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Par des activités de renforcement de la capacité, ce projet crée une plus forte sensibilisation vis-à-vis de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), du Protocole facultatif (PF) et des mécanismes canadiens destinés à remédier à la discrimination subie par les personnes en situation de handicap. Lire la suite.
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Un bulletin du CCD.
Cette Voix qui est la nôtre, avril 2008
Volume 26, numéro 2
Sommaire:
- Tracy Latimer, la victime; Robert Latimer, le meurtrier
- Entrée en vigueur de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) et du Protocole facultatif
- Le CCD devant la Cour suprême du Canada
- Soutien au Fonds de défense juridique des droits des personnes handicapées, du CCD – Les raisons!
- Faits saillants de Mettons fin à l'exclusion
- Dans une librairie près de chez vous – Dissonant Disabilities Women with Chronic Illness Explore their Lives
Mise à jour internationale
Mise à jour trimestrielle des groupes membres
Tracy Latimer, la victime; Robert Latimer, le meurtrier
par Marie White et Laurie Beachell
Robert Latimer a passé sept ans en prison pour le meurtre de sa fille handicapée. Mais à présent, ce fermier de 54 ans de la Saskatchewan est déterminé à blanchir sa réputation et à prouver qu'il n'a rien fait de mal. Ce résident de Wilkie, Saskatchewan, est sorti transformé de prison – et pas du tout de la manière en général prévue par les agents correctionnels. Les mots utilisés dans les missives envoyées depuis les quatre dernières années à tous et chacun, depuis les ministres du Cabinet jusqu'à la Cour suprême, réfutent sa populaire image de fermier impavide, déboussolé par la tempête rugissant autour de lui.
Le venin suinte à travers toutes les pages: les procureurs ayant utilisé à son égard les mots «diffamation, supercherie et tromperie»; les tribunaux avalant des preuves «fabriquées», «frauduleusement conçues» par la police et la Couronne pour le faire condamner; les critiques qui, craignant que les meurtres par compassion ne laissent la définition de la compassion dans l'esprit du meurtrier, ne sont que des «parasites» «régurgitant» de fausses informations relayées par des pouvoirs juridiques uniquement déterminés à remporter une cause historique.
Pour Latimer, l'affaire n'est pas terminée. Sa libération n'a nullement apaisé son amertume. Et la semaine dernière, alors que les yeux de la nation étaient tournés sur lui, il est reparti de plus belle sur sa lancée. À peine sa remise en liberté avait-elle été annoncée, infirmant la décision de décembre dernier de la Commission des libérations conditionnelles, que Latimer confirmait son intention initiale de demeurer dans une maison de transition à Ottawa et non en Saskatchewan, près de sa femme et de ses deux enfants. En étant dans la capitale, ont expliqué ses partisans, il pourra militer directement auprès des politiciens fédéraux et des pouvoirs judiciaires et tenter, une dernière fois de faire blanchir sa réputation.
Quelle que soit l'explication, cette soudaine résolution ne va pas se jouer sur un ton mineur. En 2001, en condamnant Latimer à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle pendant dix ans, la Cour suprême du Canada avait temporairement mis fin à l'effrayant débat sur le traitement imposé par le système judiciaire aux personnes qui s'arrogent le droit de mettre fin à la vie des plus vulnérables. Mais alors que l'histoire Latimer revient sur le devant de la scène, les défenseurs des personnes handicapées redoutent qu'une nouvelle campagne soit lancée pour atténuer les lois visant les prétendus meurtres par compassion.
QU'IL AIT FALLU HUIT ANS AU SYSTÈME JUDICIAIRE pour mettre Latimer derrière les barreaux illustre bien les sentiments contradictoires qu'il a pu déchaîner avec son affaire. Depuis le jour où il a embarqué Tracy dans la cabine de son camion, raccordé un tuyau à l'échappement, mis le contact et démarré le moteur, Latimer a toujours déclaré qu'il avait fait preuve de compassion et, surtout, qu'il avait agi par nécessité.
Il n'est jamais arrivé à convaincre le jury du bien-fondé de ses actions puisqu'il a été condamné pour meurtre au deuxième degré. Les procureurs ont réussi à persuader les jurés que d'autres options s'offraient aux Latimer, notamment la gestion de la douleur ou les soins en établissement. Malheureusement, ni les jurés ni la plupart des Canadiens n'ont pu établir l'adéquation avec des meurtriers. Le jury de son deuxième procès a réclamé l'indulgence. Le juge a approuvé, le dispensant de la peine minimale et le condamnant à un an d'emprisonnement et un an de travaux communautaires.
Les cours supérieures se sont moins attachées aux intentions du contrevenant qu'à l'apparente impartialité de son geste. La Cour d'appel de la Saskatchewan a annulé l'exception pénale et rétabli la peine d'emprisonnement à perpétuité, qui fut plus tard confirmée par la Cour suprême du Canada. Et le 18 janvier 2001, Latimer a commencé à purger sa peine. Pour les activistes handicapés, ce jugement tombait carrément du ciel, freinant la tendance vers une permissivité croissante des meurtres par compassion. Quel soulagement que de voir l'une des plus importantes institutions du pays – celle qui confère l'égalité – ne pas prendre toutes ces allégations pour du pain béni. Vraiment, quel immense soulagement!
Est-ce que cela va changer? Et dans quelle mesure? Cela dépendra de Latimer et de l'ampleur de sa revendication. Les signaux à cet égard sont assez conflictuels. Selon une source proche de Latimer, - désirant garder l'anonymat parce qu'elle n'a pas été autorisée à parler-, ce libéré conditionnel envisage de réfuter la conclusion des juges de la Cour suprême stipulant que d'autres types d'analgésiques auraient pu être prescrits à Tracy. À maintes et maintes reprises, Latimer s'est plaint que ni les procureurs de la Saskatchewan, ni la Cour d'appel de cette province, ni la Cour suprême du Canada n'avaient précisé ces traitements alternatifs. «Si ce tribunal ne peut répondre à la question que je pose sans cesse, c'est parce que l'allégation de tels traitements n'est qu'un frauduleux argument des procureurs du ministère de la Justice de la Saskatchewan, inventé pour maximiser mon inculpation, écrit-il dans sa lettre du mois d'août. Les gens honnêtes ne continuent pas d'endosser des affaires aussi véreuses générant tant de calomnie. »
Quel accueil la Colline parlementaire réservera-t-elle à ce type d'hyperbole? Nul ne saurait le dire. Si Latimer a bénéficié d'un soutien moral discret de la part de certains députés, notamment ceux de la Saskatchewan, ses lettres aux hauts dirigeants d'Ottawa n'ont reçu qu'un accueil assez froid. Quatre différents ministres fédéraux de la Justice sont restés sourds à ses maintes supplications. L'un d'eux a même répondu: «Je ne puis me substituer à la Cour suprême et expliquer les motifs d'un de ses jugements.» Le personnel de la Cour suprême lui a également écrit en juillet 2003 «La Cour ne peut plus rien faire pour vous».
Le débat sur l'euthanasie, sur le suicide assisté et sur le meurtre par compassion a été assez tiède, même dans ses plus forts moments. En mai 2005, la députée Francine Lalonde du Bloc québécois a déposé un projet de loi d'initiative parlementaire pour légaliser le suicide assisté. Mais il est mort au Feuilleton l'hiver suivant, lors du déclenchement des élections.
ALORS, POURQUOI les personnes handicapées sont-elles préoccupées par la libération de Latimer et par ses intentions avouées? Elles ne craignent pas que Latimer obtienne un nouveau procès, elles redoutent qu'il devienne un catalyseur et mobilise l'opinion publique plutôt stagnante depuis 2001, lorsque la Cour suprême l'a envoyé en prison. Tout climat de permissivité effraie les personnes handicapées: elles ont peur de se retrouver à la merci d'aidants naturels condescendants.
La meilleure arme des critiques de Latimer reste sans aucun doute le jugement de la Cour suprême. Dans un arrêté unanime (7-0), les juges ont rejeté tous les motifs d'appel de Latimer, précisant que sa condamnation n'était pas, comme il le soutenait, une peine cruelle et inusitée et que ses motivations altruistes avaient été nettement contrebalancées par le fait était en position de confiance. Ils ont écarté la notion d'acte de compassion destiné à régler une grave situation. «Tracy ne se trouvait pas dans une situation d'urgence» ont-ils déclaré, ajoutant dans un passage particulièrement dévastateur, «On peut raisonnablement s'attendre à ce que l'appelant ait compris cette réalité.» Ce portrait de ses gestes diffère nettement de celui peint par ses partisans.
Au cours des années 1990, un Comité sénatorial a conclu que le meurtre par compassion devait demeurer une infraction punissable – et il doit le rester. Nul n'a le droit de juger de la qualité de vie et du sort d'autrui. La vie et la mort de Tracy Latimer illustrent clairement ce principe. Nous savons en effet que Robert Latimer a jaugé la vie de sa fille de douze ans et ne l'a pas trouvée valable – donc il l'a tuée.
Un meurtre n'est pas un coup de grâce.
Mettons fin aux meurtres des personnes handicapées.
Entrée en vigueur de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) et du Protocole facultatif
Le 3 avril 2008, la République de l'Équateur a déposé son instrument de ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Ce qui signifie que ladite Convention prendra effet le 3 mai 2008. Ainsi, la Convention et le Protocole facultatif autorisant les particuliers et les groupes à demander des redressements auront force d'obligation.
Le Secrétaire-général Ban Ki-moon s'est réjoui de l'entrée en vigueur du premier traité international sur les droits humains des personnes handicapées. «C'est un moment historique dans notre quête pour appliquer les droits de l'homme universels à toutes les personnes et créer ainsi une société inclusive pour tous, a estimé Marie Okabe, porte-parole de M. Ban, dans une déclaration célébrant les rapides progrès de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, adoptée en décembre 2006. La Convention est un puissant outil qui permettra d'éradiquer les obstacles auxquels font face les personnes handicapées, a-t-elle ajouté, visant la discrimination, la ségrégation sociétale, la marginalisation économique et l'inégalité des chances pour une participation citoyenne dans les prises de décisions économiques, politiques et sociales.» En concluant, Mme Okabe a enjoint tous les États qui n'avaient pas encore endossé ou ratifié la Convention, de le faire sans délais.
«Les Canadiens handicapés espèrent que le gouvernement ratifiera rapidement la Convention, prouvant ainsi que notre pays est engagé dans la réalisation des droits humains des personnes handicapées, a déclaré Marie White, présidente du CCD. La collectivité des personnes handicapées s'attend ensuite à ce que le gouvernement signe le Protocole facultatif, mécanisme de dernier recours pour un redressement des violations de droits de la personne.»
Steve Estey observe l’Ambassadeur du Canada en train de signer la CDPH aux Nations Unies.
L'élaboration de la CDPH a fait l'objet d'une très grande ouverture. Les personnes handicapées et leurs organisations ont totalement participé à toutes les phases de la création. Ainsi, le gouvernement canadien a nommé Steven Estey, président du comité de développement international du Canada, à la délégation canadienne qui a coopéré à la rédaction de la Convention. Le CCD regrette néanmoins que le gouvernement n'ait pas doté le processus de ratification de la Convention de la transparence et de la collaboration qui avaient pavé la phase de développement.
Par le biais de leurs associations nationales et provinciales, les Canadiens avec des déficiences ont hâte de discuter avec tous les paliers de gouvernements des pistes que peut leur fournir la CDPH pour faire avancer les droits humains des personnes avec des déficiences. «Les gouvernements ne doivent pas se sentir menacés par la Convention parce qu'en dehors des droits civils et politiques, elle endosse le principe de la réalisation progressive des droits, a déclaré Marie White, présidente du CCD. Nul ne s'attend à ce que tous les articles de la Convention soient immédiatement implantés dès la ratification. La Convention elle-même prescrit une mise en place graduelle.»
Le CCD devant la Cour suprême du Canada
Le 20 février 2008, représenté par ses avocates Frances Kelly et Gwen Brodsky, le CCD est intervenu auprès de la Cour suprême du Canada dans l'affaire Honda c. Keays.
Ce cas a été décrit comme l'un des plus importants cas de congédiement injustifié/accommodement des dix dernières années. M. Keays a travaillé pendant quatorze (14) ans à l'usine d'assemblage de Honda, à Alliston, Ontario. Il a été congédié en l'an 2000 pour incapacité de travail due au syndrome de fatigue chronique. M. Keays avait pris un congé d'invalidité de deux ans mais avait dû rependre son travail en 1998 à la fin des prestations d'assurance. Après avoir intenté une action en justice, M. Keays a reçu cinq cent mille dollars (500 000 $) de dommages et intérêts pour congédiement injustifié et incapacité de la compagnie Honda d'accommoder sa déficience. Ces dommages-intérêts punitifs ont été réduits de cent mille (100 000 $) par une Cour supérieure. La compagnie Honda demande à présent à la Cour suprême du Canada d'annuler cet octroi de dommages-intérêts punitifs. Keays est représenté par l'avocat Hugh Scher qui, pendant de nombreuses années, a présidé le comité des droits de la personne du CCD.
Le CCD a concentré son intervention non pas sur la question d'accommodement, traitée par d'autres intervenants, mais sur l'accès à la justice. Le CCD désire faire comprendre à la Cour suprême du Canada que tout le monde n'a pas les ressources requises pour intenter une action en justice et obtenir d'importants dommages et intérêts. Le CCD appuie l'interprétation de la législation des droits de la personne dans les contrats d'emploi. Il veut cependant s'assurer que les Commissions de droits de la personne soient suffisamment solides et compétentes pour que les particuliers puissent faire progresser leurs plaintes sans avocat et sans les importants dépens afférents.
La Cour accorde la qualité d'intervenant aux parties ayant des points de vue uniques. En accédant à la justice, nous ajoutons un autre éclairage sur la saisie que fait la Cour des répercussions de cette affaire.
Les actions en justice sont très importantes mais aussi très onéreuses. Le CCD a donc créé le Fonds de défense juridique des droits des personnes handicapées afin de recueillir des dons et poursuivre ses activités en matière de litiges.
Soutien au Fonds de défense juridique des droits des personnes handicapées, du CCD (CCD-FDJDPH) – Les raisons!
Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) est intervenu dans plusieurs cas-clés qui ont contribué à éliminer les obstacles contrecarrant la pleine et égale participation des Canadiens avec des déficiences. Le CCD a utilisé le système judiciaire du Canada pour faire progresser le droit jurisprudentiel sur les questions suivantes:
- l'accommodement des personnes handicapées dans l'emploi (cas Bindher et O'Malley)
- l'accès aux prestations-invalidité de longue durée (cas Gibbs)
- l'interprétation de l'égalité en vertu de la Charte des droits et libertés (cas Andrews)
- l'enseignement inclusif (cas Eaton)
- le droit, pour les personnes sourdes, à des interprètes gestuels en milieu médical (cas Eldridge)
- l'exécution des peines imposées lorsque la victime est une personne handicapée (cas Genereux et Latimer)
- la protection égale de la loi (cas Latimer)
Par ses interventions, le CCD voulait soumettre à la Cour le point de vue des personnes handicapées sur les questions en litige. Les juges présidant l'audition pouvaient ainsi bénéficier de l'expérience collective de la communauté des personnes handicapées ainsi que d'une analyse des droits de la personne, effectuée par des experts juridiques hautement spécialisés en questions touchant les personnes avec des déficiences.
De nouveaux cas se faufilent sans cesse dans les arcanes du système judiciaire. Dans plusieurs d'entre eux, les juges doivent entendre le point de vue de la collectivité des personnes handicapées sur les questions dont ils sont saisis. Votre contribution au Fonds de défense juridique des droits des personnes handicapées permettra au CCD d'intervenir dans ces causes cruciales pour les personnes avec des limitations fonctionnelles.
Vous pouvez contribuer par le biais du site www.canadahelps.org.
Faits saillants du Forum Mettons fin à l'exclusion 2007
L'allocution de David Lepofsky sur la Loi canadienne pour les personnes handicapées, a sans aucun doute marqué les participants de l'événement Mettons fin à l'exclusion. Pour relire les autres exposés présentés ce jour-là, consultez le site www.endexclusion.ca.
Une Loi canadienne pour les personnes handicapées
Allocution de David Lepofsky
(Version abrégée du discours prononcé lors du forum Mettons fin à l'exclusion, le 22 novembre 2007).
J'ai eu le privilège de présider la coalition des groupes de consommateurs et de fournisseurs de services, qui a mené la campagne pour l'adoption de la Loi de 2005 sur l'accessibilité pour les personnes handicapées de l'Ontario. C'est la raison pour laquelle j'ai été invité à vous parler de la marche à suivre, dans votre Plan d'action – lequel est un fabuleux Plan d'action – pour concrétiser l'adoption d'une vigoureuse et efficace Loi pour les Canadiens handicapés. Mon expérience est issue non seulement du rôle que j'ai joué dans ce sens pendant une décennie mais surtout de mes quasi trente années de bénévolat et d'intervention en faveur des personnes handicapées.
Le handicap est fonction de l'environnement que nous avons créé. L'égalité, c'est construire une société d'accès facile, dans laquelle les obstacles physiques, technologiques, légaux ou bureaucratiques ont été éliminés et où aucun autre nouvel obstacle ne sera jamais érigé. La Loi canadienne pour les personnes handicapées devient alors un important vecteur. Pourquoi nous la faut-il? Que devrait-elle édicter? Comment y arriver?
À l'heure actuelle, la seule façon d'éliminer les obstacles est de les contester judiciairement, un après l'autre, au titre de la Charte des droits et libertés ou des Codes des droits de la personne. C'est une procédure extrêmement pénible – croyez-moi, je le sais! Il y a environ dix ans, j'ai demandé à la Toronto Transit Commission de faire quelque chose de très simple, d'évident, et d'universel, à savoir: annoncer tous les arrêts de métro. J'ai dû les amener en cour. Ce litige, l'affaire Lepofsky c. TTC, numéro un, a duré des années. Mais j'ai gagné. Maintenant, vous imaginerez bien que si l'on doit annoncer tous les arrêts de métro, on doit aussi annoncer tous les arrêts d'autobus. Mais la TTC n'a rien voulu savoir. Et voilà l'affaire Lepofsky c. TTC, numéro deux. Je suis ravi de vous dire que nous avons survécu à ce pénible procès et gagné.
Permettez-moi de vous rapporter deux nouvelles de dernière heure. Deux nouvelles importantes. Tout d'abord – dans une de mes chroniques que vient de publier le Toronto Star, je révèle pour la première fois que, et grâce à la Loi sur l'accès à l'information, que la TTC a dépensé 450 000 $ en fonds publics pour ces procès. Autrement dit, la TTC a dépensé presque un million de dollars non pas pour créer l'égalité mais pour s'y opposer. Et voilà ce à quoi nous nous heurtons.
La deuxième nouvelle, c'est le jugement rendu cet après midi par le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario, dans la deuxième cause. Le Tribunal reproche à la TTC de ne pas avoir les garanties requises pour assurer l'application de ces accommodements. Il ordonne plusieurs mesures novatrices, notamment l'appréciation annuelle des cadres supérieurs afin d'évaluer leur efficacité en ce qui a trait à l'accommodation des personnes handicapées au sein de la Toronto Transit Commission.
C'est révolutionnaire mais ponctué de mauvaises nouvelles car cela ne touche pas les autres fournisseurs de transports de l'Ontario. Vous devez les affronter un à la fois. Et il y a pire encore. Dans son infinie sagesse, et malgré l'opposition concertée de la collectivité des personnes handicapées, le gouvernement de l'Ontario a décidé de dépouiller la Commission des droits de la personne de la plupart de ses pouvoirs d'enquête et de privatiser l'exécution des droits de la personne dans la province. Il vous alors trouver votre propre avocat pour votre cause. Pour moi ce n'est pas un problème puisque je suis avocat. Mais pour la plupart des autres, ça l'est. Le gouvernement a établi une clinique juridique dotée de trois (3) millions de dollars par an. Si l'on se base sur les sommes dépensées par la TTC, et en comptant dollar pour dollar, la clinique pourra traiter six cas par année, pour toute la province.
Nous avons besoin d'une Loi pour les personnes handicapées, qui prévoit l'identification et l'élimination des obstacles sans que nous ayons à les contester juridiquement, un après l'autre.
Et maintenant les bonnes nouvelles. Il y a en beaucoup. Premièrement, vous n'aurez pas à inventer la teneur de cette Loi. Nous l'avons fait en Ontario. Nous n'avons peut-être pas le dernier mot, mais nous avons le premier.
Si vous voulez entreprendre une telle campagne ou savoir à quoi vous attendre avec un tel acte législatif, rassurez-vous, nous possédons toute la documentation possible. Si vous voulez connaître les phases de notre stratégie, j'ai écrit un article détaillé à ce sujet. Contactez-nous à l'adresse aodafeeback@rogers.com et je serai heureux de vous le faire parvenir. Vous pouvez aussi vous familiariser avec la campagne que nous avons menée pendant dix ans pour obtenir cette loi, en consultant le site: http://www.odacommittee.net Et pour tout savoir sur la campagne menée pendant deux ans et demi pour faire appliquer efficacement la Loi, consultez le site: http://www.aodaalliance.org
Ce n'est qu'une partie des bonnes nouvelles. Nous avons aussi appris en Ontario que l'on pouvait lutter pour une loi vigoureuse sans aucune partisannerie. En effet, nos trois grincheux partis politiques ont unanimement approuvé le projet de résolution stipulant les onze principes à inclure dans une vigoureuse Loi pour les personnes handicapées, principes qui devinrent ensuite la mesure-étalon des initiatives ultérieures. Nous avons également réussi à rallier les trois grincheux partis autour du projet de loi final, qu'ils ont adopté il y a deux ans. Si on peut le faire à Queen's Park, on peut le faire sur la Colline parlementaire.
L'avantage, c'est que l'actuel gouvernement fédéral s'était engagé, dans son programme électoral, à adopter une Loi pour les personnes handicapées. Prenez-le au mot!
Nous avons un gouvernement minoritaire. Les intervenants en justice sociale revendiquant des actes législatifs aiment bien ce type de gouvernement. C'est alors que vous demandez à chacun des partis de surenchérir quant aux modalités qu'ils voudraient intégrer dans la Loi.
Nous avons appris en Ontario que le mouvement en faveur de la loi pour les personnes handicapées peut devenir un puissant catalyseur au niveau de la base. Nous ne comptons plus le nombre de membres officiels que nous avons. Nous comptons nos partisans. Car s'ils téléphonent, participent à une tribune radiophonique, écrivent ou envoient un courriel à leur député ou posent tout autre geste en faveur d'une Loi pour les personnes handicapées, ce sont des partisans, qu'ils soient ou non officiellement membres d'une organisation dûment constituée. Et ils peuvent être d'efficaces soldats. Ils ont été présents pendant plus de dix ans. Entre vous et moi, je n'ai jamais rencontré la plupart des gens qui ont lutté à nos côtés: ils ont pris connaissance de nos convictions/idées, y ont adhéré; ils les ont appliqué et adaptées dans leurs propres collectivités.
Ne vous inquiétez pas du nombre de personnes présentes dans cette salle ni du nombre de vos membres. À ses débuts, notre coalition regroupait vingt (20) personnes. Puis le mouvement a pris de l'ampleur. Les gens ont adhéré parce qu'ils ont vu qu'il fallait agir et qu'il y avait de l'espoir.
Nous avons aussi appris combien était important de sensibiliser la population au fait que cela la concernait aussi. Je vais demander à ceux et celles qui (a) vous n'avez pas de déficience à l'heure actuelle et (b) sont sûrs qu'ils n'en auront jamais, de lever la main. Je ne vois aucune main. En fait, je n'en ai jamais vu lorsque j'ai posé cette question. Et ce n'est pas parce que je suis aveugle. Nous sommes une minorité plurielle. Nous avons tenu à préciser qu'une loi pour les personnes handicapées ne signifiait pas: que pouvons-nous faire pour les personnes avec des déficiences mais signifiait au contraire: que pouvons-nous faire pour les personnes qui ne sont pas encore handicapées afin qu'elles aient de meilleures chances que nous?
Une loi pour les personnes handicapées peut-être présentée comme un vecteur de profits. Tous les magasins ayant une marche devant leur façade ne font pas d'affaires avec les personnes handicapées. Dépensez votre argent pour une rampe au lieu d'un escalier…et les frais seront vite amortis. Nous voulons une loi pour les personnes handicapées qui, au fil des ans, rapportera aux entreprises.
Parlons maintenant des stratégies. Vous n'obtiendrez jamais une totale unanimité de la communauté, et pour quoi que ce soit. Ce n'est pas réaliste. Visez plutôt l'harmonie. Certaines personnes veulent revendiquer une loi pour les personnes handicapées, d'autres préfèrent se battre pour d'autres enjeux. Les gens doivent pouvoir focaliser les points qui les touchent le plus. Le génie de votre plan d'action, c'est qu'il couvre plusieurs enjeux cruciaux de telle sorte que chacun, dans cette pièce ou ailleurs, peut sélectionner les dossiers qu'il/elle juge importants. Il/elle peut aussi n'en choisir qu'un.
Permettez-moi ensuite de vous souligner que pendant des élections, il n'y a pas une mais deux campagnes qui se déroulent en même temps. La première, c'est celle que vous voyez dans les médias – les publicités sophistiquées, les pontifes, le débat des chefs. Nous n'arrivons pas à nous intégrer dans cette campagne fermée, uniquement centrée sur deux ou trois enjeux. Certains sont pertinents, d'autres non. Il est très difficile d'y pénétrer car les experts et les médias ne semblent valoriser et couvrir qu'un ou deux de ces dossiers.
L'autre campagne est celle qui se déroule au niveau communautaire, à votre porte. Et là, vous pouvez avoir énormément d'impact. Écrivez un feuillet, puis affichez-le sur un site Web: des gens peuvent l'imprimer, le transmettre par courriel, le distribuer aux arrêts d'autobus ou dans des centres commerciaux. Tout ce qu'il vous faut c'est une imprimante, du papier et une personne pour écrire le feuillet. Et vous pouvez ainsi couvrir tout le pays.
Nous avons aussi constaté qu'il fallait élaborer des stratégies permettant aux gens de performer avec éclat, de manière pratico-pratique. Si vous allez sur notre site Web, vous trouverez des trousses produites à cet égard. En trois ou quatre pages, nous proposons tout un éventail d'idées que pourrons choisir vos partisans. Donnez-leur des propositions communes sur lesquelles ils peuvent travailler, de manière autonome ou dans le cadre d'une organisation officielle. Ils peuvent aussi décider, avec quelques amis, d'imprimer un feuillet et de commencer à le distribuer. De telles stratégies peuvent fonctionner et elles fonctionnent.
Et finalement, quel que soit l'objet de vos luttes, assurez-vous que cela touche personnellement les gens. Ainsi, quelqu'un va m'appeler et ne dire: «David, ce qui me perturbe, c'est l'inaccessibilité des restaurants.» D'accord, alors battons-nous pour que les restaurants soient accessibles. Pour quelqu'un d'autre, cela peut être les transports publics – que cela devienne l'enjeu des revendications. Nous, nous avons constaté que la question des obstacles que confrontent les personnes handicapées, avait permis à ce mouvement de resserrer ses rangs et d'attaquer vivement ce problème. C'était le miroir de nos expériences.
L'enjeu pour une personne aveugle peut être le manque d'information en format accessible. Pour les personnes aveugles, ça peut être l'absence de langage gestuel dans un service public. Pour un usager de fauteuil roulant, cela peut-être la question des marches dans les autobus. Ces obstacles nous unissent en fait. Nous sommes plus forts quand, après les avoir dépistés dans notre quotidien, nous utilisons la loi pour les personnes handicapées comme outil d'éradication.
Nous avions l'habitude de jouer un jeu lors de nos premières réunions: quel est mon obstacle. On s'asseyait autour de la table et parlait des obstacles qu'on avait subis ou vus. Nous avons vraiment appris les uns des autres. Nous faisions alors front commun, consolidant notre force. Dans un programme ou une proposition, ou un forum, nous invitions une personne aveugle à parler du besoin de langage gestuel, une personnes sourde parler du besoin de rampes et une personne en fauteuil roulant parler du besoin de documents en Braille. Quant le gouvernement entend ce type de message, il sait qu'il ne peut plus diviser pour régner.
En terminant, permettez-moi de marteler quelques points. Nos plus grands ennemis, ce ne sont pas les gouvernements laxistes, ni les bureaucrates trop occupés, ni les politiciens uniquement axés sur la question du jour. Non, ce sont nos pas nos plus grands problèmes. Ce qui nous éloigne d'une vigoureuse et efficace Loi pour les Canadiens handicapés, c'est la conviction que nous ne pourrons rien changer. Et tant que nous penserons ainsi, nous ne changerons rien. Avec la lutte pour la loi ontarienne, nous avons appris qu'il nous fallait dire aux partisans que leurs actions, quelles qu'elles soient, aidaient vraiment.
Au sein du Disability Act Movement de l'Ontario, j'ai souvent comparé l'adoption d'une loi efficace à la coupe d'un arbre. Si vous vous mettez devant l'arbre et que vous poussez, vous ne l'abattrez pas. Si vous frappez avec une hache, vous ferez une encoche la première fois. C'est tout! Nous savons qu'une personne donnant souvent de puissants coups de hache peut arriver à l'abattre. Deux personnes iront plus vite. Mais attention, elles doivent être synchrones et ne pas travailler l'une contre l'autre. Et nous savons qu'en plus grand groupe, où chacun aura son tour pour travailler conjointement, nous l'abattrons l'arbre encore plus vite. Quand il s'agit d'obtenir une vigoureuse loi pour les personnes handicapées, provinciale ou nationale, chaque geste compte chaque personne qui envoie un courriel à ce sujet à son député est déjà en train de donner un coup de hache. Même chose pour ceux qui s'informent en ligne ou qui en parlent avec d'autres. Avec suffisamment de coups de hache, nous pourrons nationalement gagner l'acquis ontarien, et plus encore.
Si vous voulez réussir en tant qu'intervenant, suivez l'exemple du nouveau-né. C'est le plus fort revendicateur au monde. Pourquoi un nouveau-né? Parce qu'il se conforme aux lois de la revendication. Pensez-y! Tout d'abord, précisez ce que vous voulez vraiment. Deuxièmement, transmettez fortement un message clair et simple. Et enfin, comme le bébé, ne vous arrêtez pas tant que vous n'avez pas obtenu satisfaction.
Dans une librairie près de chez vous: Dissonant Disabilities Women with Chronic Illness Explore their Lives
Diane Driedger, ex-employée du CCD, vient de publier en collaboration avec Michelle Owen: "Dissonant Disabilities Women with Chronic Illness Explore their Lives", un nouveau livre sur les enjeux des personnes handicapées, dûment analysés et théorisés. Au sein du CCD, Diane travaillait au programme international et aidait le comité de développement international et les partenaires d'outre-mer à collaborer sur des projets d'entraide, destinés à favoriser l'habilitation des personnes handicapées. Michelle Owen est sociologue à l'université de Winnipeg.
Dissonant Disabilities Women with Chronic Illness Explore their Lives est une anthologie de textes de femmes, approfondissant les diverses facettes d'une vie avec une maladie chronique. Chaque essai répond aux questions suivantes: Comment la société réagit-elle vis-à-vis des femmes souffrant de maladies chroniques? Comment les femmes atteintes de telles maladies composent-elles avec l'instabilité de leur corps dans un monde qui glorifie l'infaillibilité corporelle? Est-ce que les femmes atteintes de maladies chroniques perturbent le milieu de travail et est-ce que le milieu de travail les affecte aussi? Quel est l'impact de la maladie chronique sur les relations établies par les femmes?
Les auteures ont réparti ces essais sous quatre thèmes: Clashing Expectations, Unpredictable Bodies, Disturbing Work and Traversing Dissonance. (Incompatibilité des attentes, Imprévisibilité corporelle, Perturbation au travail et Occurrence de la dissonance). Une vaste bibliographie, un index et une liste de ressources Web ont également été ajoutés.
Les sujets traités dans les divers essais passionneront les membres du réseau du CCD. Ce sera notamment le cas de l'article «Notes from the Bed: Learning from Chronic Illness». L'auteure, Susan Wendell, décrit la souffrance selon l'otique des personnes handicapées. Comme le prouve l'expérience vécue par le mouvement canadien de défense des droits des personnes handicapées dans l'affaire Latimer, la perception que les non handicapés ont de la souffrance peut avoir des conséquences tragiques.
La couverture est l'œuvre de feue Anjali Dookeran, une artiste de Winnipeg également atteinte d'une maladie chronique. Cette création est tirée d'une toile inédite de sa «Red Series». Les auteurs ont d'ailleurs dédicacé leur livre à Mme Dookeran. Sur la photo afférente, Mme Dookeran et Mme Driedger, également artiste, montrent chacune une des œuvres de l'exposition qui leur a été consacrée.
Les auteures se sont assuré que ce livre soit disponible en médias substituts. Pour de plus amples renseignements sur les formats, consultez le site http://www.womenspress.ca
Les rédactrices veulent obtenir une rétroaction des lecteurs et lectrices. Écrivez-leur à l'adresse suivante: a/s M. Owen, Dept. de Sociologie, Université de Winnipeg, Winnipeg Manitoba, R3B 2E9.
Mise à jour internationale
Une nouvelle voix crie au Commonwealth: «Rien pour nous, sans nous»
Des jeunes handicapés et des personnes âgées de seize (16) pays membres du Commonwealth se sont réunis du 15 au 17 mars à Londres pour lancer le Commonwealth Disabled People's Forum (CDPF), chargé d'établir des liens entre organisations de personnes handicapées des pays du Commonwealth et les structures politiques de l'association.
Dissonant Disabilities: Women with Disabilities Explore Their Lives
Lors de la réunion des chefs de gouvernement des pays du Commonwealth (CHOGM), qui a eu lieu du 25 au 27 novembre 2007 à Kampala, Ouganda, la société civile a sommé les participants à la CHOGM d'intégrer le handicap dans le développement durable, de ratifier la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, (CRPH) et d'adopter des politiques incluant les personnes avec des déficiences. Mais cette mise en vigueur requiert un solide forum démocratique de jeunes et d'adultes handicapés.
Au cours de vibrantes et dynamiques réunions, nous avons consolidé la vision, la constitution et les activités du Forum. Les jeunes se sont rencontrés séparément pour échafauder leurs propres méthodes créatives d'autoreprésentation et d'organisation. Puis, nous avons conjointement déterminé comment progresser ensemble. Il faut absolument que la voix des jeunes handicapées soit clairement entendue dans les travaux du CDPF. Ce sont nos futurs leaders et les co-promoteurs de l'avènement d'un Commonwealth fondé sur l'égalité, de droits humains et le respect de la diversité.
Au cours des deux prochaines années, outre l'organisation d'une importante conférence précédant la CHOGM de 2009 à Trinidad et Tobago, nous tenterons surtout d'inciter les pays du Commonwealth à signer, ratifier et implanter la Convention des Nation Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Comme l'a souligné Rachel Kachaje lors du lancement du CDPD, parrainé par la Commonwealth Foundation à Malborough House, «Pour les personnes handicapées, la Convention cristallise l'espoir – l'espoir d'un monde inclusif dans lequel les personnes avec des limitations fonctionnelles deviennent des êtres humains à part entière.»
Nous, Organisation mondiale des personnes handicapées, Amérique du Nord-Caraïbes, sommes extrêmement fiers de participer à ce nouvel envol. Nous nous réjouissons à l'avance de travailler, avec nos collègues handicapés, à l'avènement de la pleine inclusion dans les pays du Commonwealth.
Mise à jour trimestrielle des groupes membres du CCD
British Columbia Coalition of People with Disabilities (BCCPD)
Pour une nouvelle loi sur les décès causés par des actes illicites
Depuis les dernières années, la BCCPD participe à une campagne de revendication pour une nouvelle loi provinciale sur les décès causés par des actes illicites. Nous avons tout récemment intensifié ce mouvement en produisant un rapport sur ce dossier et en y consacrant tout un numéro du magazine Transition.
Tout a commencé avec l'actuel Family Compensation Act (FCA) de la C.B., qui régit les cas de décès causés par des actes illicites. Ces décès peuvent résulter de divers délits depuis la conduite dangereuse jusqu'à l'utilisation erronée d'équipement en passant par les mauvais traitements médicaux. Or, la FCA ne reconnaît que les pertes ayant une incidence financière immédiate. De ce fait, certaines familles se retrouvent sans soutien légal pour recourir à la justice et obtenir réparation pour la perte de conseils, de soins et de compagnie ou pour les dommages provoqués par le stress et le deuil d'un être cher injustement décédé. Les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées, qui pourraient ne pas représenter une perte financière quantifiable, font partie de ceux dont la vie n'est ni pleinement «valorisée» ni respectée après la mort.
Cela signifie concrètement qu'une famille qui perd une mère de soixante-dix (70) ans ou une fille de quatorze (14) ans suite à des pratiques médicales douteuses, n'a aucun recours juridique pour obtenir soit des réponses à ses questions soit une indemnisation, puisque l'être cher n'était pas soutien de famille. À l'instar de nos principaux partenaires dans cette campagne, à savoir la Coalition Against No Fault in BC et la Trial Lawyers Association of BC, nous estimons que cette loi est discriminatoire.
Nous réclamons donc une nouvelle loi qui permettrait aux familles endeuillées par des actes illicites commis par autrui, d'obtenir réparation. Le gouvernement provincial est en train de réviser la loi actuelle. De mineures modifications ne nous satisferont pas. Nous continuerons à revendiquer une nouvelle et vigoureuse loi.
Pour lire notre rapport et le numéro de Transition consacré à ce dossier, consultez notre site Web, section Publications, à l'adresse http://www.bccpd.bc.ca.
Alberta Committee of Citizens with Disabilities (ACCD)
L'ADF recommande une hausse annuelle des prestations de l'AISH
Le 21 janvier dernier, le Groupe de travail sur le faible revenu de l'Alberta Disabilities Forum (ADF) a rencontré le Comité politique du Cabinet provincial en vue d'inciter le gouvernement à envisager une hausse annuelle des prestations de l'AISH. Le Comité politique est chargé d'examiner les politiques, programmes et lois et de soumettre des recommandations ainsi que d'entendre des soumissions publiques et privées sur une vaste gamme de sujets, y compris les enjeux des personnes handicapées.
Bev Matthiessen, directrice générale de l'ACCD et présidente du Groupe de travail sur le faible revenu de l'ADF, a manifesté un optimisme prudent après la rencontre, déclarant: «Les membres du Groupe de travail ont fait une présentation succincte mais bien planifiée que le Comité a écoutée attentivement. J'ai l'impression qu'il a bien compris notre message. Le ministre Melchin a souligné le volume de travail accompli par l'ADF avec des ressources si limitées.»
La présentation a débuté par un rappel du mandat de l'ADF suivi de l'argumentaire du besoin d'augmentations annuelles des prestations de l'AISH. Un membre du Groupe a ensuite parlé des hausses annuelles du logement; un autre s'est attardé sur les coûts médicaux et un troisième sur les coûts d'alimentation, d'habillement et de socialisation. Après l'exposé, Bev Matthiessen a vivement conseillé au Comité d'agir sur les trois recommandations suivantes:
- Les membres de l'Alberta Disabilities Forum enjoignent le gouvernement de l'Alberta à reconnaître, en principe, l'importance d'augmenter annuellement le taux des prestations de l'Assured Income for the Severely Handicapped, y compris du taux modifié des prestations.
- Les membres de l'Alberta Disabilities Forum enjoignent le gouvernement de l'Alberta à accorder une hausse au moins égale à l'augmentation du coût de la vie.
- Les membres de l'Alberta Disabilities Forum recommandent au gouvernement de l'Alberta d'établir un organe permanent constitué d'intervenants représentant, à part égale, les dirigeants élus, les responsables gouvernementaux et les prestataires de l'AISH. Nous recommandons que ce comité examine annuellement (et non bi-annuellement) le montant du soutien du revenu et instaure une procédure d'ajustement annuel des prestations de l'AISH.
De concert avec l'ADF, l 'ACCD continuera à collaborer avec le gouvernement pour s'assurer que le programme AISH soit constamment amélioré.
Combattre la pénurie de ressources humaines
L'actuelle pénurie de ressources humaines qui afflige l'Alberta perturbe également la collectivité des personnes handicapées. Chaque semaine, l'ACCD entend les difficultés affrontées par les personnes avec des déficiences pour embaucher et conserver des préposés aux soins, les problèmes des gestionnaires des résidences-services pour combler leurs besoins en dotation et les menaces qui courent sur la santé et la sécurité des personnes handicapées. Larry Pempeit, directeur général de l'Alberta Division de l'Association canadienne des paraplégiques, a déclaré: «La pénurie de main d'œuvre en Alberta a vulnérabilisé davantage les personnes ayant de graves déficiences qui craignent de perdre leur autonomie. Souvent, nous ignorons si notre préposé aux soins sera là pour nous aider à nous lever le matin ou nous aider à nous coucher le soir. La pénurie d'auxiliaires qualifiés a restreint notre capacité de mener une vie normale. Nous ne voulons absolument pas perdre notre autonomie. Pourtant, plusieurs d'entre nous risquent de se retrouver dans des institutions.»
Pour régler ce problème, plusieurs initiatives ont été lancées par le gouvernement et par les organismes locaux:
- Une coalition d'organisations communautaires de services à la personne, appelée Who Care, Alberta? a entrepris une campagne de sensibilisation sur l'impact de la pénurie de ressources humaines sur le secteur des services sociaux. Le site Web de Who Care Alberta? offre des nouvelles sur le dossier, des informations sur une campagne de protestations postales ainsi que la possibilité d'afficher les problèmes que pose la pénurie de main d'œuvre aux personnes handicapées.
- Le 5 novembre dernier, le gouvernement Stelmach a annoncé qu'il allait accorder 26.1 millions de dollars aux agences venant en aide aux jeunes et adultes ayant des troubles de développement, ainsi qu'à d'autres Albertains vulnérables, pour leur permettre d'embauche et de conserver du personnel.
- l'Alberta Council of Disability Services distribue le bulletin Careers that Matter qu'il vient de produire. Ce bulletin encourage les lecteurs à envisager de travailler avec des personnes ayant des troubles de développement, en faisant ressortir les avantages d'une carrière consacrée à aider des personnes handicapées à atteindre leur plein potentiel.
Malgré les initiatives des groupes et des particuliers, la crise est loin d'être terminée. La Ville de Calgary par exemple, a réclamé au gouvernement provincial «un financement d'au moins cent (100) millions de dollars d'ici 2010 pour les services de soutien communautaire et à la famille (SSCF).» Jan Reimer, coordonnatrice provinciale de l'Alberta Council of Women's Shelters a déclaré: " Nos agences sous contrat sont en pleine crise – le financement n'a pas suivi la croissance de la population ni le besoin de services; il ne peut non plus répondre aux pressions du marché actuel. Or, si les agences ne peuvent embaucher ou retenir du personnel, ce sont nos communautés qui en subiront les conséquences.»
Pour en savoir davantage sur cette question, consultez le site Web de Who Care Alberta? à l'adresse: http://www.whocaresalberta.com.
Projets et recherche
Les hommes avec des déficiences
En novembre 2007, l'ACCD a invité plusieurs de ses membres à participer à une réunion axée sur les enjeux des hommes handicapés. Lors de la rencontre, cinq hommes handicapés ont partagé leurs expériences, leurs impressions et leur compréhension des situations particulières que vivent les hommes avec des limitations fonctionnelles.
Pendant le débat, les participants sont constamment revenus sur 3 questions fréquentes qui se chevauchent souvent: les a-priori sociétaux sur la masculinité, l'emploi et les relations. L'ACCD a alors choisi ces trois enjeux comme trame d'un document de discussion sur la masculinité et le handicap. Nous espérons pouvoir prochainement afficher ce document sur notre site Web.
Refuges pour femmes victimes de violence
Depuis la production, en 2001, de son document de recherche STOP Violence Against Women with Disabilities: Break the Silence, l'ACCD est très préoccupée par l'inaccessibilité des refuges pour femmes en Alberta. À l'été 2007, le Human Rights Citizenship and Multiculturalism Education Fund a approuvé notre projet d'amélioration de l'accessibilité de ces établissements.
Jusqu'à présent, l'ACCD a organisé quatre groupes de consultation avec des employées et des gestionnaires de refuges pour femmes, interviewé des femmes handicapées ayant utilisé ces refuges, entrepris une évaluation de l'accessibilité de certaines de maisons d'hébergement et étudié les documents afférents. À partir des données recueillies, nous avons conçu un programme de formation visant à sensibiliser les personnes en charge aux problèmes qu'affrontent les femmes handicapées cherchant à se prévaloir des services de refuges pour femmes.
Nous sommes également en train d'élaborer un canevas normalisé, mais souple, des meilleures pratiques que peuvent utiliser les maisons d'hébergement albertaines pour mieux accommoder les femmes handicapées fuyant des situations abusives et violentes. Ce canevas a été créé d'après l'outil d'évaluation des besoins fonctionnels, couramment appliqué par divers organismes de services d'urgence de l'Alberta pour répondre à des questions pratiques d'accessibilité.
Saskatchewan Voice of People with Disabilities
Le pouvoir des filles et plus encore
La Saskatchewan Voice of People with Disabilities a appris la semaine dernière que la Condition Féminine lui avait accordé le financement requis pour poursuivre ses travaux sur les abus, entrepris il y a déjà trois ans.
Nous axerons la prochaine étape sur les jeunes femmes de 13 à 21 ans. Nous avons déjà organisé deux camps «Pouvoir des filles». Les jeunes participantes ont appris avec enthousiasme comment se protéger, comment développer l'estime de soi, comment avoir des rendez-vous. Il a également été question d'emploi et de bien d'autres sujets particulièrement intéressants pour elles.
La Voice travaillera également avec les femmes Métisses/Peuples des Premières Nations afin de s'attaquer aux questions de violence et d'élaborer des documents appropriés à la culture et la langue.
Dans le cadre de notre projet, nous avons également prévu une conférence provinciale portant exclusivement sur la violence envers les personnes handicapées.
Nouveau gouvernement provincial
Un nouveau gouvernement a été élu en Saskatchewan. Nous attendons de voir le premier budget. Donna Harpauer, ministre responsable des questions touchant les personnes handicapées, nous a avisés qu'elle avait deux priorités : d'abord les enfants, ensuite les personnes handicapées. Ce gouvernement reconnaît en outre l'importance des organisations communautaires. Ce qui nous amène à espérer d'importantes augmentations de notre financement de base.
En 2007, plus de sept mille (7 000) personnes ont soumis différentes demandes d'aide à la Voice, depuis les interventions jusqu'à l'information/orientation en passant par la recherche, le revenu, la prestation d'invalidité du RPC.
Nova Scotia League for Equal Opportunities
Réunions avec les Caucus
Le 5 mars 2008 à Halifax, les membres du Comité de direction de la Nova Scotia League for Equal Opportunities ont rencontré les Caucus Libéral, NDP et du gouvernement de la Nouvelle Écosse. La NSLEO leur a présenté son document annuel sur ses enjeux et ses recommandations d'action. Voici les faits saillants de ce document qui est affiché sur le site Web de la NSLEO à l'adresse www.novascotialeo.org
RÉGLER LA NÉCESSITÉ D'AMÉLIORER L'ACCÈS EN NOUVELLE ÉCOSSE ET FAVORISER LA MISE SUR PIED DE RESSOURCES POUR APPRENDRE AUX ENTREPRISES COMMENT AMÉLIORER L'ACCÈS - Chaque année, la NSLEO se bat pour régler la question d'accès dans la province. Soulignons toutefois le leadership manifesté par le gouvernement qui s'est engagé à garantir l'accessibilité de tous les édifices gouvernementaux d'ici 2020 et voudrait qu'une telle cible soit appliquée à toute la province. Nous aimerions que notre province sensibilise les propriétaires d'entreprises aux questions d'accessibilité et les encourage à poser les bons gestes et à ouvrir leurs commerces.
APPUYER UN PROJET DE LOI POUR ENQUÊTER SUR LES ACTES VISANT L'ACCESSIBILITÉ - Des politiques sont indispensables dans les secteurs privé et public pour réaliser la pleine citoyenneté, l'inclusion et les droits humains des personnes handicapées. Mais les organisations de personnes handicapées ne possèdent pas les ressources requises pour entreprendre les recherches et partager les connaissances susceptibles de provoquer des changements politiques. La NSLEO aimerait donc qu'un acte législatif (Projet de loi 121) soit adopté pour autoriser la Commission des personnes handicapées à enquêter sur les actes d'accessibilité adoptés dans d'autres secteurs et déterminer s'ils s'avèreraient bénéfiques dans toute la province. La NSLEO soutient que sans leadership et volonté politique de régler le besoin d'accessibilité nous serons à la traîne.
RÉINVESTIR DANS LES PROGRAMMES DE RECYCLAGE DES FAUTEUILS ROULANTS POUR ADULTES ET ENFANTS - Depuis ses tous débuts, la NSLEO réclame un programme d'aides techniques en Nouvelle Écosse. Par conséquent, il a félicité le gouvernement quand en 2005, ce dernier a enfin reconnu le besoin d'un programme de fauteuils roulants et a investi cinq cents mille dollars (500 000 $) dans un projet pilote de recyclage de fauteuils roulants pour enfants, presque immédiatement suivi d'un autre programme de recyclage de fauteuils pour adultes, doté d'un budget d'un million de dollars sur deux ans. La NSLEO siège au Comité directeur chargé de s'assurer que, dans la mesure du financement qui lui a été alloué, le programme bénéficie à autant de Néo-Écossais que possible.
ENCOURAGER L'ATTÉNUATION DE LA PAUVRETÉ EN NOUVELLE ÉCOSSE - Le 13 décembre 2007, le gouvernement de la Nouvelle Écosse a adopté le Projet de loi 94, an Act to Establish a Poverty Reduction Strategy Working Group in Nova Scotia. Claredon Robicheau représente la NSLEO au sein du Poverty Reduction Strategy Working Group qui se réunit toutes les deux semaines. Ce groupe a élaboré une stratégie qui sera publiée aux fins de consultation publique en juin 2008.
OPTIONS DE TRANSPORTS ACCESSIBLES POUR LES NÉO-ÉCOSSAIS - En plus d'être une nécessité, les transports accessibles sont une composante vitale pour des possibilités économiques, éducatives et de soins de santé. De nombreuses personnes incapables d'assurer leur propre transport doivent dépendre de réseaux de transports publics ou communautaires accessibles. À l'heure actuelle, neuf systèmes Dial-A-Ride (basés sur la communauté) sont en service à travers la province. Pour leurs usagers, et les membres des collectivités respectives, ces systèmes de transports sans but lucratif, gérés par des bénévoles, sont inestimables. Pourtant, dans PLUSIEURS de la Nouvelle Écosse, AUCUNE option n'est offerte en matière de transports accessibles.
APPUYER LA RATIFICATION DE LA CONVENTION DES NATIONS UNIES RELATIVE AUX DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES
INVESTISSEMENT ACCRU DANS LES MESURES DE SOUTIEN POUR PERSONNES HANDICAPÉES - Les mesures de soutien sont les mesures requises pour garantir et maximiser la pleine participation citoyenne et les droits des personnes avec des limitations fonctionnelles. Sans des mesures accessibles et appropriées, les personnes handicapées se voient refuser leurs droits à la participation, à l'inclusion et à la citoyenneté.
Le document de discussion et les recommandations ont été bien accueillis par les partis qui se sont engagés à collaborer avec la NSLEO pour s'attaquer aux NOMBREUX enjeux soulevés et pour approfondir les recommandations. La NSLEO a commencé à travailler avec chacun des partis pour établir un comité multipartite. Ce comité qui regroupera des membres de tous les partis, y compris du gouvernement, se réunira régulièrement pour discuter des enjeux de la collectivité des personnes handicapées et cerner des pistes de solutions qui pourront faire l'objet d'un effort conjoint.
Les membres de la NSLEO avec le Premier Ministre et les membres du gouvernement de la Nouvelle Écosse en mars 2008.
PARTNERSHIP FOR ACCESS AWARENESS
C'est sous le thème « Accessibility for All – The Business of Inclusion » que se déroulera du 1er au 7 juin prochain la Semaine nationale pour l'intégration des personnes handicapées (AAW). Geoff Fleming, engagé comme coordonnateur de PAANS, vient tout juste de lancer notre nouveau site Web à l'adresse www.paans.ca. Cette année, nous allons entre autres inciter les entreprises à créer une province accessible et inclusive sont tous pourront profiter. Cette semaine sera lancée lors de la Cérémonie de proclamation et du petit déjeuner législatif où seront discutées les questions d'inclusion et d'accessibilité en Nouvelle Écosse.
Lancement du Régime d'assurance-médicaments en Nouvelle Écosse
Le 26 novembre 2007, le gouvernement a annoncé la mise en vigueur d'un nouveau programme visant à aider les Néo-Écossais à assumer le coût des médicaments sur ordonnance. Depuis le 1er mars 2008, les Néo-Écossais admissibles bénéficieront du Nova Scotia Pharmacare Program. Ce régime aura un effet tranquillisant pour les prestataires dont les besoins médicaux risquent de changer. Les médicaments sur ordonnance dont ils pourraient avoir besoin pourraient coûter des milliers de dollars.
Selon une étude effectuée par Santé Canada en l'an 2000, plus de 180 000 Néo-Écossais, pratiquement dix-neuf (19) pour cent n'ont pas d'assurance-médicaments. Le Family Pharmacare Program est ouvert à tous les Néo-Écossais qui sont tous encouragés à s'inscrire.
L'inscription est absolument gratuite. Aucune pris ni aucun frais ne seront exigés. Le régime imposera un plafond pour les coûts remboursables des médicaments admissibles, fixé selon un pourcentage du revenu familial. Il sera excessivement bénéfique pour les personnes qui en auront le plus besoin.
Êtes-vous prêts?
Le Guide de préparation aux catastrophes de la Nouvelle Écosse est terminé et le Comité des préparatifs d'urgence a recueilli suffisamment de fonds pour en imprimer vingt-cinq mille (25 000) exemplaires. (le livret est disponible en français et en anglais ainsi qu'en médias substituts). Grâce à la Deafness Advocacy Association of Nova Scotia et à Santé Publique Canada, ce livret est également offert sur DVD en langage gestuel. Il sera officiellement lancé pendant la Semaine nationale de la sécurité publique qui se déroulera du 4 au 10 mai. Il sera prochainement affiché en format PDF sur notre site Web. Si vous désirez en recevoir un exemplaire, communiquez avec le bureau de la NSLEO.
Renforcement des capacités de la collectivité des personnes handicapées
En février dernier, la NSLEO a organisé à Halifax une réunion de son Conseil et une session d'échange d'informations. Plusieurs délégués de collectivités non représentées de la Nouvelle Écosse avaient été invités à y assister et à présenter des informations sur leur communauté respective. La NSLEO a discuté de leurs enjeux prioritaires et des stratégies afférentes à appliquer au cours des prochains mois.
Lors de la réunion, le besoin de renforcement des capacités de la collectivité des personnes handicapées est nettement ressorti. La NSLEO est en train de planifier plusieurs assemblées locales à travers la province afin de recueillir davantage d'informations sur les questions touchant les personnes handicapées des communautés rurales. La NSLEO s'attachera également à renforcer les capacités et à générer suffisamment d'énergie en encourageant et appuyant, à travers la province, les initiatives vecteurs d'inclusion communautaire.
La NSLEO s'est engagée à travailler avec tous ses groupes membres pour encourager les collectivités à soumettre des demandes de financement et des propositions de projets au Fonds pour l'accessibilité, récemment annoncé par le gouvernement fédéral.
Groupe de travail sur la désinstitutionnalisation en Nouvelle Écosse
La NSLEO élabore conjointement avec People First of Nova Scotia, la Nova Scotia Association for Community Living et l'Association canadienne pour la santé mentale en Nouvelle Écosse, des stratégies visant à régler les questions de désinstitutionnalisation dans la province. Le groupe de travail-D est en train de formuler des exposés de principes qui seront soumis aux dirigeants gouvernementaux, aux ministères et aux représentants des établissements. La NSLEO a participé au récent Forum sur la désinstitutionnalisation qui a eu lieu le 19 mars dernier à new Glasgow.
Félicitations
La NSLEO aimerait féliciter le CCD et toutes les personnes qui ont participé aux récentes victoires remportées avec les jugements des causes VIA Rail et « Une personne, un tarif »
PEI Council of The Disabled
Examen des services aux personnes handicapées de l'îPE
Les consultations publiques tenues à travers l'îPE en février, mars et début avril, par le Disability Services Review Committee ont été très courues. Le Committee est chargé d'examiner le Programme de soutien aux personnes handicapées ainsi que tous les services gouvernementaux offerts aux personnes handicapées. De nombreux mémoires lui ont également été soumis par écrit.
Plusieurs membres du Disability Services Review Committee en train d'écouter une présentation lors de la consultation publique organisée à Souris.
Dans son exposé et dans le document de vingt pages qui l'accompagnait, le Conseil a détaillé son point de vue sur une vaste gamme de services et de questions, depuis les transports publics accessibles jusqu'au Programme de soutien aux personnes handicapées (PSPH) et des logements abordables et accessibles jusqu'à l'utilisation du langage clair et simple dans les documents du gouvernement.
Le Council a soumis plusieurs recommandations au Committee, notamment :
- Augmenter la composante habitation de l'aide sociale jusqu'à un niveau permettant aux prestataires de se payer, dans le marché de l'habitation de l'IPE, le loyer moyen d'un logement accessible.
- Exiger que toute nouvelle maison familiale comporte, au rez-de-chaussée, une salle de bains et une chambre avec des portes suffisamment larges pour accommoder les fauteuils roulants et, comme c'est le cas au sein de l'Union européenne, une entrée pouvant facilement être dotée d'une rampe.
- Éliminer les limites cumulatives dans le PSPH et les remplacer par un système autorisant le capital et autres coûts importants, après examen des besoins de la personne en matière de produits ou de services.
- Revoir le mécanisme d'appel du PSPH pour inclure au sein des comités d'audience des appels, au moins un professionnel pertinent externe et au moins un représentant (et plus de préférence) d'ONG de personnes handicapées et exiger que l'agent du PSPH chargé de la personne entendue, les avise à l'avance afin qu'ils puissent être accompagnés d'un intervenant, ou plus, ou de personnes de soutien.
- Que chaque ministère examine ses propres programmes afin d'identifier et d'éliminer les obstacles affrontés par les personnes handicapées en élaborant, implantant et publiant leurs plans d'élimination des obstacles.
Le Committee soumettra au gouvernement provincial un rapport «Phase Un», regroupant les commentaires et points de vue des participants ayant présenté des mémoires oraux ou écrits. Dans le rapport «Phase Deux», attendu à la fin de l'été, le Committee formulera au gouvernement des recommandations visant les services offerts aux personnes handicapées dans l'îPE.
Le Council amplifie la voix des groupes de personnes handicapées de l'île
Nancymarie Arsenault, coordonnatrice du prgramme Work Abilities, anime un atelier «Risk and Liabiity» lors du séminaire Building our Voice 2008
Le 7 avril dernier, le Council a organisé un séminaire de perfectionnement des compétences en leadership bénévole «Building Our Voice 2008». Organisé d'après une très fructueuse conférence tenue en 2005, il visait à renforcer la capacité de leadership des ONG de personnes handicapées de l'île. Douze ateliers étaient offerts au cours de la journée, en quatre sessions de trois. Ils portaient sur divers sujets, depuis la résolution des problèmes jusqu'à la revendication auprès des médias.
Journées de breffage des députés provinciaux
Vingt (20) des vingt-sept (27) députés élus aux élections provinciales de 2007 sont nouveaux et appartiennent tous à l'aile libérale du gouvernement. À la mi-mai, des personnes handicapées de chaque circonscription rencontreront leurs députés provinciaux pour les sensibiliser aux questions de logement, de mesures de soutien et d'accessibilité et à leurs répercussions sur leurs électeurs. Cette initiative de deux jours s'apparente à celle organisée avec succès par le Council en 2001 et vise à conscientiser les députés aux fondamentales questions touchant les personnes handicapées au niveau provincial.
Around the Block
Le septième projet théâtral «Around the Block» du Council est bien lancé. Les participants, dix «jeunes à risque», acquièrent des compétences en employabilité et en dynamique de vie tout en apprenant à produire et à interpréter une pièce de théâtre de vingt à trente minutes sensibilisant les enfants aux personnes handicapées et à leurs enjeux. L'équipe effectuera en mai une tournée des écoles de la province.
Nouveau nom
Après avoir intensément consulté les membres et le personnel, examiné toutes les options et fait des recherches sur d'autres noms utilisés à travers le pays et la planète, le Comité de changement nominal du Council a désigné le nouveau nom de notre organisation: Le «PEI Council of People with Disabilities». Ce nom a été approuvé par le Conseil à plus de deux-tiers de voix, tel que statué par les règlements administratifs. Il sera présenté aux membres lors de l'A.G.A. du mois de juin pour approbation définitive.
Départ
Après huit années de service, le directeur général Barry Schmidl quittera le Council fin avril pour occuper un poste au sein du gouvernement de la Nouvelle Écosse. Il continuera toutefois à travailler avec le Council pendant la période de transition précédant l'entrée en fonction de son remplaçant.
>Alliance pour l'égalité des personnes aveugles au Canada
L'AEBC accueille deux nouvelles sections locales
L'AEBC se réjouit d'accueillir deux nouvelles sections locales au sein de l'organisation: Nanaimo et Halifax. Désormais, de Halifax à Victoria, l'AEBC compte douze groupes membres.
Des véhicules hybrides dangereux pour les piétons
Les 27 et 28 mars, des membres et des amis de l'AEBC ont distribué des prospectus lors de l'Auto-Show d'Ottawa-Gatineau afin de sensibiliser le public aux dangers des automobiles hybrides silencieuses. C'est un problème qui devrait préoccuper tous les piétons et pas seulement les personnes malentendantes ou malvoyantes.
Après avoir distribué des prospectus le vendredi, Shelley Ann Morris, secrétaire de la section d'Ottawa de l'AEBC a déclaré: «La plupart des gens ont dit ignorer la gravité du problème ou la dangerosité de ces voitures silencieuses. Nous avons même approché des parents de jeunes enfants car les enfants sont également en danger.»
Nous avons envoyé un communiqué de presse aux médias, ce qui nous a valu une entrevue dans le Morning Show de CBC Ottawa et l'article suivant dans un journal:
Des hybrides trop discrets: Dangers de collisions avec les personnes aveugles de la ville
Tracey Tong
Metro Ottawa, 27 mars 2008
Les véhicules hybrides peuvent être parfaits pour l'environnement mais selon des intervenants locaux, ils ne le sont pas autant pour les personnes aveugles.
La présence accrue de voitures hybrides dans les rues d'Ottawa a un effet secondaire inattendu: une hausse du nombre des quasi-collisions des personnes aveugles avec ces véhicules quasi-silencieux, déclare l'Alliance pour l'égalité des personnes aveugles qui envisage de tenir une session d'information à l'extérieur de l'Ottawa International Auto-Show pour souligner le problème.
«Malheureusement, ces nouvelles voitures et autobus hybrides et silencieux peuvent être dangereux pour les piétons, notamment les piétons aveugles ou malvoyants, a précisé John Rae, premier-vice président de l'AEBC. De quasi collisions se sont déjà produites.»
Les véhicules hybrides consomment moins de carburant et émettent moins d'émissions polluantes en commutant leur source d'énergie à un moteur électrique à plus faible vitesse. Mais ils sont pratiquement silencieux en mode d'économie de carburant. Et c'est là le danger pour les piétons aveugles, dénonce l'AEBC.
«Malheureusement, c'est le véhicule de l'avenir. Nous voulons que les gens sachent qu'ils constituent un danger, notamment pour les aveugles», a déclaré John Southern, totalement aveugle, membre du groupe.
Avec une voiture normale, une personne aveugle peut entendre le flux de la circulation, a-t-il ajouté. Mais ce n'est pas possible avec une voiture hybride. Or, tous les véhicules seront bientôt hybrides et cela posera un véritable problème.»
Le groupe ne s'oppose pas aux véhicules hybrides, a insisté M. Southern. L'environnement nous tient à cœur, comme les autres.»
Le groupe enjoint toutefois aux constructeurs à installer un faible signal audible qui serait activé lorsque le véhicule passerait en mode silencieux.
M. Southern demande aux personnes envisageant d'acheter une voiture hybride, de mentionner ce dispositif à leur concessionnaire.
Le CRTC se prépare pour des consultations
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) émettra, fin 2008, un Avis public de consultation des Canadiens handicapés sur l'accès à la radio, à la télévision et aux télécommunications. Le 6 mars 2008, un consultant engagé par le CRTC pour l'aider à se préparer à ce sujet, a par téléphone longuement interrogé des membres de l'AEBC sur divers sujets, notamment :
- Les organes de réglementation, le CRTC y compris, doivent intégrer les principes des droits de la personne et de la Charte dans tous leurs travaux et toutes leurs décisions.
- Le CRTC doit également examiner l'accès aux produits car le «système de la radiodiffusion» doit être considéré comme un tout et la Loi sur la radiodiffusion vise l'adaptabilité des nouvelles technologues, y compris des boîtiers de décodage numérique.
- Le signal des compagnies de câble ne circule pas toujours dans le SAV d'une émission américaine. L'actuel cycle de sept ans de renouvellement des licences n'accélère pas la disponibilité des SAV (services d'audio-vision). L'AEBC craint que le transfert à la télévision numérique ne réduise l'accès à la programmation SAV, déjà trop limitée.
- Le CRTC devrait faciliter la participation des citoyens à ses audiences. L'utilisation des technologies émergentes permettrait aux personnes ne résidant pas dans la région de Gatineau de comparaître et de suivre les délibérations.
- La majorité des téléphones cellulaires fonctionnent selon des menus. Les touches deviennent de plus en plus petites; le logiciel d'accès est onéreux; les téléphones bon marché ne sont pas disponibles au Canada.
- Réclamer de l'aide technique à cause du nombre de plus en plus croissant de menus visuels réduit l'autonomie; En ne comprenant pas les technologies d'adaptation, les fournisseurs risquent d'envoyer un technicien aux frais de l'usager.
L'AEBC attend avec impatience de participer à ces consultations dès que l'Avis public sera émis, probablement cet automne.
L'A.G.A. 2008 de l'AEBC aura lieu à Toronto
L'A.G.A. 2008 de l'AEBC se déroulera au Days Inn de Toronto au cours de la longue fin de semaine du mois de mai. Au programme, la présentation habituelle du rapport annuel, l'élection de notre Conseil d'administration, des discussions sur notre orientation futures et sur les services de bibliothèques. Et le samedi soir, une croisière. Pour de plus amples renseignements, contactez la secrétaire nationale Marcia Cummings à l'adresse info@blindcanadians.ca.
DAWN CANADA DisAbled Women's Network Canada
RAFH CANADA Réseau d'Action des Femmes Handicapées du Canada
100% accessibles: Cible du RAFH Canada pour les maisons d'hébergement de femmes victimes de violence
Les maisons de transition sont des ressources vitales pour les femmes qui quittent l'abus et la violence. Ces refuges sont essentiels pour les femmes handicapées qui connaissent un plus haut taux de violence que les femmes non handicapées. Malheureusement, déjà sous-financés, ces services dispensés aux femmes ne sont pas toujours accessibles ni disponibles pour les femmes handicapées.
DAWN-RAFH Canada a donc entrepris un Sondage national sur l'accessibilité et l'accommodement (SNAA) des maisons d'hébergement de femmes victimes de violence. Ce sondage, qui avait été développé et testé en 2007, permettra aux gestionnaires des refuges d'effectuer une vérification en profondeur de leur établissement. Les établissements qui participeront à ce sondage en verront immédiatement l'impact et obtiendront des modèles d'accommodements bon marché pouvant rapidement être implantés. Après le sondage, des données de suivi et des ressources seront fournies aux administrateurs pour leur permettre d'établir un plan stratégique visant à assurer l'entière accessibilité (100%) de leur établissement.
DAWN-RAFH Canada utilisera les résultats de ce sondage pour créer des boîtes à outils en ligne et en version papier que les maisons de transition pourront utiliser de façon continue et pour développer d'autres ressources axées sur l'accroissement de l'accessibilité des maisons de transition pour les femmes handicapées. La formation continue des employés des maisons de transition et des intervenants de première ligne est également un volet important de ce projet.
D'avril à juin 2008, Sujata Dey, adjointe à la recherche et aux projets spéciaux, mènera ce sondage dans les maisons de transition du pays. Une version en ligne sera également disponible sur le site Internet de DAWN-RAFH Canada. Afin d'aider les femmes handicapées et leurs enfants réfugiés dans des maisons de transition, ce sondage approfondira tous les aspects de l'accessibilité, tels que les sensibilités physiques, les soins auxiliaires et les troubles de santé mentale. Diane Driedger, qui a participé à de nombreux projets de recherche sur les femmes handicapées, s'est également jointe à l'équipe de RAFH Canada en tant que coordonnatrice de la recherche et des projets spéciaux. Madame Driedger recueillera et analysera les données et, ensuite, les présentera lors de la première Conférence mondiale des maisons d'hébergement pour femmes victimes de violence, qui se tiendra du 8 au 11 septembre 2008. Lors de cet événement, des déléguées de RAFH Canada et de Women with Disabilities Australia feront une présentation sur les meilleures pratiques.
Nous cherchons, à travers le pays, des représentantes pouvant nous aider à effectuer ce sondage dans leurs communautés. Si vous êtes intéressées, communiquez avec Sujata à l'adresse sujatadeyqs@gmail.com ou avec le Bureau national à l'adresse :
DAWN-RAFH Canada
110 Ste-Therese, pièce 005,
Montréal, QC H2Y 1E6
Sans frais: 1-866-396-0074
Courriel : admin@dawncanada.net
Réseau national pour la santé mentale
Le Réseau national pour la santé mentale (RNSM) est la seule organisation non-diagnostique de consommateurs/survivants de services de santé mentale ayant une d'envergure nationale et offrant des services pancanadiens.
Le RNSM est actuellement engagé dans diverses activités et projets touchant les consommateurs/survivants de services de santé mentale au Canada.
BUILT Network
Le «BUILT Network» est, sans aucun doute, le plus grand projet. Le programme de développement des compétences en Services à la clientèle du Building Up Individuals Through Learning and Teamwork (BUILT) Network a été conçu à North Bay, Ontario en mai 2002. Le programme a été développé expressément pour donner aux personnes vivant avec un handicap l'occasion de se réunir en équipe pour améliorer leurs compétences et capacités professionnelles. Le programme dure sept semaines et couvre les sujets suivants: perfectionnement personnel, service à la clientèle, ventes individuelles, Initiation à l'informatique, MS Office et perfectionnement professionnel.
Cinq centres sont actuellement en service: New Westminster (CB), Calgary (AB), Winnipeg (MB), North Bay (ON), St. Catherines (ON) et Moncton (NB). Le programme fonctionne également en ligne pour des personnes demeurant dans d'autres localités du pays. Jusqu'à présent, plus de cinq cents (500) personnes ont réintégré le marché du travail grâce au programme. Le projet a été nationalement reconnu par le Conseil canadien sur l'apprentissage.
L'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM)
En 1998, le RNSM et d'autres intervenants du secteur de la santé/maladie mentale se sont rencontrés pour former l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM). Cette Alliance est née du besoin d'inscrire la santé mentale et la maladie mentale au premier plan du programme national et de la nécessité de s'assurer qu'une stratégie nationale sur la maladie mentale et la santé mentale devienne une réalité canadienne.
C'est grâce aux efforts de l'ACMMSM que la santé mentale et la maladie mentale ont été placées sous les feux de la rampe. Peu de temps après la création de l'Alliance, le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie a entrepris une étude de quatre ans sur l'état de maladie mentale, de la santé mentale et la toxicomanie au Canada. Plusieurs recommandations ont émané de cette étude qui s'est soldée, le 9 mai 2006, par la publication du rapport «De l'ombre à la lumière» énonçant des recommandations d'action. L'une d'entre elles visait la création de la Commission de la santé mentale; une autre traitait de la mise en vigueur d'une stratégie nationale sur la santé mentale et la maladie mentale au Canada.
Depuis lors, et tout récemment sous le leadership de Constance McKnight, présidente et directrice générale du RNSM, l'ACMMSM a étroitement travaillé avec la Commission (CSMC).
Les chefs de file du RNSM et des consommateurs/survivants au niveau national se font entendre au sein de la CSMC. Plusieurs siègent d'ailleurs à des comités ainsi qu'au Conseil national.
Par conséquent, le RNSM affecte une bonne partie de ses ressources humaines aux travaux de la toute récente Commission de la santé mentale du Canada et à l'investissement de cent-dix (110) millions de dollars, annoncé dans le dernier budget fédéral pour traiter, via la CSMC, les questions des sans-abris, de santé mentale et de toxicomanie.
Le RNSM s'attaque à une vaste gamme d'activités. Il est membre fondateur d'une coalition internationale d'organisations nationales dirigées par des survivants/consommateurs de services de santé mentale, appelée «Interrelate». Il est secrétaire de la Coalition canadienne des ressources alternatives en santé mentale, parle régulièrement à divers auditoires de l'importance d'établir des partenariats et de renforcer la capacité des consommateurs/survivants et publie mensuellement le bulletin du RNSM.
Pour de plus amples renseignements, consultez les sites www.nnmh.ca, www.ccamhr.ca, www.builtnetwork.ca
PERSONNES D'ABORD DU CANADA
Forum Mondial 2008 sur l'intégration
Personnes d'Abord du Canada se réjouit d'annoncer que les 17 et 18 novembre 2008, de concert avec Inclusion International, elle recevra à l'hôtel Westin d'Ottawa, des auto-intervenants provenant de tous les coins du monde.
Pendant une journée et demie, ces auto-revendicateurs échangeront leurs expériences et des informations de leur pays respectif, étudieront la Convention onusienne relative aux droits des personnes handicapées, cerneront les enjeux communs et exploreront les possibilités de renforcement du mouvement mondial d'auto-revendication.
Une excellente occasion d'apprendre et de partager des expériences avec d'autres. Inscrivez ces dates à votre agenda. Recueillez des fonds et venez à Ottawa. Ce sera un événement mémorable!»
À l'automne 2008, dans un cinéma près de chez vous
Grande première de
«Free our People»
Un film de Personnes d'Abord du Canada et de l'Office national du film du Canada
Le voyage a commencé en août 2007. Un groupe de personnes passionnées ont embarqué dans un véhicule de plaisance et, à partir de Winnipeg ont sillonné les Prairies pour sensibiliser la population au problème de l'institutionnalisation. De Portage la Prairie jusqu'à Calgary, Alberta, elles ont traversé Dauphin, Moose Jaw, Regina, Saskatoon, Edmonton et Red Deer. Une équipe les a filmées tout au long de cet extraordinaire périple, recueillant les histoires et les expériences de personnes ayant vécu dans des institutions et racontant leur vécu. Ces émouvantes histoires ont été rassemblées dans un film remarquable. À voir absolument!
Les dates et sites de projection seront annoncés prochainement.