Cette Voix qui est la nôtre, janvier 2009

Volume 27, Numéro 1

Table des matières

Pour le CCD

Mises à jour des groupes membres du CCD

Annonce


Le Canada déporte Chris Mason à cause de sa déficience physique

Chris Mason, un citoyen britannique en fauteuil roulant, a été déporté malgré la contribution qu'il apportait au Canada en tant que travailleur. M. Mason soutient que le statut de résident permanent lui a été refusé parce que sa déficience, acquise au Canada d'ailleurs, était considérée comme un fardeau excessif. Un juge de la Cour fédérale a confirmé le jugement d'Immigration Canada dans l'affaire Mason

Laurie Helgason raconte

M. Mason a été arrêté à Winnipeg, chez Laurie Helgason, co-présidente de SAWN-Manitoba, par des agents des services frontaliers du Canada. «Je suis horrifiée par la manière dont le Canada a traité Chris. Les agents n'allaient même pas lui permettre de prendre une valise…ou de dire au-revoir à ses amis. Je crois qu'ils ont été particulièrement durs envers Chris, a déclaré Mme Helgason. Chris a atterri en Angleterre et est immédiatement devenu l'un des nombreux sans-abri. Sa mère a fini par le conduire dans un hôpital pour blessés médullaires où il est enfin soigné pour ses nombreuses blessures. Ils sont horrifiés par le fait que le Canada ait pu renvoyer une personne ayant un besoin évident de soins médicaux. Nous tentons d'obtenir de l'aide pour lui faire parvenir toutes ses affaires, mais cela prend du temps, a poursuivi Mme Helgason qui reste en contact avec M. Mason.»

La Loi sur l'immigration perpétue les perceptions stéréotypées

Le cas Mason s'inscrit dans cette longue lignée de cas illustrant les pratiques discriminatoires, fondées sur la capacité physique, appliquées par le système de l'immigration du Canada qui cherche surtout à recruter de nouveaux arrivants aptes à l'emploi. «La Loi sur l'immigration perpétue la traditionnelle perception stéréotypée des personnes handicapées, soit des personnes moins méritoires ou fardeaux pour la société, a déclaré John Rae, vice-président du CCD. La Loi actuelle dévalorise les Canadiennes et les Canadiens avec des déficiences et ne reconnaît en rien la contribution que ces personnes et leurs familles peuvent apporter et apportent à la société canadienne.»

La réaction du CCD

Le cas Mason a enflammé l'indignation qui couvait au sein de la collectivité des personnes handicapées vis-à-vis des pratiques discriminatoires du Canada. Lors de leur réunion du 24 janvier 2009, les membres du Conseil du CCD ont décidé que le comité de politique sociale s'attaquerait à la discrimination exercée, pour motif de déficience, par le système d'immigration du Canada. «Le CCD est déterminé à faire changer un système encourageant la crainte des personnes handicapées, alléguant qu'elles pourraient surcharger les services sociaux et de santé, a déclaré Marie White, présidente du CCD. Dans les années vingt, les eugénistes nous excluaient parce que nous étions, à leur avis, biologiquement inférieurs. Aujourd'hui, les commis de caisse veulent nous exclure parce que, à leur avis, nous grugerons trop les services sociaux et de santé.» La collectivité des personnes handicapées travaille sur ce dossier depuis la tenue, en 1981 à Singapour, du Congrès de fondation de l'Organisation mondiale des personnes handicapées (OMPH). Henry Enns, fondateur de l'OMPH, avait visité des camps de réfugiés en Asie et, à son retour au Canada, avait sensibilisé le CCD au fait que les réfugiés handicapés n'étaient pas acceptés chez nous.

Où sont nos alliés?

En 1984, le CCD avait demandé à tous les candidats aux élections fédérales d'appuyer l'entrée au Canada de cinquante réfugiés handicapés par an ou plus. Si la collectivité des personnes handicapées a mis l'accent sur les pratiques discriminatoires exercées par Immigration Canada pour motif de capacité physique, à l'extérieur le soutien n'était pas au rendez-vous. Le professeur de droit Ravi Malhotra dénonce l'indifférence des activistes de justice sociale du Canada anglais. Il écrit: «…..la quasi exclusion des personnes handicapées comme immigrants potentiels, pratiquée en vertu de la Loi canadienne sur l'immigration et la protection des réfugiés, a été à maintes et maintes reprises occultée par les organisations et les activistes de gauche. Les efforts accomplis par les défenseurs des droits des personnes handicapées pour contester ces exclusions ont également été ignorés. (Malhotra, 2006).

Un réfugié aveugle confiné en sanctuaire

M. Mason n'est pas la seule personne handicapée à défier le système canadien de l'immigration. Abdelkader Belaouni, un refugié aveugle algérien, est confiné en sanctuaire dans l'église Pointe Saint-Charles de Montréal, Québec. «Je ne me cache pas d'Immigration Canada, mais je veux leur dire clairement: je ne me présenterai pas à la déportation. J'ai réussi à atteindre l'autonomie et la dignité à Montréal, et je ne veux pas perdre ça. Mes amis sont ma famille ici. Je suis ici pour me défendre, je suis ici pour défendre la justice» a déclaré M. Belanoui en parlant de sa situation sur son site Web. (Voir http://www.soutienpourkader.net/fr/index.php)

Un sentiment d'intense vulnérabilité

Dans un rapport publié en 1998, le Dr Judith Sandys décrit la recherche qu'elle a effectuée sur des expériences d'immigration vécues par des personnes handicapées d'origine ethnique. Elle explique: «de nombreuses personnes nous ont parlé des délais de procédures d'immigration ou de l'obligation de soumettre une nouvelle demande après que la première ait été rejetée; d'autres ont raconté qu'elles ont dû attendre que leur conjoint(e) handicapé (e) soit admis(e) et d'autres encore que les membres de leur famille ont dû verser d'importantes sommes pour s'assurer qu'elles ne constitueraient pas un fardeau. Les permis ministériels sont perçus comme particulièrement problématiques, contrecarrant l'accès aux services requis et intensifiant le sentiment de vulnérabilité.» (Sandys, 1998). Le permis ministériel est un mécanisme discrétionnaire qui autorise des requérants autrement inadmissibles à entrer au Canada et à y demeurer. Ce mécanisme risque de prolonger la discrimination systémique du système d'immigration. En effet, le ministère règle les demandes au cas par cas lorsqu'elles deviennent trop publiques ou se retrouvent devant les tribunaux. Si cette méthode favorise le règlement de cas personnels, elle ne corrige nullement la discrimination enracinée dans le système.

Projet de loi C-254

Le 28 janvier 2009, Judy Wasylicia-Leis (Députée de Winnipeg-Nord et porte-parole du NPD sur les questions touchant les personnes handicapées a demandé à présenter le projet de loi C-254, Loi modifiant la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (exception à l'interdiction de territoire).

Parlant du Projet de Loi C-25 devant les députés de la Chambre, Mme Wasylycia-Leis a déclaré «Le projet de loi imposerait des restrictions au gouvernement actuel qui a tendance à se servir de l'article 38 de la Loi, au-delà de ses intentions initiales et à exclure arbitrairement et unilatéralement des personnes handicapées. Le projet de loi vise à mettre un terme à l'hypocrisie dont fait preuve le Canada, d'une part, en souscrivant à une convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées et, d'autre part, en minant cette convention en s'appuyant sur des stéréotypes injustifiés, comme le démontre si bien l'expulsion de Chris Mason, un habitant de Winnipeg accueilli chaleureusement au Canada au début, mais expulsé du pays après qu'il eut été atteint d'une déficience physique.» (Hansard, 2009)

Un peu d'histoire

L'Acte de 1859 concernant les émigrés et la quarantaine autorisait l'immigration des personnes handicapées qui pourraient «permanemment devenir à charge au public» à condition qu'une garantie soit versée pour leur soutien. La Loi de l'immigration de 1910 a été modifiée en 1919 pour devenir plus restrictive et interdire l'immigration des personnes ayant une déficience mentale. La Loi de 1927 incluait un article interdisant l'immigration des personnes «mentalement ou physiquement atteintes, au point de ne pouvoir gagner leur vie qu'avec difficulté.» La Loi sur l'immigration de 1976 autorisait une nouvelle pratique, à savoir l'exclusion des personnes handicapées susceptibles d'imposer un «fardeau excessif» aux services sociaux ou de santé. Cette pratique s'est poursuivie avec la Loi sur l'immigration de 1985 et son sous-alinéa (19)(1)(a)(ii) ainsi qu'avec l'actuelle Loi de 2001 sur l'immigration et la protection des réfugiés et son sous-alinéa (38) (I)(c). En vertu de ces deux très semblables articles, «le fardeau excessif» que pourraient imposer les personnes handicapées aux services sociaux ou de santé, est devenu un critère d'exclusion en matière d'immigration (Hilewitz c. Canada, 2005, 2. R.C.S 706, 2005, CSC 57)

Dossier immigration: Les grandes étapes pour la collectivité de défense des droits des personnes handicapées

2007 - Le Canada a signé la Convention relative aux droits des personnes handicapées qui, à l'article 18 (Droit de circuler librement et nationalité), «Les États parties veillent notamment à ce que les personnes handicapées……(b): ne soient pas privées, en raison de leur handicap, de la capacité d'obtenir, de posséder et d'utiliser des titres attestant leur nationalité ou autres titres d'identité ou d'avoir recours aux procédures pertinentes, telles que les procédures d'immigration, qui peuvent être nécessaires pour faciliter l'exercice du droit de circuler librement.»

2005 - La décision de la Cour suprême du Canada dans l'affaire Hilewitz c. Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration; De Jong c. Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, est saluée comme une avancée pour les personnes handicapées. «S'il est raisonnable que la politique canadienne de l'immigration s'assure que les immigrants n'imposent pas de «fardeau excessif» au Canada, a déclaré la juge Rosalie Abella, il est inacceptable que ces règles soient appliquées de manière à empêcher l'immigration de «toutes les personnes ayant une déficience mentale, quelle que soit l'aide ou le soutien familial dont elles pourraient bénéficier» La Juge Abella a jugé quelque peu incongru que les avoirs des familles Hilewitz et De Jong, grâce auxquels ils ont été admis au Canada, n'aient pas été pris en considération lorsque leurs enfants ont été jugés inadmissibles à cause du fardeau qu'ils imposeraient aux services sociaux.

2001 – La Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés a remplacé la Loi sur l'immigration de 1985. Elle maintient les interdictions d'immigration des personnes handicapées «risquant d'entraîner un fardeau excessif pour les services sociaux ou de santé»

2001 - Plusieurs tentatives visant à faire exempter les candidats d'une province des restrictions de «fardeau excessif» ont été menées en vain.

2001 - Le CCD est intervenu auprès de la Cour fédérale dans l'affaire Angela Chesters, qui s'était vue refuser le statut de résidente permanente parce qu'elle était atteinte de sclérose en plaques. Dans sa plainte, la requérante soutenait que la Loi sur l'immigration violait les garanties d'égalité de la Charte canadienne des droits et libertés. Elle a été déboutée.

2000 – En l'an 2000, le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration exempte les réfugiés au sens de la Convention de la clause de fardeau excessif. 1991 - Par le biais d'un projet de réforme omnibus, la collectivité des personnes handicapées a exhorté le gouvernement canadien à modifier la Loi sur l'immigration afin de régler la discrimination exercée à l'égard des requérants handicapés. Mais le gouvernement a maintenu les dispositions d'inadmissibilité des personnes handicapées susceptibles «de devenir un fardeau excessif» sur les services sociaux et de santé.

1985 – Le CCD a enjoint le gouvernement canadien de modifier la Loi sur l'immigration afin de la rendre conforme aux garanties d'égalité de la Charte canadienne des lois et libertés.

1984 - Le CCD a demandé à tous les candidats aux élections fédérales d'appuyer l'entrée au Canada de cinquante réfugiés handicapés par an ou plus

Plans du CCD

Le Conseil national du CCD a décrété que la question de l'immigration et des personnes handicapées devait être approfondie par le biais de recherches. Le CCD s'efforcera de sensibiliser la population à cet enjeu afin qu'en bout de ligne, la Loi soit modifiée.

Sources

Comité de soutien pour Abdelkader Belaouni - Site Web http://www.soutienpourkader.net/fr/index.php - Extrait, 12 février 2009

Hansard, 28 janvier 2009 "Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés"

Hilewitz c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration); De Jong c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration), [2005] 2 R.C.S. 706, 2005 CSC 57

Malhotra, Ravi. 2006 "Disability rights and immigration." New Socialist Magazine. http://www.newsocialist.org/index.php?id=715 - Extrait 12 février 2009.

Sanders, Carol. "Deported paraplegic claims discrimination." Winnipeg Free Press. 21 janvier 2009.

Sanders, Carol. "Man fighting deportation wants to get out of jail." Winnipeg Free Press. 16 janvier 2009.

Sandys, Judith. 1998. "Immigration and Settlement Issues for Ethno-Racial People with Disabilities: An Exploratory Study." http://ceris.metropolis.net/frameset_f.html - Extrait en 2009.


Le Budget 2009 et les personnes handicapées

Le Budget fédéral 2009 comporte plusieurs mesures bénéfiques pour les personnes handicapées. «Nous chercherons à rencontrer les ministres responsables des dépenses annoncées dans le budget afin de nous assurer que les personnes avec des déficiences soient inclues dans toutes les initiatives, a déclaré Marie White, présidente du Conseil des Canadiens avec déficiences, une organisation nationale œuvrant pour un Canada accessible et inclusif. Nous nous concentrerons sur le Fonds de transition et de formation stratégique qui vise à répondre aux besoins particuliers de formation des personnes non-admissibles à l'assurance-emploi. En effet, les obstacles érigés dans le marché du travail empêchent certaines personnes handicapées de se prévaloir de l'A-E., a ajouté Mme White». «J'ai participé à une consultation pré-budgétaire du ministre des Finances. Et le message martelé ce jour-là a été: investissez dans les gens. Le Budget prouve que le ministre a écouté. Dans ce Budget, d'importantes mesures ont été prises pour favoriser le bien-être des Canadiens, y compris celui des personnes handicapées. Nous sommes sur la bonne voie, même s'il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir, a-t-elle ajouté.»

La pauvreté – une honte nationale

La pauvreté des Canadiens handicapés est une honte nationale. Les mesures budgétaires visant à réduire le fardeau fiscal des Canadiennes et des Canadiens à faible revenu donneront un peu plus d'argent aux Canadiens handicapés qui figurent parmi les travailleurs les plus pauvres. «Malheureusement, un trop grand nombre de Canadiens handicapés vit de l'aide sociale et ce Budget les a carrément occultés, a précisé Mme White. Le CCD continue à promouvoir un programme de revenu de base qui sortirait les personnes avec des déficiences du carcan de la pauvreté.»

L'accessibilité à l'enseignement postsecondaire est l'un des pré-requis de l'inclusion. «Nous surveillerons la mise en vigueur du projet de deux milliards de dollars visant la rénovation des infrastructures postsecondaires afin de nous assurer que ces améliorations favorisent l'accès des étudiants handicapés, a souligné Mme White.»

Le CCD se réjouit de constater que vingt millions de dollars ont été prévus pour améliorer l'accès des édifices gouvernementaux. Le CCD demande que toutes les mesures d'infrastructure incluent des composantes de pleine accessibilité.

Les personnes handicapées ont souvent des difficultés à trouver un logement accessible. Les mesures de logement prévues dans le Budget sont bien accueillies. Le budget de 2009 prévoit de faire passer de 20 000 $ à 25 000 $ la limite des retraits autorisés d'un Régime d'accession à la propriété (RAP). Cette hausse s'applique aux retraits d'un RAP effectués par le parent d'une personne admissible au crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH), pour l'achat d'un logement plus accessible ou fonctionnel au bénéfice de celle-ci.

Le CCD se réjouit des possibilités et des défis offerts dans ce Budget. Il va prochainement revendiquer l'expansion de l'admissibilité au CIPH puisque de plus en plus de prestations destinées au Canadiens handicapés sont sujettes à cette admissibilité. Un autre défi nous attend, obtenir notre juste part des possibilités dégagées par ce budget.

Notre juste part

Avec le budget 2009, le gouvernement fédéral s'est lancé dans une vaste campagne de dépenses, investissant dans le logement social, la formation et les infrastructures. Il transmettra ces fonds aux gouvernements provinciaux, responsables en bout de compte des divers projets dans le cadre des mesures visées par le budget 2009. Les gouvernements provinciaux doivent entendre les personnes handicapées pendant qu'ils planifient l'utilisation des fonds versés par le fédéral. Ils doivent connaître les attentes des personnes handicapées qui espèrent que ces fonds seront utilisés de manière à bâtir une société accessible et inclusive. Tous les partisans d'un Canada accessible et inclusif doivent écrire à leur Premier Ministre et lui demander:

  • Comment son gouvernement entend-il s'assurer que les personnes handicapées profitent des mesures soutenues par le budget fédéral 2009. Demandez-lui de garantir qu'aucun nouvel obstacle ne sera érigé.
  • Est-ce que son gouvernement imposera un critère d'accessibilité dans tous les projets d'infrastructure?
  • Est-ce que les projets de logement social seront guidés par les principes d'accessibilité universelle?
  • Quelles seront les cibles fixées par son gouvernement pour la formation des personnes ayant des limitations fonctionnelles?

Régime enregistré d'épargne-invalidité

Le Régime enregistré d'épargne-invalidité (REEI) est un nouvel instrument d'investissement qui encourage les familles et les particuliers à épargner pour assurer la sécurité à long terme des personnes vivant avec un handicap grave et de longue durée.

Contexte

En 2006, le ministre des Finances Jim Flaherty nomme Laurie Beachell, coordonnateur national du CCD, au Groupe d'experts sur la sécurité financière des enfants gravement handicapés, à qui l'on doit le cadre du REEI. Comme l'indique son titre, ledit Groupe s'est d'abord concentré sur les enfants. L'inclusion d'un expert possédant une si solide perspective du mouvement des personnes à poly-déficiences a permis de doter le Régime de certains avantages destinés aux adultes handicapés. «Afin de s'assurer que les personnes handicapées et les familles à faible et moyen revenu puissent bénéficier du Régime, le Groupe d'expert a surtout revendiqué des subventions et des bons pour l'épargne-invalidité, a déclaré Laurie Beachell.» En avril 2008 le ministère des Finances a consulté les organisations de personnes handicapées au sujet de la version préliminaire des Règlements d'épargne-invalidité.

Admissibilité

Toute personne peut être bénéficiaire d'un Régime enregistré d'épargne-invalidité si:

  • Elle est une résidente du Canada
  • Elle est admissible au Crédit d'impôt pour personne handicapée
  • Elle a moins de soixante (60) ans

Subventions et bons

En créant et en contribuant à un REEI, vous êtes admissible à des contributions du gouvernement fédéral, soit la Subvention canadienne pour l'épargne-invalidité soit le Bon canadien pour l'épargne-invalidité. Pour bénéficier de la subvention ou du bon offert en 2008, vous devez avoir ouvert un REEI avant le 2 mars 2009 et avoir 49 ans ou mois.

Une subvention canadienne pour l'épargne-invalidité est un supplément que le gouvernement du Canada verse dans un Régime enregistré d'épargne-invalidité (REEI). Si le revenu familial du bénéficiaire est de 75 769 $ ou moins, le gouvernement versera trois dollars (3 $) pour chacun des cinq cents (500) premiers dollars cotisés dans le Régime, jusqu'à un maximum de 1 500 $ et deux (2) dollars pour chacun des mille (1000) dollars suivants cotisés, jusqu'à un maximum de 2 000 $. Si le revenu familial du prestataire est de 75 769 $ ou plus, le gouvernement versera un (1) dollar pour chacun des premiers mille (1 000) dollars cotisés dans le Régime, jusqu'à un maximum de mille dollars (1 000 $). (Les seuils de revenu familial des prestataires sont indexés annuellement en fonction de l'inflation)

Le Bon canadien pour l'épargne-invalidité aide les familles à faible revenu (moins de 37 885 $) à épargner pour la sécurité financière à long terme d'une personne handicapée admissible. Le Bon est versé par le gouvernement du Canada dans un REEI, même si aucune cotisation n'a été faite. Ce Bon sera de mille dollars (1 000 $) si le revenu familial du prestataire est inférieur à 21 287 $. Si le revenu familial varie entre 21 287 $ et 37 885 $, le Bon sera égal à une partie des 1 000 $, calculée selon la formule utilisée dans la Loi canadienne sur l'épargne-invalidité. La limite cumulative d'un Bon canadien pour l'épargne-invalidité est de 20 000 $ par prestataire.

La réaction des provinces

Les gouvernements provinciaux suivants ont annoncé que le revenu et l'actif d'un REEI ne seraient pas comptabilisés et seraient exemptés dans l'évaluation de l'admissibilité aux programmes provinciaux d'aide financière: La Colombie britannique, l'Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, l'Ontario, le Québec, le Nouveau Brunswick, l'Île du Prince Édouard, Terre-Neuve, la Nouvelle Écosse et le Yukon.

Où obtenir un REEI?

Le Groupe financier BMO a été la première institution financière nationale à offrir des REEI. En fait, il a commencé à offrir le nouveau programme d'investissement dès le 22 décembre 2008. La BRC a également commencé à offrir le REEI. Pour obtenir des mises à jour automatisées sur les institutions financières offrant le REEI, la Subvention ou le Bon, envoyez une demande à rdsp-reei@hrsdc-rhdsc.gc.ca.


Pauvreté invalidante et citoyenneté habilitante – Une chance unique de susciter des connaissances et de faire des changements

Premier anniversaire

L'équipe pancanadienne du projet de recherche Pauvreté invalidante et citoyenneté habilitante, - projet dirigé par le CCD et financé pendant cinq ans par le Conseil de recherches en sciences humaines -, a marqué son premier anniversaire en janvier 2009 en se réunissant au complet. Elle a présenté ses premières réalisations et planifié les travaux futurs

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Respect des échéanciers

Bénéficiant du leadership émérite des co-directeurs de la recherche, Yvonne Peters, chercheure juridique et Michael J. Prince, professeur de politique sociale, de la Chaire Lansdowne de l'université de Victoria, les équipes des thématiques poursuivent leurs travaux en respectant les échéanciers prévus. Les thématiques juridiques et démographiques ont été lancées en 2008. L'équipe de la 2ème thématique, - consolidation des connaissances et maximisation de la compréhension de la sécurité du revenu et de ses liens avec les services et soutiens pour les Canadiens handicapés -, a commencé ses travaux cette année. La phase de réforme politique s'étalera sur les trois dernières années avec possibilités d'un forum national et de symposiums afin d'encadrer stratégiquement les propositions de réforme.

La recherche émancipatrice dégage une notion d'oppression

Grâce à la recherche émancipatrice, ce projet ouvre une voie extraordinaire vers de nouvelles connaissances des facteurs contribuant à la pauvreté et vers des stratégies d'amélioration des désavantages économiques des personnes handicapées. (Selon l'universitaire Mike Oliver, chercheur en études de la condition des personnes handicapées, la recherche émancipatrice «expose la véritable oppression et la réelle discrimination vécues par les gens dans leur quotidien sans contribuer à la classification et au contrôle des groupes marginalisés qui ne cherchent fondamentalement qu'à être inclus dans leurs sociétés.») De plus, le projet permet d'établir de nouvelles alliances de recherche.

Développement de ressources innovatrices

En 2008, l'équipe de la thématique Pauvreté/Égalité/Handicap, dirigée par Yvonne Peters, avocate spécialisée en droits de la personne et par Debra Parkes, professeur de droit à l'université du Manitoba, a créé une base de données regroupant environ quatre cents (400) articles sur la pauvreté et les personnes handicapées et sur la reconnaissance légale et l'exécution des droits économiques et sociaux. Cette base de données sera utilisée pour la création d'une bibliographie analytique. Une fois terminé, cet outil convivial sera disponible sur le site Web du projet. «Ce sera la première ressource de ce genre destinée aux étudiants, avocats, défenseurs des droits et membres de la communauté cherchant à appréhender la relation entre les droits légaux et l'éradication de la pauvreté chez les personnes handicapées», a déclaré la co-directrice Yvonne Peters. Les travaux se poursuivront, entre autres, par un examen légal et jurisprudentiel.

Création d'un profil statistique des Canadiens handicapés à faible revenu En 2008, l'équipe de la thématique démographique, dirigée par Cam Crawford, directeur de recherche de l'ACIC et par Ernie Lightman, professeur de l'université de Toronto, a mis sur pied une approche pluri-tacticienne pour dégager un profil statistique des Canadiens handicapés à faible revenu. L'une des méthodes utilisée consistait en un sondage en ligne. «Plus que ne pourraient le faire de simples entrevues, le sondage en ligne permet d'éclairer davantage les questions fondamentales de la recherche à travers le prisme d'une vaste gamme de situations personnelles (par ex: diversité des limitations fonctionnelles, diversité des collectivités, tranches d'âges plus vastes et plus variées, etc…), ont expliqué Crawford et Lightman.» Valerie Wolbert, la représentante de Personnes d'Abord, a incité l'équipe à développer des méthodes visant à accommoder les personnes handicapées éprouvant des difficultés en utilisant Internet, comme des sites Web inaccessibles, absence de langage clair et simple ainsi que les personnes à faible revenu ne possédant probablement pas d'ordinateur personnel. L'équipe de la thématique publiera des fiches d'information adaptées aux besoins des membres de la collectivité des personnes handicapées travaillant sur la question de pauvreté.

Influencer les décideurs

Après la phase de collecte de données, l'équipe de la thématique Sécurité du revenu/politique sociale dirigée par Michael Prince et par Michael Bach, directeur exécutif de l'ACIC, bâtira divers scénarios illustrant les différentes trajectoires conduisant les personnes handicapées vers la pauvreté. «Ce scénario de recherche est très utile, commente l'un des membres de l'équipe. C'est une forme de discours qui peut influencer les décideurs.»

Recherche de partenariats

Ce projet a principalement pour objectifs d'établir de nouvelles alliances de recherche et d'accroître la capacité de la collectivité des personnes handicapées de s'attaquer à la pauvreté. Les chercheurs seront disponibles pour présenter leurs résultats lors des A.G.A. des organisations partenaires – Personnes d'Abord du Canada, le Réseau national pour la santé mentale, l'Association canadienne pour l'intégration communautaire, le Caledon Institute -. Ces organismes ont été sélectionnés pour le rôle stratégique qu'ils sont à même de jouer dans le traitement de la pauvreté au sein de la collectivité des personnes handicapées et pour leur volonté de contribuer à la collecte de données.

Bâtir des liens avec d'autres projets

Les membres de l'équipe entretiennent des relations avec d'autres organismes et d'autres projets de recherche. Ainsi, Valerie Wolbert s'est engagée à transmettre des informations à une équipe du Conseil de planification de Winnipeg qui a entrepris des recherches sur la pauvreté, et Rob Rainer, directeur général de CSP (ONAP) discutera du projet avec le Comité de direction de Campagne 2000.

Appuyer le plan communautaire sur la pauvreté

Lors du développement de cette initiative, le CCD visait d'abord et avant tout à concevoir un projet de recherche dont les résultats feraient progresser le plan de la collectivité des personnes handicapées en matière de pauvreté et un projet qui serait mené selon un modèle de recherche conforme aux valeurs d'égalité, d'habilitation et de contrôle par les consommateurs, véhiculées par la collectivité. Les équipes ont donc profondément réfléchi sur la question «Comment ces travaux feront-ils progresser le plan de la collectivité des personnes handicapées?» La participation d'activistes expérimentés en droits des personnes handicapées, comme Marie White, Yvonne Peters et Laurie Beachell du CCD, Valerie Wolbert de Personnes d'Abord du Canada, et Constance McKnight du Réseau national pour la santé mentale, permettra de s'assurer que le projet se traduise par des stratégies qui règleront les problèmes actuels et non pas ceux dans vingt ans. «Pendant trop longtemps, on a cherché à amener les gens au seuil de la porte. Avec ce projet, nous voulons inciter les personnes handicapées à aller au-delà et à se rapprocher de l'égalité matérielle, a déclaré l'un des participants de la réunion.» Pour atteindre ce but, nos stratégies de réforme devront être axées sur 1) le secteur privé et public car le pouvoir économique relève surtout d'intérêts privés, 2) des mesures législatives et des programmes visant à encourager l'indépendance économique des personnes handicapées, 3) des mesures visant à contrecarrer les pratiques culturelles et les comportements publics vecteurs de discrimination à l'égard des personnes handicapées. Aucune stratégie particulière de réforme ne sera endossée dans le projet car c'est le rôle des organisations de la collectivité des personnes handicapées. Pour suivre l'évolution des travaux, consultez le site Web du CCD à l'adresse http://www.ccdonline.ca.

Membres de l'équipe

L'équipe complète du projet regroupe : Yvonne Peters et Michael Prince, Codirecteurs de la recherche.

1ère thématique: Pauvreté et exclusion : Cam Crawford et Ernie Lightman (Chefs de l'équipe) Marie White (CCD), Sharon Murphy (CSP-ONAP), Doug Willms (Université du Nouveau Brunswick), Constance McKnight (Directrice générale, RNSM).

2ème thématique : Sécurité du revenu/Politique sociale : Michael Prince et Michael Bach (Chefs de l'équipe) Laurie Beachell, Michael Mendelson, Yves Vaillancourt, Lucie Dumais, Valerie Wolbert, Rob Rainer.

3ème thématique : Pauvreté/Égalité/Handicap : Yvonne Peters et Debra Parkes (Chefs d'équipe), Dulcie McCallum (avocate), Laurie Beachell (Coordonnateur national du CCD), Rob Rainer (Directeur général de CSP-ONAP), Bruce Porter (Directeur général du Social Rights Advocacy Centre).

Sources

Mike Oliver. 2002. EMANCIPATORY RESEARCH: A Vehicle for Social Transformation or Policy Development. http://www.leeds.ac.uk/disability-studies/archiveuk/Oliver/Mike's%20paper.pdf ; Extrait le 12 février 2009.


Félicitations à l'honorable Steven Fletcher nommé au Cabinet

Suite aux dernières élections fédérales, Steven Fletcher a été nommé au Cabinet en tant que ministre d'état (réforme démocratique). M. Fletcher est le député de Charleswood-St-James-Assiniboia. Comme l'explique Linda McIntosh dans sa biographie What Do You Do If You Don't Die: The Steven Fletcher Story, M. Fletcher est le premier quadriplégique C4 à être nommé à l'Assemblée nationale. Le CCD le félicite sincèrement et lui souhaite de continuer à laisser sa marque dans l'histoire.


Mises à jour des groupes membres du CCD

British Columbia Coalition of People with Disabilities

Pour une réforme du Guide Animal Act

De concert avec d'autres partenaires de la communauté, la BCCPD a créé un nouveau Groupe de travail qui l'aidera à faire réformer le Guide Animal Act. Elle a produit un document de travail sur la nécessité de faire réviser la loi et l'a distribué aux principales organisations œuvrant au sein de la communauté des utilisateurs d'animaux-guides. La collectivité des britanno-colombiens handicapés cherche de puis fort longtemps à faire modifier la loi sur les animaux-guides. Elle vise surtout deux points faibles de la Loi, les pénalités inadéquates imposées aux établissements et aux services qui refusent l'entrée aux personnes accompagnées d'animaux-guides et le manque d'accès garanti aux personnes ayant des chiots en formation.

Nous avons récemment rencontré des représentants de deux groupes communautaires qui siègeront au Groupe de travail; nous sommes prêts à nous lancer dans l'action avec la formulation d'une présentation conjointe et la consolidation de l'appui communautaire. Nous travaillerons de pair avec plusieurs organisations, notamment la BC Guide Dog Services, l'Institut national canadiens pour les aveugles, Access for Sight Impaired Consumers, l'Alliance for Equality of Blind Canadians et Pacific Assistance Dogs.


Alberta Committee of Citizens with Disabilities

L'ACCD est consultée au sujet d'une nouvelle stratégie pharmaceutique

Le 8 décembre 2008, le gouvernement albertain a annoncé la mise sur pied d'une nouvelle stratégie pharmaceutique. Margot Brunner-Campbell, présidente du Conseil de l'ACCD a réagi à l'annonce en déclarant: «de nombreux Albertains handicapés n'ont pas accès aux médicaments requis. Il est donc crucial que les Albertains bénéficient d'un programme pharmaceutique efficace et compatissant, leur permettant d'avoir accès aux médicaments requis, de manière abordable et opportune.»

Lorsqu'au printemps 2008, le gouvernement a annoncé son intention de développer un nouveau programme pharmaceutique, l'ACCD a immédiatement participé au processus de consultation. Avec d'autres organisations de personnes handicapées, l'ACCD a contribué à la rédaction de Access to Medication, un exposé de position émis par l'Alberta Disabilities Forum (ADF). Les difficultés rencontrées par les personnes handicapées pour «accéder aux mesures de soutien et aux services de santé, notamment aux médicaments,» y sont soulignées. En août 2008, cet exposé a été soumis à Jonathan Denis, député provincial de Calgary-Egmont, qui avait dirigé la consultation députés -intervenants du milieu.

Seize groupes d'intervenants, incluant l'Alberta Disability Forum, ont été invités à participer au processus officiel de consultation. Ces groupes représentaient divers secteurs, notamment les consommateurs, les médecins, les pharmaciens, les employeurs, les fournisseurs de services et l'industrie pharmaceutique. Le 18 novembre 2008, Michelle Christensen (MS Society), Tamina Selig (EmployAbilities) et Bev Matthiessen (ACCD) ont comparu devant le Comité permanent de la santé et ont encouragé ledit Comité à tenir compte des besoins particuliers des personnes handicapées.

L'ACCD surveillera attentivement la mise en vigueur de la stratégie pharmaceutique. Comme l'a déclaré Bev Matthiesen, directrice générale de l'ACCD, «Nous devons être vigilants lors des phases de planification et de mise en application de la stratégie. Car nous devons nous assurer que les personnes handicapées aient accès aux médicaments requis.» La deuxième étape de la stratégie, incluant le développement d'un rôle accru pour les pharmaciens et l'achat de médicaments plus rentables, est en voie d'élaboration.

Pour de plus amples détails sur la stratégie, notamment sur les fiches d'information, les recommandations et des renseignements contextuels, consultez le site http://www.health.alberta.ca/initiatives/health-action-plan.html#pharma

Orientation de l'enseignement spécial

En novembre 2008, Bev Matthiessen, directrice exécutive de l'ACCD, a participé à un forum public à Red Deer, Alberta, afin de discuter de la vision et des principes devant régir la programmation et la prestation de l'enseignement spécial dans la province. Cette nouvelle initiative de l'Alberta Education vise à établit «un nouveau cadre d'enseignement spécial incluant la vision, les principes, les politiques, l'imputabilité et le financement.»

Ce programme intitulé Setting the Direction for Special Education a pour but de "veiller à ce que les élèves albertains à besoins spéciaux reçoivent les mesures de soutien requises pour réussir.» Commentant le forum, Bev Matthiessen a déclaré: «Nous avons entendu les parents d'enfants handicapés réclamer nettement et vigoureusement la pleine intégration de leurs enfants dans le système d'éducation avec les soutiens et les accommodements requis.»

Cette consultation publique représentait la première étape de l'initiative. La deuxième se déroulera en février et mars 2009 et comportera une autre ronde de consultations visant cette fois à recueillir les commentaires et suggestions de la population sur des options de politique, d'imputabilité et de financement pour l'enseignement spécial. Aux fins de préparation pour cette deuxième phase, l'ACCD distribuera à la collectivité des personnes handicapées des informations provenant du Stakeholder Working Committee de l'initiative «Setting the Direction».

Pour de plus amples renseignements sur cette initiative, consultez le site Web d'Alberta Education à l'adresse http://education.alberta.ca/department/ipr/settingthedirection.aspx

Safe Heaven: Accroître l'accessibilité des refuges pour femmes battues en Alberta

n janvier dernier, l'ACCD a organisé deux ateliers pilotes afin d'utiliser le nouveau matériel de sensibilisation produit pour la direction et le personnel des refuges pour femmes battues. Ce matériel a été conçu grâce à l'aide du Human Rights Citizenship and Multiculturalism Education Fund.

Ces deux ateliers, tenus à Edmonton le 12 janvier et à Calgary le 19 janvier, étaient axes sur les situations particulières que vivent les femmes handicapées qui veulent accéder aux services offerts par les refuges pour femmes battues en Alberta.

Avec ce projet, l'ACCD espère venir en aide à deux groupes distincts: les refuges pour femmes en Alberta et les femmes handicapées qui font appel à leurs services. Nous allons adopter trois tactiques. Tout d'abord, l'atelier Safe Heaven pour sensibiliser davantage le personnel des refuges aux situations vécues par les femmes handicapées. Nous évaluerons ensuite l'accessibilité (sans aucun frais pour les refuges) et nous discuterons des résultats avec la direction de chacun de ces centres. Et enfin, nous fournirons un gabarit aux refuges pour évaluer les situations particulières des femmes handicapées faisant appel à leurs services et pour les accommoder.

Les ateliers de l'ACCD ont été animés par Brenda Bannerman, médiatrice expérimentée, également conseillère et enseignante. Les participantes à l'atelier, les spécialistes en éducation et les femmes handicapées ont été invités à formuler leurs commentaires et suggestions. Nous utiliserons cette rétroaction pour améliorer notre présentation avant de la rendre publique.

Services d'aidants naturels en Alberta: Quels sont les besoins des aidants naturels?

En décembre 2007, l'Alberta Disabilities Forum (ADF) a été financé par l'Alberta Health and Wellness pour dépister et corriger les défis qu'affrontent les aidants membres de la famille en Alberta. En tant qu'organisme hôte de l'ADF, l'ACCD a joué un rôle important dans les diverses phases du projet.

Le projet a tout d'abord commencé par une consultation de quinze (15) collectivités de la province. Des organisations de professionnels et des aidants familiaux en soins primaires ont décrit les défis à relever et ont proposé des solutions. Cette étape a ainsi permis à l'ACCD d'approcher la communauté, d'écouter ses préoccupations, d'encourager la participation au projet et d'inciter les aidants naturels à se rencontrer, se réseauter et communiquer avec d'autres organisations et aidants naturels de leur collectivité. Ces consultations ont cimenté la base de la deuxième phase du projet.

Pendant la deuxième phase, actuellement en cours, des aidants naturels fournissant la majorité des soins à un membre de sa famille ont été invités à soumettre une demande de financement pour des soins de relève. Les familles sont encouragées à explorer les nouveaux services et les services existants afin de choisir le système qui leur convient le mieux.

Le 30 septembre 2009, nous soumettrons à l'Alberta Health et Wellness, un rapport sur le projet pilote de soins de relève. Ce rapport contiendra également des recommandations pour un Programme provincial de soins de relève.

L'ACCD déménage

In 2008, le personnel et les bénévoles de l'ACCD se sont attaqués au décourageant, mais oh combien attendu, déménagement de l'ACCD – en bloc – dans ses nouveaux locaux de la partie ouest d'Edmonton. Nous étions installés jusqu'à temps pour notre Porte Ouverte annuelle, qui coïncide chaque année avec les célébrations locales de la Journée internationale des personnes handicapées

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13ème All Star Hockey Fun-Raiser de l'ACCD

Mais que fait Don Cherry à l'aréna Clare Drake d'Edmonton?

Pour la Journée de la famille, inutile de regarder la Soirée du Hockey à la télévision pour voir Don Cherry de la CBC.

Clark Robertson

En effet, le All Star Hockey Fun-Raiser sera cette année animé par Clark Robertson, imitateur de Don Cherry. Commentant chaque jeu et chaque passe, ce comédien professionnel et artiste familial vous fera rire même pendant les prolongations.

Plusieurs comiques habituels se joindront à lui, comme les Edmonton Eskimos Alumni, les Edmonton Police Fade Blues et le U. of A. Pandas and Golden Bears. Cette année, la fête sera sans précédent avec ses prix, ses tirages, les articles vendus aux enchères – et, bien sûr, une passionnante joute de hockey!

Nouvelle aubaine pour cette traditionnelle journée de la famille – la participation est absolument gratuite. Il vous suffit tout simplement de vous inscrire en ligne pour indiquer votre présence à l'ACCD. Lorsque vous vous enregistrerez, vous serez automatiquement inscrit au tirage du grand prix – une croisière de sept jours avec les Norwegian Cruise Lines.

Journée de la famille
Lundi 6 février 2009
Ouverture des portes à 12 h 30v Début des jeux : 13 h 30
Aréna Clare Drake, Campus de l'U. de l' A. – Edmonton
Prix de présence, vente aux enchères silencieuses – tirs au but
Inscrivez-vous en ligne pour être admissible au grand prix
www.hockeyfun.dojiggy.com
(vous devez être présent (e ) pour gagner)


Saskatchewan Voice of People with Disabilities

Programme de revenu pour les personnes handicapées

Bonne nouvelle pour les personnes handicapées de la Saskatchewan! Le gouvernement provincial a annoncé qu'il irait de l'avant avec le Programme de revenu pour les personnes avec des déficiences.

Aucune annonce sur le fonctionnement ou le financement du programme n'a encore été faite. Le gouvernement est actuellement en train d'en établir les bases avec un Groupe de travail. Il avait décidé de l'instaurer en avril 2009. Mais lors de consultations avec la communauté, il a préféré ne pas se précipiter et développer un programme «conçu en Saskatchewan» qui s'avèrera bénéfique pour tous. Certes, il a fallu plus d'une décennie pour concrétiser cette promesse mais nous voulons vraiment un programme très fonctionnel.

La Voice continue à s'occuper des «Girl Power Camps» et à identifier les cas de la maltraitante chez les femmes métisses/Premières Nations. Les Girl Power Camps ont connu un véritable succès; de jeunes femmes handicapées ont proposé avec enthousiasme de contribuer à la production d'un matériel de reconnaissance des cas de maltraitance et de promotion de l'estime de soi. Le Comité des femmes métisses/Premières Nations organise une rencontre pour la fin avril/début mai, au cours de laquelle des femmes sur et hors des réserves agiront comme mentors et aideront des femmes maltraitées à rechercher l'aide requise.


Manitoba League of Persons with Disabilities (MLPD)

Mise en vigueur du Plan stratégique

Au cours des derniers mois, la MLPD a travaillé avec Jim Derksen, embauché à cette fin, à l'élaboration d'un document de planification stratégique très approfondie. Ce plan regroupe des orientations de renouvellement et de revitalisation de l'organisation, des incitatifs pour non seulement encourager les membres (notamment les jeunes handicapés) à participer le plus possible aux activités de l'organisation mais encore pour assurer une viabilité financière. Approuvé par le Conseil de la MLPH en septembre dernier, le Plan a été endossé en octobre par le ministère manitobain des Services à la famille et du logement, qui avait demandé à la MLPD de concevoir un plan opérationnel plus approfondi aux fins d'une éventuelle admissibilité à un financement de soutien. Le gouvernement a accordé à la MLPH un financement pour les trois prochaines années. Nous avons rencontré les membres; le plan a été présenté début novembre à un groupe de la direction afin de recueillir son appui et le 30 janvier, à l'assemblée générale. Lors de cette assemblée, nous avons recueilli les commentaires et suggestions des membres (très positifs) et organisé une session de remue-méninges sur les «questions urgentes» auxquels la MLPD devra absolument se consacrer dans les prochains mois. Il s'agit, entre autres, des questions de pauvreté, du Handi-Transit, du logement social et de l'éthique.

Autres activités de la MLPH

De concert avec le Conseil de planification sociale, la MLPH a assisté, le 9 octobre dernier, à un forum sur la pauvreté. Elle s'est également associée à des événements organisés pour célébrer la Journée internationale des personnes handicapées, le 3 décembre 2008. Nous collaborerons avec le gouvernement manitobain à l'élaboration d'une nouvelle stratégie pour les personnes handicapées, issue des recommandations des tables rondes organisées à travers la province au cours des dernières années.

La MLPD s'attaque aux questions d'emploi, de pauvreté, de transport et d'accessibilité

À l'instar de plusieurs autres organisations, la MLPD a endossé une lettre adressée à l'Ombudsman provincial, demandant que des changements fondamentaux soient apportés aux procédures, règles et politiques administratives du programme manitobain d'aide au revenu et à l'emploi. Nous avons rencontré l'Ombudsman à ce sujet. Nous poursuivons nos travaux sur le Handi-Transit et autres problèmes de transport, sur le logement et la «visitabilité» et enfin sur les questions d'éthiques relatives à l'abstention ou l'interruption du traitement de survie (incluant une réponse à la lettre d'octobre dernier du College of Physicians and Surgeons of Manitoba). Le 5 janvier, nous participerons à la Journée de sensibilisation à la condition des personnes handicapées, à l'université de Winnipeg. Nous espérons en faire autant à l'université du Manitoba.

En novembre, nous avons nommé trois nouveaux membres du Conseil de la MLPH, Pauline Mason, Louise McKean et Gary Dyson, aux postes laissés vacants suite à la démission de leurs trois titulaires.

C'est avec beaucoup de fébrilité que nous aborderons, au cours des prochains mois, la mise en vigueur de notre nouveau plan opérationnel. Nous inviterons et encouragerons les membres à participer à une MLPD beaucoup sensible et beaucoup plus vitale, beaucoup plus apte à réagir aux enjeux et besoins de la communauté.


Alliance pour l'égalité des personnes aveugles au Canada

L'AEBC participe aux consultations de Westjet sur l'application du jugement «une personne, un tarif».

Le 28 novembre dernier, des membres du Conseil consultatif d'Accès au divertissement pour 2 (AD2) ont rencontré des représentants de WestJet afin de discuter de la mise en vigueur du jugement de l'OTC «Une personne, un tarif » (1P1T)

En rencontrant les partenaires d'Accès 2, WestJet a pu consulter certains organismes de la collectivité des personnes handicapées et profiter des connaissances développées par l'industrie du cinéma aux fins d'implantation du Programme Accès au divertissement pour 2.

L'OTC n'a pas précisé comment ce jugement devrait être mis en vigueur ni quels critères devraient être appliqués pour évaluer l'admissibilité, laissant ainsi libre cours à l'industrie. Il ne semble pas que ce sujet fasse actuellement l'objet d'une collaboration entre les deux principales compagnies aériennes (WestJet et Air Canada).

WestJet a abordé cette rencontre avec beaucoup d'ouverture, déclarant «qu'ils savaient qu'ils ne savaient pas» comment interagir avec la collectivité des personnes handicapée.

WestJet a présenté son plan interne de mise en vigueur: le processus, la procédure et les informations que devront fournir les voyageurs aux fins d'admissibilité et d'évaluation des besoins d'accommodement.

Les membres d'Accès 2 ont intensément commenté les difficultés qu'affrontent souvent les personnes handicapées lorsqu'elles veulent se prévaloir de tels programmes, notamment:

  • la nécessité de répondre aux questions avec respect et dignité et le problème du langage adopté sur les formulaires.
  • les préoccupations relatives à la confidentialité et la production de renseignements médicaux; la nécessité de séparer les exigences d'accommodement «par vol» avec l'autorisation de voyager avec un accompagnateur (par ex: l'utilisation ou non d'un fauteuil roulant sur un vol particulier);
  • la difficulté de devoir continuellement soumettre une demande d'admissibilité au programme, notamment pour les personnes ayant une déficience permanente, stable et continue; et, plus important encore;
  • la nécessité de baser les décisions sur des critères de limitations fonctionnelles (à savoir, «quels sont les gestes qu'une personne ne accomplir et qui devront être compensés par un accompagnateur» au lieu de simples définitions ou diagnostics médicaux).

Une des composantes du jugement 1P1T demeure un problème pour le Comité AD2 qui n'a qu'une expertise limitée à ce sujet: c'est la question des voyageurs obèses. Dans son arrêté 1P1T, l'OTC ordonne aux compagnies de prévoir des accommodements pour les voyageurs «handicapés par leur obésité» et non pas pour les personnes «obèses mais non handicapées par leur maladie». Toute personne ayant un surpoids de 30 livres sera vraisemblablement classée «cliniquement obèse», a-t-on souligné, mais cela n'implique pas qu'elle aura forcément besoin d'un deuxième siège dans la majorité des cas. Quels critères peut-on adopter pour évaluer cette admissibilité de manière digne et respectueuse? Le critère de limitation fonctionnelle pourrait s'avérer pertinent (par exemple, si la personne ne peut marcher pendant longtemps et a également besoin d'un fauteuil roulant à l'aéroport). D'autre part, certaines personnes peuvent être «fonctionnelles» mais trop grosses pour un simple siège d'avion. Cette composante du programme doit être approfondie et discutée.

Le programme qui sera lancé le 9 janvier 2009 ne sera peut-être pas parfait mais Westjet s'est engagé à tenir compte de notre rétroaction dans la finalisation de son plan à long terme. Les discussions se poursuivront au fur et à mesure de l'évolution du dossier.

Organisations de personnes handicapées représentées à la réunion:

  • Adaptive Technology Resource Centre – U de T
  • Alliance pour l'égalité des personnes aveugles du Canada
  • Association des malentendants canadiens
  • Association des Sourds du Canada
  • Canadian Abilities Foundation
  • Diversity WorX
  • Société canadienne de la sclérose en plaques
  • Timbres de Pâques du Canada
  • Vie Autonome Canada

Partenaires commerciaux d'A2 représentés à la rencontre:

  • Cineplex Divertissement
  • Fédération des Associations propriétaires de cinémas au Canada

Il est temps de réglementer «la menace tranquille» affirme l'AEBC

Il faut profiter du fait l'industrie automobile demande d'énormes renflouements aux gouvernements américain et canadien, pour exiger une plus rigoureuse réglementation, notamment des règlements visant l'aspect silencieux d'un nombre croissants de véhicules.

Les véhicules «verts» sont une menace pour les piétons aveugles

Les véhicules hybrides sont beaucoup trop silencieux, soutient un résident

Vincent Ball, The Brantfort Expositor, 26 novembre 2008

Quittant leur maison en rangée de Buchanan Crescent pour une promenade matinale, Bob Brown et son chien-guide Boone, adoptent une vive allure.

C'est plus une marche athlétique qu'une petite flânerie et ils progressent en équipe, se déplaçant facilement dans le voisinage.

«Brantfort est formidable, pratiquement accessible, déclare ce jeune déficient visuel de 33 ans. Je peux aller prendre un café chez Williams si je veux ou aller faire mes courses au centre commercial (Lynden Park), sans aucun problème.»

«J'utilise parfois les transports publics ou alors l'express «talon-orteils», cela dépend du temps»

Il est fier de son autonomie et de sa mobilité. Mais il s'inquiète de la popularité croissante des véhicules hybrides qui fonctionnent à essence et avec une batterie rechargeable. En mode électrique, ils sont trop silencieux.

«Les véhicules hydrides sont peut-être excellents pour l'environnement mais ils ne le sont pas pour les personnes aveugles et celles ayant une déficience visuelle, a déclaré M. Brown.

Lorsque je marche sur le trottoir, je me fie à mon chien-guide et à ma capacité d'entendre la circulation.

Si je ne peux entendre une voiture arriver ou une voiture qui sort d'une entrée, au moment où je l'entendrai réellement, ce sera trop tard.

Je sais ce que c'est que d'être frappé par une voiture et c'est une sensation que je ne veux jamais plus éprouver.»

Il ne peut expliquer son accident survenu pratiquement deux ans auparavant. Mais le fait d'avoir été blessé et d'avoir perdu son chien-guide l'incite à sonner l'alarme sur les véhicules hybrides.

Il demande aux constructeurs d'automobiles de s'assurer que les véhicules fassent suffisamment de bruit pour être entendus des piétons. Et si les constructeurs ne veulent pas s'y conformer volontairement, alors estime M. Brown, le gouvernement pourrait légalement le leur imposer.

«Certains travaux ont été entrepris à cet égard aux États-Unis et quelques États, je crois, sont en train d'élaborer une certaine réglementation, des normes quelconques.

Je ne sais pas comment le Canada réagit à ce sujet. Je crois qu'il temporise, il attend pour voir.»

Brown a une déficience visuelle depuis l'âge de sept ans. Il est atteint d'une rétinite pigmentaire, une affection dégénérative de la rétine qui, après un certain temps, provoque une importante perte de la vision.

M. Brown n'est pas le seul à s'inquiéter des véhicules hybrides.

Pour John Rae, premier vice-président de l'Alliance pour l'égalité des personnes aveugles du Canada, les voitures hybrides représentent un «grave» problème de sécurité pour tous les piétons, et pas seulement les personnes aveugles ou les malvoyants.

Les marcheurs et les coureurs portant des écouteurs sont également vulnérables à cause du caractère silencieux des véhicules hybrides

«Nous reconnaissons l'importance de protéger l'environnement, a déclaré M. Rae, mais pour nous, il ne s'agit pas d'un problème distinct.

Les véhicules peuvent tout aussi sécuritaires qu'écologiques»

Il demande à divers paliers du gouvernement de forcer les constructeurs automobiles à trouver des solutions afin que les véhicules deviennent sécuritaires pour les piétons.

Le gouvernement doit profiter du fait que l'industrie automobile demande de l'aide financière aux contribuables pour forcer les constructeurs à régler ce problème.

«Nous aimerions qu'ils (les constructeurs d'automobiles) le fassent volontairement mais dans le cas contraire, le gouvernement devrait intervenir et les forcer, a précisé M. Rae. Jusqu'à présent, l'industrie de l'automobile est plutôt silencieuse à ce sujet.»

Toyota est l'un des chefs de file de l'industrie à fabriquer des véhicules hybrides et c'est le constructeur de la Toyota Prius, l'un des véhicules hybrides les plus populaires et les plus reconnaissables.

Selon John Rae, Toyota pourrait établir la norme forçant les autres compagnies à suivre.

Nicole Grant, de la direction des relations publiques de Toyota Canada, a déclaré que Toyota cherchait toujours à améliorer la sécurité publique et à accroître la mobilité durable.

Toyota désire contrebalancer ces préoccupations ainsi que les autres problèmes sociétaux comme la pollution acoustique et les préoccupations écologiques.

«Nous visons toujours cet équilibre et priorisons la sécurité publique d'abord et avant tout, a-t-elle ajouté.»

Participation de l'AEBC aux audiences du CRTC

Le 18 novembre dernier, Marc Workman, secrétaire national de l'AEBC, a représenté notre organisation aux audiences publiques organisées par le CRTC pour examiner l'accessibilité des services de télécommunications et de radiodiffusion pour les personnes handicapées. Pour obtenir les transcriptions de ces audiences, consultez le site http://www.crtc.gc.ca/fra/transcripts/2008/tt1118.htm.

Participation de l'AEBC à la Conférence nationale de la NEADS

Lors de la conférence nationale 2008 de l'Association canadienne des étudiants handicapés du niveau postsecondaire (NEADS), qui a eu lieu du 14 au 16 novembre dernier, Anthony Tibbs a présenté un rapport sur la loi sur le droit d'auteur et son incidence sur la production en média substituts. Sa présentation a été bien accueillie et a suscité de passionnants débats. Pour obtenir le compte-rendu de la conférence de la NEADS, consultez le site www.neads.ca/conference2008/.

L'AEBC revendique une plus grande accessibilité lors des élections Après les 40ème élections générales du Canada, l'AEBC a écrit au Directeur général des élections pour lui exposer plusieurs problèmes d'accessibilité et rencontrera M. Mayrand en janvier 2009. Voici le texte de la lettre de l'AEBC.

M. Marc Mayrand
Directeur général des élections
Élections Canada
257 rue Slater
Ottawa, ON K1A 0M6

Cher Monsieur Mayrand,

Objet: 40ème élections générales

Au nom de l'Alliance pour l'égalité des personnes aveugles du Canada, j'aimerais par la présente vous exposer plusieurs problèmes et difficultés vécus par des électeurs aveugles lors des 40ème élections générales du Canada.

1. Identification - L'obligation de présenter deux pièces d'identité, dont l'une avec photo, n'a pas été exercée uniformément. Certains électeurs n'ont eu à présenter qu'une seule pièce d'identité alors que d'autres, comme moi par exemple. Ont dû en présenter deux. Certains électeurs ont pu soumettre leur carte de l'INCA, qui contient leur photo, d'autres non.

Cette obligation de fournir deux pièces d'identité, dont l'une avec photo, pose souvent des difficultés aux personnes sans abri ainsi qu'aux personnes sans permis de conduire, notamment celles résidant dans des provinces n'offrant pas de permis de non-conducteur aux fins d'identification. C'est également un problème pour les personnes aveugles qui ne conservent pas toujours des copies des factures imprimées.

2. Le gabarit de vote: nous sommes ravis que ce gabarit contienne des numéros en Braille. Un de nos membres a indiqué que le bulletin avait glissé alors qu'il se dirigeait vers l'isoloir. Le bulletin pourrait être agrafé pour l'empêcher de glisser.

3. La liste des candidats en braille: Malgré le jugement rendu dans la plainte déposée par Mme Linda Bartram auprès de la CCDP, aucune liste en braille des candidats aux élections n'était disponible dans les bureaux de vote. Quand Élections Canada appliquera-t-elle ce jugement et fournira la liste des candidats en braille?

4. Traitement dans les bureaux de vote: Kelowna, CB

Mme Denise Sanders de Kelowna, CB, vous a écrit pour vous faire part de l'expérience «humiliante» qu'elle a vécue dans un bureau de vote:

Le 17 octobre 2008

Cher Monsieur Mayrand,

J'aimerais, par la présente, vous décrire l'expérience humiliante que j'ai vécue en tant qu'électrice aveugle. Avec une amie, je me suis rendue au bureau de vote par anticipation puisque j'allais être hors de la ville le 14 octobre. À l'accueil, une scrutatrice nous a demandé si nous avions nos cartes d'électeurs. Je lui ai répondu par l'affirmative et lui ai tendu ma carte. Elle s'est tournée vers mon amie et lui a déclaré «ELLE doit aller à la table 606», m'ignorant carrément comme si je n'étais pas présente ou si j'étais invisible.

Mon amie m'a guidée à la table 606. Là, une greffière m'a demandé mon nom et m'a dit que je devrais présenter mon permis de conduire au scrutateur à côté d'elle. Lorsqu'il a été libre, je lui ai donné ma pièce d'identité et lui ai demandé une liste en braille des candidats. Il m'a répondu qu'il n'en avait pas. «Êtes-vous sûr, ai-je insisté? J'avais l'impression qu'elle nous serait fournie.» Réponse négative. Je lui ai alors demandé s'il allait m'aider dans l'isoloir. Oui, m'a-t-il répondu et a prié mon amie de m'y conduire. «Je vous ai demandé de m'aider, ai-je rétorqué. Ce n'est pas la responsabilité de mon amie et elle n'a pas à savoir pour qui je vote.» Il m'a nerveusement guidé vers l'isoloir, a aligné mon bulletin de vote sur le gabarit avec les numéros en braille, m'a lu les noms des candidats et m'a déclaré qu'il sortait pour que je puisse marquer mon bulletin en privé. J'ai plié mon bulletin; il m'a alors demandé si je voulais qu'il l'insère dans l'urne. À ce moment-là, j'étais tellement en colère d'avoir été ainsi traitée que je lui ai répondu par l'affirmative et que je suis partie avec mon amie.

J'étais extrêmement fâchée et humiliée de ne pas avoir été traitée comme un être humain à l'accueil, que l'on ait tenté de me reléguer à mon amie à la table et de ne pas avoir obtenu de liste des candidats en braille afin que je puisse voter en privé.

Avec le système électoral actuel, je n'ai pu vérifier mon vote comme le font les autres électeurs canadiens.

Un système électronique s'impose pour que je puisse voter en toute indépendance et vérifier mon vote. Je recommande également une plus intense formation des scrutateurs/greffiers électoraux car les deux personnes présentes étaient vraiment mal à l'aise et ne m'ont pas traitée avec respect.

J'espère que ma prochaine expérience électorale sera beaucoup plus agréable que celle-ci.

Je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments les meilleurs. Denise Sanders

5. Autre incident vécu par «Sarah», une autre électrice de Kelowna

D'après ce que Sarah araconté, son vote a été compromis par le manque de formation des scrutateurs d'Élections Canada. Sarah a demandé une liste en braille des candidats. On lui a remis un gabarit en plastique avec des numéros, mais pas de liste. Au lieu de reconnaître qu'elle ne savait pas comment utiliser le gabarit et demander de l'aide au directeur de scrutin, la greffière a conduit Sarah dans l'isoloir. Elle avait le gabarit dans une main et le bulletin dans l'autre. Sarah a affirmé que la greffière lui a lu la liste des candidats, lui a demandé pour qui elle allait voter et a marqué son bulletin à sa place. Sarah n'a eu ni le crayon ni le bulletin pour tracer son propre «X».

Quand Sarah est sortie de l'isoloir, je lui ai demandé si elle avait pu marquer son bulletin. Sarah m'a répondu que la greffière l'avait fait à sa place.

Est-ce que cette personne a placé le bulletin sur le gabarit de vote? Est-ce que le bulletin a bougé? Sarah n'a pas entendu la greffière placer le bulletin sur le gabarit. Sarah n'a pas non plus plié son bulletin. La greffière l'a fait à sa place et elle allait insérer le bulletin dans l'urne quand je lui ai fait remarquer que Sarah était capable de le faire. J'ai demandé à Sarah si quelqu'un d'autre était au courant de son choix électoral. La greffière, m'a-t-elle répondu.

Ladite greffière a assuré Sarah qu'elle ne se rappellerait plus du candidat choisi. Nous avons voulu rapporté ce qui pour moi était un vote compromis. À part l'adresse d'Élections Canada, nous n'avons pu obtenir de formulaire de plainte à ce moment-là. Certes, Sarah ne s'affirme pas autant qu'elle le devrait. Mais ils ont présumé de sa capacité pour ne pas lui fournir les directives appropriées. Ils ont sans doute pensé que c'était plus facile de le faire à sa place.

6. Vérification indépendant: L'AEBC est très préoccupée par le fait qu'une fois encore, au cours de ces élections, les électeurs aveugles n'ont pu vérifier leur sélection de manière indépendante. Comme vous le savez, c'est une question depuis fort longtemps en suspens entre Élections Canada et l'AEBC.

Étant donné les dispositions de l'alinéa 151 (1) de la Loi électorale du Canada, ne serait-il pas possible de commencer dès à présent d'utiliser dès à présent une machine qui permettrait aux électeurs de prendre un bulletin normal et de l'insérer dans la machine qui marquerait un «X» dans la case appropriée:

Manière de voter

151. (1) Après avoir reçu son bulletin de vote, l'électeur,

a) se rend directement dans l'isoloir;

b) marque son bulletin en faisant, dans le cercle prévu à cette fin, à côté du nom du candidat de son choix, une croix ou toute autre inscription;

c) plie le bulletin suivant les instructions reçues du scrutateur;

d) remet le bulletin à celui-ci.

Est-ce qu'Élections Canada envisage de tester des mécanismes de vote alternatifs, notamment l'option électronique, au cours de la prochaine élection complémentaire et ce, afin que les élections deviennent finalement accessibles à tous les électeurs.

Nous aimerions pouvoir vous rencontrer afin de discuter de ces questions et préoccupations. Je communiquerai très prochainement avec votre bureau afin d'obtenir un tel rendez-vous.

Dans l'attente, je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Robin East
Président de l'AEBC

Conférence 2009 à Vancouver

Sur le thème «Inclusion aujourd'hui», la Conférence 2009 de l'AEBC se tiendra du 1er au 3 mai au Westminster Quay. Des ateliers seront organisés le vendredi après-midi et toute la journée du samedi. Ils porteront sur l'accès aux transports, l'aménagement du marché du travail, les communications accessibles, une stratégie nationale, la production d'un communiqué de presse, la rédaction d'une lettre et l'élaboration de politique. Le vote sur les résolutions et les élections pour les postes du Conseil se dérouleront en fin d'après-midi le samedi et se poursuivront le dimanche matin.

Le Inn at Westminster Quay est un hôtel boutique unique en son genre, car c'est le seul hôtel du Lower Mainland surplombant le fleuve Fraser et dont les chambres ont toutes une vue sur le fleuve. On y trouve un centre de conditionnement physique, un sauna, un jacuzzi et une promenade en bois de deux milles, au bord de l'eau. Le système de transport Skyrain est tout à côté, tout comme l'est le Marché public Westminster Quay, avec ses restaurants, un salon d'alimentation, des magasins de vins, des magasins d'habillement et des boutiques de souvenirs. Cet extraordinaire emplacement permet d'accéder facilement à la nouvelle attraction de New Westminster, le Casino Starlight , à l'aéroport, aux gares maritimes, au magasinage et aux cinémas.

Pour de plus amples détails, écrivez à info@blindcanadians.ca.


Association nationale des étudiants handicapés au niveau postsecondaire (NEADS)

Constitution du nouveau conseil d'administration 2009-2010 de NEADS

Les membres de NEADS se choisissent un nouveau Conseil d'administration lors de leur conférence nationale!

(Ottawa, le 19 janvier 2009)

Le nouveau Conseil d'administration de l'Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire (NEADS) a été élu le dimanche 16 novembre à Ottawa, lors de la conférence nationale «Apprendre aujourd'hui, diriger demain».

À partir du 1er janvier 2009 et pour les deux prochaines années, les personnes suivantes siègeront au conseil de l'Association:

  • Représentant de l'Alberta – Gregory Lane (Université de l'Alberta)
  • Représentante de la Colombie-Britannique – Kim Howcroft (Université du nord de la Colombie-Britannique)
  • Représentant du Manitoba – Tim McIsaac (Université du Manitoba)
  • Représentante du Nouveau-Brunswick – Natalie Fougère (Université de Moncton)
  • Représentant de Terre-Neuve-et-Labrador – Ian Murley (Université Memorial)
  • Représentant de l'Ontario – Devon Sivill (Université Carleton)
  • Représentant de l'Île-du-Prince-Édouard – poste vacant
  • Représentante du Québec – Julie Tee (Université Concordia)
  • Représentant de la Saskatchewan – Jesse LeClaire (Université de la Saskatchewan)
  • Membre flottant – Mahadeo Sukhai (Université de Toronto)
  • Représentante des Territoires – Agnes Tomkow (Université de l'Alberta)

Félicitations et bienvenue aux nouveaux membres du conseil d'administration de NEADS pour 2009-2010! Nous allons prochainement faire circuler une déclaration d'intérêt à l'intention des personnes qui souhaiteraient représenter l'Île-du-Prince-Édouard.

NEADS tient à exprimer sa reconnaissance et à présenter ses meilleurs vœux aux personnes suivantes, qui quittent leurs fonctions après avoir siégé au conseil d'administration:

  • Lena Cook, représentante sortante de la Saskatchewan
  • Fraser MacPhee, représentant sortant de l'Île-du-Prince-Édouard
  • Paulo Monteaguodo, représentant sortant du Québec
  • Rachael Ross, ancienne présidente sortante de NEADS
  • Margaret Shalma, représentante sortante de l'Ontario
  • Jewelles Smith, représentante sortante de la Colombie-Britannique

Lena, Fraser, Paulo, Rachael, Margaret et Jewelles étaient d'excellents membres du Conseil qui ont bien servi l'Association tout au long de leur mandat.

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec le bureau national de la NEADS, Association nationale des étudiants handicapés au niveau postsecondaire, salle 426, Unicenter, université Carleton, Ottawa, K1S 5B6, tél: (613) 526-8008, www.neads.ca.

Rapport de la conférence disponible en ligne

Le rapport complet de tous les ateliers et de toutes les plénières de la conférence nationale de la NEADS, tenue en novembre dernier sur le thème « Apprendre aujourd'hui, diriger demain » est à présent disponible sur notre site Web. Ce rapport inclut également les discours des orateurs invités, l'honorable David Onley, Lieutenant-gouverneur de l'Ontario, Sandi Bell, Commissaire de la Commission canadienne des droits de la personne et l'honorable Steven Fletcher, Ministre d'état (Réforme démocratique). Consultez-le à l'adresse www.neads.ca/conference2008.

NEADS et le Centre d'études sur les étudiants de niveau postsecondaire de l'Université de Toronto annoncent un nouveau projet axé sur l'étude des obstacles financiers auxquels se heurtent les étudiants handicapés

Le Centre d'études sur les étudiants de niveau postsecondaire (CSS) de l'Université de Toronto et l'Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire (NEADS) sont fiers d'annoncer une fois de plus le lancement d'une nouvelle initiative mise sur pied grâce à un partenariat financier avec la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire et le Conseil ontarien de la qualité de l'enseignement supérieur. Intitulé «Étude portant sur les obstacles financiers et les problèmes d'endettement auxquels se heurtent les étudiants handicapés de niveau postsecondaire», ce projet est d'une durée d'un an. Son achèvement est prévu pour le mois d'avril 2009.

De tous les groupes étudiants qui font des études postsecondaires au Canada, celui des étudiants handicapés occupe le deuxième rang quant au niveau d'endettement. Les données disponibles sur le niveau d'endettement des étudiants fournissent peu d'informations relativement au type de dette (c.-à-d. les coûts expressément associés aux études postsecondaires par opposition aux coûts associés au logement, au transport ou à l'endettement par carte de crédit). D'ailleurs, il y a très peu de renseignements qui concernent précisément les étudiants handicapés. Si les données recueillies étaient facilement disponibles et plus détaillées, les fournisseurs de services, les agents des bureaux d'aide financière et les spécialistes des aménagements seraient mieux outillés pour veiller à combler adéquatement les besoins des étudiants handicapés de niveau postsecondaire. De même, les renseignements sur les problèmes d'endettement et les obstacles financiers auxquels se heurtent ces étudiants pourraient appuyer les efforts que déploient les responsables de l'élaboration des politiques pour soutenir ce segment de la population étudiante dans sa quête de réussite et d'égalité d'accès.

À cette fin, NEADS et le CSS, en collaboration avec l'Association canadienne des conseillers en services aux étudiants handicapés au postsecondaire (ACCSEHP), procéderont à une évaluation comparative des étudiants handicapés et de la population étudiante en général en ce qui touche l'endettement lié aux études ainsi que les obstacles financiers auxquels se heurtent les individus. Avec ce projet, nous cherchons à comprendre, par l'entremise de diverses sources, l'endettement relatif des étudiants de niveau postsecondaire qui disent avoir un handicap, les obstacles financiers qui gênent leurs études ainsi que les conséquences qu'ont ces deux éléments sur le parcours scolaire des intéressés et sur les décisions qu'ils prennent en cette matière.

Nous sommes actuellement à la recherche d'étudiants de premier cycle qui ont un handicap et qui accepteraient de passer une entrevue téléphonique (30 à 45 minutes maximum) pour discuter de leur niveau d'endettement et des obstacles financiers liés à leurs études. Nous souhaitons organiser des entrevues avec plus de 90 étudiants qui fréquentent un collège, un cégep ou une université, et ce, un peu partout au Canada. Nous vous serions reconnaissants de participer à ces entrevues, car cela nous aiderait à constituer un échantillon représentatif d'étudiants qui acceptent de s'exprimer sur leur niveau d'endettement et sur les obstacles financiers relatifs à leurs études. Si vous désirez participer à ce projet en tant qu'étudiant(e) interviewé(e), veuillez communiquer d'ici le 25 janvier 2009 avec Tony Chambers (tchambers@oise.utoronto.ca) ou Mahadeo Sukhai (mahadeo.sukhai@neads.ca). Nous verserons à chaque participant une compensation de 10 $.

Les objectifs du projet sont les suivants:

Développer et implanter un outil de sondage en ligne afin d'évaluer le niveau d'endettement des étudiants handicapés qui font des études postsecondaires ainsi que les obstacles financiers auxquels ils se heurtent.

Analyser l'ensemble des données existantes afin de recueillir des renseignements supplémentaires sur l'endettement des étudiants handicapés de niveau postsecondaire et les obstacles financiers auxquels ils se heurtent dans le cadre de leurs études, en insistant plus particulièrement sur la situation qui prévaut en Ontario.

Organiser, à l'échelle des établissements, des entrevues réunissant des étudiants handicapés de niveau postsecondaire et portant sur la dynamique que dicte le niveau d'endettement de ces derniers et les obstacles financiers auxquels ils font face, en ce qui a trait à leurs études ou leur handicap.

Élaborer un rapport décrivant les questions financières-clés que doivent envisager les étudiants handicapés de niveau postsecondaire, à la lumière des résultats du sondage et des entrevues, d'une analyse de l'ensemble des données déjà recueillies dans ce dossier ainsi que de recherches documentaires judicieusement ciblées portant sur le sujet.

L'Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire (NEADS) est une organisation dirigée par les consommateurs et un organisme de bienfaisance reconnu dont le mandat consiste à encourager l'habilitation des étudiants et diplômés handicapés de niveau postsecondaire au Canada. NEADS préconise une plus grande accessibilité des étudiants handicapés à tous les niveaux, afin qu'ils puissent avoir un accès égal aux études collégiales ou universitaires, ce qui constitue un droit pour tous. L'Association appuie également la transition des étudiants et diplômés handicapés vers l'exercice d'un emploi dans leur domaine de spécialité.

Créé en avril 2007, le Centre d'études sur les étudiants de niveau postsecondaire (CSS) loge à l'Institut d'études pédagogiques de l'Ontario (Université de Toronto). Sa mission consiste à concevoir, mettre en œuvre et diffuser des bourses et des programmes, pertinents et de qualité, qui visent l'avancement des connaissances touchant l'apprentissage, le développement et la réussite des étudiants à l'Université de Toronto et dans les autres établissements d'enseignement postsecondaire du Canada. En réalisant des recherches et des programmes dignes d'intérêt, le CSS cherche à répondre à la demande croissante d'analyses et de données utiles, testées empiriquement, qui éclairent les politiques et les pratiques touchant le parcours scolaire des étudiants de niveau postsecondaire et les résultats obtenus au cours de leurs études.

Calendrier des événements de NEADS

L'Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire a posté un calendrier des événements sur son site Web. Il est facile d'y ajouter un événement; vous n'avez qu'à remplir le formulaire et soumettre une conférence ou une rencontre à http://www.neads.ca/fr/about/events/.

Nous souhaitons y inscrire des événements qui se dérouleront sur les lieux de votre établissement scolaire, dans votre communauté, dans votre province ou à tout autre endroit au Canada et qui seront susceptibles d'intéresser les visiteurs de notre site Web.


ANNONCE

Le nouveau nom de l'ONAP

Suite au dévoilement qui a eu lieu le 3 février 2009 à Ottawa, nous sommes heureux d'annoncer que l'Organisation nationale anti-pauvreté s'appellera désormais Canada sans pauvreté et, à cette fin, de présenter notre nouveau logo. L'Organisation nationale anti-pauvreté demeurera le nom officiel jusqu'à ce qu'il puisse être légalement changé par modification des règlements administratifs et que nous obtenions l'agrément d'Industrie Canada.

Ces changements s'inscrivent dans le cadre du repositionnement que nous avons entrepris pour renforcer notre contribution à la lutte contre la pauvreté, l'inégalité et l'exclusion sociale au Canada. Notre nouveau nom nous permettra de maintenir constamment notre cap sur notre but ultime et en inspirera d'autres. Notre nouveau logo cristallise le triomphe sur la pauvreté, le fait de sortir du seuil de la pauvreté pour aller de l'avant et enfin réaliser son plein potentiel et ses promesses non seulement en tant que personne mais aussi en tant que citoyen.

Nous désirons remercier tous ceux et celles qui se sont joints à nous, hier soir, pour assister au dévoilement – des citoyens à faible revenu et des défenseurs de justice sociale, provenant de divers milieux, depuis le secteur local des affaires, jusqu'au milieu du travail en passant par la communauté confessionnelle. Nous aimerions également remercier les députés fédéraux Larry Bagnell (libéral) et Tony Martin (NPD) qui nous ont honorés de leur présence et souligner que de nombreux autres députés fédéraux et sénateurs se sont excusés de ne pouvoir y participer.

Nos remerciements les plus chaleureux à nos organisations alliées et nos contributeurs financiers pour votre collaboration et votre appui indéfectibles. Ensemble nous pouvons éradiquer la pauvreté et nous atteindrons le jour où la pauvreté fera partie du passé. Nous sommes sur notre lancée…poursuivons nos inestimables efforts!

Notre nouveau nom et noter nouveau logo sont à présent sur notre (encore modeste) site Web. Veuillez également noter que les adresses courriels des membres du personnel ont également changé (prénom@cwp-scp.ca).


Passeport pour la liberté

Le droit à la responsabilité sociale et le droit à l'accès public vont de pair. L'un ne peut être réalisé sans l'autre. Les seules limites sont celles imposées par l'ignorance, les menaces perçues et par le plus puissant handicap possible, «le durcissement des comportements.»

C'est donc dans un esprit de coopération et d'inclusion que nous allons inviter les personnes directement ou indirectement liées à l'utilisation des animaux d'assistance, à créer un milieu plurilatéral d'apprentissage, qui précisera ses valeurs fondamentales et ses priorités communes afin de stimuler une action conjointe de collaboration. Cette initiative vise à créer un environnement sécuritaire pour favoriser l'apprentissage par le biais d'interrogations appréciatives (EA)

Selon Louise Chatterton Luchuk, les meilleurs investissements se font dans la création de collectivités d'apprentissage. Un tel investissement se traduirait par un Passport to Freedom for Service Animal Teams qui deviendrait un modèle de meilleure pratique pour la communauté internationale.

Les personnes ayant des déficiences physiques, intellectuelles ou émotionnelles, un déséquilibre du comportement, des troubles du développement et des difficultés spirituelles bénéficieront de l'utilisation de ces animaux d'assistance[1]. Les services actuels sont conçus pour répondre aux besoins des personnes desservies. Mais à cause des longues listes d'attente, de nombreuses personnes optent pour l'auto-entraînement de leurs propres animaux d'assistance. Et ces animaux ne se limitent pas aux chiens; les furets, les cochons vietnamiens, les lapins, les chevaux miniatures, les capucins (singes) et les perroquets peuvent également être des animaux d'assistance.

La question n'est pas de savoir quel type d'animal sera utilisé. Ce sont plutôt les taches particulières pour lesquelles l'animal sera entraîné et qu'il sera amené à exécuter en devenant une «extension» de son maître afin de compenser pour les tâches que ce dernier ne pourra effectuer de son propre chef.

Dans la plupart des cas, les animaux d'assistance éliminent le besoin d'auxiliaires. Cette relation interdépendante favorise une vie active et facilite une participation libre au sein de la collectivité. En plus de violer le droit d'accès de tous les citoyens, les communautés non inclusives se privent des extraordinaires contributions qu'apportent les personnes valorisées et éprouvant réellement un sentiment «d'appartenance»

Un intérêt de plus en plus croissant se manifeste vis-à-vis de ces extraordinaires alternatives aux méthodes d'aides conventionnelles; les demandes se multiplient pour ces animaux qui ne sont pas sujets à des pannes électriques, qui sont sans danger pour l'environnement, qui sont économiques et qui créent des liens émotionnels avec la personne, atténuant ainsi son sentiment d'isolement.

Lorsque les personnes saisissent l'impact qu'elles peuvent avoir en améliorant la qualité de vie du maitre-chien et du chien, les animaux d'assistance sont alors en mesure de rassembler des collectivités. Ces extraordinaires créatures possèdent le don inné de rompre la glace et de provoquer des conversations qui autrement n'auraient jamais eu lieu.

Les intervenants seront invités à explorer les ressources et les infrastructures existantes qui contribueront au succès de cette initiative. Ces ressources regroupent, sans s'y limiter, l'accréditation des actuels et des nouveaux organismes d'animaux d'assistance, conformément aux meilleures pratiques, la certification des équipes, relevant de ces organismes ou auto-formées, la délivrance des certificats aux évaluateurs et la certification des formateurs. Nous cherchons à consolider les normes internationales actuellement approuvées, notamment celles visant les chiens-guides pour aveugles.

De nouvelles possibilités émergeront sans aucun doute au fur et à mesure du repositionnement des organismes et des individus. Certains préfèreront poursuivre leurs pratiques actuelles, d'autres voudront peut-être s'intégrer dans un réseau d'organismes d'animaux d'assistance où l'un des organismes se spécialise en formation, l'autre en élevage, une troisième en accréditation et une tierce-partie en évaluation de l'admissibilité des équipes d'animaux d'assistance requérant le «Passeport pour la liberté»

C'est en travaillant ensemble tout en promouvant les talents et l'expertise particuliers des participants que nous bâtirons une collectivité viable. Les Canadiens handicapés méritent d'avoir leur propre voix. Et parallèlement, nous voulons que notre vision traduise l'engagement des divers intervenants pour un front commun, une voix unifiée. Ce n'est pas la déficience qui compte, c'est la personne. Ce n'est pas l'animal qui est important, ce sont les tâches à accomplir.

Votre adhésion écrite et votre intérêt à participer à cette nouvelle collectivité nous aideront à consolider la voix de cette communauté afin qu'ensemble, nous puissions la concrétiser, Vous pouvez faire la différence.

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec les soussignés. Nous attendons de vos nouvelles avec impatience.

Soumis par:

Joanne Moss
Présidente
CF4AASS
B.P 279
Winchester, Ontario
K0C 2K0
jmoss@cf4aass.org
www.cf4aass.org

Terrance Green, Projet de carte d'identification nationale/ Directeur de projet par intérim/ Green & Vespry Law Offices
200-190 rue O'Connor
Ottawa, Ontario, K2P 2R3
Tél: 613-560-6565 ext. 22
Téléc.: 613-560-0545
Courriel: tjgreen@bellnet.ca

[1] Les déficiences connexes regroupent, sans s'y limiter, les blessures d'accident, les troubles de la maladie d'Alzheimer, les amputations, les troubles anxieux, l'arthrite, l' arthrogrypose, le déficit d'attention, l'autisme, la cécité, la paralysie cérébrale, la surdité, les troubles de développement, l'épilepsie, troubles cardiaques et AVC, les troubles d'apprentissage, les troubles du psychisme, le handicap moteur, la sclérose en plaques, la dystrophie musculaire, la paraplégie, la maladie de Parkinson, la poliomyélite, la drépanocytose, le spina bifida, les victimes de traumatisme et les poly-déficiences.