l’imprimé
17. Soins à domicile
18. Financement individualisé
19. Aides techniques
20. Code du bâtiment\normes d’accès
21. Équité en matière d’emploi
22. Normes d’accès aux sites Web
23. Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel
24. Grismer\Obligation d’’accommoder
25. Options de logement
26. Collecte de données
27. Davantage de refuges accessibles pour les femmes
28. Cas Ève\ Interdiction de la stérilisation non thérapeutique
29. Accès aux téléphones\ télécommunications
30. Initiatives pour les sans-abri
31. Campagnes de sensibilisation
32. Principe Jordan
33. Financement de la Voix des personnes handicapées

 

 

 


Mises à jour des groupes membres

British Columbia of People with Disabilities (BCCPD)

Le projet CARMA de la BCCPD


La Community and Residents Mentors Association est née de l’expérience des personnes handicapées qui, après être sorties de centres de soins de santé, se sont établies dans la communauté. Au cours de la période de transition, elles ont appris comment planifier, où aller chercher des renseignements et à qui s’adresser pour obtenir des mesures de soutien. Elles se sont très souvent fiées à d’autres personnes handicapées ayant eu un cheminement analogue. CARMA concrétise ce réseau d’entraide par des pairs afin d’établir des relations entre les mentors de la communauté et les résidents du George Pearson Centre.

Le Able Community Kitchen est l’un des projets locaux de la CARMA. Une fois par mois, les membres de la collectivité rencontrent les résidents au George Pearson Centre afin d’échanger des connaissances alimentaires et de consolider leurs aptitudes en préparation de repas. Les résidents ont ainsi une chance unique de participer à la planification et la préparation de leurs propres repas et d’avoir ensuite le bonheur de les savourer ensemble. Car outre ces repas en commun, les résidents du Pearson Centre n’ont que peu de choix quant à la nourriture servie puisque les repas quotidiens sont préparés en série par une compagnie engagée à contrat afin de fournir un service alimentaire. Et le plus souvent, les résidents mangent seuls.

Lors de la saison de végétation, le Able Community Kitchen reçoit des produits frais des extérieurs au Centre. Cette foison de fruits et légumes organiques relève d’un autre projet de la CARMA « Farmers on 57th », une initiative d’agriculture urbaine incluant des jardins communautaires accessibles.

La CARMA continue à être l’un des programmes les plus créatifs de la BCCPD; il est aussi le plus axé sur les pairs.

Alberta Committee of Citizens with Disabilities (ACCD)

Aucun geste de compassion


Le 24 octobre 1993, Robert Latimer a enveloppé sa fille Tracy dans une couverture et l’a installée dans la cabine de sa camionnette. Il a branché un tuyau au tuyau d’échappement, l’a passé à travers la fenêtre et a rempli la cabine de monoxyde de carbone. Tracy est morte par asphyxie. Elle avait 14 ans.

Lorsque le geste de Robert Latimer est ainsi décrit, sans que soit mentionnée la grave déficience de sa fille Tracy, il ne peut être catalogué que de meurtre et qualifié d’horrible. Mais plusieurs médias ont accentué la déficience de Tracy et ont davantage perçu le geste de Robert Latimer comme un « acte de compassion ». Le public a largement enchaîné dans le même sens. Les partisans de Latimer ont insisté sur la compassion manifestée envers Tracy qui n’avait aucune qualité de vie - puisqu’elle ne pouvait ni parler, ni marcher ni exécuter l’une quelconque des activités que nous prenons tous pour acquis – et éprouvait de terribles et constantes douleurs. Or, ce qui est étrange, c’est que les commentaires des éducateurs et soignants de Tracy vont à l’encontre de cette description lapidaire. Ils la peignent comme une jeune fille qui aimait plusieurs choses, notamment la musique et qui, malgré sa douleur physique constante, s’agitait joyeusement à la vue des chevaux.

L’affaire Latimer déclencha un immense débat sur l’euthanasie, sur la perception canadienne de la vie des personnes handicapées et sur la valorisation qui de cette vie. Les demandes de clémence et même d’absolution pour Robert Latimer traduisaient une profonde ignorance des terrifiants précédents que pourraient engendrer de tels gestes. Heureusement que dans toute sa sagesse, la Cour suprême du Canada a reconnu que traiter le crime de Latimer autrement que comme un homicide indiquerait que d’autres règles peuvent être appliquées aux personnes qui décident de mettre fin à la vie d’une personne handicapée. Robert Latimer a été reconnu coupable de meurtre au second degré et condamné à la prison à vie.

Le 6 décembre 2010, Robert Latimer a bénéficié d’une libération conditionnelle totale. Alors que la nouvelle de sa libération faisait la une des grands journaux, une vague de sympathie publique déferla à nouveau, peignant Robert Latimer comme victime d’un système judiciaire implacable. Cela nous a alors incités à prendre un temps d’arrêt et à réfléchir. Comment la perception sociétale des personnes handicapées a-t-elle changé, dix-huit ans après le meurtre de Tracy Latimer? Si elle a vraiment changé!

Pour l’Alberta Committee of Citizens with Disabilities, la vie de chaque personne handicapée a autant de valeur que celle de n’importe quelle autre personne. Des lois canadiennes ont été instaurées pour nous protéger du sort subi par Tracy Latimer. Restons inflexibles quant à l’application universelle de ces lois, notamment lorsque la victime est dans l’incapacité de se défendre, comme Tracy Latimer. « Si nous décidons, en ce qui a trait aux infanticides, d’absoudre uniquement les parents d’enfants handicapés, nous exposons les enfants les plus vulnérables à de plus grands dangers, a déclaré Dick Sobey, professeur de l’université de l’Alberta. Le système judiciaire du Canada a jugé le crime de Robert Latimer dans toute son essence et le coupable a purgé sa peine pour le meurtre de sa fille. Mais à l’avenir, assurons-nous de ne jamais le traiter de victime. La véritable victime, c’était Tracy et son meurtre n’a jamais été un acte de compassion.

Alberta Aids to Daily Living Program

La vie de nombreux Albertains handicapés a été nettement prise en considération dès 1980, lorsque l’Alberta Aids to Daily Living program (AADL) a commencé à offrir ses services. Ce programme avait tout d’abord pour but de venir en aide à ceux et celles d’entre nous qui étaient incapables de défrayer les coûts liés aux soutiens requis pour l’exécution des activités de la vie quotidienne; il avait également pour objet de rendre la société plus équitable et plus accessible aux personnes avec des déficiences. Trente-et-un an plus tard, ce programme continue à nous offrir des services qui nous aident non seulement à conserver notre autonomie à domicile et dans la communauté mais encore à acheter les fournitures et équipement médicaux requis.

L’AADL est principalement un programme à coûts partagés. Les clients déboursent 25% des coûts jusqu’à un maximum de cinq cents (500 $) dollars par an. Mais les Albertains à faible revenu ou les bénéficiaires de soutien du revenu sont exemptés de ces paiements. Les articles et appareils obtenus au titre du programme sont déterminés par une évaluation de la situation, effectuée par un professionnel de la santé.

Les personnes handicapées de tous âges – des enfants jusqu’aux personnes âgées – peuvent se prévaloir de se programme afin de combler les besoins cruciaux que tant d’autres prennent pour acquis. Il est difficile de surestimer l’extraordinaire impact de ce programme sur notre quotidien.

Ce programme s’adresse à toutes et à tous et vise les personnes ayant les déficiences les plus diverses. Certaines reçoivent un soutien financier pour couvrir les aides à la mobilité, comme les marchettes et les fauteuils roulants; d’autres pour les articles requis en cas d’incontinence comme les poches pour colostomie et les cathéters; d’autres enfin reçoivent des fonds pour divers articles depuis l’équipement pédiatrique spécialisé jusqu’aux accessoires de soins à domicile en passant par les appareils d’oxygénothérapie. Ce programme permet également de se prévaloir du RAMP, le Residential Access Modification Program. Les personnes en fauteuil roulant qui y sont admissibles peuvent recevoir jusqu’à 5 000 $ pour des modifications domiciliaires, ce qui leur évite ainsi d’avoir à déménager vers des locaux répondant à leurs besoins en matière d’accessibilité.

L’Alberta Committee of Citizens with Disabilities est articulé autour de trois pôles : équité, accessibilité et pleine participation, principes qui peuvent être appliqués grâce à l’AADL. La En étant admissibles aux prestations du programme, nous pouvons, la plupart d’entre nous, devenir des membres actifs de nos communautés. Grâce aux appareils et accessoires obtenus au titre du programme, nous pouvons aller à l’école, avoir un emploi, déployer notre vie sociale et vivre dans notre propre maison. En nous fournissant les mesures de soutien requises pour exécuter les tâches quotidiennes que nous ne pourrions autrement exécuter, l’AADL œuvre pour l’avènement d’une société plus équitable, plus accessible et vecteur d’une pleine participation citoyenne.

L’ACCD encourage le gouvernement de l’Alberta à continuer à améliorer ce programme crucial, à y investir ainsi qu’à engager la collectivité des personnes handicapées dans un dialogue sur l’évaluation de nos divers besoins en tant que personnes handicapées. Et cela nous garantira, à nous Albertaines et Albertains handicapés, la liberté de faire des choix, de vivre en toute autonomie et de gérer notre quotidien.

Notre rôle dans un nouveau paysage politique

La scène politique albertaine va bientôt se transformer puisque les divers partis politiques à savoir les Conservateurs, les Libéraux et l’Alberta Party vont se choisir de nouveaux chefs et qu’une élection provinciale sera prochainement déclenchée. Quel est notre rôle dans ce processus électoral? Interrogeons-nous d’abord : Qu’attendons-nous de nos élus? Quels sont les enjeux les plus importants pour nous? Comment les candidates et les candidats électoraux s’attaqueront-ils à ces enjeux? Il serait bon d’appréhender les positions de chacun des politiciens et de connaître les dossiers qu’ils envisagent de pousser en Chambre, s’ils sont élus. En comprenant chaque programme électoral, nous sommes en mesure de déterminer quels sont les candidats qui représentent le mieux notre vision d’avenir pour la province.

Les partis politiques de l’Alberta ont leur propre règlement quant aux adhésions et au droit de vote pour le chef de parti. Les adhésions varient entre cinq et dix dollars et permettent une certaine participation au processus décisionnel du parti. Pour en savoir davantage sur les courses à la chefferie des partis politiques et sur l’éligibilité électorale, consultez les sites suivants :

• Progressive Conservative Association of Alberta - www.albertapc.ab.ca
• Alberta Liberal Party - www.albertaliberal.com
• Alberta Party - www.albertaparty.ca

Alors que s’articule la campagne à la chefferie, une élection provinciale se profile à l’horizon. Elle devrait avoir lieu en mars 2012 mais, selon certains, elle pourrait être tenue plus tôt. La collectivité des personnes handicapées doit absolument s’informer sur les partis qui tentent d’obtenir le leadership provincial. Nous encourageons les personnes avec des déficiences, et leurs familles, à discuter avec les candidats qui veulent représenter nos communautés. Afin de nous faire entendre par ceux et celles dont les décisions affecteront nos vies, rencontrons les candidates et candidats et exposons-leur notre vision d’avenir pour l’Alberta. Après tout, la voix d’un élu est la voix des personnes qu’il ou elle représente. Et les politiciens sont ainsi sensibilisés à notre optique unique de la vaste et cruciale gamme d’enjeux qui se répercutent sur nos vies.

Les Albertaines et les Albertains qui ont l’âge de voter ont leur mot à dire et le vote devient notre moyen d’expression. Donc, renseignons-nous et participons au processus politique en votant pour le/la candidat (e) dotée d’une très forte vision pour la province.

Prix du CCD 2010

À l’unanimité, le Conseil d’administration de l’ACCD a choisi Lois Hardy comme récipiendaire du Prix 2010 du Conseil des Canadiens avec déficiences. Éducatrice chevronnée, Lois est actuellement directrice générale des services aux étudiants de la Commission scolaire publique de Lloyminster. Tout au long de sa carrière, elle s’est efforcée d’éliminer les obstacles entravant l’accès d’enfants handicapés à des possibilités éducatives et scolaires. Lois estime que l’apprentissage est vecteur d’autonomie et que tous les enfants peuvent se développer et atteindre l’autonomie dont ils sont capables. Elle soutient également que tous l’apprentissage du savoir est universel et que chaque enfant mérite d’être traité avec dignité. Le travail de Lois cristallise l’esprit du Prix CCD. C’est pourquoi le personnel et le Conseil d’administration du CCD sont extrêmement heureux de lui décerner, cette année, le Prix du CCD.

Certificat de reconnaissance du travail exceptionnel et des succès universitaires

Les premiers récipiendaires du programme de Certificats de reconnaissance du travail exceptionnel et des succès universitaires – mis sur pied par l’ACCD au début 2010 -, ont été honorés ce printemps. Le programme entre dans sa deuxième année avec le même objet : célébrer les succès universitaires et le travail exceptionnel des étudiants handicapés. Ce programme est ouvert à tous les étudiants handicapés à temps plein ou à temps partiel de tous les établissements postsecondaires de l’Alberta. Il permet au corps enseignant et au personnel de souligner le travail acharné exécuté par les étudiants pour atteindre leurs objectifs universitaires. L’ACCD aimerait féliciter tous les lauréats de l’automne 2010.

Mise à jour sur le projet Barrier-Free Health and Medical Services in Alberta

Depuis de nombreuses années, l’ACCD entend des personnes handicapées se plaindre de l’accès aux services médicaux et de santé de la province et ce, dans les situations les plus diverses. Ces récits nous ont incités à examiner attentivement le problème et à répertorier les obstacles spécifiques auxquels les personnes handicapées sont confrontées en voulant accéder aux services médicaux et de santé.

En février 2009, l’ACCD a reçu une subvention du Human Rights Education and Multiculturalism Fund du gouvernement de l’Alberta pour un projet intitulé Barrier-free Health and Medical Services in Alberta. Depuis cette époque, nous avons terminé un examen approfondi de toute la documentation afférente, envoyé des questionnaires aux personnes handicapées et aux professionnels de la santé et effectué des vérifications de sites.

Nous avons constaté, dans l’ensemble, que les personnes handicapées sont contentes de leur accès aux services médicaux et de santé de l’Alberta; en revanche, les obstacles affrontés sont quasiment les mêmes à travers la province, dans les régions rurales comme dans les régions urbaines.

Transports

Les coûts, la coordination des horaires et l’accès à un moyen de transport après un congé en salle d’urgence constituaient les plus importants obstacles en matière de transport. Certains participants au sondage ont par exemple mentionné les horaires stricts d’embarquement et de débarquement des systèmes de transport spécialisés comme le DATS et les dérangements que cela engendre avec les rendez-vous tardifs chez le médecin. Autre problème soulevé : avoir été amenés en ambulance dans une salle d’urgence et laissés à soi-même pour retourner chez eux, une fois sortis de l’hôpital. Les personnes handicapées n’ont souvent d’autre choix que de prendre un taxi, qui est très onéreux, surtout lorsqu’elles vivent de soutien du revenu.

Communications

Le manque de communication est un obstacle récurrent. Les personnes sourdes ou malentendantes affirment que des services d’interprétation amélioreraient grandement leur accès aux soins médicaux et de santé dans la province. Les instructions écrites ne suffisent pas étant donné la prévalence des obstacles quand les patients veulent poser des questions à leur médecin. L’absence de documents et d’affichages en Braille ou par écrit était un obstacle important pour les personnes aveugles ou malvoyantes.

Un problème médical par consultation

Les médecins ne peuvent plus consacrer autant de temps à leurs patients qu’ils avaient l’habitude de le faire. Afin de pouvoir accommoder le plus grand nombre possible de patients, plusieurs cabinets médicaux appliquent la politique d’un problème médical par consultation. Cela ne pose peut-être aucune difficulté pour certains patients mais pour les personnes handicapées qui ont des problèmes de santé complexes, ce type de consultation n’est pas approprié. Selon le sondage de l’ACCD, les personnes avec des déficiences ont nettement besoin de plus de temps de consultation médicale.

Accès aux médecins

il est très difficile d’avoir un médecin alors que ce corps médical connaît une grande pénurie, surtout dans les régions rurales. La situation est encore plus difficile pour les personnes handicapées puisque les médecins ne sont pas prêts à prendre des patients aux problèmes de santé complexes, comme c’est le cas pour les personnes avec des déficiences.

Accessibilité physique

Les obstacles physiques entravent souvent l’accès aux services médicaux et de santé. Le sondage de l’ACCD a permis de répertorier une vaste gamme d’obstacles depuis la conception des aires de stationnement, les chemins de circulation et les toilettes jusqu’à l’équipement médical inaccessible, comme les tables d’examen par exemple qui ne peuvent être abaissées et les balances qui ne peuvent accommoder les personnes en fauteuil roulant.

À partir des résultats du sondage, l’ACCD a élaboré une liste de recommandations intégrées dans notre rapport final. Nous rencontrons actuellement les parties intéressées – y compris les représentants élus, les professionnels de la santé et diverses organisations – afin de discuter des résultats et de trouver des pistes de collaboration pour améliorer l’accès aux services médicaux et de santé en Alberta.

Pour de plus amples renseignements sur le projet Barrier-free Health and Medical Services in Alberta, contactez notre bureau à Edmonton au 780-488-9088 ou sans frais au 1-800-387-2514.

Saskatchewan Voice of People with Disabilities (SVOPD)

Journée internationale de la femme

La Voice a été heureuse de participer, pour la 11ème année, au Women with Disabilities Luncheon, organisé 9 mars dernier à Saskatoon en reconnaissance de la Journée internationale de la femme Une occasion unique de rencontrer d’autres organisations et d’écouter des discours très engageants prononcés par de jeunes femmes très motivantes et inspirantes

Collaboration Voice et DISC

La Voice poursuit ses travaux au sein du comité de la Disability Income Support Coalition (DISC) visant à exhorter le gouvernement à bonifier le programme SAID (Saskatchewan Assured Income for Disability). Bonne nouvelle toutefois, dans le plus récent budget, le gouvernement a approuvé une allocation de cinquante dollars (50$) par bénéficiaire pour des fins personnelles.

Atténuation des obstacles dans le système scolaire

Le Disability Education Support Kommitee (DESK) a récemment été créé pour analyser les perceptions du système d’éducation vis-à-vis des enfants handicapés. Nous espérons en outre que les travaux permettront d’améliorer lesdites perceptions et d’établir de meilleures relations entre ces élèves et leurs enseignants/éducateurs

Retraite de la directrice générale

Notre directrice générale, Bev Duncan, prendra sa retraite en mai après vingt-cinq (25) ans de services au sein de l’organisation. Elle a adoré son travail, les défis et les victoires qui ont balisé son cheminement avec la Voice. Nous la regretterons beaucoup pour son intensité professionnelle et pour son dévouement envers les personnes handicapées et la collectivité.

Manitoba League of Persons with Disabilities Inc. (MLPD)

Les femmes handicapées au cœur des célébrations de la Journée internationale de la femme.

Le 8 mars 2011, dans le cadre des célébrations du 100ème anniversaire de la Journée internationale de la femme, les réalisations des Manitobaines handicapées ont été soulignées à l’Assemblée législative du Manitoba. Plus de six cents (600) personnes se pressaient au déjeuner et conférence de l’honorable Jennifer Howard , ministre de la situation des femmes handicapées et de la Condition féminine. Invitée à se prononcer sur le nouveau guide de ressources Living in Manitoba : A Guide for Women with Disabilities in Manitoba, notre coordonnatrice provinciale, Diane Driedger a souligné l’importance d’un guichet unique pour ce type de renseignements. C’est le premier guide du genre à l’intention des personnes handicapées au Manitoba. Diane siégeait au Comité consultatif qui a travaillé sur ce guide. Dans son discours, Yvonne Peters s’est attardée sur les droits des femmes handicapées au Canada La MLPD a été encouragée par la grande participation à ce déjeuner à l’Assemblée législative.

Living in Manitoba: A Guide for Women with Disabilities in Manitoba

Condition féminine Manitoba a publié en mars son nouveau guide à l’intention des femmes handicapées. Ce guide regroupe divers chapitres sur l’accès aux services, aux ressources, aux subventions ainsi que des informations sur la vie au Manitoba en tant que femme handicapée. Les chapitres sont intitulés : Éducation et la formation, Emploi et le bénévolat, Programmes de prestations de revenu, Droits de la personne, Violence et abus, Outils pour la vie autonome, Pa santé et le bien-être, Parentalité et vie familiale, Logement et transports et Voyages. Le gouvernement a distribué des exemplaires de ce guide aux organisations communautaires, la MLPD y compris.

Nova Scotia League for Equal Opportunities (LEO)

Célébrations du 30ème anniversaire

Dans le cadre des célébrations de son 30ème anniversaire, la NS LEO a organisé en novembre un atelier d’une journée et demie sur « la participation à la vie publique et politique » et Accès à la vie politique et publique : Une clé vers l’inclusion

Sous le thème Accès à la vie politique et publique : Une clé vers l’inclusion, la NS LEO réattaque son projet annuel Partnership for Access Awareness Nova Scotia (PAANS). Plusieurs événements seront organisés à travers la province dans le cadre de ce projet qui se déroulera du 29 mai au 4 juin

Les plus récentes informations et l’horaire des événements sont disponibles sur notre site Web wwwpaans.ca

PEI Council of People with Disabilities

Le PEI Council of People with Disabilities est en pleine préparation de son programme de tutorat estival. Les demandes de financement ont été envoyées et nous commençons à chercher les seize adjoints pédagogiques chargés de s’occuper personnellement de plus de cent soixante (160) jeunes avec des déficiences. Basé sur un modèle de maintien de l’acquis, ce programme favorise une rencontre hebdomadaire tuteur-étudiants aux fins d’amusement et d’apprentissage. Les enseignants s’assurent que les étudiants retiennent avant d’apprendre afin de les préparer à intégrer un niveau supérieur lors de la prochaine rentrée scolaire.
Nous finalisons aussi la dixième tournée du programme annuel théâtral Around the Block – et nous sommes heureux d’annoncer que, cette année, le programme a été nationalement couronné comme programme le plus innovateur pour les jeunes canadiens. Les artistes viennent tout juste de terminer leur spectacle V.I.P et ont débuté leur tournée provinciale pour véhiculer le message d’inclusion et de non violence dans nos écoles et communautés.

Nous avons activement sensibilisé les membres de notre collectivité aux avantages du REEI. De nombreuses personnes ont participé aux quatorze sessions d’information que nous avons tenues à travers l’Île pour promouvoir le Régime Notre personnel aide en ce moment plusieurs personnes à soumettre leur demande de crédit d’impôt pour personne handicapées afin qu’elles soient consécutivement admissibles au REEI. Nous prévoyons poursuivre nos sessions d’information l’an prochain afin de promouvoir les avantages de cet important programme

Au cours des derniers mois, nous avons travaillé en partenariat avec le Bureau de la sécurité publique qui se prépare à lancer sa Semaine de la sécurité publique (préparation aux urgences). Cette année, les activités viseront principalement les personnes handicapées, les personnes âgées et leurs soignants. Le lancement aura lieu le 2 mai et la Semaine promet d’être intense avec de nombreuses activités pour nous apprendre à nous préparer en cas de catastrophes.

Pour un logement accessible

Le Council a assisté à la session « Spot Light on Housing » au cours de laquelle la SCHL a analysé en profondeur les tendances du marché du logement. Elle a également fourni le nombre de nouveaux appartements en construction dans l’Île. Ces données concrétisent l’importance d’inciter les municipalités à adopter un règlement administratif indiquant le ratio d’appartements à construire en fonction des principes d’accessibilité universelle. Cette mesure permettra de s’attaquer aux besoins en logements des personnes avec des déficiences. Le Council continue à travailler avec des municipalités pour s’assurer que de tels règlements soient élaborés, adoptés et appliqués. Jusqu’à présent, seule la ville de Summerside en a adopté un; la municipalité de Stratford devrait également en adopter un lors de la prochaine réunion de son Conseil. Charlottetown évalue toujours différentes options en ce qui a trait à un règlement administratif. Mais nous sommes heureux de préciser que cette municipalité a, par résolution, décidé d’appliquer l’optique des personnes handicapées comme principe directeur de l’élaboration de toute nouvelle initiative et nouveau programme

Partenariat pour l’atténuation de la pauvreté :

La pauvreté est un problème universel auquel sont confrontées les personnes handicapées de l’ÎPE. En fait, soixante-cinq pour cent de tous les ménages vivant du soutien au revenu ont une personne handicapée comme chef de famille. Nous continuons à travailler activement au sein du PEI Working Group for Livable Income dont nous sommes un des membres fondateurs. Au cours des derniers mois, nous avons exposé à Wes Sheridan, ministre des Finances et des Affaires municipales, la situation des personnes handicapées vivant dans la pauvreté ainsi que le besoin de bonifier les allocations de subsistance de base, relevant du Programme de services sociaux Nous avons également rencontré l’honorable Steven Fletcher, député fédéral de Charleswood-St.James-Assiniboia afin de discuter de réforme démocratique et de le sensibiliser également à nos préoccupations quant à la pauvreté des personnes handicapées.


Marcia Caroll, directrice exécutive du PEI Council of People with Disabilities continue à présider le Disability Action Council (DAC). Pendant l’année écoulée, le DAC a identifié les priorités, élaboré un plan d’action et affecté des groupes de travail aux dossiers du logement, l’emploi, l’éducation et les communications. Ces groupes de travail consacreront la prochaine année à analyser les recommandations du rapport Disabilities Services Review – Final Report et conseilleront le gouvernement provincial quant aux mesures à prendre pour une fructueuse mise en vigueur de ces recommandations. L’an passé, le DAC a réussi à traiter les recommandations 17 à 45 et des stratégies sont planifiées pour maintenir cet élan.

Alliance for Equality of Blind Canadians/Alliance pour l’égalité des personnes aveugles du Canada

L’AEBC conteste les compressions imposées dans les services d’intervenants

Le 16 mars 2011

Honorable Madeleine Meilleur
Ministre des services sociaux et communautaires,
Édifice Hepburn Queen’s Park
Toronto, ON, M7A 1E9

Madame la Ministre,

Objet: Compressions prévues dans les services d’intervenants pour les Ontariennes et les Ontariens sourds-aveugles

Permettez-moi, au nom de l’Alliance pour l’égalité des personnes aveugles du Canada (AEBC), une organisation nationale de détenteurs de droits aveugles, sourds-aveugles ou malvoyants, d’exprimer notre profonde stupéfaction et notre totale opposition aux éventuelles compressions proposées dans les services d’intervenants pour les personnes sourdes-aveugles de l’Ontario. Ces services sont des pré-requis indispensables de leur participation dans toutes les facettes de la vie. Au lieu d’imposer des réductions budgétaires, le gouvernement de l’Ontario devrait au contraire maximiser la disponibilité de ces « services réellement essentiels pour ce groupe d’Ontariennes et d’Ontariens. »

Les intervenants aident les personnes sourdes-aveugles à communiquer, que ce soit chez le médecin, dans une banque, dans un restaurant ou à la maison.

Parmi les services offerts par le gouvernement ontarien, ces services sont certainement les plus cruciaux. Imaginez ce que serait votre vie en cas de surdité ou de cécité? Elle serait très différente.

C’est pourquoi l’AEBC demande au gouvernement de l’Ontario de repenser ces compressions dans ces services essentiels et au contraire, de maintenir voire d’augmenter le niveau des services actuellement assurés.

Je vous serai gré de me répondre par courriel ou en format texte mais pas en pdf puisque je suis aveugle et utilise un lecteur d’écran.

Dans l’attente, je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs

John Rae
1er vice-président
Alliance pour l’égalité des personnes aveugles du Canada
www.blindcanadians.ca

copies:
Michael Prue
Joe Fiorito
Citizens with Disabilities Ontario


Nouvelle série de billets de banque – Les commentaires de l’AEBC

4 janvier 2011

Nouvelle série de billets de banque – Les commentaires de l’AEBC

Banque du Canada
234 rue Wellington, 2W
Ottawa, ON K1A 0G9
a/s: Marc Charron, directeur des programmes
Courriel: mcharron@bankofcanada.ca
Tél: 613-782-7678 | M 613-296-3511

Monsieur,

Objet : Caractéristiques d’accessibilité de la monnaie canadienne

Je vous écris au nom de l’Alliance pour l’égalité des personnes aveugles du Canada (AEBC), une organisation nationale de détenteurs de droits aveugles, sourds-aveugles ou malvoyants.

Lors des consultations visant l’émission des billets de banque actuels, les participants membres de notre organisation, alors connue sous le nom de National Federation of the Blind : Advocates for Equality , ont formulé plusieurs recommandations qui s’avèrent encore valables aujourd’hui. Nous estimons que les billets de banque devraient, comme pré-requis, intégrer tout un ensemble d’éléments d’identification et que des lecteurs de billets de banque devraient être mis à la disposition des Canadiens aveugles, sourds-aveugles ou ayant une vision partielle non pas par le biais d’organismes de service mais dans des établissements financiers.

Voici quelques uns de nos éléments prioritaires à intégrer dans la production de toute nouvelle série de billets de banque :

1. Les coupures devraient avoir différentes grandeurs, tout au moins différentes longueurs.
2. Les billets de banque devraient comporter tout un ensemble d’éléments d’identification (aux fins d’accessibilité)
3. L’élément tactile (Braille) devrait être plus contrasté, tout au moins aussi contrasté que sur l’actuel billet de banque.
4. Le coin supérieur situé près de l’élément tactile devrait être coupé afin de faciliter la localisation du premier symbole en Braille (cellule-braille) ou aux fins de localisation.
5. La surface entourant l’élément tactile (cellule-braille) devrait être renforcée afin d’éviter de confondre l’élément en Braille avec toute pliure surélevée sur le billet. Les nouveaux billets en polymères se plient aussi. Par conséquent, la surface entourant les éléments tactiles doit être consolidée; sinon, la confusion éventuelle entre une pliure et un élément tactile (Braille) risque de persister
6. Les scanners électroniques fournis par la Banque du Canada devraient reconnaître et lire les billets, quelle que soit leur orientation (quatre possibilités) et,
7. Les lecteurs de billets de banque de la Banque du Canada devraient être gratuitement disponibles dans tous les établissements financiers.

Nous maintenons toujours que tout système d’éléments tactiles est de loin inférieur à un système de coupures de différentes longueurs et/ou dimensions. Les éléments tactiles ne tiennent pas, même après une circulation relativement courte des billets. Ils pourraient devenir un élément d’identification supplémentaire sur des coupures ayant différentes longueurs.

Les coupures de différentes longueurs existent déjà dans plusieurs pays étrangers. On nous a affirmé que la création d’une telle série serait beaucoup trop onéreuse car elle exigerait des modifications aux distributrices automatiques, aux guichets bancaires et aux caisses-enregistreuses. Mais le Canada a déjà réussi à régler ce problème lorsque les billets de un et de deux dollars ont été remplacés par des pièces. Les distributrices automatiques ont dû subir d’importants changements pour fonctionner avec des pièces.

La production de coupures de différentes grandeurs ne posera pas plus problème et ne sera pas plus onéreuse que le changement des caisses enregistreuses (tiroirs-caisses) pour l’encaisse de la TPS. De plus, les pays qui ont adopté des billets de longueurs différentes utilisent aussi des guichets automatiques. La question est donc réglée. Les guichets automatiques, comme les portefeuilles et les tiroirs-caisses sont peut-être déjà capables de fonctionner avec des coupures de différentes longueurs. Sinon, la Banque du Canada peut commencer à suggérer que ces appareils soient aménagés pour de possibles coupures de différentes grandeurs.

L’AEBC se réjouit à l’avance de collaborer activement avec des représentants de la Banque du Canada lors de toute consultation sur l’émission de monnaie canadienne.

Dans l’attente, je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Robin East
Président

Cc : Greg Kealey, analyste, Développement des affaires monétaires
Courriel: gkealey@bankofcanada.ca
Tél: 613-782-8608


Pour une totale accessibilité télévisuelle

L’AEBC a été particulièrement occupée cette année à réagir aux différents avis publics émis par le CRTC et portant sur divers éléments d’accès à la radiodiffusion. Mais le plus important est sans aucun doute l’avis de consultation pour le renouvellement des licences des plus importants diffuseurs du pays L’AEBC a alors soumis le mémoire suivant et le 8 avril 2011, a comparu devant le CRTC pour renforcer sa position.

Renouvellement de licences et modifications en télédiffusion

Mémoire soumis au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes

Par : Alliance for Equality of Blind Canadians / L'Alliance pour l'Égalité des Personnes Aveugles du Canada (AEBC)

Objet : Renouvellement des licences et modifications de :

1. CTV Globemedia Inc. 2010-1261-6
2. Shaw Media Inc. 2010-1307-8
3. Corus Entertainment Inc. 2010-1350-8
4. Shaw Cablesystems Limited 2010-1306-0
5. Rogers Broadcasting Limited 2010-1253-3

Tels qu’indiqués dans l’avis de consultation de radiodiffusion CRTC 2010-952-1

Février 2011

Introduction

Ces demandes de renouvellement ont été soumises par les plus grands groupes de propriété canadiens de radiodiffusion. À ce titre, ces diffuseurs doivent faire preuve de leadership quant à la promotion et à la prestation d’une totale accessibilité télévisuelle pour tous les Canadiens, y compris pour les Canadiens aveugles, sourds-aveugles ou ayant une vision partielle. Dans leur soumission, ces requérants ont sans aucun doute intégré divers plans d’expansion du service de description sonore. Mais le CRTC devrait en exiger davantage soutient l’AEBC et nous sollicitons l’autorisation de témoigner lors des audiences publiques afin d’expliquer notre position.

L’AEBC

L’Alliance pour l’égalité des personnes aveugles du Canada, (AEBC), est une organisation nationale de détenteurs de droits aveugles, sourds-aveugles ou malvoyants qui se sont coalisés pour se prononcer en leur propre nom L’AEBC œuvre fondamentalement pour améliorer les comportements sociétaux et contribuer à la résolution des enjeux de politique publique touchant les membres de notre collectivité. Pour de plus amples informations sur la philosophie et le travail de l’AEBC, consultez notre site Web à l’adresse : www.blindcanadians.ca


Définition de la description sonore

La description sonore (DS) est une narration hors champ décrivant les images diffusées sur un écran de télévision, au cinéma, sur un DVD ou en cas de spectacle en direct.
La description est ajoutée pendant les pauses du dialogue et peut porter sur les scènes, les décors, les costumes, le langage corporel, les expressions faciales, les gags visuels – tout ce qui permet de mieux apprécier l’émission ou la présentation. Grâce à la DS, une personne ayant une perte importante de la vision peut mieux se représenter et comprendre le contenu de l’émission/spectacle/film et se divertir en famille ou avec des amis, sans avoir à demander constamment « Que se passe-t-il? »

Une réelle collaboration s’impose
Les personnes handicapées estiment être les mieux placées pour parler en leur nom. En effet, vivant avec leurs limitations fonctionnelles, ce sont elles qui connaissent le mieux leurs besoins et leurs aspirations. Les actuels groupes de travail de la télédiffusion ne sont pas majoritairement composés de personnes handicapées ni d’experts chargés de représenter adéquatement nos intérêts. Résultat, nous sommes souvent obligés de nous battre très fort pour faire entendre notre point de vue et le faire intégrer dans les délibérations. Ce processus n’est nullement collaboratif ni même syntone avec les priorités de la collectivité des personnes handicapées ou de la coalition chapeautée par Access 2020, à laquelle siège l’AEBC.

L’AEBC soutient, pour aller plus loin, que les travaux sur les normes et meilleures pratiques ne devraient pas être dirigés par l’industrie de la radio-télédiffusion mais s’inscrire bien plus dans un procédé de collaboration auquel participeraient les organisations de détenteurs de droits et Media Access Canada (MAC) dont les sous-comités collaborent déjà avec l’industrie de la télévision.

L’AEBC participe actuellement à leur Descriptive Video (DV) Production and Presentation best Practices Sub-Committee qui, d’ici la fin mai 2011, devrait publier un document provisoire sur les meilleures pratiques en vidéodescription (VD). De plus, lorsque les sous-comités de MAC seront entièrement financés, l’AEBC pourra se joindre à d’autres groupes dont les travaux visent la pleine accessibilité télévisuelle d’ici 2020.

Une réglementation s’impose, dès maintenant!

En 1991, les Nations Unies avaient dirigé l’Année internationale des personnes handicapées (AIPH) sous le thème prospectif d’action « pleine participation et égalité à part entière ». On constate lorsqu’on examine, même superficiellement, l’histoire des Canadiens avec des déficiences – et ils ont une histoire – on constate donc que la confiante dépendance envers le marché du travail et une approche volontaire ne nous a pas servis et n’a pu combler nos besoins, ni dans le passé ni actuellement. Pourquoi croire au miracle et penser que cette tendance pourrait se renverser? C’est le refus de l’industrie de collaborer avec la collectivité des personnes handicapées qui en est le responsable et nous force alors à nous tourner vers le CRTC et autres organes de réglementation et à dépendre de leurs décrets pour progresser vers la réalisation de l’insaisissable objectif fixé dans le thème de l’AIPH.

Les attentes de l’AEBC envers le CRTC

La Convention onusienne relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), la Charte canadienne des droits et libertés, la Loi canadienne sur les droits de la personne appuient toutes l’accès équitable et à part entière des personnes à multi-déficiences à la société canadienne. Partant, l’AEBC estime que le CRTC doit adopter une approche beaucoup plus proactive et appliquer davantage son pouvoir de réglementation pour favoriser la pleine accessibilité de tous les services et de toute la programmation des télécommunications en ondes, en direct, par satellite ou en ligne, y compris la description sonore de toutes les émissions de télévision et ce, quelle que soit la situation financière du titulaire de la licence ou de ses stations. Et cette initiative doit être exécutée pendant une période précise n’excédant pas dix ans

Recommandations de l’AEBC
1. Que le CRTC exige, comme condition de licence, que chaque requérant augmente de manière progressive, l’accessibilité de toutes ses émissions et de tous ses services en vue de garantir d’ici 2020, l’accessibilité totale de toutes ses stations et de toutes ses émissions, sur les chaînes normales ou spécialisées, y compris la pleine description sonore.

2. Et que chaque requérant assure la pleine accessibilité de ses sites Web y compris les sites de ses émissions de télévision entièrement décrites ou sous-titrées.

3. Que le CRTC exige, comme condition de licence, la soumission annuelle de fiches de rendement sur l’amplification de l’accessibilité, incluant un suivi annuel de la qualité et des niveaux de contenus télévisuels accessibles.

4 Améliorer la technologie requise pour produire du contenu accessible et ce, afin de réduire les coûts encourus en matière d’accessibilité.

5. Intensifier le développement des programmes d’études pour les étudiants qui veulent apprendre le sous-titrage et la description sonore des émissions, notamment en numérisation.

6. Créer un Fonds spécial d’accessibilité géré par la communauté et les spécialistes de l’accessibilité. Les revenus de ce fonds seraient spécifiquement affectés à des activités d’accessibilité; et

7. Que le CRTC exige, comme condition de licence, que les télédiffuseurs collaborent, avec la communauté des personnes handicapées et notamment avec les organisations de détenteurs de droits comme l’AEBC, à l’application d’ici dix (10) ans de la pleine accessibilité.

Conclusion

L’industrie de la télédiffusion, y compris les organes de réglementation, ont eu de nombreuses, nombreuses années pour que assurer aux Canadiennes et aux Canadiennes, notamment les personnes handicapées, la pleine accessibilité des services et émissions. Les stratégies adoptées n’ont pas fonctionné. La collectivité canadienne des personnes handicapées refuse désormais d’accepter les excuses invoquées par le secteur de la radiodiffusion pour justifier son incapacité à remplir ses obligations morales et légales. Il est temps qu’il collabore avec nous pour instaurer la pleine accessibilité dans une période déterminée n’excédant pas dix ans. Nous devons accélérer le mouvement vers la pleine inclusion afin de garantir un accès intégral d’ici 2020, avec notamment une totale description sonore. Nous recommandons fortement au CRTC d’utiliser son pouvoir de réglementation pour concrétiser notre demande. C’est à noter tour maintenant!

Copies à :

CTV Globemedia Inc.
299 Queen Street West
Toronto, ON M5V 2Z5
E-mail: david.spodek@ctv.ca

Shaw Media Inc.
121 rue Bloor Street Est
Pièce 1500
Toronto, ON M4W 3M5
Courriel: cbell@canwest.com


Corus Entertainment Inc.
Corus Quay
25 promenade Dockside
Toronto, ON M5A 0B5
Courriel: sylvie.courtemanche@corusent.com

5125 avenue Steeles Ouest
Toronto, ON M9L 1R5
Courriel: aldo@tlntv.com and sylvie.courtemanche@corusent.com

Shaw Cablesystems Limited
CJBN-TV
102- 10ème rue
Keewatin, ON P9X 1C0
Courriel: kyle.glieheisen@cjrb.ca

Rogers Broadcasting Limited
333 rue Bloor Street Est
7ème étage
Toronto, ON M4W 1G9
Courriel: susan.wheeler@rci.rogers.com


Abattre les nouveaux obstacles

Aussi étrange que cela paraisse, de nouveaux obstacles à notre pleine inclusion dans les divers secteurs de la société canadienne se sont érigés en 2011 alors que nous tentions, au même moment, d’éliminer les anciens. L’un d’entre eux, qui parait minime de prime abord, est l’élimination du service de Pages jaunes parlantes. Il devient ainsi plus difficile pour les personnes incapables de lire un annuaire téléphonique de trouver de trouver un numéro de téléphone d’un commerce ou d’une entreprise. La section locale de Toronto de l’AEBC essaie de rectifier ce problème.

Richard Quan
r.quan@rogers.com

Le 16 mars 2011
M. Marc Tellier
Président
Groupe Pages jaunes
16 Place du commerce
Île des sœurs, Verdun, Qc
H3E 2A5
Marc.tellier@ypg.com

Monsieur Tellier,

C’est en tant que président de la section locale de Toronto de l’Alliance pour l’égalité des personnes aveugles du Canada (AEBC) que je viens, par la présente, vous souligner un problème perturbant qui a été porté à notre attention à maintes reprises. Permettez-moi tout d’abord de vous souligner que l’AEBC est un organisme communautaire d’intervention des consommateurs qui cherche à aider les personnes aveugles, sourdes-aveugles ou ayant une vision partielle à se prononcer sur les questions liées à l’accès et à l’inclusion.

Au cours des derniers mois, de nombreuses personnes de la région de Toronto nous ont appelés pour nous manifester leur mécontentement vis-à-vis de la suppression du service de « pages jaunes parlantes ». Nous comprenons que lorsque le service fonctionnait, il suffisait de composer sans frais le 416-310 (YELO) pour accéder aux renseignements des pages jaunes. Ainsi par exemple, si une personne cherchait un plombier, elle n’avait qu’à demander le service requis et une liste incluant des coordonnées de plombiers locaux lui était alors fournie à l’appelant (e). Grâce à votre service, les personnes incapables de lire les annuaires publiés en version papier ou sur Internet avaient un accès égale ou analogue aux mêmes renseignements. La suppression de votre service les empêche désormais de faire, par téléphone, des recherches impromptues pour un répertoire de services.

Lorsque vous avez mis fin à votre service à Toronto, vous avez aussi abandonné, à notre avis, un important segment de la société. Les personnes aveugles, sourdes-aveugles ou ayant une vision partielle qui ne peuvent utiliser un ordinateur sont manifestement et immédiatement touchées. Avec le vieillissement de la population et la hausse de perte de vision conséquente, ce segment est nettement plus vaste que l’on pourrait imaginer de prime abord. Mais les conséquences de cette suppression de services ont nettement plus d’impact que l’on ne voudrait le croire. Comme ce service permettait un accès oral et non écrit, sa suppression touche aussi les personnes ayant des problèmes d’alphabétisation.

Au nom des personnes qui dépendaient de vos « Pages jaunes parlantes », je vous exhorte à revoir votre décision d’annulation. Selon les plaintes que nous avons reçues, ce service avait une très grande importance pour de nombreuses personnes. Certaines personnes n’ont pas accès à l’imprimé, d’autres ne savent pas utiliser un ordinateur et de nombreuses enfin n’ont accès ni à l’un ni à l’autre de ces médias. C’est donc pour elles qui jugeaient votre service utile et nécessaire, que je vous prie à nouveau de réexaminer votre décision et de rétablir le service. Il serait plutôt ironique qu’une compagnie qui cherche sans cesse de nouveaux marchés occulte tout un segment de la société.

Je vous remercie d’avance de l’attention que vous porterez à nos préoccupations. J’espère que vous serez très prochainement en mesure de nous proposer une solution valable. N’hésitez pas à me contacter, en tout temps, pour des renseignements supplémentaires ou pour discuter de la question. Voici comment me rejoindre :
Par téléphone : (416) 590-7035
Par courriel : r.quan@rogers.com

Dans l’attente, je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs

Richard Quan
Président
Valentina Gal
Secrétaire

Au nom de
L’AEBC Toronto Chapter
Cc : Ivana Petricone
Directrice
ARCH Disability Law Centre
petricoi@lao.on.ca

Remarque: L’AEBC est heureuse de souligner que l’ARCH Disability Law Centre soutient la plainte déposée par un Torontois, pour le même motif, auprès du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario


Association des sourds du Canada

Rapport de l’ hiver 2010-2011
par Doug Momotiuk, président

Nous avons reçu un don de 150 Blackberry de RIM et six mois de service gratuit de Telus que nous avons distribués à la collectivité Sourde par le biais des organismes affiliés.

J'ai participé à la réunion du CA national du Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) à titre de représentant de l'ASC. Le CCD a présenté un rapport concernant son projet sur l'évolution de l'accès qui identifie de nouveaux obstacles et des enjeux d'accès émergents. Les participants Sourds ont souligné des enjeux relatifs aux communications, à l'accessibilité des vidéos et à l'éducation. Les membres du CA du CCD ont également parlé de la proposition d'un programme fédéral de revenu qui remplacerait les programmes provinciaux et territoriaux d'assistance et de bien-être sociaux pour la plupart des personnes d'âge actif gravement handicapées.

L'ASC est un des 150 organismes nationaux et provinciaux qui ont signé une lettre ouverte demandant aux gouvernements de mettre en œuvre et de surveiller l'application de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées. Cette lettre demandait également un plan national axé sur la pauvreté, les soutiens aux personnes handicapées, l'emploi et l'accessibilité.

Nous avons fait des progrès relativement à l'amélioration de nos communications internes et externes ainsi que dans nos relations publiques. Scott Wood et Jim Roots ont amélioré le design du site Web, des vidéo-blogues et des annonces commerciales. Nous avons commencé à envoyer régulièrement des vidéo-courriels aux organismes affiliés afin de tenir la communauté Sourde informée.

Suite à la fermeture de l'École des Sourds de Terre-Neuve, l’ASC poursuit ses pressions relatives à l'éducation pour les Sourds dans cette province. Nous avons participé à la création du Comité pour l'éducation des Sourds de Terre-Neuve et Labrador, lequel a recueilli des fonds pour payer l'annonce publique interpellant le ministre de l'Éducation sur plusieurs points.

En février 2011, les étudiants du Centre Jules Léger (CJL, école provinciale francophone pour les Sourds à Ottawa) sont sortis de leurs en signe de protestation. Leurs revendications portaient sur trois points : ouvrir l'inscription à de nouveaux étudiants, engager un directeur compétent ayant des connaissances manifestes de la collectivité Sourde et malentendante en tant que de minorité culturelle et linguistique, et fournir une éducation de qualité pour les Sourds et les malentendants qui respecte les besoins des étudiants franco-ontariens. L'ASC a écrit une lettre de soutien et a également essayé de générer une couverture médiatique pour aider les étudiants. Jim Roots a participé à une réunion avec l'administration scolaire, les dirigeants étudiants et quatre autres associations afin de négocier une résolution aux problèmes. En ce moment, en avril 2011, il n'y a pas encore d'entente satisfaisante pour résoudre ces questions.

Des représentants de l'ASC ont participé au comité consultatif sur l'étude de faisabilité du SRV de Bell Canada. Jim Roots a participé à la réunion initiale le 3 mars. Frank Folino et moi sommes allés à la deuxième réunion le 18 mars. Nous participons également tous les trois à un groupe de discussion-fermée, en ligne. Pour cette étude de faisabilité, Bell a engagé Mission Consulting de Californie. L'ASC et d'autres organismes pour les Sourds ont présenté des observations sur la portée du projet, la technologie, les interprètes ASL et LSQ, et la qualité des services. Soulignons qu'après beaucoup d'insistance, l'ASC a réussi pour la première fois à obtenir que Bell fasse un don aux organismes pour les Sourds en reconnaissance de leur temps et de leur expertise. Dorénavant, tous les organismes pour les Sourds devraient exiger d'être payés pour leur expertise plutôt que d'être pris pour acquis par de grandes entreprises comme Bell.

Association nationale des étudiants handicapés du niveau postsecondaire (NEADS)

PrixAccès.ca : le portail d’information financière de la NEADS

À l’automne 2010, l’Association nationale des étudiant-e-s handicapé-e-s du niveau postsecondaire (NEADS) a ouvert son premier portail sur les prêts et bourses pour étudiants avec des déficiences. Le site Web bilingue http://www.disabilityawards.ca/index.php?lang=FR&ID=
a été financé conjointement par le Programme de partenariats pour le développement social (RHDC-C) et le Programme canadien de prêts aux étudiants. Ce site offrira des renseignements complets sur l’aide financière accordée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que sur les plus de trois cents (300) prix, bourses et subventions offerts par des établissements postsecondaires, des compagnies du secteur privé et des organismes non gouvernementaux.

Le site favorisera des recherches détaillées basées sur des critères comme la province de résidence/programme d’études, le domaine d’études, l’établissement postsecondaire et le type de déficience. Les étudiants et autres peuvent créer un compte d’usage personnalisé adapté à leur situation. Ils pourront alors recevoir des avis d’échéances imminentes pour le financement, des renseignements sur les nouveaux prix, sauvegarder un ou des prix pour de futures consultations et échanger des renseignements avec des amis par courriel, sur Facebook ou sur Twitter. Le site comporte aussi une page « Suggérer un prix » qui permet aux administrateurs programmes d’aide financière d’afficher sur le site « PrixAccès.ca » des détails afférant à un programme donné.

Vidéos des conférences sur le site de la NEADS

La conférence nationale « Apprendre aujourd’hui : diriger demain », qui a eu lieu en novembre 2010 à Winnipeg, Manitoba, est à présent disponible au complet sur le site Web de la NEADS. Tous les exposés des vingt-six ateliers, les plénières et les discours des conférenciers invités sont sous-titrés en format vidéo. Allez donc voir : http://www.neads.ca/fr/about/events/conference2010/index.php?id=


Remboursements des prêts
Message du ministère des Ressources humaines et du Développement des Compétences du Canada :
Tu es sur le point d’obtenir ton diplôme ou de terminer tes études?
Ton prêt ou tes prêts étudiants du gouvernement peuvent provenir du gouvernement fédéral et ou du gouvernement de ta province ou de ton territoire. Cela signifie que tu peux avoir plus d’un prêt à rembourser
Le Centre de service national des prêts aux étudiants (CSNPE) t’enverra un contrat de consolidation par courrier avant que tu sois tenu de commencer à effectuer des paiements.
Le contrat énonce les conditions de remboursement de ton prêt d’études canadien, c’est-à-dire la partie fédérale de ton prêt. Tu devras prendre certaines décisions, par exemple déterminer le temps qu’il te faudra pour rembourser ton prêt et le type de taux d’intérêt qui s’appliquera. Selon ta situation, tu pourrais aussi recevoir un autre contrat de consolidation par courrier pour ton prêt étudiant provincial ou territorial.
Tu n’as pas à faire de paiements pour ton prêt d’études canadien durant les six premiers mois suivant la fin de tes études. Cependant, des intérêts seront calculés sur ton prêt durant ces six mois.
http://www.neads.ca/fr/about/media/index.php?id=52

Groupes d’étudiants et Comités d’accessibilité

Avez-vous, dans votre école, un Groupe d’étudiants handicapés ou un Comité d’accessibilité? Si oui, nous aimerions ajouter ces informations sur notre site Web de sélectionner « Ajouter un groupe ou un comité » sur la page ci-après. Remplissez le questionnaire sur le site de la NEADS et soumettez-le ensuite à l’adresse :
http://www.neads.ca/fr/norc/campusnet/add.php

Calendrier en ligne

L’Association nationale des étudiant-e-s handicapé-e-s du niveau postsecondaire (NEADS) a affiché en ligne son calendrier des événements. Il est facile d’y ajouter une activité/événement. Il suffit de remplir le formulaire et de soumettre une conférence ou une réunion à : http://www.neads.ca/fr/about/events/index.php?id=

Nous voulons ajouter des événements qui se produisent sur votre campus, dans votre communauté, votre province ou n’importe où au Canada et susceptibles d’intéresser les « navigateurs » de notre site.

Personnes d’Abord du Canada

Personnes d’Abord du Canada célèbre son 20ème anniversaire!

Personnes d’Abord du Canada est ravie de célébrer 20 années de promotion d’une vision d’égalité pour les Canadiennes et les Canadiens étiquetés de déficients intellectuels.

Personnes d’Abord du Canada est une organisation nationale de personnes dévouées, chapeautant dix groupes provinciaux et trois groupes territoriaux représentant plus de cent-dix (110) sections locales installées dans différentes communautés du pays. Nous sommes fiers d’être, au sein de la société, un vibrant porte-parole contribuant à l’édification d’un avenir meilleur pour les Canadiens étiquetés de déficients intellectuels. Venez célébrer avec nous, venez revivre vingt ans d’activisme et d’activités et venez rencontrer certains des acteurs qui ont joué un rôle-clé. Alors, participez à notre assemblée générale annuelle le 15 octobre 2011 à l’hôtel Inn at the Forks. Vous êtes toutes et toutes bienvenus. Consultez notre site Web pour de plus amples détails. (www.peoplefirtsofcanada.ca)