Cette Voix qui est la nôtre, avril 2009

Volume 27, Numéro 2

Pour le CCD

Mises à jour des groupes membres du CCD

Annonces


Pour le CCD

Les femmes handicapées et l'assurance-emploi

Témoignage de Marie White
présidente du CCD
devant le Comité permanent de la condition féminine

Ottawa, 31 mars 2009 - Au nom du Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD), une organisation nationale de défense des droits de la personne, œuvrant pour l'avènement d'un Canada accessible et inclusif, je vous remercie de me donner aujourd'hui la possibilité d'exposer des conséquences et des effets des programmes actuels d'assurance-emploi (AE) sur les Canadiennes avec des déficiences. Je suis heureuse de constater que le Comité a également consulté Carmela Hutchison, présidente du Réseau d'action des femmes handicapées du Canada (RAFH-Canada), groupe membre du CCD.

Si je me réjouis d'avoir la chance de discuter du programme d'assurance-emploi, je dois souligner, dès le départ, que les politiques du marché du travail ne sont pas vraiment la principale priorité de nombreuses personnes handicapées. Sur notre site Mettons fin à l'exclusion, les Canadiennes et les Canadiens peuvent appréhender la vaste envergure et l'importance de nos enjeux qui incluent entre autres:

  • L'incidence de la pauvreté est deux fois plus élevée chez les Canadiens handicapés que chez les autres Canadiens.
  • Plus de deux millions de Canadiens handicapés ne peuvent accéder à l'une, au moins, des aides requises en éducation, dans les lieux de travail, en modification résidentielle, appareils fonctionnels et autres qui leur permettraient de participer pleinement à leur communauté.
  • Selon l'Organisation mondiale du travail, l'exclusion des personnes handicapées du marché du travail entraîne une perte annuelle du PIB variant entre 1,37 milliards et 1,94 milliards de $US.

La politique sociale est sans abri au Canada

Le plus paradoxal, c'est que nul ne conteste le fait que les Canadiens avec des déficiences sont toujours marginalisés, sont massivement au chômage, n'ont pas accès aux mesures de soutien nécessaires et, subissent un taux disproportionné de pauvreté. Nul ne conteste le fait que les Canadiens avec des déficiences sont quasi quotidiennement confrontés à des actes de discrimination. Nul ne conteste le fait que les femmes handicapées et les personnes handicapées appartenant à d'autres groupes marginalisés ou minoritaires se heurtent davantage à d'intimidants défis. Pourtant, aucun plan clair et précis visant à redresser les iniquités subies par les Canadiens avec des déficiences, n'a été instauré au niveau national ni d'ailleurs dans la plupart des provinces.

Je soutiens que la politique sociale est sans abri au Canada et qu'une vigoureuse politique sociale s'impose pour redresser nos profondes difficultés, notamment la pauvreté, l'emploi et les mesures de soutien liées aux limitations fonctionnelles. J'espère qu'à travers ses travaux, votre Comité est en train d'indiquer que ces questions de politique sociale doivent vraiment être examinées.

Inégalité économique des femmes handicapées

Environ deux (2) millions de femmes, ou 13% de la population féminine au Canada, ont des limitations fonctionnelles (Statistique Canada)

Au Canada, la situation économique des femmes est inférieure à celle des hommes. Et celle des femmes handicapées est encore plus sombre. Les causes sont multiples et variées.

  • En moyenne, les femmes sont moins rémunérées que les hommes et les femmes handicapées le sont encore moins (environ 5000 $ de différence).
  • Les soins prodigués par les femmes sont largement sous-payés. Il est souvent erroné de croire que les personnes handicapées ne sont que des prestataires de soins et non des aidants naturels. À l'instar de leurs consœurs non handicapées, les femmes handicapées effectuent des travaux et prodiguent des soins non rémunérés qui contribuent au bien-être des familles et des communautés.
  • Les femmes ne bénéficient pas d'un accès égal au capital, à la propriété et aux possibilités d'emploi.
  • La ségrégation dans l'emploi se poursuit. (en 2001, environ la moitié des femmes handicapées dans la population active travaillait dans le secteur des ventes, des services ou de l'administration. Et 4% seulement des femmes handicapées occupaient des postes de direction, comparativement à 7% des hommes avec des limitations fonctionnelles et à 8% des femmes non handicapées. Statistique Canada, 2006)
  • Les femmes handicapées tendent à être moins scolarisées que leurs consœurs non handicapées. En 2001, 10% des femmes handicapées de 15 ans et plus détenaient un diplôme universitaire, comparativement à 10% des femmes non handicapées. (Statistique Canada, 2006)
  • Plus de 55% des adultes en âge de travailler sont actuellement au chômage ou hors de la force active. Ce taux est pratiquement de 75% chez les femmes avec des limitations fonctionnelles. (Mettons fin à l'exclusion, 2007)

En général, à cause des obstacles inhérents à la vie avec une déficience, les femmes handicapées réussissent moins bien leur indépendance économique que les femmes non handicapées et que les hommes avec des déficiences. Ces désavantages liés aux limitations fonctionnelles renforcent l'importance du filet de sécurité sociale, y compris de l'AE, pour cette collectivité.

Au Canada, au moins quarante (40) pour cent des femmes ne paient pas d'impôt sur le revenu, soit parce que leur travail n'est pas rémunéré, soit parce que leur revenu salarial est trop faible. De nombreuses autres femmes s'inscrivent dans la tranche d'imposition la plus faible. Ce qui signifie que la plupart des femmes ne bénéficient que très peu – si ce n'est pas du tout – de ce stimulus fiscal que le gouvernement considère souvent comme une panacée en matière de progrès.

Les prestations d'assurance-emploi – une aide aux Canadiens vulnérables

L'AE est un important outil dans le régime de politique publique du Canada. Dans cette période de récession, l'AE devient de plus en plus important pour les Canadiennes et les Canadiens, y compris pour les personnes handicapées, hommes et femmes. Depuis le début de cette crise économique, le CCD n'a pas cessé de rappeler aux Membres du Parlement que le Canada doit veiller à la sécurité sociale et économique des plus vulnérables, notamment des personnes handicapées.

L'assurance-emploi – Ni accessible ni inclusive pour les femmes handicapées

L'AE n'est pas un programme accessible et inclusif pour les femmes avec des déficiences. Quelle honte nationale que de constater que les groupes les plus vulnérables du Canada – les travailleurs plus âgés, les travailleurs à temps partiels, les nouveaux immigrants, les nouveaux arrivés sur le marché du travail, les personnes handicapées et les travailleurs à faible revenu, sont exclus de l'AE.

Discrimination fondée sur le sexe

Dans «Women and The Employment Insurance Program», Monica Thownson et Kevin Hayes soutiennent que la structuration du programme d'assurance-emploi ne prend pas en considération les schèmes de participation des femmes au marché du travail. Ils soulignent notamment que le système de l'AE n'intègre pas raisonnablement les motifs de chômage des femmes. Les hommes sont au chômage parce qu'ils perdent leur emploi. Les femmes, parce qu'elles le quittent. Ils illustrent, avec l'exemple suivant, la discrimination fondée sur le sexe exercée dans l'AE.

Dans l'affaire Kelly Lesiuk, une infirmière manitobaine qui s'est vue refuser les prestations en l'an 2000, l'arbitre de l'AE a décrété que «les règles d'admissibilité briment la dignité humaine essentielle des femmes, qui sont les plus nombreuses parmi les travailleurs à temps partiel, parce qu'elles doivent travailler plus longtemps que les travailleurs à plein temps pour être considérées comme des éléments de la main-d'œuvre régulière. Étant donné que les femmes passent encore environ deux fois plus de temps que les hommes à faire du travail non rémunéré, ce sont les femmes surtout qui sont lésées. Le message sous-jacent est donc que, pour jouir des bénéfices égaux de la loi, les femmes doivent devenir plus comme les hommes en augmentant leurs heures de travail rémunéré, malgré leurs responsabilités non rémunérées.» (Townson et Hayes, 2007, p.9)

Les femmes avec des déficiences sont confrontées à de plus grands obstacles encore. En tant que collectivité, les femmes handicapées ne sont que faiblement liées à la force active. Tel que souligné au préalable, l'incidence du chômage est beaucoup plus élevée chez ce groupe que chez les hommes ou les femmes non handicapées.

Recommandations

Le CCD se joint à d'autres organisations de défense des droits humains, comme l'Alliance féministe pour l'action internationale (AFAI) et le Congrès du travail du Canada (CTC) pour recommander que le gouvernement du Canada accroisse l'accès aux prestations de l'AE.

Que le gouvernement du Canada

  • prenne des mesures pour intégrer davantage les femmes, et plus particulièrement les femmes handicapées, dans des emplois normalisés avec avantages sociaux.
  • modifie les règles d'admissibilité à l'assurance-emploi pour améliorer l'accès des femmes ayant des schèmes d'emploi hors normes.
  • garantisse le congé de maternité avec paye aux femmes non admissibles à l'assurance-emploi, comme les travailleuses autonomes.
  • réforme le programme de l'AE en atténuant les critères d'admissibilité. Le nombre d'heures travaillées pour tous les types de prestations d'AE devrait être réduit à 360 au cours de la période de référence de 12 mois ou être réduit à trois années d'emploi assurable totalisant en moyenne 360 heures sur les cinq dernières années.
  • élimine la période d'attente de deux semaines.
  • Qu'en consultation avec les collectivités de femmes et de femmes handicapées, le gouvernement augmente le nombre de motifs acceptables de départ volontaire des emplois et supprime les pénalités sur les demandes ultérieures.
  • et augmente le taux des prestations de l'AE. Le CTC a ainsi recommandé 60% des gains assurables, basés sur les douze meilleures semaines de l'employé, éliminant ainsi la baisse des prestations due aux heures réduites avant le licenciement. L'AFAI a recommandé que les prestations de maternité soient augmentées pour atteindre 70% du revenu assurable calculé sur les douze meilleures semaines de revenu gagné au cours de l'année précédente.

Prestations de maladie

De nombreuses femmes sont atteintes de maladies chroniques intermittentes – fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, SEP, arthrite, asthme, etc… - ; leurs cycles de travail sont de ce fait irréguliers. Les femmes souffrant de maladies chroniques estiment qu'elles font l'objet d'un examen pointilleux, notamment en ce qui a trait aux détails intimes de leur déficience, de leur responsabilité personnelle et de la validé de leur réclamation quant à leur déficience. (Driedger et Owen, 2008)

Les employeurs continuent de résister à un assouplissement des conditions de travail, comme le travail à domicile, le partage d'emploi, les heures flexibles (AFAI 2008). Par conséquent, les prestations de maladie de l'AE ont également une importance cruciale.

Un travailleur admissible peut percevoir des prestations de maladie de l'AE pendant quinze (15) semaines. Mais dans ce domaine, le Canada se classe loin derrière d'autres pays. À cause de la durée inappropriée des prestations, un nombre de plus en plus croissant de Canadiens risque de glisser dans la pauvreté. Dans «Canadians Need A Medium-Term Sickness/Disability Benefit», Michael J. Prince soutient:

Au Canada, la fondation sociale de la sécurité du revenu est gravement ébranlée. Il s'agit bien plus que d'une fissure. Il s'agit de l'absence d'un programme d'assurance sociale pour des millions de Canadiens dont le travail et les revenus sont interrompus pour cause de maladie ou de déficience.» (Prince, 2008, p.1)

  • Que le gouvernement du Canada réforme le régime de prestations de maladie de l'AE afin de garantie une couverture de cinquante-deux (52) semaines.

Engagements envers les Canadiennes et les Canadiennes handicapées

Par le biais de lois nationales et internationales, le Canada a pris des engagements vis-à-vis des Canadiennes et des Canadiennes handicapées. Le Canada a ainsi ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des Femmes (CEDAF) et, aux Nations Unies, a participé à la cérémonie de signature de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Les préoccupations des femmes handicapées sont visées dans l'article 6 de la Convention qui se lit:

  1. Les États Parties reconnaissent que les femmes et les filles handicapées sont exposées à de multiples discriminations, et ils prennent les mesures voulues pour leur permettre de jouir pleinement et dans des conditions d'égalité de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales.
  2. Les États Parties prennent toutes mesures appropriées pour assurer le plein épanouissement, la promotion et l'autonomisation des femmes, afin de leur garantir l'exercice et la jouissance des droits de l'homme et des libertés fondamentales énoncés dans la présente Convention.

Les droits des personnes handicapées s'appuient sur le principe d'égalité réelle

La Charte canadienne des droits et libertés et la Loi canadienne sur les droits de la personne garantissent l'égalité et la non-discrimination aux Canadiennes et aux Canadiennes avec des déficiences. Les droits des personnes handicapées sont fondés sur le principe d'égalité réelle. Par égalité réelle, le CCD entend l'obligation des gouvernements d'instaurer des mesures positives pour redresser les obstacles et corriger les situations provoquant des préjudices économiques et sociaux ainsi que l'exclusion du marché du travail.

Plan national d'action

Le CCD et la vaste collectivité des personnes handicapées ont endossé un plan national d'action pour les personnes avec des déficiences, articulé autour de quatre pôles à redresser: les mesures de soutien liées aux limitations fonctionnelles, la pauvreté, l'emploi et les mesures d'amélioration de l'accès, de l'inclusion et de la citoyenneté. Nous réclamons un tissu social qui nous englobe et nous respecte toutes et tous – et le système d'AE est tissé dans cette trame.

Le Canada devrait être un pays assurant une vie de dignité à toutes ses citoyennes et ses citoyens. Le Canada devrait être un pays où le fait de vivre avec une déficience n'implique pas de vivre à long terme dans la pauvreté.

Nous réclamons la parité et l'inclusion et non pas charité et l'exclusion.


Pauvreté invalidante/citoyenneté habilitante

Laurie Beachell
Coordonnateur national du CCD

Tel est le titre du projet du CCD financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSHC), dans le cadre du concours des Alliances de recherche universités-communautés (ARUC). Dans un précédent numéro de Abilities, le CCD a présenté une vue d'ensemble des objectifs du projet. Il expose à présent son point de vue sur la pauvreté et les personnes handicapées.

Nul ne conteste le fait que l'incidence de la pauvreté est disproportionnée chez les Canadiennes et les Canadiens handicapés. En fait, selon certains, la pauvreté et la déficience sont nettement synonymes: la pauvreté peut engendrer la déficience et inversement. Pour y pallier, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont instauré tout un ensemble de mesures disparates qui se chevauchent, s'imposent des recouvrements, sont fondés les uns sur les autres mais n'assurent ni un revenu adéquat ni de fondamentales mesures de soutien. À ces programmes publics s'ajoute tout un éventail de régimes privés d'assurance-invalidité. Pour plusieurs, la complexité et l'interaction de ces programmes contrecarrent à maintes reprises l'allocation d'un revenu vital; elles érigent en outre de nouveaux obstacles et engendrent des facteurs de dissuasion dans de l'emploi. Ces contre-incitations apparaissent nettement lorsque les indemnités des programmes de soutien du revenu sont liées à d'autres prestations d'invalidité, comme l'assurance-médicament ou les soins à domicile. La pauvreté s'enracine en cas de quasi-absence d'exemptions de revenu supplémentaire gagné.

La pauvreté et les personnes handicapées: La position du CCD

Pour le CCD, la pauvreté découle de convictions paternalistes et de pratiques discriminatoires en emploi, aide à l'enfance, éducation, formation, logement, programmes de maintien du revenu et régimes privés d'assurance-vie. Le CCD réalise tous ses travaux à travers le prisme des droits de la personne et applique également cette analyse dans ses activités sur la pauvreté. Les droits des personnes handicapées sont fondés sur le principe de l'égalité réelle qui va bien au-delà du concept de traitement égal pour tous. Selon les conditions de vie ou les effets de la discrimination historique, un traitement égal n'engendre pas toujours des résultats égaux. Pour les personnes handicapées, l'obtention de l'égalité réelle implique que des mesures positives devront être adoptées pour s'assurer que les politiques, les normes, les programmes et les services soient totalement accessibles et inclusifs. De plus, les personnes handicapées soutiennent qu'elles ne bénéficieront de l'égalité réelle que si les gouvernements instaurent des mesures positives visant à éliminer les obstacles et à corriger les conditions engendrant la pauvreté et des préjudices économiques et sociaux.

Pour son projet ARUC, le CCD a adopté comme définition de travail de la pauvreté, la définition établie dans la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. «On entend par «pauvreté» la condition dans laquelle se trouve un être humain qui est privé des ressources, des moyens, des choix et du pouvoir nécessaires pour acquérir et maintenir son autonomie économique ou pour favoriser son intégration et sa participation à la société.»

Le CCD et la pauvreté: recommandations au gouvernement

Le CCD a toujours fait appel au leadership fédéral pour régler les questions touchant les personnes handicapées. C'est encore le cas pour la pauvreté. Le gouvernement du Canada a nettement atténué la pauvreté des personnes âgées. La Sécurité vieillesse (SV) et le Supplément de revenu garanti (SRG) sont des instruments socialement acceptés qui ont aidé de nombreuses personnes âgées à se sortir de la pauvreté. Il est vrai aussi que la prestation fiscale canadienne pour enfants a amélioré la qualité de vie de nombreuses familles et enfants pauvres. Vrai également, le nouveau Régime enregistré d'épargne-invalidité (REEI) a été créé par l'actuel gouvernement afin d'assurer «une sécurité financière aux enfants atteints de graves déficiences». Oui, si le REEI est un bénéfice ciblé dont les résultats dépendent des contributions des familles et de leurs investissements à long terme, il est surtout mesure fédérale visant à atténuer l'inacceptable pauvreté que subissent de si nombreuses personnes handicapées.

Outre le REEI, le CCD a enjoint le gouvernement fédéral à garantir le remboursement du crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH) aux Canadiens à faible revenu et, aux fins de compensation des coûts supplémentaire des limitations fonctionnelles, son maintien comme dégrèvement fiscal pour les personnes admissibles. Le Parti libéral et le Nouveau Parti Démocratique se sont engagés à le rendre remboursable. Le CCD exhorte le gouvernement du Canada à en faire autant.

À court terme, le CCD a également prié le gouvernement du Canada de prolonger de 15 à 52 semaines le versement des prestations de maladie de l'assurance-emploi. Cette mesure serait particulièrement bénéfique aux personnes ayant des déficiences épisodiques ou cycliques.

À long terme, le CCD soutient que le gouvernement devrait instaurer un programme de revenu de base pour les personnes ayant une déficience grave ou de longue durée. De ce fait, cela permettrait de dégager des fonds provinciaux qui seraient réinvestis dans les services et les mesures de soutien liées aux limitations fonctionnelles. Certains prétendent que ce programme serait trop onéreux. Dans sa proposition de revenu de base, le Caledon Institute estime qu'il coûterait 6.1 milliards par an. Cela semble énorme mais cela ne représente qu'un pour cent de la taxe sur les produits et services.

Conclusion

Le Canada est un pays riche, même en période de récession. Le filet de sécurité sociale fragmenté et inadéquat pour les personnes handicapées est une honte. En général, les Canadiens et leurs gouvernements conviennent que la pauvreté des hommes et des femmes handicapés devrait être réglée. Cela ne se produira pas du jour au lendemain certes, mais traçons la voie à cette éradication. Le CCD œuvre pour l'avènement d'un Canada plus accessible et plus inclusif. Et dans notre Canada, la déficience n'implique pas une vie de pauvreté.


Disability Rights Promotion International: Vivifier les principes des droits de la personne

Steve Estey

En tant que président du comité de développement international du CCD, j'ai participé au cours des dernières années aux travaux inhérents à l'élaboration de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Lorsque je rencontre des membres du CCD à travers le pays, la conversation commence toujours ainsi «Certes, c'est formidable d'avoir une Convention des Nations Unies, Steve, mais qu'est-ce que ça me donne en tant que Canadien handicapé?»

C'est une question équitable, tout comme il y a une immense distance entre les salles de réunions des Nations Unies à New York et les taxis inaccessibles de Halifax, ou les journaux non sous-titrés des télévisions locales du pays, ou les obstacles auxquels nous sommes confrontés dans notre quotidien. On peut facilement oublier que ces écrits onusiens doivent s'articuler aux expériences que nous vivons quotidiennement en tant que personnes handicapées. Sinon, ce sera de l'énergie perdue.

C'est la raison pour laquelle je me réjouis de participer aux travaux de Disability Rights Promotion International-Canada (DRPI-Canada). Cet organisme vise essentiellement à galvaniser les principes de droits humains enchâssés dans des documents comme la nouvelle Convention des Nations Unies et à les faire vivre pour vous, pour moi dans nos vies de Canadiens avec des déficiences. Le CCD a participé aux travaux de DPRI-Canada dès le début, il y a environ cinq ans. Le rapport de mi-mandat du projet a été récemment publié. En voici les faits saillants:

DPRI-Canada a conçu et testé sur le terrain une vaste gamme d'outils que peuvent utiliser les personnes handicapées et qui permettront de surveiller les droits des personnes handicapées dans quatre thématiques:

  • Contrôler les expériences individuelles - essentiel dans l'approche globale du projet. Cela inclut la collecte de données qualitatives par le biais d'entrevues effectuées en tête en tête par les personnes handicapées elles-mêmes (les contrôleurs). On demande aux personnes avec des déficiences de raconter leur propre histoire et d'identifier les questions de droits les plus importantes. Des outils et des méthodologies particulières ont été mis sur pied pour surveiller la situation des personnes handicapées, notamment un Guide d'entrevue, un Manuel de formation pour la surveillance des expériences individuelles et un Manuel d'élaboration et de mise en vigueur d'un projet de surveillance des droits des personnes handicapées. Les contrôleurs de Toronto et de la ville de Québec ont été formés lors d'un séminaire de cinq jours tenu en novembre 2007 à Toronto. Les contrôleurs des deux autres sites (St, John's et Vancouver) seront formés au cours des prochains mois. Les organisations locales de personnes handicapées collaborent étroitement avec nos chercheurs universitaires pour analyser les données des quatre sites et à en faire la synthèse dans des rapports qui seront utilisés comme outils de revendication par nos partenaires communautaires.
  • Surveiller les médias - La recherche est axée sur l'image des personnes handicapées véhiculée par les médias canadiens et ce, dans le but de déterminer comment les principaux médias couvrent les principaux enjeux des personnes avec des déficiences et quel traitement ils accordent à la question des droits des personnes handicapées. Parmi les questions auxquelles devra répondre notre recherche dans cette thématique, relevons: Comment la déficience est-elle définie par les médias? À travers quel prisme les médias traitent-ils les personnes handicapées? (à savoir: perspective de charité, aide médicale, prestation de services).

    L'établissement d'un groupe de spécialistes composé de personnes handicapées possédant de l'expertise dans les médias et dans les questions inhérentes aux limitations fonctionnelles, a été l'une des priorités de cette thématique. À l'heure actuelle, les médias sont peu, voire pas du tout surveillés à ce sujet. Pourtant, ils influencent grandement la manière dont les multiples questions de la collectivité des personnes handicapées sont comprises (ou non comprises) par les Canadiens. Des histories comme l'affaire Latimer a permis de soulever la question des droits des personnes handicapées mais l'impact n'a pratiquement pas été contrôlé. DRPI-canada est actuellement en train de tester une étude qui, pendant cinq ans, portera sur dix principaux journaux canadiens ainsi que CBC-Television and Radio et CTV.
  • Surveiller les lois et les politiques – évaluer l'impact des lois, des politiques, et de la jurisprudence sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées. Des outils et des méthodologies particulières ont été mis sur pied pour colliger, analyser et synthétiser des données sur les lois, les politiques et la jurisprudence fédérales et provinciales dans les sites de surveillance de la thématique «Contrôler les expériences individuelles». Un gabarit Lois et politiques a été conçu, intégré dans diverses conventions internationales des droits de la personne, incluant la Convention relative aux droits de la personne, afin de colliger des informations sur la protection systémique des droits des personnes handicapées dans toutes les catégories de droits (civils, politiques, économiques, sociaux et culturels).
  • Contrôler les ensembles de données de l'étude – grâce à un Gabarit d'évaluation des enquêtes qualitatives qui permettra d'identifier le type de données recueillies par les enquêtes nationales du gouvernement canadien sur la déficience et sur la situation des personnes handicapées, cette recherche reflète l'approche utilisée dans la thématique «Surveiller les lois et politiques». Ce gabarit facilite l'identification des lacunes dans les enquêtes existantes. Il peut aussi être utilisé pour identifier les changements apportés dans la conceptualisation des sondages de la population qui permettent de mieux surveiller les droits des personnes handicapés, tels que stipulés dans les Conventions onusiennes des droits de la personne.

Tous ces travaux, coordonnés par une vaste équipe de chercheurs, d'activistes de la communauté, d'avocats, de spécialistes des médias et d'étudiants de toutes les régions du pays, s'inscrivent dans un projet quinquennal financé par le CRSH-ARUC (Alliances de recherche universités-communautés). En tant que partenaire majeur, reconnu pour accorder une grande importance à la teneur et à la signification des plaintes fondées sur le principe d'universalité des droits de la personne, tels que stipulés par la nouvelle CDPH, le CCD y occupe une place prépondérante.

Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les personnes handicapées puissent jouir de leurs droits sur le même pied d'égalité que les autres. Mais pour en revenir à la question initiale, à ceux qui me questionnent sur l'éventuel impact de la nouvelle Convention, je répondrai qu'avec les avancées réalisées par DPRI-Canada, nous allons arriver à mieux saisir, de manière systématique et globale, les différentes lacunes et les différents écarts ainsi que leur impact sur notre quotidien.

Il nous faut en arriver à cette claire et vitale compréhension pour poursuivre notre route vers la réalisation de nos droits. Les travaux de DPRI-Canada vont de pair avec ceux sur la Convention des Nations Unies. Si l'un ne peut réussir sans l'autre, ensemble nous avons le pouvoir de changer.


Les pressions se multiplient pour la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH)

Le 30 mars 2009 marque le deuxième anniversaire de la participation du Canada à la cérémonie de signature de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, organisée par les Nations Unies. En signant la Convention, le gouvernement fédéral avait manifesté son intention de ratifier ce traité en se conformant aux procédures canadiennes habituelles, notamment avec des discussions à huis-clos entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux.

Deux ans plus tard, alors que la Convention a été ratifiée par cinquante (50) autres pays, le Canada commence à sentir des pressions pour accélérer la ratification de la CDPH. Alors que de nombreux pays ont déjà posé le geste requis, le Canada doit évaluer la lenteur de ses procédures.

Le 30 mars 2009, pour marquer cet anniversaire historique, le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) s'est joint aux nombreux autres pays qui, à travers le monde, réclament que la Convention soit rapidement ratifiée et sans aucune réserve.

En effet, lors du nouvel «Examen périodique universel» du bilan canadien en matière des droits de la personne, (EPU), - examen mis sur pied par le Conseil des droits de l'homme et tenu le mois dernier au siège des Nations Unies à Genève -, de nombreux pays ont incité le Canada à hâter le processus de ratification.

Lors de l'EPU, notre bilan en matière de droits de la personne a été examiné par des pairs qui ont émis de nombreuses recommandations et plus particulièrement celle de précipiter le processus de ratification de la CDPH.

Dans son mémoire, le Canada avait déclaré que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux s'activaient pour en arriver à la ratification de la CDPH. Dans leurs rapports soumis pour l'EPU, les ONG canadiennes recommandaient d'accélérer les procédures. Lors de l'examen périodique, le Royaume-Uni et l'Irlande du Nord ont demandé au Canada de d'expliquer l'analyse effectuée relativement à la ratification de la CDPH et de préciser la date de son parachèvement. Dans le rapport final émis à la fin de l'examen, la Chine et le Chili ont recommandé que le Canada ratifie la CDPH «le plus tôt possible».

En mai dernier, la Chambre des communes a adopté à l'unanimité une résolution en faveur de la ratification de la CDPH. Par ce geste, tous les parlementaires canadiens ont indiqué qu'ils étaient prêts à voir le Canada se conformer aux normes établies dans la Convention. «Avec un tel degré d'appui, nous nous demandons pourquoi le Canada n'a pas encore annoncé la date prévue de la ratification» a déclaré Steve Estey, président du Comité international du CCD et ex-conseiller de la délégation canadienne qui avait contribué à l'élaboration de la CDPH.

Depuis le 30 mars 2007, les organisations canadiennes de droits de la personne, les syndicats, les sociétés du Barreau, les universitaires et les groupes de personnes handicapées somment le gouvernement canadien de ratifier rapidement la CDPH.

L'an passé, dans son Plan national d'action pour les personnes handicapées, endossé par plus de cent organisations pancanadiennes, le CCD a enjoint le gouvernement fédéral à «instaurer une méthode de travail transparente avec les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi qu'avec la collectivité des personnes handicapées afin que la Convention soit ratifiée au cours des deux prochaines années.»

«Nous continuons à invoquer les mesures réclamées dans notre Plan d'action national, a souligné Marie White, présidente de CCD. Lors de l'élaboration de la CDPH, réalisée en un temps record, les Nations Unies ont adopté un processus très ouvert et très inclusif, intégrant les personnes handicapées. Nous nous attendons à ce que le Canada en fasse autant avec la ratification. Nous exhortons une fois encore le Canada à manifester le leadership qu'il a exercé tout au long de l'élaboration de la Convention.»

Déclaration de la porte-parole du NPD sur les questions touchant les personnes handicapées

À Ottawa le 30 mars 2009, Judy Wasylycia-Leis (députée fédérale de Winnipeg Nord), porte-parole du NPD sur les questions touchant les personnes handicapées, a critiqué le gouvernement Harper pour différer la ratification de la Convention.

«Il y a deux ans, lorsque le Canada a signé la Convention des Nations Unies, nous avons été animés d'un immense espoir: les personnes handicapées entraient enfin dans une ère d'égalité; l'engagement était ferme; les mots avaient été prononcés. Mais nous voilà deux ans plus tard et le gouvernement Harper n'a toujours pas ratifié la Convention. Par ce geste, il ignore son engagement et détruit notre espoir, a déclaré Mme Wasylycia-Leis.»

Bien qu'une motion de ratification de la Convention ait été adoptée à l'unanimité à la Chambre des communes, le gouvernement prétend attendre les réactions des gouvernements provinciaux et territoriaux, a révélé Mme Wasylycia-Leis.


Investir dans l'avenir grâce au Régime enregistré d'épargne-invalidité

Le Régime enregistré d'épargne-invalidité (REEI) est un mécanisme d'épargne à long terme qui permet aux particuliers, parents et autres d'épargner pour assurer la sécurité financière à long terme d'une personne admissible au CIPH. C'est le premier régime de ce genre dans le monde. Même s'il ne règle pas les besoins à court terme ni les besoins de revenu à long terme des particuliers, le REEI mérite d'être pris en considération car c'est un instrument novateur qui aidera les personnes gravement handicapées et leur famille à planifier pour l'avenir. L'une des caractéristiques importantes, c'est que par le biais du REEI, le gouvernement fédéral va investir dans le compte du bénéficiaire.

Le REEI présente une particularité unique, à savoir qu'il peut agir comme levier financier pour engranger des fonds fédéraux grâce à la Subvention canadienne ou le Bon canadien pour l'épargne-invalidité. Ainsi, selon les cotisations effectuées et le revenu familial du bénéficiaire, les subventions de contrepartie peuvent atteindre 300%. Ainsi, si le revenu familial est égal ou inférieur à 77 664 $, le gouvernement fédéral versera 3 $ pour chacun des 500 $ premiers dollars cotisés jusqu'à un maximum de 1 500 $. Il versera ensuite 2 $ pour chacun des 1 000 $ suivants. Les Canadiens à faible ou moyen revenu, incapables de cotiser au régime, peuvent accéder à un Bon du REEI jusqu'à un maximum de 1 000 $ par an. La limite cumulative du Bon est établie à 20 000 $. Si vous êtes admissible au CIPH et estimez que vous pourriez avoir besoins de fonds supplémentaires à l'avenir, pensez à épargner par le biais d'un REEI. Vous pouvez établir un REEI jusqu'à l'âge de 59 ans et bénéficier des Bons ou Subventions jusqu'à vos 49 ans.

Voici quelques points à examiner afin de déterminer la pertinence du REEI pour vos finances:

  • Êtes-vous admissible au REEI?
  • Comment établir un REEI?
  • Comment allez-vous épargner avec un REEI?
  • Comment accéder à la Subvention ou au Bon du REEI?
  • Est-ce que les retraits prématurés sont sujets à pénalités?
  • Où trouvez d'autres sources d'information?
  • Quel est l'impact du REEI sur les prestations d'aide ?

Chacun de ces points sera examiné ci-après.

7 étapes pour épargner avec le REEI

1. Admissibilité au CIPH

Un praticien qualifié doit remplir le formulaire T2201 de l'Agence du revenu du Canada (ARC), Ce formulaire permet d'établir qu'une personne a une déficience grave ou de longue durée des fonctions mentales ou physiques, dans l'une des catégories suivantes:

  • Vision ou
  • Limitation de façon marquée dans l'une des activités courantes de la vie quotidienne (parler, entendre, marcher, évacuation intestinale ou vésicale, se nourrir, s'habiller, fonctions mentales)
  • Soins thérapeutiques essentiels

L'ARC détermine l'admissibilité au CIPH (Pour de plus amples renseignements sur le CIPH, consultez le site Web de l'ARC à l'adresse http://www.cra-arc.gc.ca/tx/ndvdls/sgmnts/dsblts/menu-fra.html

La perte de l'admissibilité au CIPH déclenche le remboursement des sommes versées au cours des dix dernières années au titre de la Subvention ou du Bon.

2. Établir un REEI

Identifier le titulaire du REEI:

  • Pour un bénéficiaire de moins de 18 ans, le titulaire peut être un parent légal, un représentant légal ou un ministère public autorisé à agir au nom du bénéficiaire.
  • Pour un bénéficiaire de plus de 18 ans, le titulaire peut être le/la bénéficiaire, un tuteur, un représentant légal ou un ministère public.
  • Un numéro d'assurance sociale ou un numéro d'entreprise sera exigé.

Identifier le/la bénéficiaire

  • Le bénéficiaire doit en tout temps être admissible au CIPH
  • Il ne peut y avoir qu'un bénéficiaire du régime
  • Un régime par bénéficiaire
  • Le numéro d'assurance sociale du/de la bénéficiaire est exigé pour l'établissement du régime.

Choisir un établissement financier

  • Le REEI est offert par différentes banques
    • BMO (Tél: 1-800-665-7700)
    • Banque royale (Tél: 1-800-463-3861)
    • CIBC (Tél: 1-800-465-3863)
    • Les Fonds d'investissement FMOQ inc. (Site Web: http://www.fondsfmoq.com/
  • Un formulaire devra être rempli dans chaque banque offrant le REEI

3. Cotiser au REEI

Un particulier peut investir dans un REEI

  • Un bénéficiaire peut cotiser à son propre REEI
  • Il n'y a aucune limite de cotisation annuelle
  • La limite cumulative du REEI est de 200 000 $
  • Laissez croître votre régime
    • Les impôts ne devront être payés que lorsque les fonds seront retirés du REEI.

Des tiers peuvent contribuer à vos épargnes

  • Un titulaire de régime peut cotiser à un REEI
  • Sous réserve d'une autorisation écrite du titulaire du régime, une tierce partie peut aussi y contribuer.

Le gouvernement fédéral peut vous aider à épargner

  • Le gouvernement fédéral a créé deux mécanismes lui permettant de contribuer au REEI
    • La Subvention REEI
    • Le Bon REEI

4. Demander la Subvention ou le Bon

Remplir les formulaires

  • Remplissez le formulaire de demande de la Subvention ou du Bon
  • Faites une déclaration d'impôt
  • Pour les bénéficiaires de moins de 18 ans, le titulaire du régime devra faire une déclaration d'impôt et réclamer la prestation fiscale canadienne pour enfants, utilisée pour déterminer le revenu familial.
  • Le/la bénéficiaire de plus de 18 ans devra lui-même/elle-même faire sa déclaration d'impôt.

5. Maintenir le plan à long terme

Puisque le REEI est un plan d'épargne à long terme, des pénalités ont été prévues pour contrecarrer tout retrait prématuré.

  • Les fonds de contrepartie versés au titre de la Subvention ou du Bon doivent rester dans le REEI pendant dix ans.
  • En cas de retrait prématuré, la Subvention ou le Bon devront être remboursés

6. Obtenir de l'aide

Mieux comprendre le REEI grâce aux ressources gouvernementales

Mieux comprendre le REEI grâce aux ressources communautaires

  • Pour faciliter la prise de décision des particuliers, le groupe communautaire PLAN a créé un site Web sur le REEI avec des outils afférents (voir http://www.rdsp.com/). Ce site comporte notamment un calculateur qui vous aidera à mieux saisir l'expansion de vos épargnes.
  • Le CRVA de Winnipeg a produit une vidéo sous-titrée donnant une vue d'ensemble du REEI. (À voir à l'adresse: Registered Disability Savings Plan Info)

Mieux comprendre le REEI grâce aux ressources bancaires

7. La majorité des provinces et territoires ne vous pénaliseront pas pour vos épargnes

Les provinces et territoires ci-après ont annoncé qu'ils ne pénaliseraient pas les prestataires d'assistance sociale qui auraient des actifs dans un REEI et en percevraient un revenu:

  • Alberta
  • Colombie britannique
  • Île du Prince Édouard
  • Manitoba
  • Nouveau Brunswick
  • Nouvelle Écosse
  • Ontario
  • Québec
  • Saskatchewan
  • Terre-Neuve et Labrador
  • Territoires du Nord-Ouest
  • Yukon

Le CCD et le budget fédéral 2009

Le 26 février 2009, l'honorable Diane Finley, députée fédérale conservatrice, a transmis au CCD des renseignements sur le plus récent budget du gouvernement fédéral. (Voir Faits saillants du budget 2009). Depuis, le CCD a écrit à différents ministres au sujet des mesures annoncées dans ledit budget.

Gestes posés par le CCD

Le CCD s'est concentré sur les dispositions relatives à l'impôt sur le revenu, la formation, le logement, le développement d'infrastructures, les propriétés fédérales. Le CCD s'est donc écrit à:

L'honorable James Flaherty, ministre des Finances

Le CCD a rappelé au ministre que le traditionnel objectif du CCD visant le remboursement du crédit d'impôt pour personnes handicapées aux Canadiens à faible revenu, a été carrément occulté dans le budget.

L'honorable Diane Finley, ministre fédérale des RHDC et de la SCHL

Marie White, présidente du CCD, a demandé à la ministre de s'assurer que tous les nouveaux logements construits avec des fonds publics soient conformes aux principes d'accessibilité universelle. De plus, le CCD a demandé à la ministre de préciser les mesures qui seront adoptées pour que les personnes handicapées reçoivent leur juste part des nouvelles possibilités de formation.

L'honorable John Baird, ministre des transports, de l'Infrastructure et des Collectivités

Le CCD a questionné le ministre sur les critères imposés pour le financement des infrastructures afin de s'assurer que les principes d'accessibilité universelle sous-tendent obligatoirement tous les projets d'infrastructure financés par le budget 2009.

L'honorable Christian Paradis, ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux

Le ministre a été encouragé à consulter la collectivité des personnes handicapées avant de modifier des édifices/propriétés du gouvernement.

Les gestes que vous pouvez poser

Le gouvernement fédéral a ciblé le logement social, la formation, la construction et la réparation d'infrastructures communautaires et d'autres initiatives. Les fonds assignés à ces secteurs seront canalisés vers les gouvernements provinciaux et territoriaux qui seront chargés de réaliser ces projets. Les personnes handicapées peuvent jouer un rôle inestimable pour la création de communautés accessibles et inclusives. Il leur suffit d'écrire à leurs politiciens provinciaux et leur demander de garantir que toutes les initiatives financées par le budget 2009 seront accessibles aux personnes handicapées.

Le CCD a besoin de votre aide pour s'assurer que les personnes handicapées obtiennent leur juste part des possibilités créées par le budget 2009.

  • Écrivez à votre Premier Ministre afin de lui demander comment son gouvernement entend s'assurer que les personnes handicapées profitent des mesures soutenues par le budget fédéral 2009. Demandez-lui de garantir qu'aucun nouvel obstacle ne sera érigé. Plusieurs sujets pourront être abordés, notamment:
    • Est-ce que le gouvernement provincial imposera un critère d'accessibilité dans tous les projets d'infrastructure?
    • Est-ce que les projets de logement social seront guidés par les principes d'accessibilité universelle?
    • Quelles seront les cibles fixées pour la formation des personnes ayant des limitations fonctionnelles?

Faits saillants du budget 2009

Stratégie canadienne de transition et d'acquisition des compétences

Le gouvernement prévoit 8,3 milliards de dollars pour la Stratégie canadienne de transition et d'acquisition des compétences, un plan de deux ans pour les Canadiens ayant perdu leur emploi, avec soutien du revenu pour les sans-emplois et perfectionnement des compétences dans une vaste gamme de secteurs.

Améliorer les prestations pour les travailleurs canadiens

Le ministère des RHDC du Canada créera un groupe de spécialistes chargés de consulter les Canadiens sur les meilleurs moyens d'assurer aux travailleurs autonomes l'accès aux prestations parentales et de maternité de l'assurance-emploi.

Élargir l'accès à la formation

Le gouvernement consacrera 500 millions de dollars sur deux ans à un Fonds de transition et de formation stratégique pour répondre aux besoins particuliers de 50 000 travailleurs supplémentaires, admissibles ou non à l'AE.

Le ministère des RHDC investira vingt (20) millions de dollars de plus sur deux ans dans le programme Emplois Été Canada, pour des emplois dans le secteur sans but lucratif, ainsi que vingt (20) millions de dollars de plus sur deux ans pour des programmes dans la fonction publique fédérale.

Investir dans le savoir, les infrastructures et l'enseignement postsecondaire

Jusqu'à deux milliards de dollars seront alloués aux collèges et universités pour réparer, agrandir et rénover leurs installations.

Investir dans le logement

Le budget 2009 prévoit 475 millions de dollars pour la construction de nouveaux logements sociaux pour les personnes âgées et les personnes handicapées.

Allègements fiscaux pour les Canadiens à faible et moyen revenu

Le budget prévoit, dès le 1er janvier 2009, une hausse du montant personnel de base et des limites supérieures de deux plus basses fourchettes d'imposition du revenu des particuliers. Il s'agira d'une hausse de 7,5% par rapport au niveau de 2008.

Autres mesures pour les personnes handicapées

Le crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation sera accordé aux propriétaires actuels cherchant à acquérir une habitation plus accessible pour une personne admissible au crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH).

Le gouvernement s'est également engagé à assurer l'accessibilité des immeubles de la Couronne.


Été 2008 – Claredon et Delia en camping

Claredon Robicheau
Secrétaire du CCD et membre du comité des transports du CCD

(Alors que le printemps pointe son nez et que l'été est à nos portes, Claredon Robicheau retrace les joies du camping accessible)

L'hiver passé, mon frère Cédric et sa femme Maureen nous ont proposé d'aller camper cet été avec eux dans le comté de Yarmouth. Bien qu'ils possèdent une grande roulotte dotée d'une porte de 36 ", nous savions qu'il fallait éliminer de nombreux obstacles pour que cette aventure soit aussi relaxante et confortable que possible.

Quel bonheur de rêver aux joies du camping! L'idée de faire griller des guimauves à la belle étoile, des barbecues, d'avoir le plein-air comme salle de séjour, de recevoir d'amicaux visiteurs, de jouer au cash-poker sous la lampe et de prendre le petit déjeuner à l'extérieur valait vraiment la peine qu'on investisse du temps et de l'argent.

Cédric faisait du camping depuis trois ans et avait construit une rampe jusqu'à sa terrasse. Donc, notre première idée brillante était d'acheter une grande tente. Fait important, nous avons tous les deux notre propre appareil de levage. Solution: Des lits pliables autour desquels pourraient passer ledit appareil. Sans oublier une longue corde électrique pour charger nos fauteuils roulants et une prise pour nos couvertures électriques. …Ah…Ah…ce n'est pas vraiment du camping sauvage mais les nuits peuvent être froides la première semaine du mois de juin et, comme vous le savez, notre système circulatoire est bien trop faible pour nous réchauffer les pieds. Au lieu de créer une séparation pour la toilette, nous avons acheté un fauteuil hygiénique pour la tente. Et nous voilà, avec une tente, deux lits doubles, une chaise percée, deux chaises et des femmes dormant dans la roulotte (elles avaient un appareil de chauffage au propane). Aux fins de sécurité, nous pouvions communiquer par cellulaire.

Minuit…rêver à la belle étoile, le ventre plein, et faire fondre des guimauves sur un feu de camp….LE PUR BONHEUR….


Mises à jour des groupes membres du CCD

BC Coalition of People with Disabilities (BCCPD)

Les survivants de Woodlands poursuivent leur quête de reconnaissance et d'indemnisation

La BC Coalition of People with Disabilities (BCCPD) continue à travailler étroitement avec le We Survived Woodlands Group. Ce groupe est composé d'anciens résidents de la Woodlands School, établissement résidentiel institution provincial désormais fermé, de New Westminster, CB. Provenant de tous les coins de la province, ces membres se sont regroupés pour demander à être indemnisés des abus subis dans cette institution, placés sous la garde et la protection du gouvernement provincial.

Dans son rapport de 2001, The Need to Know: Administrative Review of Woodlands School, l'Ombudsman Dulcie McCallum décrit les agressions physiques et sexuelles vécues par les résidents de cet établissement. Les abus étaient systémiques, explique-t-elle. Elle a formulé plusieurs recommandations, notamment que les anciennes victimes dénoncent les agressions subies et que soit instauré un processus de dédommagement respectueux et non conflictuel et qui n'aurait pas tendance à victimiser à nouveau les anciens résidents.

Malgré ces recommandations, les résidents de Woodlands ont dû subir toute une ronde d'audiences judiciaires dans leur quête de reconnaissance et d'indemnisation de tout le mal vécu. Les appels se sont multipliés, notamment un pourvoi interjeté par les survivants contre un jugement excluant les personnes ayant résidé à Woodlands avant le 1er août 1974, à savoir un tiers des membres du recours collectif. Aucune décision n'a été rendue pour l'instant. À cause de cette série de soumissions, d'appels, de contre-appels, le cas des survivants ne sera pas entendu avant janvier 2010.

Les survivants n'ont jamais voulu aller en cour. Dans un mémoire publié en 2005, ils ont exhorté le gouvernement à «poser le bon geste» et à régler hors cour. Ce mémoire avait été endossé par plus de deux cents (200) groupes. Ces efforts n'ont hélas pas convaincu le gouvernement provincial d'écouter ces voix et de les apaiser. La BCCPD se sent privilégiée de participer à cette quête de justice et mettra tout en œuvre pour continuer à soutenir ces survivants.


Alberta Committee of Citizens with Disabilities

Orientation de l'enseignement spécial: Phase 2

En novembre dernier, l'ACCD a participé à la première phase du processus de consultations de Setting the Direction for Special Education in Alberta nous attendons avec impatience la deuxième ronde de consultations, visant cette fois à susciter des commentaires et suggestions sur la politique d'enseignement spécial, l'imputabilité et le financement. Cette deuxième session a pour but de:

  • Confirmer les déclarations recueillies au cours de la première phase des consultations (vision, mission et principes)
  • Exposer la refonte proposée du système afin de réaliser la vision.
  • Susciter une rétroaction et approfondir les suggestions pour l'avenir, tel que décrit dans le Guide de discussion de la Phase 2. (Ce guide est disponible en ligne à l'adresse http://www.education.alberta.ca/department/ipr/settingthedirection.aspx
  • Recommander des mesures pour faire avancer les changements.

Les cinq pôles de changement établis au cours de la première phase créeront le cadre des discussions de la deuxième étape. Ces pôles sont:

  1. Fixer des attentes élevées pour TOUS les élèves
  2. Utiliser les forces et les compétences pour stimuler la programmation
  3. Consolider la capacité du personnel scolaire et de l'équipe d'apprentissage
  4. Collaborer pour garantir le succès des apprenants
  5. Accéder aux ressources et technologies d'apprentissage du 21ème siècle.

Ce projet culminera par le Forum du ministre les 8 et 9 juin 2009. Au cours de cette troisième et dernière étape, les Albertains pourront discuter du nouveau cadre alors que nous tenterons ensemble de faire progresser la nouvelle conception du système. Nous avons entendu, au cours de la première phase de consultation, que les changements systémiques ne doivent être effectués que lorsque tous les étudiants bénéficient des soutiens requis pour profiter concrètement de l'enseignement. Nos changements de pratiques passent donc par un revirement d'attitude – de la vision d'un enseignement spécial faisant partie distincte du système scolaire à l'édification d'un système inclusif, répondant aux besoins de tous les élèves.

L'ACCD et l'accessibilité des hôtels

Au début de l'année, l'ACCD avait soumis à l'Alberta Seniors and Community Supports une proposition d'évaluation de l'accessibilité des hôtels et des chambres d'hôtels en Alberta. Nous avons été très heureux d'apprendre, en février, que notre proposition avait été acceptée. Nos travaux à ce sujet sont en voie de réalisation.

Au cours des dernières années, un nombre de plus en plus croissant de personnes avait contacté l'ACCD pour dénoncer le manque d'accessibilité des chambres de l'industrie hôtelière de l'Alberta. En tant qu'organisation encourageant la pleine participation des personnes handicapées dans la société, nous nous réjouissons de cette occasion qui nous est offerte pour déclencher une vaste sensibilisation à ce sujet.

En élaborant sa proposition, l'ACCD s'est penchée sur les questions complexes liées à l'accessibilité des chambres d'hôtel. Parmi les questions soulevées, relevons:

  • Pour quelle raison en Alberta, si peu d'hôtel offrent des chambres accessibles?
  • L'industrie hôtelière est-elle consciente des besoins d'accessibilité?
  • Est-ce que les codes actuels du bâtiment garantissent le confort et la dignité des voyageurs issus de la collectivité des personnes handicapées?

Au cours de la phase initiale du projet, nous évaluerons le degré de conformité des hôtels aux codes du bâtiment de l'Alberta, entrés en vigueur en 2001 et 2006. Nous visons la vingtaine d'hôtels construits au cours des huit dernières années. Les données recueillies dans cette évaluation permettront à l'ACCD de soumettre de raisonnables et réalisables recommandations au Barrier Free Commitee, Safety Codes Council of Alberta.

Projet pilote en soins de relève de l'Alberta Disabilities Forum

L'Alberta Disabilities Forum est un regroupement de quarante-deux (42) organisations provinciales qui ont décidé de présenter un front uni sur les questions capitales pour les Albertains avec des déficiences.

Le 1er janvier dernier, l'Alberta Disabilities Forum a commencé à financer des aidants naturels de personnes handicapées en vue d'obtenir des données sur leurs besoins en mesures de soutien, programmes et services de soins de relève.

L'ADF demande aux aidants familiaux de participer à son projet pilote en s'inscrivant aux Services de soins de relève et en commentant la disponibilité et l'efficacité desdits services; ils seront ensuite invités à élaborer des solutions susceptibles de les soulager et de les appuyer dans leur rôle capital d'aide soignant. Entre le 1er janvier et le 30 mai 2009, nous verserons 650 $ par famille/aidant naturel pour se prévaloir de ces services.

Les résultats obtenus de la participation des aidants naturels seront présentés sous forme de recommandations politiques pour un Programme provincial de soins de relève relevant du ministère albertain Health and Wellness.

Lauréate du Prix du CCD 2008

Félicitations à Donna Martyn, la récipiendaire albertaine du Prix du Conseil des Canadiens avec déficiences.

Donna a contracté la polio à l'âge de trois ans et a survécu. À la fin de ses années d'adolescence, elle a été atteinte d'une rare anomalie neurologique. On lui donnait quatre ans à vivre. Quarante années se sont écoulées depuis et bien que sa mobilité et ses habilités motrices fines aient été gravement touchées, Donna va de l'avant sans broncher! Elle se déplace en fauteuil tricycle et est pleinement engagée dans son travail et dans sa communauté. En 1995, elle a été honorée pour ses vingt-cinq (25) ans de service en tant qu'employée des écoles publiques d'Edmonton.

Donna possède une vaste expérience communautaire et bénévole, depuis le secrétariat du Conseil de l'AFL Occupational Health Centre jusqu'à la participation aux équipes d'examen de l'Edmonton's Disabled Transportation Services (DATS) en passant par l'adhésion à des entreprises et des clubs professionnels de femmes. En tant qu'intervenante pour la collectivité des personnes handicapées, elle est particulièrement intéressée par les questions de transport. En fait, cet intérêt s'est enflammé en 1998 en se retrouvant «coincée sans aucun moyen de transport» après avoir prononcé une allocution.

Pour s'attaquer à la discrimination subie ce soir-là, elle a «déposé une plainte fondée sur les droits de la personne contre la discrimination exercée par les services de taxis en assurant un service équivalent aux personnes handicapées». Il a fallu dix ans. Mais tout récemment, le «travail inlassable de Donna, sa persévérance et ses ressources personnelles» ont permis de concrétiser la mise en service de taxis accessibles, 24h sur 24, 7 jours sur 7 à Edmonton.

Au fil des ans, Donna a doublé son engagement communautaire d'un incroyable et croissant intérêt pour la politique. En 1987, elle est devenue rédactrice du bulletin du caucus provincial des femmes néo-démocrates. Cette première incursion sur la scène politique a évolué au cours des années. Depuis, elle a grimpé dans la hiérarchie du Parti Néo-Démocrate, assurant même la présidence du NPD pour le sud-ouest d'Edmonton. En 2004, elle s'est portée candidate NPD dans la circonscription d'Edmonton-Riverview et en 2005 et 2008, elle a été candidate aux élections fédérales pour Edmonton Centre.

L'ACCD est très honorée de décerner le Prix CCD 2008 à Donna Martyn. Félicitations. Nous vous souhaitons tout le succès possible dans vos futures entreprises!

All Star Hockey Fun-Raiser

Le lundi 16 février dernier, l'ACCD organisait son 13ème All Star Hockey Fun-raiser à l'aréna Clare Drake d'Edmonton. Cette année encore, le Club de hockey Faded Blues de la police d'Edmonton a affronté les Edmonton Eskimos Alumni, réciproquement aidés par les équipes Golden Bears et Pandas de l'U.de l'A.

La fête a connu des rebondissements inattendus cette année, notamment avec la performance de Clark Robertson imitant Don Cherry tout au long de l'après-midi. Les prix de présence et la tombola ont déclenché une très forte effervescence. En effet, tous les participants étaient admissibles au tirage du grand prix – une croisière d'une semaine avec Norwegian Cruise Lines. Les gens se sont arraché les billets de la tombola pour gagner le voyage aller-retour Edmonton-Vancouver en train VIA Rail. À ces attraits se sont ajoutés le retour du très populaire jeu «d'extraction de rondelles» pour les enfants, la vente aux enchères par écrit et un tirage 50/50 et, bien sûr, du hockey divertissant. Plus de soixante (60) bénévoles ont contribué au succès de cette journée.


Saskatchewan Voice of Persons with Disabilities

Programme de soutien du revenu pour les personnes handicapées

Depuis les trois mois, le Groupe de travail élabore un programme qui, à notre avis, devrait être entièrement inclusif. Il est temps à présent de le présenter aux consommateurs.

Des consultations seront tenues à cet effet le 30 mars, le 1er et le 6 avril à Regina, Saskatoon et Prince Albert.

Après ces consultations, et conformément à la demande du ministre, nous devrons soumettre avant le 19 mai un programme de revenu aux fins d'examen gouvernemental. Plusieurs recommandations inhérentes au programme seront également déposées puisque les fonds n'ont pas encore été affectés. Le Groupe de travail soutient que la question de financement doit être débattue afin que le programme soit fonctionnel. Par conséquent, la question de conformité fera partie des recommandations. Nous suggérons également deux autres phases, au moins, de développement du programme.

Le projet sur les femmes agressées est en cours. Nous envisageons actuellement de faire traduire le livret «Living in Harmony» en Cri, Déné et Saulteux. Nous planifions un atelier en mai pour former des femmes Métisses/Premières Nations comme conseillères de femmes handicapées victimes de maltraitance.

Doter les filles d'un plus grand pouvoir

Les «Girl Power Camps» sont terminés. Nous avons soumis une demande de financement pour organiser dix autres camps dans la province. Nous avons connu un tel succès avec ce projet que nous sommes inondés de nouvelles demandes.


Manitoba League of Persons with Disabilities

La MLPD poursuit la mise en vigueur de son plan stratégique

Depuis son dernier article dans le bulletin de janvier 2009 de «Cette Voix qui est la nôtre», la MLPD poursuit la mise en vigueur de son plan stratégique. À cette fin, nous avons revitalisé notre comité d'adhésion et participé à une session de sensibilisation à l'université du Manitoba afin présenter l'organisation et ses activités aux étudiants et au personnel. Nous avons reconstitué notre comité des transports qui se consacrera sur les questions du Handi-Transit. Les membres du comité se sont réunis pour élaborer les dossiers prioritaires qui ont été soumis à la Ville de Winnipeg. Les principaux problèmes ont trait aux politiques d'annulation de Handi-Transit, à l'horaire des déplacements, à la formation des conducteurs, etc.

Le 19 mars 2009, la MLPD a participé à un forum communautaire organisé par le Comité mixte communauté/gouvernement d'aide à l'emploi des personnes handicapées. Les discussions ont porté sur plusieurs enjeux, notamment sur la possibilité d'élaborer et d'adopter une Loi manitobaine pour les personnes handicapées, le développement d'une stratégie provinciale révisée pour les personnes avec des déficiences, les transports, le logement et l'aide au revenu pour les personnes handicapées.

Autres activités de la MLPH

La MLPH poursuit ses travaux sur la pauvreté, le logement et les transports. Le Groupe de travail sur les questions d'éthique collabore toujours avec le College of Physicians and Surgeons of Manitoba et révise sa Déclaration sur l'abstention et l'interruption du traitement de survie. De plus, de concert avec d'autres groupes (incluant le CCD), nous analysons la possibilité d'intervenir dans une enquête sur la mort de Brian Sinclair, un homme handicapé membre des Premières Nations qui, n'ayant pas reçu le traitement requis, est décédé dans la salle d'urgence d'un hôpital de Winnipeg. La MLPD a participé à un atelier sur le Régime enregistré d'épargne-invalidité, animé par un représentant du ministère des RHDC.

Pour célébrer notre 35ème anniversaire, nous avons organisé, le 16 avril 2009, une Porte Ouverte pour nos membres et les organisations de la communauté. Plusieurs activités de la MLPD ont été soulignées; certains membres présents et passés ont expliqué les raisons et la signification de leur participation à la MLPH. Nous tiendrons ensuite notre Assemblée générale annuelle le vendredi 19 avril à la Bibliothèque publique de Winnipeg.


Citizens with Disabilities Ontario

Prochains Webinaires

Assurez-vous d'avoir votre place! Inscrivez-vous le plus tôt possible. Tous les webinaires auront lieu à l'Auditorium 1, du Centre de conférence IDEAL CWDO. Vous trouverez, ci-après, les renseignements relatifs à l'ouverture des sessions.

7 mai à 19 h 30, H.A.E

Présentatrice: Stefanie Marinich-Lee: Élaboration des réactions de CWDO aux normes proposées d'accessibilité à l'emploi. C'est l'occasion rêvée de faire connaître votre point de vue aux décideurs. Les paragraphes seront examinés, les uns après les autres, dans un forum interactif en ligne qui se soldera par la production d'un rapport que CWDO soumettra au Comité d'élaboration des normes. Cliquez ici pour vous inscrire à l'élaboration d'une réponse; assurez-vous d'avoir votre place et de vous faire entendre: http://www.formdesk.com/odell/Webinar_Dev_Response_Emp_Stds_Register (en anglais seulement)

21 mai à 19 h 30, H.A.E

Présentatrice: Tracy Odell: Qu'ai-je dit? Améliorer les services d'auxiliaires grâce à des communications plus efficaces. Avez-vous déjà eu des difficultés à faire comprendre clairement vos besoins et vos préférences à votre auxiliaire? Comment bien gérer et contrôler la qualité de vos services? Participez à ce débat dirigé par des consommateurs sur les stratégies d'amélioration des communications. Cliquez ici pour vous inscrire à «Qu'ai-je dit?» http://www.formdesk.com/odell/Webinar_What_Did_I_Say_Register (en anglais seulement)

18 juin à 19 h, H.A.E

Présentatrice: Tracy Odell: Trucs et astuces pour le Wheel-Trans. Conseil des consommateurs pour profiter au maximum du système. Que vous ne soyez pas familiarisé avec ce service ou que vous l'utilisiez déjà depuis des années, voici quand même quelques conseils. Cet exposé présenté par des consommateurs vous aidera à profiter au maximum de ce service, sans encombre. Cliquez ici pour vous inscrire à «Trucs et astuces pour le Wheel-Trans. http://www.formdesk.com/odell/Webinar_WT_Tips_Register (en anglais seulement)

Autres webinaires prévus: Consultez le www.cwdo.org pour en obtenir les dates.

En juin

James Hunsberger: «Vieillir avec une déficience» Renseignements à venir

Présentateur à confirmer: Les applications du cellulaire. Qu'est-ce qu'un «téléphone intelligent?». Quelles sont les applications du cellulaire les plus adaptées à mes besoins? Si mon fournisseur de services n'a pas le téléphone dont j'ai besoin, puis-je en acheter un ailleurs et l'utiliser quand même? Est-ce que les cellulaires sont adaptés à mes limitations fonctionnelles? Puis-je utiliser un «une liaison vidéo» avec n'importe quel téléphone et n'importe quel fournisseur de services? Obtenez les réponses aux questions que vous vous posez et à bien d'autres encore. Réservez votre place et envoyez vos questions sur la téléphonie cellulaire à CWDO. Les réponses vous seront fournies au cours de cette session très informative.

En juillet et août

Le Dr Marcia Rioux et ses collègues des programmes de doctorat et de maîtrise en Critical Disability Studies vous présenteront une série de séminaires sur la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. Les pour, les contre et les inconvénients. Fera-t-elle une différence dans ma vie? Pourquoi sa ratification est-elle si importante? Consultez le site www.cwdo.org pour plus de détails sur cette série, les dates fixées et les présentateurs, dès qu'ils seront connus.

Melissa Graham - Que devraient savoir les étudiants handicapés de première année sur les universités et les collèges? Les commandements (Ce qui est à faire et à ne pas faire). Les astuces trouvées par les étudiants handicapés des universités ontariennes. Profitez des leçons de vos prédécesseurs pour profiter au maximum des universités et collèges. Consultez le site www.cwdo.org pour de plus amples détails.

Comment participer

Suivez ces étapes faciles

  1. Inscrivez-vous aux webinaires auxquels vous voulez participer en cliquant sur le lien sus-indiqué.
  2. Aux jour et heure du séminaire, rendez-vous sur le site Ideal Conference Centre à l'adresse http://ideal-group.org/cwdo. (Nous vous enverrons un rappel si vous êtes inscrit.)
  3. Téléchargez la fiche en vous conformant à l'une des options fournies
  4. Faites un défilement vers le bas jusqu'à Auditorium 1.
  5. Entrez dans la salle en tapant votre nom et la ville ou village.
  6. Cliquez sur «ouvrir la session». Aucun mot de passe n'est requis.

Est-ce que les webinaires sont accessibles?

Oui! Le Centre de conférences IDEAL est accessible aux personnes handicapées, y compris à celles qui utilisent JAWS. Le sous-titrage et autres options peuvent être fournis aux personnes qui se préinscrivent. Ils sont pour tous! L'union fait la force!


PEI Council of People with Disabilities

Le PEICOD a vécu une année de changements et de transitions. Lors de notre A.G.A., les membres ont voté en faveur d'un nouveau nom pour le PEI Council of the Disabled qui s'appelle désormais le PEI Council of People with Disabilities. Ce changement a été bien reçu et nous avons entrepris une stratégie de branding.

Le Council a terminé son processus de planification stratégique, à savoir trois jours d'ateliers avec le personnel, les membres du Conseil et des intervenants du milieu. De nombreux enjeux ont été dégagés, mais plusieurs sont en fait des dossiers sur lequel le Conseil travaille depuis plus de trente (30) ans comme le logement, le soutien du revenu, l'emploi et l'accès aux transports et aux services communautaires.

L'examen de la location des trois bureaux du Council était l'un des nouveaux objectifs discutés. Nous sommes heureux d'annoncer que cet examen est à présent terminé et que deux nouveaux locaux ont été garantis. Les trois bureaux sont à présent des locaux d'accès facile, conformes aux principes d'accessibilité universelle; ils sont situés au rez-de-chaussée avec suffisamment de stationnement gratuit pour les consommateurs.

Garantir des logements accessibles

Le Council travaille avec des conseillers municipaux de Summerside et de Charlottetown à la rédaction et adoption de règlements administratifs stipulant que tout édifice à logements multiples devra inclure un pourcentage d'unités accessibles. Le nombre de logements par édifice fait toujours l'objet de discussion. Après examen de règlements administratifs de divers points du pays, nous estimons que ce rapport devrait être de 1 sur 12, soit un logement accessible pour douze logements réguliers. La ville de Charlottetown envisage même un logement accessible sur vingt dans chaque édifice. Des règlements administratifs devraient être adoptés et mis en vigueur d'ici la fin de l'année. Le nombre de logements accessibles augmentera alors rapidement dans la province.

Malheureusement, dans l'ÎPE, de nombreuses personnes ayant de graves déficiences vivent encore dans des manoirs bâtis il y a cinquante ans pour des personnes âgées en phase terminale. L'actuel gouvernement provincial a lancé dans un programme de remplacement des manoirs et construira sept nouveaux centres à travers la province. Le Council a participé aux planifications afin de s'assurer que ces nouveaux établissements répondent aux besoins des personnes de moins de soixante ans qui continueront à vivre dans ces manoirs. Idéalement, la province aurait voulu construire des centres de vie autonome mais, devant le peu d'utilisateurs et le manque de ressources, a rejeté cette solution. Le Council a consulté des particuliers et des organisations de personnes handicapées afin que leurs voix soient entendues et que leurs inquiétudes soient apaisées.

Accès aux transports publics

Après trois années d'intense lobbying, nous sommes heureux d'annoncer que le système de transport public e Charlottetown est enfin accessible. Tous les autobus en service possèdent sont dotés de composantes d'accessibilité. Le gouvernement provincial nous a assurés qu'aucune nouvelle demande de système de transport sans plan d'accessibilité ne serait examinée et que toutes les demandes acceptées seraient vérifiées par le Council.

Le Council est l'un des membres fondateurs de la Public Transit Coalition of PEI et est très actif au sein de ce Comité qui revendique un réseau de transport public à travers l'île. Nous avons siégé au Comité qui a produit le rapport Entra sur la faisabilité d'un tel réseau provincial. Bien sûr, nous nous sommes concentrés sur la question d'accès; on nous a certifié qu'un tel réseau serait conforme aux normes de service assurant l'accessibilité à tous les citoyens de la province.

Partenariat pour l'atténuation de la pauvreté:

La pauvreté est le problème fondamentalement englobant auquel sont confrontés les personnes handicapées de l'ÎPE. Tous les chefs de famille de soixante-cinq pour cent de tous les foyers de l'Île vivant d'un soutien du revenu sont des hommes handicapés. Par conséquent le Council s'est allié à d'autres groupes et coalitions de la collectivité pour inciter le gouvernement à développer une Stratégie d'atténuation de la pauvreté visant à éradiquer les causes fondamentales et à établir des plans d'action. Nous sommes membre fondateur du PEI Working Group for Livable Income et membre du Poverty Reduction Network, présidé par le député fédéral local Shaw Murphy. Nous avons assisté à toutes les rencontres et participé à tous les ateliers axés sur la pauvreté, notamment l'Eradicate Poverty Now où nous avons pu directement discuter avec le Premier Ministre et le ministre de la Santé de la pauvreté et de ses répercussions sur toutes les facettes de la vie. Il reste encore beaucoup de travail à faire et le Council sera là pour s'assurer que les personnes handicapées de l'Île soient représentées dans les discussions et les actions politiques.

Accès aux services

L'an passé, le gouvernement de l'ÎPE a entrepris une étude globale de tous les services destinés aux personnes handicapées de l'Île. Le Council a co-présidé le Oversight Committee et a siégé à tous les groupes de travail, notamment ceux sur le logement, les transports et l'emploi. Ce fut un long et minutieux processus mais, selon les participants, il permettra de combler les lacunes et de corriger certains chevauchements. Les résultats seront présentés dans le rapport final qui devrait être publié à la fin du mois prochain.

En tant que membre d'Access Committee, nous travaillons aussi avec le PEI Food Securiy Network qui examine les limites et la vulnérabilité de l'actuel système de distribution alimentaire et son impact sur les personnes handicapées de l'Île. Le Comité a organisé trois ateliers pour approfondir la question. Résultat, nous possédons à présent un solide plan pour avancer dans ce chantier et pour développer des partenariats dans la communauté.


Nova Scotia League for Equal Opportunities

Partenariat provincial pour une stratégie du marché du travail

En janvier 2009, un nombre important de groupes de la collectivité des personnes handicapées a commencé à travailler avec le gouvernement à l'élaboration d'une stratégie intégrée du marché travail, visant les personnes avec des déficiences. Il ne s'agit pas seulement d'accroître le nombre de personnes handicapées entrant dans la force active mais surtout de s'assurer qu'elles bénéficient des mesures de soutien et des services requis pour maintenir leur emploi et progresser en Nouvelle Écosse. Cette initiative du ministère provincial s'inscrit dans le plan de transition de la cession des fonds fédéraux relatifs aux EMT et EDMT. La NSLEO se réjouit de participer à ce processus et négocie actuellement avec le ministère la possibilité d'élargir ce modèle de stratégie pour en faire une stratégie globale pour les personnes handicapées de la Nouvelle Écosse.

La NSLEO présente son exposé de position annuel aux caucus

En février 2009, la NSLEO a publié et présenté son exposé de positions annuel aux trois caucus parlementaires de la Nouvelle Écosse. La NSLEO entend par là maintenir les enjeux des personnes handicapées au centre des préoccupations des membres de l'Assemblée législative et continuer à cultiver de fertiles relations avec nos dirigeants élus. Cette année, dans son exposé de position, la NSLEO a insisté sur l'importance d'un soutien accru pour les logements accessibles/abordables, les transports accessibles, les possibilités d'intégration communautaire pour les personnes handicapées, les aides techniques, les technologies d'aide et les mesures de soutien liées aux limitations fonctionnelles.

Nous avons décidé, cette année, d'insister sur l'importance d'instaurer de plus vastes changements stratégiques pouvant avoir un effet durable sur la vie des Néo-écossais handicapés. Nous avons précisé que nous avions priorisé l'élaboration d'une stratégie complète pour les personnes handicapées en vertu de laquelle les questions de mesures de soutien et de services seraient réglées dans une approche globale. La mise en vigueur d'une telle stratégie maximiserait l'efficacité et l'efficience de la prestation des services et des mesures de soutien et éviterait que des personnes soient laissées pour compte ou tombent entre les mailles du filet.

Nous avons d'autre part décidé cette année de promouvoir nos recommandations selon l'optique des droits de la personne. Nous nous sommes concentrés sur la création, au sein du ministère des Services communautaires, d'un «guichet ministériel» pour les enjeux, les services et les programmes destinés aux personnes handicapées. Nous avons demandé que la Disabled Persons Commission soit transférée au sein du ministère de la Justice afin que les dossiers des personnes avec des déficiences soient retirés d'un ministère largement perçu comme caritatif et perpétuant la dépendance. Nous avons soutenu que ce transfert de la Commission enverrait un très fort message, à savoir que la Nouvelle Écosse est déterminée à protéger et à promouvoir les droits des personnes handicapées et à faciliter la plus grande autonomie possible.

Notre énoncé de position 2009 a été bien reçu et tous les partis politiques ont manifesté leur volonté de travailler avec nous et avec la collectivité des personnes handicapées pour faire de la Nouvelle Écosse une province plus inclusive. L'exposé de position est affiché sur le site Web de la NSLEO à l'adresse www.novascotialeo.org

La NSLEO accroît sa présence dans les médias

Depuis la publication et la présentation de son exposé de position, la NSLEO a décidé de maximiser sa couverture médiatique. Nous avons émis un communiqué de presse sur les enjeux visés dans notre exposé de position. Nous envisageons d'augmenter le nombre et la fréquence de tels communiqués. Très prochainement, nous ciblerons les sans-abri et le handicap ainsi que l'évaluation financière des soins de longue durée et les personnes âgées handicapées. En augmentant la production de communiqués de presse, nous attirerons une plus grande attention sur les difficultés vécues par les personnes handicapées dans leur quotidien. Nous voulons maximiser la couverture de ces enjeux afin que la population soit de plus consciente de la ténacité de ces obstacles à l'inclusion en Nouvelle Écosse et au Canada.

Logement accessible : Établir les bases de collectivités inclusives

C'est sous ce thème que se dérouleront, sous l'égide du Partnership for Access Awareness Nova Scotia (Partenariat néo-écossais pour la sensibilisation à l'accès), les activités de notre Semaine pour l'intégration des personnes handicapées. Si ce thème semble impliquer que nous visons surtout le logement accessible, nous nous attaquons à une plus vaste scène. Nous voulons que les Néo-Écossais comprennent que cela concerne aussi la capacité des personnes handicapées d'accéder aux mesures de soutien requises pour leur intégration communautaire au lieu d'être forcées de vivre dans des institutions devant la carence d'options communautaires. Nous voulons, avec ce thème, capitaliser, et attirer l'attention, sur les fonds dégagés dans le budget fédéral pour le logement accessible. Nous voulons nous assurer que ces fonds seront utilisés pour la construction de logements accessibles et adéquats auxquels pourront accéder les personnes handicapées de la province. Un petit déjeuner d'inclusion sera organisé dans le cadre de ces activités. Nous y réunions des dirigeants gouvernementaux et des professionnels de l'industrie du logement pour les sensibiliser à l'importance du logement accessible et pour les inciter à en discuter.

La NSLEO unit ses forces à People First of Nova Scotia et à la Nova Scotia Association for Community Living

Le 21 mars 2009, la NSLEO a adhéré au Groupe de travail provincial sur la désinstitutionnalisation. Malheureusement, la Nouvelle Écosse ne progresse pas beaucoup dans ce domaine. Nous avons donc décidé d'unir nos forces à People First of Nova Scotia et à la Nova Scotia Association for Community afin d'agir stratégiquement à cet égard. Nous espérons pouvoir intégrer ce dossier dans une stratégie provinciale pour les personnes handicapées et ainsi avancer rapidement vers la désinstitutionnalisation des personnes handicapées et leur intégration communautaire.


Northwest Territories Council of Persons with Disabilities

Ordinateur accessible

Dans le cadre des célébrations de son 30ème anniversaire, le NWTCPD (bureau de Yellowknife) a organisé une Porte Ouverte le 6 février 2009, à laquelle ont participé des dirigeants gouvernementaux, des dignitaires et le public. Le Council a profité de cette activité festive pour présenter officiellement son ordinateur accessible.

Grâce au financement de la Yellowknife Community Foundation, nous avons acquis un ordinateur avec écran/moniteur ACL de 47 pouces à haute résolution, loupe ZoomText et lecteur écran et clavier sans fil à larges touches. Nous espérons que le logiciel parlant accroîtra la fonctionnalité future de l'ordinateur pour les personnes ayant une déficience visuelle. L'achat de cet ordinateur qui sensibilisera un vaste échantillon de personnes handicapées du Nord aux technologies du 21ème siècle, s'inscrit dans l'énoncé de mission du NWTCPD, à savoir «encourager la conscientisation, les possibilités, les choix et la participation dans toutes les facettes de la vie dans les Territoires du Nord-Ouest.»

Régime complémentaire de prestations-maladie

En décembre 2008, le gouvernement des territoires du Nord-ouest a annoncé son intention de restructurer le Régime complémentaire de prestations-maladie dont se prévalent de nombreuses personnes handicapées et personnes âgées du Nord pour leurs médicaments, leurs prescriptions, l'équipement et les services médicaux. Plusieurs régimes ont été consolidés en un nouveau Régime dont l'admissibilité dépendra du «revenu net du ménage». Le Régime proposé offre deux niveaux de couverture selon le revenu et des rajustements de vie chère selon le lieu de résidence communautaire.

Les détracteurs de ce régime ont rapidement dénoncé l'absence de consultation gouvernementale avant l'annonce du régime, la perte d'accès ou de couverture pour certains prestataires actuels due aux variations de la situation familiale, au calcul inadéquat du revenu et les disparités de couverture qui deviendront des fardeaux abusifs pour certains nordistes.

Un virulent débat a enflammé la Chambre des communes, qualifiant le gouvernement de dictateur politique pour ses électeurs. Par des manifestations devant le Palais législatif, malgré les moins trente-cinq (35) degrés de températures, par des campagnes de lettres au Premier Ministre et au ministre de la Santé et par la signature d'une pétition, la collectivité a fortement protesté contre cette mesure gouvernementale.

Le 6 février 2009, le gouvernement a fait marche arrière et le ministre de la Santé a annoncé que la mise en vigueur du régime serait reportée au 1er septembre 2009. Ce report, a expliqué le ministre, «nous donnera le temps d'examiner les lacunes et d'inciter les intervenants à participer aux changements. À cet égard, nous organiserons des réunions publiques avec ces intervenants et la population.»

Victoire pour les droits de la personne

Notre lutte pour les droits à l'égalité a un peu avancé en novembre 2008 lors la Commission des droits de la personne des TNO a convenu que l'imposition de six (6) dollars de «frais de service» pour une demande de «véhicule spécial» était discriminatoire. Ces frais de service étaient appliqués en sus du prix de la course en taxi.

En juillet 2007, Bill Burles, un usager de fauteuil roulant atteint de spina- bifida, a porté plainte contre une compagnie de taxis locale, City Cabs, qui lui avait facturé des frais pour l'utilisation d'un taxi accessible. Ces frais, imposés seulement aux personnes handicapées, augmentaient nettement le coût de la course, quelle que soit la destination dans la ville. Le NWTCPD a appuyé cette plainte.

Après avoir entendu les témoignages des deux parties en lice, l'arbitre s'est prononcé en faveur de M. Burles pour motif «de vexation, d'insulte à la dignité et au respect de soi»


Alliance pour l'égalité des personnes aveugles au Canada

Prêts pour la conférence 2009 à Vancouver

Sur le thème «Inclusion aujourd'hui», la Conférence 2009 de l'AEBC se tiendra du 1er au 3 mai au Westminster Quay. Des ateliers seront organisés le vendredi après-midi et toute la journée du samedi. Ils porteront sur l'accès aux transports, l'aménagement du marché du travail, les communications accessibles et une stratégie nationale. Le vote sur les résolutions et les élections pour les postes du Conseil se dérouleront en fin d'après-midi le samedi et se poursuivront le dimanche matin.

Le Inn at Westminster Quay est un hôtel boutique unique en son genre, car c'est le seul hôtel du Lower Mainland surplombant le fleuve Fraser et dont les chambres ont toutes une vue sur le fleuve. On y trouve un centre de conditionnement physique, un sauna, un jacuzzi et une promenade en bois de deux milles, au bord de l'eau.

Le système de transport Skyrain est tout à côté, tout comme l'est le Marché public Westminster Quay, avec ses restaurants, un salon d'alimentation, des magasins de vins, des magasins d'habillement et des boutiques de souvenirs. Cet extraordinaire emplacement permet d'accéder facilement à la nouvelle attraction de New Westminster, le Casino Starlight.

Pour de plus amples détails, écrivez à info@blindcanadians.ca

Selon un groupe de consommateurs, l'INCA tourne le dos aux Canadiens aveugles

Le 17 mars 2009 – L'INCA, fondé en 1918 pour venir en aide aux Canadiens aveugles, «continue à tourner le dos à ces Canadiens qu'il est censé aider», accuse l'Alliance pour l'égalité des personnes aveugles au Canada, une organisation nationale de détenteurs de droits aveugles, sourds-aveugles et malvoyants.

La récente nomination d'un PDG voyant est le dernier avatar d'une longue lignée de décisions préjudiciables pour les citoyens que l'INCA est censé aider. L'absence de consultations des Canadiens aveugles, des campagnes de collecte de fonds qui dévalorisent leurs clients et la récente nomination d'un PDG voyant ont frustré des non-voyants qui commencent désormais à chercher ailleurs les services requis.

Jusqu'à l'an passé, en vertu des règlements administratifs de l'INCA. Le Président/PDG devait être une personne aveugle. Mais cette disposition a été abrogée en septembre et, «évidemment», le nouveau PDG de l'INCA est un voyant n'ayant aucune expérience pratique d'une vie avec la cécité.»

«C'est un autre pas en arrière, a déclaré Robin East, président de l'AEBC. Sans une expérience en profondeur de la vie que nous menons en tant que Canadiens aveugles, rien ne nous permet de croire que ce nouveau PDG renversera l'approche erronée de l'INCA pour mieux desservir les Canadiens qu'il est censé aider.»

L'INCA fut, à une certaine époque, un important employeur des Canadiens aveugles. «Mais au fil des ans, le pourcentage d'employés aveugles a constamment diminué pour se fixer aujourd'hui à dix pour cent, a précisé M. East qui a ajouté : «Combler le plus haut poste de l'INCA par un voyant, en remplacement d'un non-voyant, envoie un très mauvais message, notamment en ces temps difficiles.»

L'approche adoptée au fil des ans en matière de collecte de fonds a également contrarié de nombreux Canadiens aveugles. Afin d'obtenir des fonds, l'INCA a souvent dépeint les aveugles comme des êtres pitoyables. «Or, déclare M. East, les Canadiennes et les Canadiens aveugles travaillent très fort pour renverser ces comportements négatifs vis-à-vis de la cécité. L'INCA perpétue les mythes et les préjugés que nous essayons d'éradiquer.»

«Il est temps que l'INCA commence à écouter les Canadiens aveugles et recentre ses priorités sur les personnes qu'il est censé aider et pour lesquelles il a été fondé, à savoir les personnes aveugles du Canada, conclut M. East»

La lutte contre la pauvreté se poursuit sans relâche

Le lundi 9 février, John Rae, 1er vice-président de l'AEBC, a participé à un panel dans le cadre du forum "Sick and Tired of Being Sick and Tired: Taking Action on Poverty" à Toronto. Le 10 février 2009, The Mirror publiait l'article suivant sur l'important rapport présenté la veille:

PAUVRETÉ: Les pauvres sont malades et fatigués, selon une récente étude. Plus les gens ont de l'argent, plus des voies leurs sont ouvertes

LISA QUEEN
10 février 2009

La pauvreté vous rendra malade et vous conduira plus rapidement vers la tombe qu'elle ne le ferait pour un salarié à revenu moyen ou supérieur.

Voilà ce qu'a principalement révélé un rapport présenté lundi dans un forum communautaire sur la santé et la pauvreté, au YMCA du centre de Toronto.

«Bien que les auteurs du rapport, intitulé «Sick and Tired» aient examiné les risques de santé qu'affrontent les personnes handicapées, les prestataires de l'aide sociale et les petits salariés de l'Ontario, la très forte incidence de la pauvreté à Toronto se traduit par une augmentation des salariés à faible revenu, souffrant de problèmes médicaux, a déclaré le Dr David McKeown, médecin hygiéniste de Toronto.»

Environ vingt-cinq (25) pour cent des résidents de Toronto vivent en deçà du seuil de pauvreté, deux fois plus que la moyenne provinciale. Un tiers des enfants de Toronto vit dans la pauvreté, comparativement à 19 pour cent au niveau national.

«Si l'on examine les différentes fourchettes de revenu, les personnes résidant dans de riches quartiers auront certainement moins de problèmes de santé que celles vivant dans des zones de revenu moyen et encore moins de problèmes que celles vivant dans des communautés pauvres, a jouté le Dr McKeown»

Selon l'étude, les bénéficiaires d'aide sociale ont un revenu familial moyen de 13 000 $ par an, comparativement à 21 000 $ pour un travailleur à très faible revenu et à 80 000 $ pour les non pauvres. «Sur pratiquement toutes les échelles, - du suicide aux problèmes cardiaques en passant par la dépression et l'arthrite -, les bénéficiaires de l'aide sociale et les petits salariés sont davantage sujets à des troubles cardiaques et à la mort que les non pauvres, a déclaré Andy Mitchell, l'un des trois membres de l'équipe de recherche du rapport.»

«Lorsque vous bénéficiez d'un revenu supérieur, vous savez comment obtenir ce que vous voulez, pour vous et pour votre famille, ajoute-t-il. Les salariés à revenu supérieur savent davantage naviguer dans les systèmes médicaux et bureaucratiques.»

Il suffit d'augmenter le revenu annuel d'une personne pauvre de 1 000 $ seulement pour lui permettre d'éviter d'innombrables affections médicales chroniques. «Pour moi, c'est un très puissant facteur», souligne M. Mitchell.

Arrivés au Canada en meilleure santé que les citoyens qui y sont nés, de nombreux immigrants deviennent malades à cause du manque de possibilités qui les achemine vers la pauvreté, révèle l'étude.

Les auteurs du rapport admettent que l'adéquation entre la pauvreté et les risques de santé n'est pas un fait nouveau. Et puisque la conjoncture économique s'aggrave, ils exhortent le gouvernement provincial à régler cette question dans son budget du printemps.

«Avec ce budget, le gouvernement provincial pourra verser un acompte sur une stratégie de réduction de la pauvreté, a déclaré Michael Shapcott, directeur de la mobilisation communautaire du Wellesley Institut, qui a contribué au financement de l'étude.»

Le rapport inclut dix recommandations, notamment que Queen's Park établisse un groupe indépendant qui fixerait les taux d'aide sociale en fonction du coût réel de la vie dans les communautés ontariennes et que le gouvernement fédéral mette en vigueur une stratégie nationale de réduction de la pauvreté, avec des cibles et des échéanciers concrets.

John Rae, premier vice-président de l'Alliance pour l'égalité des personnes aveugles au Canada et Mike Yale, co-président de l'ODSP (Ontario Disability Support Program) Action Coalition, espèrent que les politiciens ne placeront pas ce rapport sur les tablettes comme ils l'ont fait dans le passé avec plusieurs études.

«Trop de membres de la collectivité des personnes handicapées sont marginalisés et vivent dans la pauvreté. Ces rapports le confirment, encore et encore et encore, a déclaré M. Rae.

«Nous voulons des mesures et non plus des études. Ce rapport confirme que si vous mettez de l'argent dans les poches des gens, vous maximisez leurs possibilités d'acheter une meilleure nourriture, de se procurer des soins de santé, de participer à la communauté et d'aller à des spectacles. Et cela enrichit leur vie.»

M. Yale, un résident de North York, ne voudrait pas non plus que l'étude tombe dans les oubliettes. «Il n'a aucune signification s'il n'est pas intégré dans une stratégie gouvernementale, précise-t-il. Lorsqu'une famille doit décider entre de la nourriture et un manteau d'hiver, c'est un grave problème. Et, à mon avis, le gouvernement n'a pas prouvé qu'il envisageait sérieusement de régler la question de la prestation-invalidité.»

Proposition de normes ontariennes d'accessibilité de l'information et des communications – Commentaires de l'AEBC

Le 17 novembre 2008, le gouvernement de l'Ontario a divulgué sa proposition de Normes d'accessibilité de l'information et des communications en vue d'un examen public de soixante jours. La proposition indique que les entreprises et les organisations seront tenues de fournir des informations publiques accessibles en divers formats, notamment électrique, imprimé, oral et numérique.

En janvier, l'AEBC a soumis ses commentaires vis-à-vis des normes proposées. Ces commentaires sont affichés sur le site http://www.blindcanadians.ca/press_releases//index.php?BriefID=50

Anniversaire de la naissance de Louis Braille

En janvier, pour commémorer le 200ème anniversaire de Louis Braille, l'AEBC a envoyé le communiqué de presse suivant à divers médias du pays.

Des activistes aveugles fêtent la naissance du Braille – le premier «Blackberry»

L'année 2009 marque le 200ème anniversaire de Louis Braille (15 janvier 2009), l'inventeur de la méthode d'écriture et de lecture pour les personnes aveugles. Tout au long de l'année 2009, à travers le pays, des membres de l'Alliance pour l'égalité des personnes aveugles du Canada et d'autres organisations de défense des droits des personnes handicapées célèbreront l'anniversaire de Louis Braille et sa méthode de lecture/écriture.

«Pour une personne aveugle, le Braille est une ouverture vers l'alphabétisation et l'autonomie, a déclaré Robin East, président de l'AEBC, une organisation nationale de consommateurs aveugles. Avec la technologie d'aujourd'hui, il est plus que jamais facile de produire des documents en Braille.»

Le Braille émane d'une demande de Napoléon qui réclamait un système de communication silencieuse que ses soldats pourraient utiliser dans l'obscurité. Louis Braille a alors inventé son système de points en relief sur papier, pour symboliser les lettres et les chiffres. Depuis 1821, le système Braille a acquis ses lettres de noblesse en écriture, lecture, mathématiques et musique auprès de dizaines de milliers de personnes aveugles dans le monde.

Certains qualifient le Braille de désuet, alléguant que la nouvelle technologie informatique permet de transcrire les textes écrits en paroles, grâce à des logiciels lecteurs-écrans. Mais John Rae, 1er vice-président de l'AEBC conteste ces propos. «La technologie est merveilleuse, dit-il. Mais le Braille demeure encore et toujours important notamment lorsque ne pouvez emporter la technologie avec vous ou qu'elle ne fonctionne pas, pour une raison quelconque. Tant que vous avez une ardoise et un poinçon, et que vous savez comment l'utiliser, vous êtes tiré d'affaires.» Une ardoise et un poinçon sont de légers accessoires qui peuvent être transportés dans une poche ou dans un sac et qui vous permettent d'écrire comme le ferait une personne voyante avec du papier et un crayon.

Marc Workman, secrétaire national de l'AEBC, étudiant en deuxième cycle de l'université de l'Alberta à Edmonton, explique «il existe plusieurs différents niveaux de Braille. Le premier niveau, Braille intégral, devrait être enseigné ou tout au moins présenté aux personnes ayant une déficience visuelle, même si elles ont suffisamment de vision pour lire les gros caractères. Le Braille sera important plus tard dans leur vie. En fait, dans le monde d'aujourd'hui, pour pouvoir réussir dans l'enseignement et sur le marché du travail, le Braille et la technologie sont tous deux indispensables, ajoute-il. En fait, renvoyer des étudiants aveugles incapables de lire et d'écrire sans l'aide de la technologie revient à renvoyer des étudiants voyants qui ne savent pas utiliser un crayon et un papier.»

L'AEBC questionne l'utilisation des fonds affectés aux infrastructures

Après la présentation du budget fédéral 2009, l'AEBC a écrit au ministre des Finances pour lui demander comment les fonds affectés aux projets d'infrastructures pourraient être utilisés pour mieux servir les Canadiennes et les Canadiens handicapés.

L'honorable James Michael Flaherty
Ministre des Finances
Édifice du Parlement
Ottawa, ON K1A 0M6

Objet: Utilisation des fonds d'infrastructure

J'aimerais, au nom de l'Alliance pour l'égalité des personnes aveugles du Canada, vous questionner sur l'utilisation éventuelle des fonds d'infrastructure prévus dans votre récent budget.

Ces fonds pourraient jouer un rôle capital dans la vie des Canadiens avec des déficiences. Ainsi:

  1. Est-ce qu'une partie de ces fonds pourrait être utilisée pour rendre le milieu bâti local plus accessible aux personnes handicapées?
  2. Est-ce qu'une partie des fonds affectés aux collèges et université aux fins de rénovations des édifices existants pourrait être utilisée pour rendre ces établissements plus accessibles aux étudiants handicapés?
  3. Est-ce qu'une partie de fonds affectés aux collèges et universités pour l'achat d'équipement adapté pourrait être utilisée pour une bibliothèque sur le campus?
  4. Est-ce qu'une organisation pourrait se prévaloir d'une partie de ces fonds pour acheter un nouvel équipement à son personnel?
  5. Exigera-t-on que les organisations achètent de l'équipement utilisable par tous, y compris les personnes handicapées? À l'heure actuelle, certains organismes achètent des nouveaux systèmes IT que ne peuvent utiliser les membres de la collectivité des personnes aveugles.

En présumant que certains de ces fonds seront utilisés pour des projets de ce genre, et autres, il serait important aux fins d'information d'inclure une mention précisant que ces fonds peuvent être utilisés pour améliorer l'accès des Canadiens ayant diverses déficiences, notamment les personnes aveugles, les personnes sourdes-aveugles, les malvoyants. Ainsi, les organismes devront tenir compte de nos besoins lorsqu'ils développeront des projets.

J'attends avec impatience de plus amples détails sur le programme d'infrastructure et sur l'utilisation de son financement.

Je vous remercie de l'attention que vous accorderez à nos préoccupations lors du développement ultérieur de ce programme.

Dans l'attente, je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Robin East, président de l'AEBC

Cc: L'honorable Diane Finley, ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences; Le Conseil canadien des personnes avec déficiences


Association canadienne des victimes de la thalidomide

«Justice et dignité pour les thalidomidiens du monde entier»

Une pétition intitulée «Justice et dignité pour les thalidomidiens du monde entier» circule actuellement à travers le monde pour appuyer la cause des victimes de la thalidomide.

Pour apporter votre soutien, allez sur le site: www.PetitionOnline.com/ICTA/

Voici le texte de la pétition:

Au: Chancelier allemand

La tragédie de la thalidomide fut, en dehors de la guerre et du génocide, la plus grande catastrophe européenne causée par l'homme après 1945. Elle est survenu parce qu'une avide compagnie pharmaceutique a priorisé le profit au détriment de l'humanité et que des politiciens allemands se sont associés aux profiteurs pour assurer le plus grand rayonnement possible à ce médicament. Des avertissements précoces ont été ignorés, voire discrédités. Les preuves d'anomalies congénitales ont été rejetées et des milliers de bébés ont ainsi été invalidés sans raison. L'état allemand a permis que les droits des victimes soient piétinés tandis que la Chemie Grunenthal continuait à prospérer. Cette compagnie avait pris racine dans les camps de la mort SS et employait d'anciens nazis n'ayant aucun remords. Leur dernier crime contre l'humanité est resté impuni. Il est temps à présent que le gouvernement allemand reconnaisse sa culpabilité et en arrive à un règlement avec les survivants de la thalidomide, quels qu'ils soient et où qu'ils soient. En l'occultant, vous continuerez à couvrir de honte le peuple allemand.

JE REMERCIE TOUS CEUX ET CELLES QUI ACCEPTERONT DE SIGNER LA PÉTITION. Je vous prierai aussi d'inscrire le nom de votre pays, Canada, dans la section réservée à l'adresse.

Au nom de toutes les victimes de la thalidomide, je vous remercie à l'avance de votre solidarité.

Mercedes Benegbi, survivante de la tragédie de la thalidomide
Directrice générale de l'Association canadienne des victimes de la thalidomide.
Membre de International Contergan/Thalidomide Alliance


Annonces

Jim Derksen sera honoré par l'université du Manitoba

Le 26 mai au matin, lors de la remise des diplômes, l'université du Manitoba décernera un doctorat honoris causa à Jim Derksen. Sa candidature avait été soumise en 2004 par le Disability Studies Graduate Program Committee. M. Derksen prononcera une allocution lors de cette remise de diplômes aux étudiants de grade supérieur et du premier cycle de la Faculté des arts. Ce sera un événement de prestige. Par ce doctorat honoris causa, l'université reconnaît les travaux réalisés par Jim Derksen dans le domaine des droits des personnes handicapées au cours des trente dernières années. Comme l'indique la lettre de mise en candidature, «par son vécu, Jim Derksen nous enseigne les possibilités offertes à tous, le besoin d'ouverture sur divers styles de vie et d'action et nous amène à comprendre que l'écoute peut être formatrice. Le Graduate Program Committee of Disabilities Studies endosse cette candidature sans aucune réserve. Ce faisant, l'université rend hommage au leadership exercé par les personnes handicapées dans la société canadienne, comme ce fut le cas pour Jim Derksen. Avec ce doctorat honoris causa, l'université manifeste son engagement envers l'inclusion et l'accessibilité et son appui envers les Études sur la condition des personnes handicapées.»


Expédition historique au Pôle Nord

En avril 2009, deux avocats de Thunder Bay, David Shannon et Christopher Watkins, ont affronté les glaces polaires en traîneau pour atteindre le Pôle Nord géographique. Une expédition historique! Pour la première fois, une personne quadraplégique suite à un traumatisme médullaire, accompagnée d'un ami atteint d'une forme grave d'arthrite, a atteint le Pôle Nord, un siècle après l'arrivée des Européens. David Shannon siège au comité de développement international du CCD. Cent ans après que Robert Peary ait planté le drapeau américain, David Shannon a planté au Pôle un panneau d'accessibilité aux fauteuils roulants. «Ce panneau représente tous les peuples qui ont dû relever des défis ou affronter l'adversité au cours de leur vie et qui ont rêvé de s'en sortir. Si, en tant que peuples, nous travaillons ensemble dans nos foyers, nos villes, nos pays et dans notre village global, nous serons invincibles et aucun rêve ne nous échappera, a déclaré M. Shannon. Pour de plus amples détails, visitez le site de l'expédition www.teamindependence.ca


Erratum

Dans le dernier numéro de Cette Voix qui est la nôtre, l'article «Passeport pour la liberté» a été par erreur placé sous l'en-tête Citizens with Disabilities Ontario. Il aurait dû être placé dans la section Annonces.