Agissez maintenant
Par des activités de renforcement de la capacité, ce projet crée une plus forte sensibilisation vis-à-vis de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), du Protocole facultatif (PF) et des mécanismes canadiens destinés à remédier à la discrimination subie par les personnes en situation de handicap. Lire la suite.
Inscrivez-vous à Cette Voix qui est la nôtre
Un bulletin du CCD.
Cette Voix qui est la nôtre - Janvier 2010
Volume 28, Numéro 1
Au programme du CCD
- EPLA 2011…Un pré-requis pour la collectivité des personnes handicapées
- Le Tribunal canadien des droits de la personne protège l'accessibilité des bureaux de vote
- Les enjeux des personnes handicapées sont inclus dans la Déclaration de la société civile sur la reconstruction d'Haïti
- Encore des obstacles dans le système de transport du Canada
- CDPH : une rampe de lancement pour des initiatives
Mises à jour des groupes membres
- BC Coalition of People with Disabilities
- Alberta Committee of Citizens with Disabilities
- Saskatchewan Voice of People with Disabilities
- Manitoba League of Persons with Disabilities
- PEI Council of People with Disabilities
- Coalition of Persons with Disabilities Newfoundland and Labrador
- Alliance for Equality of Blind Canadians
- Association des Sourds du Canada
- Association nationale des étudiant-e-s handicapé-e-s au niveau postsecondaire
Au programme du CCD
EPLA 2011 …Un pré-requis pour la collectivité des personnes handicapées
L'Enquête sur la participation et les limitations d'activités (EPLA) de Statistique Canada est la plus importante et la plus complète source de statistiques sur les personnes handicapées au Canada; elle est considérée comme un modèle pratique au niveau international. Le CCD s'inquiète du silence du ministère fédéral des Ressources humaines et du Développement des compétences (RHDC) quant à la tenue de l'EPLA au cours du Recensement 2011 et surtout de son non-engagement financier.
L'EPLA est un outil crucial pour les gouvernements et la collectivité car il leur fournit les données et les recherches requises pour d'efficaces programmes et politiques. Notons qu'après la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, le gouvernement canadien sera obligé de colliger des données socio-économiques sur la condition des personnes avec des déficiences.
L'EPLA et son prédécesseur l'ESLA ont été et demeurent d'inestimables outils de recherche. Aucune autre enquête n'offre une telle la gamme et une telle profondeur de données statistiques fiables sur :
- Les types, les causes et la sévérité des limitations fonctionnelles d'enfants et d'adultes canadiens;
- L'ampleur des besoins non comblés des personnes handicapées en aides/soutiens humains, technologiques et d'environnement bâti ainsi que la portée de leur utilisation;
- Le besoin, et la disponibilité, d'accommodements liés aux limitations fonctionnelles pour les employés salariés, pour la participation à l'éducation et pour la formation en emploi;
- Les mesures d'accessibilité requises dans les services de transport locaux et inter-juridictionnels (ferroviaires, aériens et par autobus).
- Les obstacles sociaux et économiques auxquels sont confrontées les personnes handicapées;
- L'incidence de la déficience et des obstacles inhérents sur le revenu personnel et familial et sur les activités sociales et économiques des membres de la famille;
- Les frais directs, non remboursés, payés par les personnes handicapées et leurs familles pour des produits et services liés aux limitations fonctionnelles.
Le CCD a vivement encouragé le ministère des RHDC à appuyer l'EPLA 2011. Les membres de la collectivité qui revendiquent d'efficaces politiques publiques pour les personnes handicapées, voudront certainement écrire à l'honorable Diane Finley, ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences et appeler le gouvernement du Canada pour réclamer l'EPLA 2011.
Faits saillants de la décision Hughes
Le Tribunal canadien des droits de la personne a ordonné des améliorations à l'échelle nationale et un échéancier afférent, y compris :
- Une ordonnance d'interdiction, obligeant Élections Canada à garantir l'accessibilité de tous ses bureaux de vote dans toutes les circonscriptions électorales du Canada.
- Un suivi et des consultations de groupes de personnes handicapées.
- De nouvelles procédures pancanadiennes de vérification de l'accessibilité.
- Une nouvelle formation pour tous les fonctionnaires d'Élections Canada, y compris du plus haut fonctionnaire, le Président directeur général, les cadres supérieurs du Siège social d'Élections Canada et le personnel de toutes les circonscriptions électorales.
- Une nouvelle procédure de plaintes.
- Un rapport au Parlement sur les plaintes relatives à l'accessibilité des bureaux de vote
- Une amélioration de la signalisation d'accessibilité dans tous les bureaux de vote.
Le Tribunal canadien des droits de la personne protège l'accessibilité des bureaux de vote.
Lors de l'élection partielle fédérale du 17 mars 2008, Peter Hugues, un électeur ayant une déficience physique, a dû descendre les marches de l'Église St. Basil « sur son derrière » à cause de l'inaccessibilité de ce bureau de vote. Il a encore été confronté à des obstacles, dans ce même bureau de scrutin de la circonscription du Centre de Toronto, lors des élections fédérales du 14 octobre 2008. M. Hugues a donc décidé de porter plainte contre Élections Canada auprès de la Commission canadienne des droits de la personne. Après avoir acquis la qualité de « partie intéressée » dans cette affaire, le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD), une organisation de défense des droits des personnes ayant les déficiences les plus diverses, a exposé au Tribunal canadien des droits de la personne, les mesures correctives susceptibles d'aider les électeurs handicapés lors de futures élections.
Dans le cas James Peter Hughes et la Commission canadienne des droits de la personne et Élections Canada et le Conseil des Canadiens avec déficiences, le Tribunal canadien des droits de la personne a ordonné à Élections Canada « de cesser d'installer des bureaux de vote dans des locaux ne garantissant pas un accès sans obstacle ». « Le CCD se réjouit de cette décision qu'il considère être une victoire. Grâce à cet arrêté du Tribunal, Élections Canada devra constamment garder les questions d'accès à l'avant-plan de ses préoccupations, pendant la tenue d'élections », a déclaré Marie White, présidente du CCD. Le Tribunal a également ordonné à Élections Canada de modifier plusieurs de ses procédures visant la consultation, la location, les politiques et lignes directrices, la signalisation et la formation. Élections Canada devra ainsi revoir « ses normes de location de bureaux de vote afin d'exiger que les locaux loués permettent un accès de plain-pied et sans obstacle. » Le Tribunal a également ordonné à Élections d'instaurer un « mécanisme d'accueil, d'enregistrement et de traitement des plaintes verbales et écrites d'inaccessibilité des locaux. » Et le directeur général des élections devra indiquer le nombre de plaintes ainsi reçues, dans son rapport public soumis au Parlement après les élections. « Au-delà de la formation, la surveillance des élections et l'évaluation de leur accessibilité sont d'une importance capitale, » a déclaré Jim Derksen, membre du Comité des droits de la personne du CCD.
Les enjeux des personnes handicapées sont inclus dans la Déclaration de la société civile sur la reconstruction d'Haïti
Grâce aux travaux de Yutta Fricke, membre du Comité de développement international du CCD, les enjeux des personnes handicapées sont inclus dans la « Déclaration à l'occasion de la conférence des ministres des Affaires étrangères sur la reconstruction d'Haïti ». Le CCD a communiqué avec le Premier Ministre et le président de l'ACDI afin de leur rappeler que les travaux canadiens de reconstruction d'Haïti doivent être guidés par les principes d'accessibilité universelle. Voici d'ailleurs une déclaration avancée par des groupes comme le CCD aux pays donateurs engagés dans la reconstruction d'Haïti.
Déclaration à l'occasion de la conférence des ministres des Affaires étrangères sur la reconstruction d'Haïti
Montréal, Canada, le 25 janvier 2010
« Nous nous réjouissons du leadership dont fait preuve le Canada en accueillant la conférence des ministres des Affaires étrangères, et tenons également à souligner la générosité manifestée par les citoyens et les donateurs en ce temps de crise. Toutefois, aborder la reconstruction d'Haïti, ce n'est pas uniquement tenir compte du tremblement de terre dévastateur du 12 janvier dernier. En effet, le défi qui se pose est décuplé par les cicatrices profondes qu'ont laissées les ouragans annuels, la crise alimentaire de 2008, la crise financière mondiale, la détérioration de l'environnement et une histoire politique marquée par la violence, autant de réalités qui ont privé la plupart des citoyens haïtiens de leurs droits les plus fondamentaux.
Cela dit, la communauté internationale, si elle appuie Haïti depuis plus de deux décennies, doit pourtant assumer une part du blâme : l'élaboration et la gestion déficientes du développement, une ingérence politique active et des promesses non tenues l'y invitent. Cette fois, la reconstruction du pays doit se faire efficacement et de façon telle qu'il faudra rendre des comptes au peuple haïtien. Il faut répondre à leurs besoins les plus pressants tout en créant une vision à long terme en matière de développement durable. Pour y parvenir, il y a lieu de mener les opérations de secours internationales et planifier la reconstruction du pays en prenant acte des priorités de la population et en laissant celle-ci tenir les rênes de son destin.
Nous refusons la reconstruction fondée sur une sécurisation extrême ayant pour effet de militariser l'aide et de miner l'autonomie du pays, et réclamons plutôt que la solidarité, la souveraineté et le respect des droits des Haïtiens soient les principes directeurs des efforts internationaux. En somme, nous prônons une approche basée sur les quatre piliers suivants :
- Accorder la priorité à l'aide humanitaire apportée par des organismes civils;
- Assurer le maintien du leadership, de l'autonomie et du pouvoir décisionnel haïtiens;
- Protéger les droits des populations vulnérables;
- Mettre l'accent sur la lutte contre la pauvreté.
1. Accorder la priorité à l'aide humanitaire apportée par des organismes civils
Tout en étant conscients du fait que la crise qui secoue Haïti crée des problèmes opérationnels inévitables, nous croyons nécessaire de souligner que les secours ont été entravés par l'inaccessibilité des aéroports et par la difficulté corollaire de livrer rapidement les denrées et fournitures nécessaires sur les lieux du sinistre. L'acheminement et la distribution de l'aide humanitaire par les organismes civils doivent figurer en tête de liste des priorités, et par conséquent, nous exhortons le gouvernement du Canada à :
- en appeler avec vigueur à un partage clair des rôles et responsabilités entre les travailleurs des organismes civils et les membres des forces armées qui participent aux secours. Les forces armées actuellement sur le terrain fournissent un appui logistique et opérationnel indispensable, alors que les organismes civils possèdent l'expérience et l'expertise requises pour gérer l'aide humanitaire. Pour cette raison, les organismes civils doivent aussi rapidement que possible être nommés responsables de l'aide apportée par les forces armées, qui pourront dès lors se concentrer sur tout ce qui relève de l'appui logistique et opérationnel;
- travailler de concert avec les gouvernements américain et haïtien, les Nations unies et le Groupe des Amis d'Haïti afin que l'aide humanitaire apportée par les organismes civils ait priorité à l'arrivée, au déchargement et à la distribution des marchandises, que ce soit dans les aéroports, dans les ports ou à la frontière;
- aider les Nations unies à piloter les opérations de secours actuelles, tout en renforçant la capacité du gouvernement haïtien à diriger et à coordonner les efforts de reconstruction et de reprise.
2. Assurer le maintien du leadership, de l'autonomie et du pouvoir décisionnel haïtiens
Les Haïtiens ont été les premiers à réagir au séisme. Même si les organisations locales ont été durement touchées, il y a tout de même lieu de respecter leur potentiel et leurs compétences et de les intégrer aux opérations de secours. Dans cette optique, nous exhortons le gouvernement du Canada à :
- tout mettre en œuvre pour que les Haïtiens, dans la mesure du possible, tiennent les rênes des opérations de secours et de reconstruction;
- financer les organisations haïtiennes, particulièrement les groupes de femmes, afin qu'ils puissent prendre part aux opérations de secours, de reprise et de reconstruction;
- chercher à intégrer les membres de la diaspora haïtienne du Canada aux opérations de secours et de reprise, particulièrement ceux qui maîtrisent le français et le créole.
- prioriser la remise sur pied des ministères et départements du gouvernement haïtien dont relèvent les services de base;
- appuyer les efforts de la communauté haïtienne visant à améliorer l'éducation, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de ses citoyens.
3. Protéger les droits des populations vulnérables
Il s'avérera indispensable de mettre en place des mesures de protection spéciales pour les populations vulnérables d'Haïti, dont 36 % des habitants sont âgés de moins de 15 ans. Les personnes handicapées, y compris celles qui le sont devenues en raison du séisme, auront grand mal à trouver de la nourriture, de l'eau et un abri. Les femmes et les filles seront beaucoup plus vulnérables à la violence sexuelle ou sexiste. Pour ces raisons, nous exhortons le gouvernement du Canada à travailler avec les autres donateurs et la société civile afin :
- de veiller à ce que l'impartialité, la neutralité, l'indépendance et la sensibilité à l'égard des réalités locales soient les principes directeurs des opérations de secours et à ce que les activités d'aide et de développement respectent le droit humanitaire international et les droits de la personne.
- d'accorder la priorité à l'acheminement de l'aide humanitaire aux groupes vulnérables (mineurs laissés à eux-mêmes, personnes handicapées ou âgées, femmes et filles, etc.) et de veiller à ce que leurs besoins et priorités soient pris en considération dans la planification de la reprise, de la reconstruction et du développement durable. À cette fin, il est impératif :
- de concevoir et de construire les refuges et les camps d'urgence en tenant compte des besoins des personnes handicapées;
- d'intégrer les personnes handicapées et les organisations qui défendent leurs droits à tous les efforts touchant aux secours, à la reprise, à la reconstruction et au développement durable, et de veiller à ce qu'ils participent à toutes les étapes de leur planification;
- d'établir des mécanismes de réponse rapides et des mesures garantissant la protection de tous les enfants haïtiens, en mettant l'accent sur la prévention de la traite d'enfants et l'imposition d'un moratoire sur les nouvelles demandes d'adoption internationale;
- d'inciter tous les pays qui participent à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) à offrir à leurs troupes, avant le déploiement, une formation qui leur permettra de prévenir la violence sexuelle ou sexiste, d'assurer la protection des victimes potentielles et de réagir de manière appropriée en cas d'incident.
4. Mettre l'accent sur la lutte contre la pauvreté
La pauvreté et la fragilité d'Haïti sont des phénomènes complexes qui sont, entre autres, le résultat d'importantes tensions entre une élite privilégiée et un segment important de la population, de langue créole, qui vit dans l'indigence. En outre, le revenu du pays est en grande partie consacré au remboursement d'une dette dont le paiement annuel se situe entre 60 et 80 millions de dollars, ce qui limite la capacité d'Haïti à investir dans son développement. Dans les faits, il est impossible d'en arriver à une reprise et à une reconstruction réelles et durables sans considérer la croissance à long terme du pays et les problèmes liés à l'environnement et à la gouvernance. Nous félicitons donc le gouvernement du Canada d'avoir effacé, en juillet 2009, la dette de 2,3 millions de dollars d'Haïti, et l'exhortons dans la foulée à :
- promouvoir l'annulation immédiate et sans condition de toutes les dettes d'Haïti, qu'elles soient bilatérales ou multilatérales. Dans cette optique, il importe :
- d'exiger du Fonds monétaire international (FMI) qu'il transforme dès maintenant le prêt d'urgence de 100 millions de dollars récemment accordé à Haïti en subvention inconditionnelle;
- d'exiger des autres créanciers multilatéraux d'Haïti, plus particulièrement la Banque interaméricaine de développement et de la Banque mondiale, qu'ils annulent dès maintenant toute dette active;
- veiller à ce que l'aide à long terme tienne compte aussi bien des causes immédiates que structurelles de la pauvreté tout en poursuivant les opérations de secours et de reconstruction dans les régions directement touchées par le séisme;
- continuer d'offrir de l'aide au développement dans les zones du pays qui, sans avoir été affectées par le tremblement de terre, demeurent vulnérables à la pauvreté;
- appuyer les programmes gouvernementaux axés sur l'agriculture et le reboisement.
Durant le processus de reconstruction, les donateurs internationaux et le Groupe des Amis d'Haïti doivent veiller à ce que les pauvres aient voix au chapitre et s'assurer que leurs droits soient respectés. L'autonomie et le leadership du pays, qui passent par son gouvernement, sa société civile, sa diaspora et le noyau dur de sa population, c'est-à-dire des femmes, des hommes, des filles et des garçons qui vivent dans la pauvreté, doivent demeurer au cœur de leurs efforts. »
- Alliance de la Fonction publique du Canada
- CARE Canada
- Centre d'étude et de coopération internationale
- Centre de recherche sur l'Amérique latine et les Caraïbes (CERLAC)
- Centre international MATCH
- Coalition de l'Initiative d'Halifax
- Comité central mennonite du Canada
- Comité pour la justice sociale de Montréal
- Conseil canadien pour la coopération internationale
- Conseil des Canadiens avec déficiences
- Développement et Paix
- Horizons d'amitié
- KAIROS: Initiatives canadiennes œcuméniques pour la justice
- Oxfam Canada
- Oxfam Québec
- Plan Canada
- UNICEF Canada
- York Haiti Solidarity Committee
Encore et toujours des obstacles dans le système des transports du Canada
Malgré nombreuses années de revendication de la collectivité des personnes handicapées, les obstacles persistent encore et toujours dans le système de transport sous réglementation fédérale : aérien, ferroviaire et maritime. Certains de ces obstacles sont déjà connus, comme les wagons-passagers inaccessibles ; mais d'autres sont en train d'émerger, relatifs aux mesures de sécurité et de filtrage des aéroports. Inlassablement, le Comité des transports du CCD tente de convaincre le gouvernement fédéral de se pencher sur le besoin de règlements d'accès. Car pour le CCD, de tels règlements deviennent un mécanisme d'élimination des obstacles auxquels sont confrontées les personnes handicapées dans les transports.
VIA RAIL – Les lecteurs habituels savent pertinemment que le CCD a passé de nombreuses années en cour à contester l'achat de wagons inaccessibles par VIA Rail. La Cour suprême du Canada s'est prononcée en faveur du CCD confirmant, dans son jugement, que les fournisseurs de services ne pouvaient créer de nouveaux obstacles entravant l'accès des personnes avec des déficiences. Malgré les excellentes répercussions de cet arrêté sur le réaménagement des wagons concernés, les obstacles persistent encore dans d'autres composantes du réseau VIA Rail. Catherine Frazee, ex-présidente de la Commission des droits de la personne de l'Ontario, les a carrément affrontés en se rendant aux Olympiques de Vancouver.
Drew Penner retrace, dans Now, les obstacles qui, dans le système des transports, ont entravé le voyage de Catherine Frazee :
Avec son exposition d'œuvres d'art « Sortir de l'ombre : les personnes handicapées, une histoire à ne pas oublier », Catherine Frazee s'est rendue à Vancouver pour lever le voile sur l'histoire des personnes handicapées au Canada.
Ironiquement, VIA Rail n'a pu l'accommoder à cause de son fauteuil roulant. Elle a donc conduit jusqu'à Chicago pour prendre un train Amtrak jusqu'à Seattle et de là, s'est rendue en voiture jusqu'à Vancouver.
Les obstacles auxquels Mme Frazee a été confrontée en se rendant aux Olympiques ne sont qu'un aperçu des nombreux défis que doivent quotidiennement relever les personnes handicapées. (Drew Penner, Unlikely art stars prepare for Vancouver Olympics, Olympic art project shocks, illuminates international accessibility discussion" Now, 27 Janvier 2010)
Contrairement au Canada, les États-Unis ont instauré des règlements d'accessibilité, qui semblent avoir des effets positifs puisque les personnes handicapées comme Mme Frazee peuvent voyager en train. Le CCD a entendu Transport Canada rejeter la nécessité de règlements et ce, malgré le jugement VIA Rail. L'expérience vécue par Mme Frazee prouve vraiment le contraire.
Accès à l'aéroport - Le Conseil des Canadiens avec déficiences s'est réuni fin janvier à Ottawa et, parmi les dossiers pressants inscrits à l'ordre du jour, a exploré l'impact des nouvelles mesures de sécurité sur les voyageurs handicapés. Le CCD saisit parfaitement l'importance de la sécurité. Mais il estime également que le Canada doit appliquer les mesures de sécurité selon une procédure respectant les principes de droits de la personne et d'accessibilité universelle. Nous avons appris, d'après des articles de médias (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/01/05/001-baird-securite-aerienne.shtml?ref=rss) et (http://www.cbc.ca/health/story/2010/01/05/f-airport-scanners-radiation-risk.html), que le Commissariat à la protection de la vie privée et Santé Canada avaient examiné les scanners et les avaient jugé acceptables.
Malheureusement, d'après nos discussions avec des fonctionnaires du ministère des Transports, du Centre de développement des transports et de l'Office des transports du Canada, sur l'accessibilité de ces scanners, nous n'avons pas les mêmes certitudes. Au lieu d'être rassuré non seulement sur la prise en considération des questions d'accès mais encore sur l'absence de tout nouvel obstacle pour les personnes handicapées, le CCD a découvert que les fonctionnaires contactés ne possédaient aucune information sur l'accessibilité des scanners corporels. C'est très décevant! La Cour suprême du Canada a maintenu, dans son jugement de 2007 de l'affaire VIA Rail, l'obligation des fournisseurs de services de veiller à ce qu'aucun nouvel obstacle ne soit créé pour les personnes handicapées. Le CCD exhorte le gouvernement du Canada à s'assurer que les nouvelles mesures de sécurité du Canada ne portent pas préjudice aux voyageurs avec des limitations fonctionnelles.
Si les obstacles à la mobilité des personnes handicapées dans le système de transport sous réglementation fédérale vous préoccupent, parlez-en avec le ministre des Transports, John Baird.
La CDPH : une piste d'envol pour l'action
Le 3 décembre 2009, les Canadiens avec des déficiences ont célébré le dépôt en Chambre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Le Secrétaire général des Nations Unies recevra sous peu les documents du Canada et la Convention sera enfin ratifiée. Le traité international de droit de la personne prescrit :
- le droit à la même protection et au même bénéfice de la loi, pour tous;
- l'autonomie et la dignité inhérente de toutes les personnes handicapées et
- la participation des personnes avec des déficiences dans tous les processus décisionnels les concernant,
La CDPH ouvre des voies pour l'avancement des droits des personnes handicapées. Dans cet article, le CCD explique comment la Convention nous aidera à progresser dans l'exécution de nos plans. Bien sûr, ces voies ne pourront être ouvertes sans la collectivité des personnes avec des déficiences et le CCD veillera à ce que la CDPH soit solidement implantée.
Visibilité accrue sur le plan politique
La CDPH force les États membres à créer un cadre pour exécuter, en vertu du traité, les obligations du pays envers les personnes handicapées. Au titre de l'article 33, « Les États Parties désignent un ou plusieurs points de contact pour les questions relatives à l'application de la présente Convention et envisagent dûment de créer ou désigner, au sein de leur administration, un dispositif de coordination chargé de faciliter les actions liées à cette application dans différents secteurs et à différents niveaux. » L'article 35 prescrit la « soumission de rapports détaillant les mesures prises par chaque État pour promouvoir et protéger les droits des personnes avec des déficiences. » Ces exigences sont opportunes. Marie White, présidente du CCD, affirme depuis longtemps qu'au Canada, la politique sociale est sans-abri. Les exigences de points de contact, de rapports et de suivi aideront la collectivité à repositionner les droits des personnes handicapées dans le plan politique. Le CCD cherchera à discuter avec le gouvernement de l'élaboration d'un plan de mise en vigueur et de l'instauration d'une procédure de processus de rapports et de suivi.
Réforme du droit
Une fois ratifiée, la CDPH deviendra un ensemble de normes minimales que les pays devront appliquer au fil des ans. Au Canada, les gouvernements fédéral et provinciaux devront réformer les lois et pratiques non-conformes aux dispositions de la Convention. Les revendicateurs de la désinstitutionnalisation espèrent que la reconnaissance du droit de vivre dans la communauté accélèrera la fermeture des institutions canadiennes. « La CDPH est une extraordinaire avancée car elle instaure un cadre réel pour l'amélioration de la condition des Canadiennes et des Canadiens avec des déficiences; elle sera au cœur de nos travaux pendant de nombreuses années, a déclaré Marie White, présidente du CCD.
La CDPH reconnaît l'importance des organisations de personnes handicapées en matière de réforme et d'élaboration de politiques. L'alinéa 4.3 prévoit une étroite consultation des personnes handicapées par l'intermédiaire des organisations qui les représentent. La CDPH confirme donc que deux moteurs pourront propulser des réformes juridiques : le point de contact gouvernemental, prescrit dans l'article 33 et la voix représentative des personnes handicapées (alinéa 4.3). « Si nous avons pris le temps de célébrer l'embarquement du Canada dans le train de la ratification de la CDPH, nous frapperons vite aux portes du gouvernement pour réclamer un dialogue sur la mise en vigueur de cette Convention, a souligné Marie White. »
Engagement international
En tant que pays ayant ratifié la CDPH, le Canada participera aux conférences des États Parties et aux réunions des spécialistes de la Convention afin d'en suivre l'évolution. Il contribuera ainsi à l'élaboration de la jurisprudence sur les droits des personnes handicapées. Le Canada est un chef de file international en ce qui a trait aux enjeux des personnes avec des déficiences; toute participation à ces tribunes accroîtra notre réputation nationale.
Changement d'attitude
Avec la CDPH, le monde entier a reconnu l'égalité des personnes handicapées et a rejeté l'optique de modèle médical qui leur était accolée. Il a décidé d'examiner leurs enjeux à travers le prisme des droits de la personne et a convenu que les obstacles étaient socialement érigés. Dans les mains de la collectivité des personnes handicapées ainsi que celles des gouvernements, la CDPH deviendra un important outil de sensibilisation sociétale, non seulement sur les obstacles entravant la participation des personnes handicapées mais encore sur l'approche de droits de la personne à adopter pour les éliminer.
Mobilisation communautaire
La CDPH est un mécanisme inégalé dont pourront se prévaloir la collectivité et les personnes handicapées pour multiplier des mesures sur les enjeux des personnes avec des limitations fonctionnelles. D'autres événements internationaux ont catalysé des activités sur les questions des personnes handicapées. Ainsi, en 1981, l'Année internationale des personnes handicapées (AIPH) avait galvanisé les membres de la collectivité et leurs organisations et les avait incité à se lancer dans l'élimination des obstacles en partenariat avec les gouvernements, les organismes communautaires et les personnes non handicapées. (Cette extraordinaire démarche avait été facilitée par l'octroi de fonds fédéraux pour des projets de l'AIPH). La CDPH pourrait devenir un plan de relance pour l'élimination des obstacles au Canada.
Invitation à bâtir un Canada accessible et inclusif
Le 3 décembre 2009, le CCD a célébré l'annonce de la ratification du Canada. Et nous attendons avec grande impatience de nous lancer dans sa mise en vigueur. Nous encourageons tous les Canadiens à se joindre à nous et à commencer à poser les pierres d'un Canada plus accessible et plus inclusif, concrétisant les promesses de la CDPH.
Mises à jour des groupes membres
BC Coalition of People with Disabilities (BCCPD)
Woodlands School, New Webminster, C.B.: entente de dédommagement mais 500 victimes sont laissées pour compte
Après avoir raconté pendant des années les abus subis à la Woodlands School de New Westminstr, C.B., les victimes de cet établissement ont finalement conclu une entente de dédommagement avec le gouvernement provincial. Selon cette entente, les victimes admissibles percevront entre 3 000 et 15 000 $ pour les violences sexuelles, physiques et psychologiques ou pour les blessures reçues lors de leur internement au Woodlands, le ou après le 1er août 1974.
Les requérants n'auront pas à recourir aux tribunaux; ils devront soumettre des documents écrits à un juge qui, après examen, déterminera s'ils sont ou non admissibles à des dommages et intérêts et, le cas échéant, combien. Le dédommagement versé n'aura aucun impact sur l'aide au revenu (prestation-invalidité ou aide sociale de base) versée par le gouvernement provincial.
Si la B.C. Coalition of People with Disabilities (BCCPD) se réjouit de la reconnaissance enfin proclamée des abus subis par d'anciens résidents de Woodlands, elle est profondément déçue de l'inadmissibilité d'environ cinq cents (500) victimes parce qu'elles résidaient dans l'établissement avant la date prescrite, soit août 1974. Ainsi, les résidents les plus anciens et les plus fragiles qui, pendant de nombreuses années, ont attendu que leurs abus soient enfin reconnus, se font dire que nul ne se soucie des lamentables années passées dans ce qui devait, à l'origine, être un établissement sécuritaire.
Selon le gouvernement, les personnes ayant résidé au Woodlands avant le 1er août 1974 ne peuvent réclamer d'indemnisation car aucune plainte visant cette période, ne sera recevable, sauf en cas de circonstances réellement exceptionnelles. La Cour suprême de la C.B. et la Cour d'appel de cette province se sont prononcées en faveur du gouvernement et la Cour suprême du Canada a refusé d'entendre l'appel des victimes.
La BCCPD continue à travailler avec les victimes pour amener le gouvernement provincial à inclure tous les anciens résidents. Car leur vie a été un enfer. Dévastés par cette exclusion sectorielle de l'Accord, les voilà une fois encore demander au gouvernement de poser le bon geste.
Si vous êtes une victime de Woodlands :
La firme d'avocats Klein Lyons (604-874-7171) agit au nom des victimes. David Klein et ses collègues ont travaillé sans relâche pour les ex-résidents de Woodlands. Contactez-les pour toute demande d'indemnisation au titre de l'Entente de règlement.
Alberta Committee of Citizens with Disabilities
Des lits encore disponibles à l'Edmonton Psychiatric Hospital
L'Alberta Hospital Edmonton est un hôpital psychiatrique totalement agréé accueillant chaque année environ mille sept cents (1 700) patients et leurs familles. Fin 2009, le gouvernement de l'Alberta a annoncé la fermeture des lits pour soins actifs et le transfert des patients dans des services communautaires. Devant le tollé déclenché par des intervenants, des revendicateurs, des professionnels de la santé, des dirigeants municipaux et des corps policiers, le gouvernement a révisé ses plans.
Le Premier Ministre Ed Stelmach a alors créé un Comité consultatif chargé de consulter les intervenants et de formuler des recommandations qui guideraient les Services de santé de l'Alberta (Alberta Health Services) lors de la relocalisation communautaire des personnes atteintes de maladies mentales. Puis, en janvier, le Premier Ministre a annoncé que dans le cadre de son remaniement ministériel, Gene Zwozdesky devenait le nouveau ministre de la Santé et du Mieux-être.
Les Services de santé de l'Alberta (AHS) ont approuvé les recommandations du Comité consultatif. Les patients des services de psychiatrie gériatrique actuellement traités à l'Alberta Hospital, seront transférés, dès que la construction sera achevée, à la Villa Caritas d'Edmonton, nouvel établissement de cent cinquante (150) lits. Une fois le transfert exécuté, cent (100) lits seront fermés à l'hôpital tandis que cent quarante six (146) autres demeureront ouverts, indéfiniment.
Les AHS sont en train d'élaborer une stratégie pan-provinciale de santé mentale. Et tant qu'elle ne sera pas annoncée, aucune autre fermeture ne sera effectuée à l'Alberta Hospital.
L'ACCD appuie ce transfert des soins institutionnalisés vers des soins communautaires, à condition qu'ils s'accompagnent de mesures de soutien appropriées. Nous espérons que la nouvelle stratégie de santé mentale de l'Alberta Health Services protègera, au fur et à mesure que les changements seront apportés dans le système, la santé et le mieux-être des Albertaines et Albertains atteints de maladies mentales.
Le Service Dogs Act de l'Alberta
Le Service Dogs Act est entré en vigueur le 1er janvier 2009. Il permet aux personnes handicapées d'amener leur chien d'assistance dans tous leurs déplacements et dans tous les lieux. Cela inclut les taxis, les édifices publics et les logements locatifs (places où les animaux ne sont en général pas admis). Afin d'évaluer les avantages de la Loi pour les utilisateurs de chiens d'assistance, l'ACCD a contacté Dogs with Wings, une organisation sans but lucratif spécialisée dans la formation de chiens d'assistance pour les Albertaines et les Albertains handicapés.
John Wheelwright, directeur exécutif de Dogs with Wings, a fait l'éloge de cette nouvelle loi. Elle a amélioré la vie des utilisateurs de chiens d'assistance, a-t-il affirmé, en leur garantissant des droits et en éliminant des obstacles, notamment la discrimination exercée par les propriétaires et le refus de services de personnes incommodées par la présence d'animaux dans leur établissement. En général, a-t-il rapidement ajouté, les Albertains accommodent facilement les utilisateurs de chiens d'assistance et les animaux. Mais bien sûr, des plaintes ont pu surgir à l'occasion.
L'un des avantages du Service Dog Act, c'est sa simplicité. Les clauses sont explicites et faciles à comprendre…d'où la quasi absence de différend. Ceci étant dit, quelques anomalies d'interprétation sont à souligner, notamment celle qui force à déterminer si la loi s'applique également aux chiens en formation. Mais comme le souligne M. Wheelwright, « cela s'applique davantage aux entraineurs qu'aux usagers. » Par conséquent, la loi semble avoir un vif succès.
Révision budgétaire pour les PDD : Octrois à la baisse pour les fournisseurs de services
En avril dernier, les familles et particuliers bénéficiant de soutiens par le biais du programme de PDD, se sont réjouis de constater que le budget provincial 2009-2010 du gouvernement Albertain, intégrait aussi le financement des fournisseurs de services l'embauche et le maintien des auxiliaires. Selon l'annonce budgétaire, le programme Persons with Developmental Disabilities (PDD) bénéficierait d'une allocation de six cent quatre (604) millions de dollars, soit une hausse de trente-trois (33) millions (ou 5.8%) par rapport à l'année précédente. En fait, 24.2 millions de ces 33 millions seraient affectés aux fournisseurs de services pour l'embauche et la conservation du personnel.
L'enchâssement de ces fonds de recrutement et maintien du personnel soulage particulièrement les bénéficiaires des services PDD, notamment celles et ceux qui dépendent des auxiliaires de soins personnels. En général, ces derniers gagnent entre onze (11) et quinze (15) dollars de l'heure. Pendant le boom économique de l'Alberta, ces salaires n'étaient pas assez élevés pour retenir des travailleurs hautement qualifiés et compétents, alors que d'autres employeurs offraient des salaires équivalents ou plus élevés, pour un travail souvent beaucoup moins exigeant. Le constant roulement du personnel frustre et stresse les personnes ayant des troubles de développement et leurs familles surtout quand elles tentent de tisser des liens et d'établir une routine avec un flot régulier d'aides-soignants.
Mais avec la crise actuelle, le gouvernement a pris de graves décisions et, au cours du premier trimestre de cette année financière, a réduit le financement du programme PDD. Désormais, ce ne sont plus 24.2 millions de dollars qui seront versés aux fournisseurs de service pendant l'année. Seulement 14.4 millions de dollars seront octroyés à travers la province en un paiement unique. Ce financement sera destiné à des fins de recrutement et de conservation de personnel, couvrant notamment les coûts de formation ou les bonis des agents de première ligne.
L'ACCD a contacté le service PDD pour approfondir cet état de fait; on lui a répondu que les compressions avaient pour but d'aider le programme à passer à travers la crise économique. On craint d'autres compressions, beaucoup plus importantes, dans le prochain budget. Des licenciements pourraient s'avérer nécessaires pour faire face aux prochains manques à gagner.
L'ACCD s'inquiète néanmoins des répercussions qu'auront ces compressions budgétaires du service des PDD sur les personnes ayant des troubles développementaux et leurs familles.
L'ACCD enjoint donc le gouvernement de l'Alberta de collaborer avec les personnes ayant des troubles de comportements, leurs familles et leurs fournisseurs de services afin d'en arriver à une résolution appropriée pour les Albertaines et les Albertains handicapés et leurs familles.
Rapport du Comité consultatif du ministre de la Santé : « A New Legislative Framework for Health »
Les travaux sur le nouveau cadre législatif de santé de l'Alberta ont commencé sous l'égide de l'ex-ministre de la Santé, Ron Liepert. Ledit cadre a en effet été élaboré suite à une consultation des fournisseurs de soins de santé, des syndicats, des organismes de services de santé et d'autres organisations et particuliers. L'ADF avait contribué au processus consultatif en soumettant aux membres du Comité, toute une série de recommandations pour un système de soins médicaux répondant aux besoins des Albertaines et des Albertains handicapés.
Suivent quelques extraits du rapport final du Comité consultatif du ministre de la Santé. Le rapport complet est affiché sur le site www.ministersadvisorycommitteeonhealth.ca
Le 1er septembre 2009, le Minister of Health and Wellness de l'Alberta, l'honorable Ron Liepert a établi le Comité consultatif sur la santé afin de le conseiller sur les réformes législatives qui s'imposent pour « actualiser l'actuelle loi actuelle sur la santé en vue de faciliter les mesures en cours et les futures initiatives. » Le Minister of Health and Wellness de l'Alberta a demandé au Comité d'articuler un nouveau cadre législatif qui permettrait au système de soins médicaux de l'Alberta de :
- éliminer les obstacles dans l'accès aux soins de santé
- promouvoir le bien-être
- favoriser des soins ambulatoires et basés sur la communauté
- permettre au système de santé de répondre aux urgences en temps opportun.
- Faciliter les innovations fondées sur des résultats probants
- Instaurer de claires directives d'imputabilité
Les cadres législatifs établissent le ton et l'orientation des règlements, politiques et meilleures pratiques. Par conséquent, ce cadre promulguera de spécifiques recommandations pour que les principes et l'objet du nouvel Alberta Health Act s'appliquent à toutes les dispositions législatives et à tous les règlements et guident nettement les décideurs politiques, les instances dirigeantes du secteur de la santé et les régulateurs.
Résumé des recommandations
1. Articuler un ensemble de principes qui devront être soutenus et maintenus à travers le système de soins médicaux de l'Alberta
Le système de santé de l'Alberta a besoin d'un ensemble de principes clairement articulés et explicites pouvant être soutenus et maintenus dans toutes les dispositions législatives, les modifications systémiques, les règlements, les politiques et la prestation de services. Ces principes doivent s'harmoniser à ceux de la Loi canadienne sur la santé – administration publique, intégralité, universalité, transférabilité et accessibilité – et aux valeurs qui s'en dégagent pour les Canadiens, à savoir un système de soins de santé public, accessible à toutes et à tous, quelle que soit la capacité de payer. Les principes prescrits dans la Loi albertaines devraient être :
- Centrer les personnes et les familles au cœur des soins médicaux
- Engagement de qualité et de sécurité
- Accès équitable garanti à des soins appropriés, administrés en temps opportun
- Prise de décision facilitée, basée sur les meilleures preuves possibles
- Focaliser le mieux-être et la santé publique
- Favoriser une culture de confiance et de respect
2. Légiférer un Alberta Health Act pour l'avenir
Le gouvernement de l'Alberta veut instaurer un Alberta Health Act qui prescrirait l'orientation générale et articulerait un cadre habilitant pour le système de soins de santé. Cette Loi stipulerait les principes fondamentaux sous-tendant le fonctionnement du système et accorderait suffisamment de souplesse et d'envergure pour traiter les demandes actuelles et futures. C'est à travers l'optique de cette Loi que seraient revus les autres dispositions législatives, règlements et politiques aux fins de clarté, de conformité et d'alignement. l'Alberta Health Act regrouperait les éléments fondamentaux suivants :
- Les principes de services et de soins de santé albertains, tels que stipulés dans la première recommandation.
- Identification des rôles, des responsabilités, imputabilités pour les joueurs clés du système de soins de santé.
- Définitions claires et cohérentes s'appliquant à tous les textes législatifs sur les soins de santé.
- Création d'un organisme autonome qui veillera à ce que les preuves les plus solides soient appliquées dans la prise de décision.
- Mise en vigueur de la Charte des patients de l'Alberta, élaborée en consultation avec les Albertaines te les Albertains
- Consolidation des lois essentielles sur la santé, traitant des services financés par les deniers publics.
3. Assurer un engagement soutenu des citoyens dans l'élaboration des lois, règlements et politiques
Le public et les intervenants doivent participer sérieusement dans les prises de décisions pan-systémiques. Notamment :
- Participation du public dans l'établissement des priorités pour les services de santé et dans l'élaboration de la Charte des patients.
- Mise sur pied d'un processus transparent d'harmonisation des politiques, règlements et dispositions législatives, actuels et futurs, avec les principes et l'objet de l'Alberta Health Act.
- Représentation publique dans le processus continu de prises de décisions absolument fondées sur des résultats probants.
- Validation du cadre proposé pour guider les orientations futures du système de soins de santé.
La portée de cet engagement permettra de vérifier et d'équilibrer la mise en vigueur de la recommandation du Comité selon laquelle l'Alberta Health Act devra être une loi cadre, habilitante.
4. Élaborer de claires orientations qui sous-tendront les changements pan-systémiques dans les textes législatifs, les politiques, les règlements et la prestation des programmes de soins de santé
Les liens directs devront être instaurés entre le nouveau cadre législatif et les règlements, politiques et pratiques plus détaillés qui en découleront.
Le Comité recommande donc :
- Qu'en vertu de l'Alberta Health Act , les organes de gestion de santé soient harmonisés avec les principes et l'objet de la Loi.
- Que tous les autres textes législatifs portant sur la santé soient harmonisés avec les principes stipulés dans l'Alberta Health Act.
- Que toute autre loi provinciale qui se répercute sur la santé des Albertains soit harmonisée avec l'Alberta Health Act.
- Un guide clair sera élaboré pour harmoniser les prises de décisions relatives aux changements les changements pan-systémiques dans les textes législatifs, les politiques, les règlements et la prestation des programmes de soins de santé
Saskatchewan Voice of People with Disabilities
Programme de revenu pour les personnes ayant une déficience de longue durée
Après le lancement du nouveau programme Saskatchewan Assured Income for Disability (SAID), les personnes ayant une déficience grave et de longue durée n'auront plus à dépendre de l'aide sociale.
Le ministère des Services sociaux a invité les trois mille (3 000) personnes et plus admissibles à ce nouveau programme à s'inscrire lors de la mise en vigueur dudit programme. Les premières primes seront versées en décembre. Jusqu'à présent, plus de deux mille (2 000) personnes ont été enregistrées.
« Pour la première fois en Saskatchewan, les personnes ayant une incapacité prolongée auront leur propre programme, distinct, a déclaré Donna Harpauer, ministre des Services sociaux. Tel que demandé par la collectivité des personnes handicapées, ce nouveau programme exige beaucoup moins de rapports et sera beaucoup moins indiscret que l'aide sociale. »
Conçu de pair avec les membres de la collectivité des personnes handicapées, le programme SAID octroiera aux personnes ayant une déficience grave et de longue durée, un revenu distinct du revenu du Saskatchewan Assistance Program (SAP). Les prestations, et leurs montants, seront identiques à ceux versés au titre du SAP. Mais les bénéficiaires du SAID n'auront pas, systématiquement, à revérifier leur statut de personne handicapées. Ils continueront à percevoir le Supplementary Health Benefit. La participation à ce nouveau programme est volontaire. Les bénéficiaires de l'aide sociale ayant une grave incapacité, de longue durée et bien documentée, sont admissibles au SAID et ont été invitées à s'enregistrer à condition qu'elles :
- demeurent dans des établissements de soins spéciaux, ou dans des centres de soins aux familles, avec un niveau de soins de deux ou plus; ou
- vivent dans des foyers collectifs de services sociaux ou de services de santé mentale.
Une équipe de mise en vigueur, la Program Implementation Advisory Team (PIAT), composée de membres de la collectivité des personnes handicapées, a été chargée de guider la mise en vigueur et l'évolution du nouveau programme. Les membres de la PIAT continuent à rencontrer des agences et des clients afin de recueillir leurs commentaires sur les procédures de mise en vigueur du SAID. L'équipe est également en train d'élaborer avec des fonctionnaires, les termes de référence d'une stratégie de formation du personnel et d'une procédure d'évaluation qui pourra être appliquée lors d'un futur développement du SAID.
La Voice et la télévision « Living in Harmony »
La Voice anime, sur la chaîne locale du câble, une émission de télévision sur les personnes handicapées dans la communauté, mettant l'accent sur leurs réalisations, les enjeux qui les touchent, notamment la pauvreté et l'itinérance. Cinq émissions ont déjà été réalisées et diffusées. Nous en produirons sept autres en février.
Manitoba League of Persons with Disabilities
Le point sur les activités du Conseil
La MLPD continue à intervenir activement dans la communauté, agissant au nom de ses membres sur plusieurs enjeux. Notamment, sur le Projet de loi C-384 qui légaliserait l'euthanasie au Canada. L'automne dernier, la MLPD s'est jointe au Conseil des Canadiens avec déficiences pour s'opposer à l'euthanasie et au suicide assisté à cause des répercussions négatives qu'ils pourraient avoir sur les personnes avec des déficiences. En effet, les membres de notre collectivité subiraient les conséquences sociale négatives de toute loi autorisant le meurtre de personnes soi-disant souffrantes.
Nous sommes toujours très préoccupés par la décision des Autobus Greyhound d'annuler les services d'autobus au Manitoba et dans le nord-ouest ontarien. Si cette décision n'est pas renversée, les personnes handicapées auront de moins en moins de possibilités de transport et pourront alors difficilement se déplacer à travers la province. C'est absolument inacceptable! La MLPD continuera à surveiller cette situation et agira dans l'intérêt suprême de toutes les Manitobaines et de tous les Manitobains handicapés. Le Comité des transports continue ses tractations avec Handi-Transit sur les questions d'horaires, de formation des conducteurs, de sécurité des véhicules, etc..
En octobre 2009, la MLPH a terminé le programme « BRAVO », visant l'accessibilité des commerces du centre-ville de Winnipeg. Nous examinons actuellement la possibilité de l'étendre à plusieurs autres villes. Ce programme visait à reconnaître les commerces et services d'une communauté, qui se sont constamment appliqués à assurer l'accessibilité, la sécurité et la convivialité de leurs sites pour les personnes à mobilité réduite. Un autocollant « Thumbs Up » est décerné après évaluation aux commerces et services qui se sont distingués dans le cadre de ce programme positif et à participation volontaire. Ce programme a porté fruits puisqu'un livret de conseils très utiles, doublé d'une liste de vérification, a été produit pour aider les entreprises à maximiser l'accessibilité de leurs locaux pour les personnes handicapées.
En janvier, la MLPD a participé à des consultations publiques sur les histoires, les témoignages et les récits de personnes handicapées à inclure dans un contenu muséal. Nous avons également apporté quelques suggestions sur l'accessibilité du musée.
La MLPD participera à l'enquête du Coroner sur le cas Sinclair. Elle se déroulera sur une période de trois mois, à partir du mois de février 2010. Nous agirons comme observateurs en cour et, si l'occasion se présente, nous détaillerons aux médias les répercussions du cas Sinclair sur les personnes handicapées de la province. Rappelons que M. Sinclair était un autochtone handicapé, décédé dans une salle d'urgence après avoir attendu, en vain, pendant trente-quatre (34) heures que des soins lui soient administrés.
Grâce à une subvention de Centraide Manitoba, Zana Joyce a été engagée à contrat pour aider la MLPD à élaborer des propositions de collecte de fonds et à animer des ateliers pour les membres désirant se perfectionner en rédaction de propositions.
En décembre 2009, nous avons organisé une Portes ouvertes pour les membres de la MLPD. Nous avons dit au-revoir à Libby Zdriluk, cette employée à temps partiel qui nous quitte pour retourner aux études. Nous la remercions sincèrement de son dévouement et de son engagement envers la MLPD.
C'est avec une profonde tristesse que nous soulignons le décès soudain de Pauline Mason, membre du Conseil de la MLPD. Nous regretterons profondément son engagement et son dévouement ainsi que son travail au sein du Comité des adhésions.
La MLPD continue à implanter son plan stratégique, dévoilé il y a pratiquement un an. Nous envisageons l'avenir avec un très grand optimisme.
PEI Council of People with Disabilities
Plan de poursuite des activités
Le Council a été particulièrement occupé au cours des derniers mois, ne serait que dans l'application de ses principaux programmes, comme les services d'emploi, l'accès communautaire, les permis de stationnement autorisés et la Salle Snoezelen. Chaque année, des milliers de personnes handicapées de l'Île se tournent vers le PEI Council of People with Disabilities pour obtenir ces services. Et nous sommes ravis d'être devenus un centre de ressources communautaires, très achalandé. Pour garantir la continuité de nos services, nous avons confié à un comité composé de membres du personnel et du Conseil, l'élaboration d'un Plan de poursuite des activités. Le processus est quasi-terminé. Avec la menace constante de pertes d'exploitations commerciales et de pandémies, nous avons estimé que la mise en vigueur d'un tel plan nous permettrait de continuer à fonctionner en douceur.
Journée internationale des personnes handicapées
Cette année, le Council avait organisé un événement destiné pour célébrer nos dons particuliers et nos talents inégalés. Plus de soixante-dix personnes sont venues entendre des membres de PEI People First lire les poèmes et essais qu'ils avaient composés au cours de l'atelier de la journée sur la création littéraire. De plus, Judy Macleod, spécialiste de l'emploi au Council, a écrit et interprété la chanson « Towards the Dream » qui invite tous les Canadiens à réclamer les droits à l'égalité des personnes handicapées. L'honorable Olive Crane, chef de l'Opposition de l'IPE qui assistait à l'événement, a tellement été impressionnée par la chanson de Judy qu'elle lui en a demandé les paroles pour les lire lors de son discours d'ouverture à l'assemblée législative provinciale. Tous les participants ont été charmés et émus par la créativité de Judy et des membres de Personnes d'Abord.
Ce jour-là, le ministre des Affaires sociales et des personnes âgées, l'honorable Doug Currie, a annoncé en Chambre la création du Disability Action Council (D.A.C.). Composé de dix-neuf (19) membres provenant de divers secteurs de la communauté, notamment des affaires, des organisations non gouvernementales, des ministères et des groupes d'intervention, le DAC relèvera du ministre des Affaires sociales et des personnes âgées et sera chargé de soumettre un rapport annuel d'avancement au Conseil exécutif. Le DAC devra tout d'abord collaborer à la mise sur pied d'une campagne de marketing social axée sur les six thèmes énoncés dans la Disability Services Review (Étude sur les services pour les personnes handicapées). Il sera également chargé de maximiser la conscientisation, promouvoir l'inclusion et les possibilités, souligner les contributions citoyennes des personnes handicapées et susciter des changements de comportements dans la société.
« Je suis très heureux que Marcia Carrol ait accepté d'assumer la présidente du Disability Action Council, a déclaré le ministre Currie. Directrice générale du PEI Council of People with Disabilities, Marcia apporte un vaste éventail de connaissances et des années de revendication au nom des personnes handicapées. Je suis certain que sous son leadership, le Council sera hautement efficace. »
Aide aux enfants et aux jeunes handicapés
Cet été, nous avons repris, pour la troisième année, le Summer Tutoring Program (Programme de tutorat estival). Il a connu un vif succès, une fois encore. Les assistants pédagogiques ont travaillé, un à un, avec cent soixante (160) enfants handicapés de l'IPE. Ce programme de consolidation des connaissances aide les étudiants à retenir les leçons apprises au cours de l'année scolaire. Les élèves acquièrent ainsi une base solide de compétences au fur et à mesure qu'ils progressent vers le niveau supérieur. Un cours individualisé, conçu par les professeurs-ressources des écoles, est enseigné à chaque enfant par les assistants pédagogiques. Plus de 2 500 heures de tutorat ont ainsi été effectuées et de très forts liens continuent à s'établir avec les écoles de la province.
L'équipe d'Emploi du Council établit également des partenariats avec le ministère de l'Éducation en siégeant, activement, au comité de planification de Transition Expo. Il s'agit d'une exposition qui, pendant une journée, a réuni tous les fournisseurs de services pour les enfants et les jeunes avec des déficiences. Plus de cent (100) familles y ont participé et nombreuses d'entre elles se sont attardées au kiosque du PEI Council of the People with Disabilities. Le Council participe aussi au projet de planification de la transition pour et avec les jeunes. L'aide commence lorsque les étudiants handicapés entrent au niveau 10 et se poursuit pour permettre d'éliminer les obstacles au cours de progression transitoire vers le postsecondaire ou vers le marché du travail.
Around the Block 6
En partenariat avec Services Canada, le Council lance la sixième (6ème) édition du programme Around the Bloc. Dix jeunes handicapés entreprendront une tournée des écoles secondaires du premier et du deuxième cycles, de la province. Par le biais d'une pièce de théâtre présentée en direct, ils sensibiliseront les étudiants aux limitations fonctionnelles et aux enjeux des personnes handicapées. Le scénario a été élaboré à partir des expériences vécues par les participants, - pour la plupart de jeunes handicapés -, au cours des huit dernières années. Une trame sonore a été ajoutée l'an passé. Il s'agit de l'œuvre musicale d'un ex-participant et sera à nouveau jouée cette année. Basé sur un modèle d'apprentissage assisté par des pairs, ce programme inclut également un message anti-intimidation. Cette année, la pièce sera vue par plus de trois mille (3 000 ) étudiants et une grande finale VIP aura lieu au Arts Guild Theatre de Charlottetown.
Coalition of Persons with Disabilities – Newfoundland and Labrador (COD)
Inaccessible = inacceptable
Après avoir été avisés du manqué de toilettes accessibles aux fauteuils roulants dans les établissements de soins de courte durée (soins actifs), nous avons décidé d'intervenir activement pour régler ce problème. Nous avons accordé plusieurs entrevues médiatiques pour dénoncer ce problème et nous avons recueilli l'appui requis du public. Le 3 décembre 2009, le ministre de la Santé et des Services communautaires, l'honorable Jerome Kennedy, a reconnu cette lacune en Chambre et a déclaré qu'il s'attend à collaborer avec la COD à ce sujet.
En janvier, des représentants de COD ont donc rencontré le ministre de la Santé et des Services communautaires, l'honorable Jerome Kennedy, afin de discuter de la rectification de cette iniquité. Le ministre et les hauts fonctionnaires qui participaient à la rencontre ont accepté avec enthousiasme d'adopter une approche réaliste, à savoir une amélioration progressive des établissements de soins de courte durée pour y inclure des chambres privées et semi-privées avec des toilettes construites sur le concept d'accessibilité universelle.
La COD a offert tout son appui et s'est dite prête à collaborer avec les Régies régionales de la santé et le gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador afin d'éliminer ces obstacles. La COD rencontrera le ministre et les hauts fonctionnaires à la fin du mois afin d'évaluer les données préliminaires et l'analyse des coûts.
Lors des récentes consultations pré-budgétaires du ministre des Finances, l'honorable Tom Marshall, la COD a inclus dans son mémoire une demande de financement pour commencer les rénovations en 2010.
Disability Awareness Resource Training (DART)
L'an passé, plusieurs compagnies privées et divers ministères ont contacté la Coalition of Persons with Disabilities (COD-NL) afin de former leur personnel et de le sensibiliser aux personnes avec des déficiences. À partir de l'automne dernier, nous avons étroitement travaillé avec l'Independent Living Resource Centre (ILRC) de Winnipeg à l'élaboration d'un programme DART sur mesure, adapté aux besoins de Terre-Neuve et du Labrador.
Après plusieurs mois de recherche et de développement, la COD-NL a enfin mis sur pied un multi-module DART (Disability Awareness Resource Training). Dès le 15 février 2010, l'équipe DART de la COD commencera à former une centaine de gestionnaires, d'employés et d'opérateurs du Metrobus Transit. Nous négocions actuellement avec plusieurs autres établissements pour leur offrir cette inestimable formation.
Pour de plus amples renseignements sur le DART, contactez le directeur exécutif Mark Lane au 709-722-7011 ou executivedirector@nf.aibn.com
« Un pas de géant » vers l'inclusion
Accessibilité accrue de l'assemblée législative de TN-L aux personnes en fauteuil roulant
Le 3 décembre 2009, Journée internationale des personnes handicapées, de l'ONU, de nombreux membres de notre collectivité se sont retrouvés dans la Chambre d'assemblée pour entendre directement l'annonce de la création d'un Provincial Advisory Council on the Status of Persons with Disabilities.
Le 1er juin, le gouvernement Williams avait officiellement ouvert le nouveau Disability Policy Office, chargé de faciliter l'inclusion des personnes handicapées dans tous les secteurs de la société tout en aidant les ministères à harmoniser leurs politiques et programmes aux principes d'inclusion et d'accessibilité universelle. L'ouverture de ce Bureau avait suscité un immense espoir et une fantastique approbation dans la collectivité des personnes handicapées, car il augurait une nouvelle ère de partenariat entre le gouvernement et la communauté.
Ce partenariat a été consolidé par la création d'un nouveau Provincial Advisory Council on the Status of Persons with Disabilities. Il est composé de dix-sept (17) personnes, avec une représentativité interrégionale et à poly-déficiences. Ainsi, le gouvernement pourra mieux saisir les différentes perspectives prévalant au sein de la collectivité des personnes avec des déficiences.
L'intérêt était indescriptible, le nombre de membres participants excédait toutes les espérances et la COD réalisa soudain qu'il n'y avait que deux sièges accessibles aux personnes en fauteuil roulant dans la tribune du public. Nettement insuffisant pour accommoder toutes les personnes présentes ce jour-là. Après l'événement, Michelle Murdoch, membre du Conseil de la COD, prit la liberté d'écrire au premier Ministre pour lui exposer le problème et ses préoccupations.
Quelques semaines plus tard, Mme Murdoch reçut une lettre du Président de la Chambre des communes, M. Roger Fitzgerald, l'avisant que des modifications avaient été apportées et qu'il y avait désormais suffisamment d'espace pour accommoder dix (10) personnes en fauteuil roulant. « La COD se réjouit de ce résultat et de la rapide réponse du gouvernement, a déclaré Marc Lane, directeur exécutif. Cela illustre clairement que les changements peuvent survenir quand le gouvernement et la collectivité travaillent de concert à l'élimination des obstacles. »
Alliance for Equality of Blind Canadians (AEBC)
L'AEBC se réunira à Montréal en 2010
L'A.G.A. et conférence 2010 de l'AEBC auront lieu au cours de la longue fin de semaine du moi de mai, au Days Hôtel et Centre de Conférence Centre, 1005 rue Guy, à Montréal. Au programme cette année : des ateliers sur les médias, les produits courants accessibles, les services de bibliothèque, le dépôt de plaintes fondées sur les droits de la personne, et énormément de temps pour discuter de l'orientation future de notre organisation. Pour de plus amples renseignements sur la conférence, consultez le site http://www.blindcanadians.ca/ourfuture
Pour le H1N1, l'Agence de santé publique du Canada a manqué à ses engagements envers les Canadiens ayant une déficience visuelle, dénonce M. Karygiannis
Le CCD nous incite toujours à rencontrer nos députés fédéraux ou les membres de notre Assemblée législative. Le communiqué de presse suivant est issu d'une rencontre entre Donna Jodhan, 2ème vice-présidente de l'AEBC et son député fédéral.
Toronto, Ontario - L'honorable Jim Karygiannis, député fédéral de Scarborough-Agincourt, a manifesté son mécontentement devant le retard accumulé par l'Agence de santé publique du Canada pour fournir, aux personnes ayant une déficience visuelle, de cruciales informations sur le H1N1.
« L'Agence de santé publique du Canada n'a immédiatement publié le guide d'information sur le H1N1 en Braille, a dénoncé M. Karygiannis. Il est scandaleux de constater que les personnes ayant une déficience visuelle ont dû attendre deux mois pour obtenir des renseignements publiquement disponibles, sur intervention sanitaire d'urgence. »
En octobre dernier, Donna Jodhan, une électrice malvoyante de la circonscription de M. Karygiannis, a contacté l'Agence de santé publique du Canada pour obtenir des informations en Braille sur le H1N1 puisqu'elle n'était pas en mesure de les obtenir le site Web de l'Agence.
« On m'a tout d'abord dit que le guide d'information sur le H1N1 n'était pas disponible en Braille et qu'il n'était pas prévu qu'il le soit. Mais j'ai insisté, a déclaré Mme Jodhan. Les Canadiennes et les Canadiens ayant une déficience visuelle ont le droit d'accéder aux informations disponibles aux autres canadiens et sur le même pied d'égalité. »
« Les gouvernements et les agences sont moralement et éthiquement responsables de fournir, dans les meilleurs délais, dans un format accessible, détaillé et compréhensible, toutes les informations relatives aux problèmes potentiellement dangereux pour la santé publique, a repris M. Karygiannis. L'Agence de santé publique du Canada a vraiment manqué à ses devoirs. Aucun Canadien ne devrait être obligé d'argumenter comme a dû le faire mon électrice pour recevoir ces renseignements. »
Le 17 décembre 2009, Mme Jodhan a reçu une copie en Braille du guide d'information sur le H1N1. Mais aucun guide multilingue n'a été affiché sur le site Web de l'Agence de santé publique du Canada.
Les mémoires de l'AEBC en bref
L'AEBC a posté le mémoire suivant sur son site Web : « Status of the Accessibility for Ontarians with Disabilities Act ». En octobre 2009, l'Alliance for Equality of Blind Canadians a soumis un mémoire sur l'état de la mise en vigueur de la Loi de 2005 sur l'accessibilité pour les personnes handicapées de l'Ontario, énonçant ses préoccupations et formulant des recommandations pour maximiser l'avancement de la loi.
URL: http://www.blindcanadians.ca/press_releases//index.php?BriefID=55
John Rae a récemment actualisé et approfondi son mémoire sur l'accès aux musées et galeries d'art; il sera prochainement affiché sur le site Web de l'AEBC. La nouvelle version sera disponible à l'adresse http://blindcanadians.ca/press_releases//index.php?BriefID=54
Pour des sites de plus en plus accessibles
19 décembre 2009
L'honorable Madeleine Meilleur
Ministre des Services sociaux et communautaires
Édifice Hepburn, 6e étage,
80, rue Grosvenor
Toronto (Ontario) M7A 1E9
Mme la Ministre,
Objet : Garantir la pleine accessibilité et la convivialité des sites Web
Dans son article « Web accessibility no longer an afterthought », (reproduit ci-après), Tom Krazit établit le bien-fondé de la pleine accessibilité et de la convivialité de tous les sites Web, y compris ceux de l'Ontario, pour tous les usagers, incluant les personnes avec des déficiences.
L'auteur écrit :
« Aucune loi n'oblige explicitement les compagnies à concevoir des sites Web accessibles aux personnes handicapées mais, selon plusieurs spécialistes des questions touchant les personnes avec des déficiences, des dispositions de l'US. Americans with Disabilities Act de 1990, s'appliquent à l'Internet, même si la loi a été rédigée et promulguée bien avant la survenance du Web comme phénomène sociétal.
Pour faire affaire avec le gouvernement américain, les compagnies doivent observer l'article 508 du Rehabilitation Act qui stipule que les produits/articles technologiques, et électroniques, vendus aux agences gouvernementales doivent avoir été conçus en tenant compte des besoins des employés handicapés et que les services livrés par des fournisseurs doivent traiter les personnes handicapées sur le même pied d'égalité. »
Il est temps que l'Ontario fasse preuve d'un véritable leadership et promulgue une norme d'accessibilité de l'information et des communications, rigoureuse et exécutoire, imposant une réelle accessibilité des sites Web.
Elle prescrirait entre autres que le gouvernement n'achèterait plus aucune technologique inutilisable pour les personnes handicapées, pour éviter des créer de nouveaux obstacles à l'emploi dans la FPO, emplois tellement nécessaires.
De la même manière, malgré la Loi de 2001 sur les personnes handicapées de l'Ontario, je continue à recevoir, du gouvernement de l'Ontario, des documents en format PDF illisible. D'ailleurs, le récent rapport du Vérificateur général n'est électroniquement disponible qu'en PDF. Pourtant, il vise partiellement la collectivité des personnes avec des déficiences.
La LPHO et la LAPHO devaient instaurer des mesures systémiques pour détruire les obstacles auxquels nous sommes encore confrontés, éliminant de ce fait le besoin de recourir constamment aux plaintes fondées sur les droits de la personne. La route sera longue car l'objectif parait insaisissable. Malheureusement, nous serons forcés de nous tourner vers la Commission des droits de la personne pour atteindre notre but de pleine accessibilité des sites Web. Si la FPO ne donne pas l'exemple, que pouvons-nous exiger du reste du secteur public et du secteur privé?
Pourriez-nous nous indiquer clairement à quel moment la FPO inclura une version texte de tout document présenté en PDF?
Dans l'attente, je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments les meilleurs.
John Rae
Premier vice-président
Alliance for Equality of Blind Canadians
Web accessibility no longer an afterthought
Par Tom Krazit
CNET News, 14 décembre 2009
Victor Tsaran de Yahoo connaît parfaitement l'agonie que vivent les concepteurs de site Web lorsqu'ils doivent choisir la grosseur des caractère et la couleur d'une application donnée. Par conséquent, quand il a dû imposer l'accessibilité il y a deux ans, il n'a recueilli que peu de sympathie chez les ingénieurs râlant contre le temps supplémentaire qu'exigerait la création de caractéristiques d'accessibilité.
Heureusement que M. Tsaran, chef de l'accessibilité chez Yahoo, rencontre de moins en moins ce problème. Les concepteurs de pages Web commencent à tenir compte de la question accessibilité au même titre que l'emplacement d'une touche ou l'agencement d'une en-tête lors du développement de produits, maximisant ainsi les possibilités du Web, non seulement pour des personnes comme M. Tsaran qui a perdu la vue à l'âge de cinq ans, mais pour tous les utilisateurs des sites Web.
« Par rapport aux années passées, nous sommes de plus en plus conscients des questions d'accessibilité et de plus en plus engagés à cet égard, et en particulier les grandes compagnies, soutient Judy Brewer, directrice du Web Accessibility Initiative (WAI) au World Wide Web Consortium. L'industrie s'attend sérieusement à ce que les sites Web répondent aux besoins de tous les usagers. »
Les deux plus grandes compagnies mondiales d'Internet considèrent que l'accessibilité est une composante importante de leurs travaux. Yahoo exige que M. Tsaran et Alan Brightman, directeur principal des politiques touchant les collectivités spéciales, forment tous les nouveaux employés sur les questions d'accessibilité. De plus, les équipes d'ingénierie doivent leur faire visiter leur Accessibility Lab.
« Google, qui a récemment introduit un nouveau service permettant aux utilisateurs de YouTube d'ajouter des légendes à leurs vidéos, soutient qu'au fur et à mesure que le Web quitte sa période statique pour se tourner vers une ère de communication bidirectionnelle, « guidée par les données », l'accessibilité deviendra de plus en plus importante, a déclaré Jonas Klink, chef du programme d'accessibilité.»
L'accessibilité du Web a énormément progressé au cours de la décennie depuis la soumission des premières propositions. La collectivité des internautes ne doit jamais oublier qu'en revendiquant la mise sur pied de passionnantes technologies, comme le HTML5 qui pourrait réinventer l'informatique, il existe encore des gens qui ne peuvent taper plus de soixante (60) mots à la minute, ni manipuler une souris comme un scalpel, ni voir les discrètes fenêtres flash indiquant la page suivante.
« Et alors que le Web devient de plus en plus dynamique, les exigences d'accessibilité deviennent de plus en plus intéressantes mais quelquefois, de plus en plus difficiles à implanter, a souligné Mme Brewer.
Les défis :
Aux États-Unis, plus de soixante (60) millions de personnes sont incapables d'utiliser un ordinateur pour accéder normalement à l'Internet, a déclaré M. Brightman de Yahoo. Pour elles, la souris et le clavier Qwerty doivent être remplacés par un ensemble de lecteurs d'écran, de claviers à touches spéciales et même de caméras Web à détection de mouvements.
Logiciels spéciaux d'entrée de données
Les sites n'intégrant pas de méthodes particulières d'entrée de données peuvent connaître des problèmes d'accessibilité qui auraient pu être facilement évitées.
Cela peut poser des difficultés aux concepteurs de sites Web qui préconisent beaucoup trop de la navigation par souris ou qui conçoivent des pages avec des effets multimédia explosifs qui ne passionnent que ceux qui peuvent les voir. « L'homogénéité du Web pourrait être prévue en postulat », a déclaré Nanomi Bilodeau, chef du programme technique de Google.
Selon une récente étude de WebAIM, les utilisateurs de lecteurs d'écran – logiciel qui lit à haute voix un texte sur l'écran, décrit les touches et les liens sur les pages-, sont le plus déconcertés par les pages Captcha et Flash.
Mais les simples entrées comme les photos et les images peuvent également provoquer des problèmes si, par exemple, « l'Alt text » n'est pas inclus dans les outils de publication du site ou si l'image ne sert qu'à expliquer la page affichée. De plus, les lecteurs d'écran risquent de souffrir de la préférence des concepteurs pour les technologies Javascript et AJAX qui superposent le contenu sur la page principale du site Web.
La bonne nouvelle, c'est qu'il s'agit plutôt de questions conceptuelles que de questions technologiques. Les contenus créés avec un logiciel comme Flash peuvent être accessibles si les concepteurs en tiennent compte dès le départ.
'Il y a des tas de détails (dans la conception des sites Web) qui ne sont pas des fonctions, a affirmé Nicholas Zakas, ingénieur principal de la page d'accueil de Yahoo, impliquant que si vous pouvez ajouter toutes les caractéristiques possibles pour animer une page Web, il y a néanmoins des incontournables. La performance n'est pas une fonction ni l'internationalisation ni l'accessibilité. »
Mais certaines fonctions peuvent néanmoins rendre les sites Web plus accessibles. Tel que mentionné au préalable, Google a récemment introduit un logiciel pour légender les vidéos YouTube, permettant ainsi aux personnes aveugles d'apprécier la plus vaste collection au monde d'adorables vidéos sur les chats.
Plus sérieusement, cette technologie de sous-titrage automatique commence à être appliquée sur la chaîne Education de YouTube, permettant aux personnes sourdes ou malentendantes, de profiter des programmes de téléapprentissage ou de tout autre système pédagogique. C'est une production en cours. (À cette fin, regardez sur YouTube cette vidéo d'une conférence d'un professeur de l'University of Calfornia, à Berkeley, en cliquant sur la touche « cc », la flèche gauche puis sur « Transcribe audio »). Mais ce raffinement pourrait s'ajouter aux connaissances que pourraient acquérir les personnes avec des déficiences.
« Je le voulais tellement qu'il me convient et peu importent les mauvaises légendes, a déclaré Ken Harrenstien, un Sourd ingénieur de logiciels chez Google, qui a joué un rôle capital dans l'exécution de ce projet. »
Les raisons :
« Aucune loi n'oblige explicitement les compagnies à concevoir des sites Web accessibles aux personnes handicapées mais, selon plusieurs spécialistes des questions touchant les personnes avec des déficiences, des dispositions de l'US. Americans with Disabilities Act de 1990, s'appliquent à l'Internet, même si la loi a été rédigée et promulguée bien avant la survenance du Web comme phénomène sociétal.
Pour faire affaire avec le gouvernement américain, les compagnies doivent observer l'article 508 du Rehabilitation Act qui stipule que les produits/articles technologiques, et électroniques, vendus aux agences gouvernementales doivent avoir été conçus en tenant compte des besoins des employés handicapés et que les services livrés par des fournisseurs doivent traiter les personnes handicapées sur le même pied d'égalité. »
Mais ce sont surtout des entreprises. Selon M. Brightman de Yahoo, deux cent vingt (220) milliards de dépenses discrétionnaires sont disponibles pour les personnes handicapées. Par conséquent, assurer l'accessibilité des sites aux plus grand nombre d'utilisateurs possibles n'est pas une mesure de bienfaisance, c'est avoir le sens des affaires.
Avec le vieillissement de la population dans plusieurs pays du monde – notamment aux États-Unis – les exigences d'accessibilité deviendront des acquis lorsque la génération actuelle de baby boomers avancera dans l'âge. Selon Nielsen, les personnes de plus de 665 ans utilisent de plus en plus l'Internet. Les fonctions d'accessibilité pourront aider les personnes qui, sans être techniquement limitées, apprécient de l'aide supplémentaire.
D'ailleurs 46.3% des utilisateurs de lecteurs d'écran pensent que les sites Web deviennent de plus en plus accessibles.
Si l'accessibilité du Web s'amplifie de plus en plus pour les personnes handicapées, elle est loin d'être parachevée : 46.3% des utilisateurs de lecteurs d'écran pensent que les sites Web deviennent de plus en plus accessibles.
L'avenir :
Le défi immédiat que devront relever les techniciens d'accessibilité des sites Web, sera de s'assurer que les normes afférentes ne soient pas piétinées par Google et plusieurs compagnies de navigation des sites Web dans leur course effrénée vers la finalisation de l'ensemble de normes du HTML5. Mme Brewer a ajouté « il faudra absolument s'assurer que le HTML5 soit capable de supporter une totale accessibilité » D'ailleurs, son équipe collabore étroitement avec d'autres composantes du W3C pour atteindre cet objectif.
Mais au-delà de cet objectif, les défenseurs de l'accessibilité du Web peuvent, à juste titre, faire preuve d'optimisme. Les technologies si longtemps attendues comme la reconnaissance de la parole sont enfin réalisées, après des décennies de plaisanteries sur leur l'immédiateté (deux ans). Selon 46 pour cent des répondants de l'étude WebAIM, le contenu du Web est devenu de plus en plus accessible au cours des dernières années.
« Tous les utilisateurs devraient pouvoir se servir des diverses caractéristiques/fonctions de cette page, affirme M. Zakas en pointant la page d'accueil de Yahoo.com. Si ce n'est pas le cas, la page n'a aucune raison d'exister. »
Tom Krazit examine l'univers en constante expansion de l'Internet, incluant Google, Yahoo, la publicité en ligne, les portail, ainsi que sur l'évolution de l'informatique mobile. Il a écrit des articles sur les compagnies traditionnelles d'ordinateurs, sur les fabricants de puces, et sur les ordinateurs mobiles, consacrant les trois dernières années à l'environnement Apple.
http://news.cnet.com/8301-30684_3-10414041-265.html - Web accessibility no longer an afterthought | CNET News
Les dangers des voitures silencieuses – Encore et toujours
Electric cars a little too quiet; Japan mandates built-in sounds to alert pedestrians (Des voitures électriques beaucoup trop silencieuses : le Japon veut y intégrer des sons pour alerter les piétons).
Edmonton Journal, 16 janvier 2010
Le gouvernement du japon est en train d'élaborer une loi qui obligera les constructeurs de la nouvelle génération de voitures électriques à intégrer des sons comme la parole, le klaxon ou le galop de chevaux au galop ou aussi le ruissellement de l'eau.
L'augmentation des accidents entre les nouvelles voitures électriques/hybrides, particulièrement silencieuses, et les piétons– surtout des personnes très jeunes ou des personnes âgées- , a suscité quelques inquiétudes.
Un groupe d'experts du ministère des transports travaille sur des lignes de conduite visant à préciser le niveau minimum de sons pour de tels véhicules et sollicite les commentaires et idées de la population pour établir un avertisseur normalisé – depuis un avertissement oral automatisé jusqu'au martèlement des sabots de chevaux en passant par le tic-tac d'un indicateur.
La Nissan Motors est l'une des compagnies ayant mis sur pied une équipe chargée d'explorer les sons les plus appropriés à intégrer aux nouveaux véhicules.
Et selon Pauline Kee, porte-parole de Nissan, la compagnie ne prône pas forcément un son mécanique.
Association des Sourds du Canada (ASC)
Fonds canadien pour l'éducation des Sourds (FCES)
Le conseil d'administration du FCES a approuvé le financement d'un recours en justice pour appuyer le droit d'une fille Sourde d'étudier à la Sir James Whitney School for the Deaf à Belleville, Ontario. Cette fille est Sourde tant culturellement que linguistiquement. Sa surdité se situe dans le cerveau plutôt que dans le nerf auditif, ainsi les audiogrammes détectent une audition presque normale au niveau des oreilles. Le gouvernement de l'Ontario, se basant exclusivement sur les audiogrammes, a rejeté sa demande plusieurs fois. Nous avons gagné notre cause. Le gouvernement doit dorénavant prendre en compte d'autres facteurs comme la culture et la langue du demandeur et l'éventuelle surdité du cerveau. Ce succès ouvrira la porte des écoles provinciales à d'autres étudiants Sourds. Félicitations à Scott Simser, avocat, aux parents et à Jim Roots!
Consultations en ligne: Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées
Le gouvernement du Canada effectue une consultation en ligne pour connaître le point de vue des collectivités de personnes handicapées sur la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. J'ai présenté notre point de vue en juillet au nom de l'ASC et des organismes affiliés. Nous reconnaissons particulièrement les cinq articles (2, 9, 21, 24 et 30) de la Convention qui traitent des questions relatives aux Sourds. Les organismes pour les personnes handicapées prient instamment le gouvernement de ratifier la convention le 3 décembre 2009 (Journée internationale des personnes handicapées).
Mettons fin à l'exclusion 2009
Frank Folino a représenté l'ASC à Mettons fin à l'exclusion 2009 - une table ronde sur la pauvreté invalidante/citoyenneté habilitante qui a eu lieu à Ottawa le 1er octobre. L'objectif était de faire connaître les enjeux relatifs à la pauvreté particulièrement dans les collectivités de personnes handicapées.
Des excuses du CIES
L'ASC a écrit une lettre au comité organisateur du Congrès international des éducateurs pour Sourds de Vancouver et à tous les délégués à travers le monde. Cette lettre exige des excuses publiques et officielles du 21e Congrès international des éducateurs pour Sourds pour les gestes posés au CIES 1880 à Milan et les terribles répercussions qu'ils ont eues sur les collectivités et les individus Sourds à travers le monde depuis 130 ans. Elle demande également que le congrès reconnaisse et accepte la résolution adoptée par le congrès de la Fédération mondiale des Sourds à Madrid en 2007. Claire Anderson, présidente du congrès, a reçu cette lettre et l'a transmise au comité. Nous collaborons étroitement avec le comité de C.-B. qui négocie avec le CIES le libellé des excuses. Nous profitons de cette occasion pour saluer ces dirigeants de Vancouver de leur travail acharné à cet important enjeu! Gardez l'œil sur le site Web de l'ASC pour d'autres informations.
Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire (NEADS)
Site de la NEADS : nouveau et amélioré!
L'Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire (NEADS) a remanié son site Web. La page d'accueil affiche à présent un contenu dynamique, évolutif, dans les catégories suivantes : « Question », « Événements prochains», « Autre site d'intérêt », « Offres d'emploi NOWS (Système d'emploi en ligne de NEADS) et « Featured Video » (site anglais seulement). Nous avons récemment dévoilé le site de notre conférence 2010 « Apprendre aujourd'hui, diriger demain », contenant des renseignements actualisés sur notre conférence nationale qui se déroulera du 12 au 14 novembre 2010 à Winnipeg.