Cette Voix qui est la nôtre : Printemps 2012

Au sommaire du CCD

  • À combattre :  la représentation médiatique dévalorisant les personnes handicapées.
  • Évolution de l’accès – Intégrer l’accès dans les TIC
  • Les « babyboomers » :  Porte ouverte de la collectivité des personnes handicapées 

Annonce : 

  • Rapport annuel 2011 de la Commission canadienne des droits de la personne


Mises à jour des groupes membres du CCD :
 

  • BC Coalition of People with Disabilities (BCCPD)
  • Alberta Committee of Citizens with Disabilities
  • Saskatchewan Voice of People with Disabilities
  • Manitoba League of Persons with Disabilities
  • La Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec
  • Nova Scotia League for Equal Opportunities
  • Coalition of Persons with Disabilities (COD) - Newfoundland and Labrador
  • Alliance for Equality of Blind Canadians
  • Réseau national pour la santé mentale


Sommaire :

À combattre :   La représentation médiatique dévalorisant les personnes handicapées.


Dans la culture occidentale, la vie avec une déficience est perçue de manière négative.  Pour les personnes  non  handicapées, déficience implique souffrance et médiocre qualité de vie.  Selon Paul Longmore, chercheur de l’université de San Francisco et éminent intervenant pour les personnes handicapées, les professionnels de la santé évaluent la vie avec une déficience beaucoup moins positivement que ne le font les personnes concernées.  Le Canada fourmille d’exemples de préjugés sociétaux.  Le plus récent, est la dévalorisation des personnes handicapées dans l’alarmant épisode « Taking Mercy » de la série 16 x 9 de la télévision Global.

Annette Corriveau y revendiquait la légalisation de l’euthanasie, estimant qu’il valait mieux que ses enfants adultes Jeffrey et Janet soient morts plutôt que de vivre avec leurs déficiences intellectuelles, dues à la  maladie de Sanfillipo.   Global Television avait invité Robert Latimer et son allié le professeur d’université Arthur Schafer pour légitimer la position d’Annette.  Or, les tribunaux canadiens ont condamné Robert Latimer pour le meurtre de sa fille Tracy, atteinte de paralysie cérébrale.  Tout comme Janet et Jeffrey, Tracy était incapable de marcher, de courir et de s’alimenter seule.  Malgré leur état chronique, Janet et Jeffrey ne sont pas en phase terminale, à la veille d’une mort imminente.

Tel que défini dan le modèle social du handicap, le concept de la déficience résulte de l’interprétation sociétale et culturelle des limitations fonctionnelles.  Au cours de l’émission « Taking Mercy »,  une grave déficience était synonyme de souffrance que seule la mort pouvait soulager.  Cette affirmation confirme le stéréotype erroné et négatif selon lequel il vaut mieux mourir que vivre  une déficience.

Dans cette émission, la signification de la déficience était précisée par des personnes non handicapées.  Catherine Frazee, théoricienne en études de la condition des personnes handicapées, a critiqué le manque d’imagination des personnes sans déficiences, incapables de concevoir qu’une vie différant de la leur à cause d’une déficience puisse être  riche et joyeuse.  Les producteurs de l’émission « Taking Mercy » n’ont pas invité des personnes handicapées qui, de par leur vécu, auraient pu contester les stéréotypes discriminatoires fondés sur la capacité physique.  Au détriment de  toute impartialité journalistique, ils ont éliminé les connaissances empiriques des personnes avec des déficiences.

Si les producteurs avaient inclus des personnes gravement handicapées dont la vie n’est pas une vie de souffrance mais au contraire source de contributions et  de créativité, les téléspectateurs de la Global Television auraient eu une toute autre perception.

Le puissant message véhiculé par les personnes handicapées est transmis dans le vidéo 100 Huntley Street «  Redefining Disability », disponible sur You Tube et présentant un instantané du Dr Heidi Janz, Ph.D, scénariste et professeur d’université atteinte de paralysie cérébrale, qui utilise un système de réflexion du son (échoing) pour compenser son trouble de la parole.  En effet, une collègue, habituée à l’élocution d’Heidi, articule ses commentaires.  Dans ce vidéo, Heidi soutient qu’elle a été uniquement équipée pour être la voix des personnes avec des déficiences.  Elle cherche à redéfinir le handicap, non seulement par son travail sur l’éthique des personnes handicapées,  à l’université de l’Alberta, mais encore en tant que scénariste.  « je dois être en mesure d’affirmer que je suis une personne handicapée sans que ma vie soit dévalorisée par d’autres, ce qui est malheureusement souvent le cas, affirme-t-elle. »  La pièce semi-autobiographique « The Book of Jobes », retrace la vie de Rachel Jobes, une universitaire handicapées victime de violence domestique.

David Martin, atteint de dystrophie musculaire, se déplace en fauteuil roulant et utilise un respirateur.  David est conseiller spécial de l’honorable Jennifer Howard, ministre responsable des questions touchant les personnes handicapées au Manitoba.  David est allé jusqu’en Ukraine et aux Antilles pour exposer son expertise sur les questions des personnes avec des déficiences.

La Winnipégoise Catherine Schaefer, qui a une déficience intellectuelle  et se déplace en fauteuil roulant, vit chez elle soutenue par son personnel, sa famille et ses amis.  Dans Does She Know She’s There, sa mère parle des contributions de Catherine à la société, notamment de sa participation  dans des programmes scolaires où elle enseigne la diversité.

Si les producteurs de Global avaient inclus les points de vue de Heidi, de David et de Catherine ou de nombreux autres Canadiennes et Canadiens vivant avec de graves déficiences, les téléspectateurs de l’émission « Taking Mercy » auraient compris que déficience et souffrance ne sont pas synonymes.  Ils auraient aussi compris que les déficiences et les prestigieux succès universitaires, les voyages internationaux et les relations incluant le soutien et l’amour de la famille ne sont pas mutuellement exclusifs.  Mais hélas, le message négatif de « Taking Mercy » s’est propagé à des vastes auditoires.

Malheureusement, les portraits négatifs des personnes handicapées dans les médias ne se sont pas arrêtés avec l’émission de Global.  Le fameux Dr Phil a repris l’histoire d’Annette Corriveau pour la diffuser à auditoire international.  Le Dr Mark Mostert, de l’Institute for the Study of Disability and Bioethics, a demandé des excuses et a déclaré : « Le Dr Phil doit des excuses aux cinquante millions et plus d’Américaines et d’Américains avec des déficiences.  Plus tard dans la semaine, il a diffusé sous forme d’un sérieux débat avisé, un segment  pro-euthanasie non apologétique.  Le sujet :  
Est-ce que les personnes ayant de graves déficiences devraient être euthanasiées puisqu’elles n’ont pas de qualité de vie. »

Les  Canadiens avec déficiences ont réprimandé  Global Television

Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD)  a porté plainte auprès du Conseil canadien des normes de la radiodiffusion (CCNR), soutenant que l’épisode « Taking Mercy » enfreint le Code sur la représentation équitable.  Le Code stipule que « les radiodiffuseurs doivent s’assurer que leurs émissions ne renferment aucun contenu ou commentaire stéréotypé indûment négatif en ce qui concerne la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l’âge, le sexe, l’orientation sexuelle, l’état matrimonial ou un handicap physique ou mental.» En n’incluant pas les personnes handicapées avec des points de vue différents, l’émission « Taking Mercy » a renforcé le stéréotype selon lequel « il vaut mieux mourir que de vivre avec une déficience. »  Le CCD conteste cette représentation négative car les médias contribuent largement à l’ancrage  de perceptions sociétales du handicap.   L’Association canadienne pour l’intégration communautaire a également porté plainte.

Malheureusement, l’émission « Taking Mercy » ne fait pas exception à la règle.  C’est un reportage stéréotypé sur les personnes handicapées et l’euthanasie.  Karen D. Swartz et Zana M. Lutifyya qui ont étudié la couverture médiatique de l’affaire Houle/Fariala sur le suicide assisté, ont constaté que «  les divers articles sur les personnes handicapées et l’euthanasie décrivent la déficience comme un sort pire que la mort.  Ils confondent déficience et maladie fatale et perpétuent le stéréotype prévalant dans notre société selon lequel les conditions hors normes sont inacceptables ».   Cette représentation négative des personnes handicapées alimente les pressions pour la légalisation du suicide assisté.

Le lobby en faveur du suicide assisté se propage au Canada.  Dans son rapport « Mourir dans la dignité », publié en mars 2012, la Commission spéciale québécoise sur la question de mourir dans la dignité recommande que « l’aide médicale à la mort » soit incluse dans les soins palliatifs.  Le cas Carter en Colombie britannique est une contestation constitutionnelle de la loi canadienne interdisant le suicide assisté.  L’affaire Leblanc cherche à faire abroger cette loi.   Légaliser le suicide assisté est la porte ouverte aux abus mortels contre les personnes handicapées et les personnes âgées.  C’est la raison pour laquelle nous devons combattre les représentations médiatiques stéréotypées renforçant le postulat voulant qu’il vaut mieux être mort que vivre avec une déficience.  Portez plainte auprès du  Conseil canadien des normes de la radiodiffusion chaque fois que vous en verrez une dans les médias, corroborant  les stéréotypes négatifs sur les personnes avec des limitations fonctionnelles. 
Sources
Longmore, P. (2003) Why I Burned My Book and Other Essays on Disability. Temple University Press.

100 Huntley Street. (2012) “Redefining Disability” Heidi Janz. <http://www.youtube.com/watch?v=-6wHbMGddiU  >

Schaefer, Nicola. (1999) Does She Know She’s There? Fitzhenry & Whiteside.

Schwartz, Karen D, and Lutifyya, Zana M. (2009) “ ‘What lay ahead…’: a media portrayal of disability and assisted suicide.” Journal of Research in Special Educational Needs. Volume 9 Numéro 1.

Université de Winnipeg. (2007) “Distinguished Alumni Award David Martin.” <http://www.uwinnipeg.ca/index/alumni-dist-martin >


Évolution de l’accès – Intégrer l’accès dans les TIC

Les technologies d’information et de communications (TIC) véhiculent  les suppositions des concepteurs et des vendeurs sur les utilisateurs de leurs produits. Si les concepteurs travaillent selon la vision d’un monde de capacitisme sans limitations, leurs TIC comporteront des obstacles qui empêcheront les personnes handicapées de profiter pleinement de toutes les fonctions de ces technologies.   Mais s’ils se conforment aux principes d’accessibilité universelle qui filtrent les obstacles, les personnes aux diverses aptitudes  fonctionnelles pourront  utiliser ces TIC.   Il y a quarante ans, quand le concept d’accessibilité commençait à se propager, les personnes handicapées acceptaient, à contrecœur, d’avoir un « accès détourné ».  Mais aujourd’hui, le message a fait son chemin et les Canadiens avec des déficiences s’attendent à ce que l’accès soit intégré,  et que les obstacles soient évités.  Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD), une organisation nationale œuvrant pour un Canada accessible et inclusif, a récemment consulté les personnes handicapées sur l’utilisation des TIC aux fins de recommandations pour la prévention et la suppression des obstacles.

Les personnes handicapées et les TIC

Même si le monde des TIC n’évolue pas autour du  concept d’accessibilité universelle, la plupart des Canadiens handicapées utilisent les technologies les pour éliminer des obstacles, faciliter leur travail, agrémenter leur vie et surtout « être branchés ».

Diane Driedger, coordonnatrice provinciale de la Manitoba League of Persons with Disabilities, est une « télétravailleuse » à temps partiel qui, au lieu d’aller tous les jours au bureau, effectue une partie de ses tâches à domicile en utilisant son courriel, Skype et d’autres logiciels tirés de l’Internet.    Cette adaptation de l’emploi vise à supprimer la fatigue.  En travaillant chez elle, elle évite les activités fatigantes comme les trajets quotidiens et les longues heures dans le climat rigoureux du Manitoba.

L’avocate Yvonne Peters, qui travaille avec le Comité des droits de la personne du CCD, a une déficience visuelle, utilise le iPAD Apple pour ses activités professionnelles.  Ce IPad, doté d’un lecteur d’écran avec voix hors champ, est immédiatement accessible une fois déballé.   Grâce à ses fonctionnalités intégrées d’accessibilité, les personnes handicapées n’ont pas à acheter des technologies adaptatives pour utiliser les TIC.   Ces technologies d’adaptation engendrent des coûts supplémentaires, des retards et forcent l’apprentissage d’un autre logiciel.  En bref, elles frustrent davantage les utilisateurs handicapés.  «   De plus, avec la complexité croissante et évolutive des TIC, la création en temps opportun de techniques d’adaptation abordables, devient de plus en plus difficile, a déclaré Gary Birch de la Neil Squire Society. ». Il n’est donc pas étonnant que certaines personnes handicapées se tournent vers des fabricants offrant des articles à accessibilité intégrée.  À l’instar des autres utilisateurs des TIC, les Canadiennes et les Canadiens avec des déficiences veulent des articles prêts à utiliser.

L’Internet est un forum de réseautage social.  À l’instar de leurs concitoyens non handicapés, les personnes avec des déficiences utilisent l’Internet pour stimuler leur vie sociale.  Certains groupes de personnes handicapées sensibilisent leurs membres à la « cyber-sécurité ».

Pierres d’achoppement

Quiconque désire se procurer des TIC accessibles, disponibles sur le marché, doit revendiquer sans relâche et persister dans sa quête.  Doreen Demas, qui a une déficience visuelle, en a fait l’expérience  quand elle a voulu obtenir  un cellulaire accessible du Manitoba Telephone System (MTS).  Pour les consommateurs non handicapés, l’achat d’un cellulaire répondant à leurs besoins est une activité relativement simple.  Le MTS a tout d’abord proposé à Doreen un Blackberry inaccessible. Ce n’est qu’au bout de plusieurs rencontres frustrantes étalées sur plusieurs années  avec des représentants du MTS et une plainte auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en vue d’obtenir un contrat aux modalités et conditions raisonnables qu’elle a obtenu gain de cause.  Selon la politique du CRTC, les fournisseurs de services de téléphonie sans fil doivent inclure un article accessible dans leur gamme de produits commercialisés.

Les étudiants handicapés  du niveau postsecondaire sont confrontés à des obstacles liés aux TIC.  Alors qu’un stagiaire ayant besoin d’un programme d’affichage de gros caractères serait beaucoup plus à l’aise avec un logiciel d’agrandissement de texte, son agence de placement pourrait estimer raisonnable d’utiliser n’importe quel programme installé sur le réseau interne.  Même si les établissements d’enseignement sont obligés d’accommoder les besoins liés aux limitations fonctionnelles, les étudiants continuent à lutter pour que des mesures d’adaptation leur soient fournies.

En ce qui a trait à la  prestation des TIC nécessaires aux personnes handicapées, le Canada est à la traîne de nombreux autres pays.  Et c’est particulièrement prouvé par la carence en services de relais vidéo (SRV), qui sont pourtant largement disséminés aux États-Unis.  Grâce à la technologie vidéo au lieu d’un service de relais, ces SRV favorisent les communications entre les usagers et les non usagers d’ASL. Avec une caméra Web et l’Internet ou la câblodistribution, un interprète échange « en ligne »  avec un usager et un non usager d’ASL. Dans cette conférence à trois, l’interprète transcrit le message oral à l’appelant sourd et prononce le message écrit à l’interlocuteur entendant. 


Cette pratique permet aux appelants sourds de fonctionner dans leur langue maternelle.  L’Association des Sourds du Canada a lancé une pétition en ligne pour que le gouvernement du Canada appuie l’instauration, dès l’automne 2012,  d’un service de relais vidéo (SRV) permanent et national.

À cause de la complexité des appareils, de l’absence de clarté des guides d’instruction et de la rareté des possibilités d’instruction, les TIC posent des problèmes aux personnes ayant des déficiences intellectuelles. Les cellulaires, les ordinateurs et autres appareils du genre ont des fonctionnalités compliquées.  De nombreux accessoires ne sont pas conformes aux principes d’accessibilité universelle, vecteurs d’utilisation simple et intuitive.  Pourtant, avec l’application de ces principes, les appareils seraient faciles à utiliser, quelles que soient les aptitudes linguistiques, l’expérience passée et la performance scolaire.  Les directives des manuels de fonctionnement ne sont pas souvent rédigées en langage simple et clair.  Les possibilités d’apprentissage des TIC sont limitées pour les personnes ayant des déficiences intellectuelles.  Au point où Personnes d’Abord du Canada profite de ses réunions nationales pour former ses membres et cyber-informatique.

De nos jours, la plupart des nouveaux appareils ménagers fonctionnent à partir d’écrans tactiles. Au lieu de tourner un cadran ou d’actionner un interrupteur, les utilisateurs de fours, de machines à laver,  d’appareils de climatisation utilisent un écran tactile. Et même si les IPad  prouvent qu’il est possible d’utiliser des écrans tactiles accessibles, peu de fabricants prennent fait et cause pour l’accessibilité.  Les guides de programmation des  fournisseurs de services de télévision par câble et par satellite  sont affichés sur l’écran.  Et les consommateurs qui, à cause de leurs limitations fonctionnelles, ne peuvent utiliser des techniques  d’images, paient des services dont ils ne peuvent profiter. « On présume trop souvent que les consommateurs  handicapées sont intégrés dans le courant technologique.  En fait, de trop nombreuses compagnies dont les articles comme les télévisions, les appareils ménagers, les téléphones intelligents et, publiquement,  les machines de points de vente et les bornes aéroportuaires sont inaccessibles aux utilisateurs aveugles, continuent toujours à nous exclure. Et malgré les règlements comme ceux du CRTC, les consommateurs handicapés sont soit traités comme des citoyens de seconde zone, soit forcés d’entreprendre de longues batailles pour acquérir une égalité d’accès. En d’autres mots, nous devons constamment faire du rattrapage, a déclaré Doreen Demas. »


« Dans les régions rurales, les collectivités des Premières nations et les petits centres urbains, l’accessibilité est encore plus rare pour les personnes handicapées, affirme Tony Dolan, président du CCD.  C’est encore un des nombreux obstacles que tentent d’éliminer les résidents de ces collectivités. »


La pauvreté, un important facteur du fossé numérique

Comme tous les autres articles commercialisés, les TIC ont aussi un prix.  Or, l’incidence de la pauvreté est disproportionnée chez les personnes handicapées.  Celles d’âge actif auront deux fois plus tendance que leurs pairs non handicapés à vivre avec un faible revenu.  «   On présume que tout le monde pet se payer un ordinateur.  Ce n’est qu’une hypothèse et non un fait, souligne Marie White, présidente du Comité de politique sociale du CCD.  Notre enjeu le plus critique c’est la pauvreté. »  Certaines personnes handicapées peuvent encourir des dépenses supplémentaires en étant obligées d’acheter des dispositifs adaptatifs pour pouvoir utiliser les TIC inaccessibles qu’elles ont dû se procurer.  Certaines provinces offrent aux personnes handicapées des programmes d’accès aux technologies.

La voie à suivre

Consultés par le  CCD quant aux stratégies d’élimination des obstacles des TIC, les Canadiennes et les Canadiens handicapés ont recommandé les mesures suivantes : une réglementation exécutoire, l’atténuation de la pauvreté, une collaboration avec d’autres secteurs.

Une réglementation exécutoire – Les personnes handicapées ont recommandé l’adoption de rigoureux règlements afin de  contrecarrer la création d’obstacles dans les nouvelles technologies.   La Cour suprême du Canada a déclaré « aucun nouvel obstacle » lorsqu’elle s’est prononcée dans l’affaire VIA Rail, cette contestation judiciaire de l’achat, par la compagnie canadienne, de wagons-passagers inaccessibles.  Les personnes handicapées s’attendent à ce que les législateurs en fassent autant et imposent une clause « aucun obstacle » au secteur des TIC.

Atténuation de la pauvreté -  Les personnes handicapées veulent de solides programmes d’aides techniques, comparables d’une province à l’autre.  Le programme ontarien est un modèle à suivre.

Collaboration -  Les personnes handicapées estiment que  la mise en vigueur de normes d’excellence  sur l’accessibilité universelle et l’établissement de chaires universitaires renforceront la capacité du Canada de créer des TIC accessibles.

John Rae, coprésident du Comité d’accès aux technologies du CCD a conclu que «  sans une claire et directe intervention du gouvernement, l’accessibilité stagnera. »

Source :
Parlons franchement :  la pauvreté et les personnes handicapées au Canada

http://www.ccdonline.ca/fr/socialpolicy/poverty-citizenship/demographic-...


Portes ouvertes aux « baby boomers »  

Les « Baby boomers » arrivent au troisième âge;  plusieurs d’entre eux ont des limitations fonctionnelles  ou en auront en vieillissant.  Selon le nouveau  Rapport fédéral de 2011 sur les personnes handicapées, les aînés handicapés ont de nombreux points communs avec les autres membres de la collectivité des personnes avec des déficiences.  Dans cet article, le CCD leur  applique pertinemment  trois de ses priorités :  les mesures de soutien liées aux limitations fonctionnelles, l’emploi et l’éradication de la pauvreté.  Il encourage les aînés à promouvoir les enjeux des personnes avec des déficiences.

Dans son message d’introduction du Rapport fédéral de 2011 sur les personnes handicapées,  la ministre Finley précise que ce rapport est axé sur les aînés handicapés afin de faire ressortir les changements démographiques de la société canadienne.  À l’heure actuelle, explique-t-elle, il y a quatre travailleurs canadiens pour chaque employé retraité; d’ici 2030, ce ratio sera de deux travailleurs canadiens pour chaque aîné.  Selon le rapport, 43% des aînés ont une déficience et ce nombre devrait augmenter pour atteindre, d’ici 2036, entre 4,6 millions et 5,1 millions.  La ministre Finley prévoit  que les aînés joueront un rôle de plus en plus important au sein de nos collectivités et de nos milieux de travail.

Le Rapport fédéral de 2011 sur les personnes handicapées révèle que «  42 pour cent des aînés handicapés qui ont besoin d’aide ont des besoins non satisfaits, ce qui comprend les 6 pour cent pour qui aucun des besoins n’est satisfait et les 36 pour cent pour qui certains besoins sont satisfaits.   Un peu plus de 500 000 aînés handicapés ont des besoins en soins non comblés. » Les aînés doivent pouvoir accéder aux mesures de soutien.  Et le CCD a priorisé la maximisation de cet accès, réclamant au gouvernement d’investir de nouveaux fonds à cette fin.   Le CCD soutient en effet que les personnes avec des déficiences devraient obtenir ces mesures tout au long de leur vie.

À l’instar des jeunes handicapés, le chômage est deux fois plus élevé chez aînés avec des déficiences  que chez leurs concitoyens non handicapés.  Selon le rapport,  «  soixante-quatre pour cent des aînés handicapés âgés de 60 à 64 ans ne font pas partie de la population active, comparativement à 41 pour cent des aînés non handicapés de la même tranche d’âge. »  Or l’emploi est une autre priorité du CCD qui recommande, entre autres, l’ajout de ressources supplémentaires dans le Fonds d’intégration, qui vient les personnes handicapées dans leur recherche d’emploi.

Le revenu des aînés handicapés est  légèrement inférieur à celui des personnes non handicapées.  Le rapport précise que « le revenu annuel médian des aînés handicapés est de 20 827 $ comparativement à 22 821 $ pour les aînés non handicapés. Et que de plus, à cause des dépenses  supplémentaires liées aux limitations fonctionnelles, certains aînés handicapés se retrouvent dans les groupes de personnes à faible revenu.  L’éradication de la pauvreté est une autre priorité du CCD qui estime que le remboursement du crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) constituerait une excellente première étape en ce sens.  Dans le cadre de son projet de recherche Pauvreté invalidante/Citoyenneté habilitante, le CCD énonce des recommandations visant à atténuer la pauvreté de la collectivité des personnes handicapées.

Les personnes handicapées sont des hommes et des femmes, des pères et des mères, des étudiants et des diplômés et des membres de la génération du baby-boom.  Nous,  personnes handicapées, vous accueillons – vous les baby-boomers -,   au sein de notre collectivité et nous vous encourageons également à adhérer à l’un des groupes membres du CCD.  La génération des personnes nées entre 1946 et 1964 a touché plusieurs facettes de la vie canadienne.   Alors, devenez des porte-étendards des enjeux des personnes avec des déficiences. 

Annonce

La Commission canadienne des droits de la personne a publié son rapport annuel 2011.

Le rapport décrit les activités de la Commission et souligne les importantes modifications à la Loi canadienne sur les droits de la personne qui sont entrées en vigueur en 2011.

La principale modification touche plus de 700 000 personnes, essentiellement des résidents des collectivités des Premières nations. Depuis le 18 juin 2011, la Commission peut recevoir des plaintes de discrimination déposées contre les gouvernements des Premières nations sur des enjeux relevant de la Loi sur les Indiens. Les membres des Premières nations jouissent depuis ce temps de la même protection de leurs droits humains, selon la loi, que n’importe qui d’autre au Canada.

« Pendant plus de 30 ans, la Loi sur les Indiens a été exclue des dispositions des lois sur les droits de la personne en vigueur au Canada », a déclaré David Langtry, président par intérim. « Il faudra des années de travail pour réparer les torts causés par cette longue période d’indifférence à l’égard de cette question. »

Le Rapport annuel raconte comment certaines personnes ont réussi à instituer des changements importants à l’aide de la Loi canadienne sur les droits de la personne. Il illustre aussi le rôle important que la Loi continue de jouer dans le quotidien de la population canadienne.

Ce rapport décrit la collaboration entretenue par la Commission avec les employeurs pour prévenir la discrimination. Il met aussi en lumière quelques causes importantes pour lesquelles la Commission a représenté l’intérêt public devant le Tribunal canadien des droits de la personne et d’autres cours de justice. Le Rapport annuel 2011 illustre ce que la Commission fait pour continuer de faire entendre sa voix dans le débat national sur les droits de la personne au Canada.

Le Rapport annuel 2011 peut être consulté sur le site Web de la Commission.


Groupes membres du CCD

BC Coalition of People with Disabilities

Le Representation Agreement Act de la C.B. – Sélectionné comme l’une des huit meilleures politiques au monde.

Des spécialistes de la condition des personnes handicapées et un comité scientifique consultatif du Conseil pour l’avenir du monde ont choisi le Representation Agreement Act de la CB comme l’une des huit meilleures politiques de la planète.  Le Nidus Personal Planing Resource Centre and Registry, organisation sans but lucratif, est reconnu comme ayant été  la force motrice de la promulgation de cette loi.

Dans sa conférence aux délégués du Sommet international sur l’accessibilité, tenue à Vienne en janvier 2012, Christine Gordon, présidente de Nidus, a expliqué l’élaboration et la mise en vigueur de cette loi « fabriquée » en Colombie britannique. Environ 250 parlementaires,  des représentants de fondations et d’ONG, des universitaires et des activistes du mouvement de défense des droits des personnes handicapées, provenant de trente-cinq (35) pays, s’étaient réunis pour discuter des politiques exemplaires et encourager leur dissémination dans d’autres pays.

Pendant plus de deux décennies, la BC Coalition of People with Disabilities (BCCPD) a joué un rôle prépondérant dans l’élaboration du Representation Agreement Act (RAA).   De concert avec le Nidus Resource Centre, la BCCPD a travaillé sans relâche pour conscientiser la population et le gouvernement et obtenir leur soutien.  Ces efforts se sont soldés par  la promulgation du Representation Agreement Act en l’an 2000.

Le RAA permet aux citoyens de prendre des dispositions légales pour la gestion de leurs affaires en cas de maladie, de blessure ou de déficience.  Le RAA englobe les questions  financières et les questions de soins de santé.  Point important, il autorise une personne à nommer son mandataire en qui il a pleinement confiance pour exécuter leurs volontés en cas d’incapacité. La loi exige que le mandataire prenne non pas les décisions qu’il juge les plus appropriées mais bien les décisions correspondant aux volontés de la personne.  Le RAA protège l’auto-détermination.  

Dans le Representation Agreement Act, la capacité est définie de manière souple, ce qui est non seulement  unique en soi mais encore  extrêmement progressif puisque la confiance y est reconnue comme une caractéristique intrinsèque des relations d’aide;  de ce fait, le fardeau de la preuve d’incapacité  incombe aux autres.

La BCCPD a toujours cru aux ententes de représentation et félicite Nidus de cet extraordinaire succès.  Nous sommes fiers d’être leur partenaire au sein de la communauté.

Le «Zero Project »

Le Zero Project a été lancé dans le but de créer un monde sans obstacle pour les personnes handicapées.  Pour y arriver, il  recherche  à travers la planète les politiques les plus susceptibles d’éliminer les obstacles afin de les promouvoir par la suite. Notre Representation Agreement Act a été choisi comme l’une des meilleures politiques par un groupe d’experts scientifiques. 

Environ trois cents (300) invités provenant de toutes les régions du monde ont participé au Sommet.  Christine a présenté le Representation Agreement Act dans le cadre de deux ateliers.  Son exposé  a suscité un vif intérêt pour la C.B. et  plus particulièrement pour la manière dont nous avons développé cette vision novatrice de la capacité et de la prise de décision assistée.  Christine a insisté sur l’importance d’instaurer un processus ascendant dans la conception et la mise en vigueur du RAA ainsi que sur le rôle déterminant joué par le Nidus Planning Resource Centre and Registry lors de la création du centre d’excellence pour les pratiques.

Nous avons ensuite appris, dans un communiqué mis par les organisateurs du Sommet que le pays hôte, l’Autriche, «  a commencé à promouvoir le BC Act en tant qu’excellent modèle pour réformer et peaufiner l’Austrian Guardianship Act. » Des applications analogues ont été lancées en Irlande où l’expérience de la CB a été attentivement étudiée.


Alberta Committee of Citizens with Disabilities

AISH – augmentation gouvernementale de 400 $ par mois
 

Le gouvernement de l’Alberta a augmenté de 400 $ la prestation maximale mensuelle de l’Assured Income for the Severely Handicapped (AISH), qui atteindra ainsi 1 588 $ à partir du 1er avril 2012.  Les exemptions  pour revenu d’emploi doubleront,  passant de 400 à 800 $ pour les bénéficiaires célibataires et de 975 $ à 1 950 $ pour les familles.  En effet, 17 pour cent des clients de l’AISH et/ou leurs partenaires de fait (plus de 7 500 ménages) déclarent un revenu d’emploi, sous une forme ou sous une autre.

En 2012-2013, environ 46 000 Albertains ayant une déficience grave ou permanente limitant nettement leur capacité de gagner leur vie,  bénéficieront d’une aide financière et de prestations de maladie de l’AISH.

Le budget 2012 prévoit 271 millions de dollars pour couvrir l’augmentation de la prestation maximale mensuelle et pour doubler les taux d’exemption des revenus d’emploi.  En 2012-2013, le budget total du programme AISH s’élèvera à 1, 1 milliards de dollars.

Depuis 2005, la prestation maximale mensuelle a augmenté six fois :  de 850 $ à  950 $ le 1er avril 2005; puis a atteint 1 000 $ le 1er avril, 2006; 1 050 $ le 1er avril 2007; elle s’est élevée jusqu’à 1 088 $  le 1er janvier  2008; puis jusqu’à 1,188 $ le 1er avril 2009; et enfin jusqu’à 1 588 $ à partir du 1er avril 2012.

Les bénéficiaires de l’AISH reçoivent d’autres prestations de santé, notamment pour les prescriptions, les frais dentaires, d’examen des yeux, les appareils et dispositifs  pour diabétiques, les frais d’ambulance ainsi que de l’Alberta Aids to Daily Living.   En moyenne, les bénéficiaires de l’AISH reçoivent 370 $ par mois en prestations pour soins de santé.

Dans sa fiche d’information sur l’élection 2012, l’ACCD a demandé que l’AISH soit indexée annuellement au coût de la vie (de l’inflation) en Alberta.

Élection provinciale en Alberta

L’Alberta Committee of Citizens with Disabilities a encouragé tous les membres de la collectivité des personnes handicapées, les amis et les partisans à participer à l’élection provinciale du 23 avril.  Nous agissons, faisons entendre notre voix et parlons des changements souhaités  pour améliorer  les programmes et services albertains destinés aux personnes handicapées.

Avec sa  campagne électorale non partisane, l’ACCD cherche à sensibiliser les candidats aux principaux enjeux des personnes avec des déficiences et à sensibiliser ces dernières  au processus électoral.

C’était pour nous l’occasion rêvée de soulever les questions qui se répercutent sur le quotidien des personnes handicapées. L’ACCD a examiné les politiques des partis et a discuté des enjeux. Nous pouvons proposer de nouvelles idées, jamais envisagées au préalable.  En participant à des forums, en posant des questions et en discutant avec les candidats, nous avons attiré l’attention sur nos préoccupations.

L’Alberta Disabilities Forum a produit une trousse électorale, disponible sur son site Web à l’adresse www.accd.net.  Elle regroupe les outils nécessaires pour éclairer les enjeux des personnes handicapées et en faire une des priorités de l’élection 2012.  Notamment, des fiches d’informations portant sur les questions suivantes :

Accès aux médicaments :  De nombreux médicaments prescrits par les médecins et plusieurs thérapies non conventionnelles mais efficaces, ne sont pas couverts puisque non inscrits sur l’Alberta Drug Benefit List.  Recommandation :  Que les médicaments sur ordonnance et les médecines douces avérées soient inscrites sur l’Alberta Drug Benefit  List.

Aids to Daily Living :  Les Albertains handicapés ont souvent des difficultés à obtenir, du programme AADL, les appareils et dispositifs requis pour maximiser leur autonomie et améliorer leur santé et leur sécurité.  Recommandation : Réduire la paperasserie, améliorer les communications, rationaliser les procédures et actualiser les technologies administratives pour assurer une distribution plus efficace des accessoires et appareils.

Éducation :  De nos jours, la réussite sociale passe par l’inclusion scolaire. À cause,   entre autres,  d’une pénurie d’accès à l’éducation, les personnes handicapées sont au chômage, sous-employées ou plus pauvres que leurs concitoyens non handicapés.  Recommandation :  S’assurer que les enfants handicapés puisse bénéficier d’un enseignements inclusif depuis la maternelle jusqu’à l’école secondaire, avec les mesures de soutien requises pour réussir dans les écoles de leurs communautés.

Emploi :  De nombreux Albertains n’ont pas les soutiens requis pour entrer/dans la force active.  L’éducation, la formation axée sur les compétences, l’accessibilité des milieux de travail et les possibilités d’emploi entravent souvent les démarches des personnes handicapées en quête d’emploi. Recommandations :   Que le gouvernement offre des programmes de stages aux personnes handicapées afin de les accompagner dans leur transition vers le marché du travail et lance des campagnes soutenues de sensibilisation pour  inciter les employeurs à changer d’attitudes quant à l’embauche des personnes handicapées. 

Soins à domicile :   Des ressources adéquates s’imposent pour assurer l’ampleur et la qualité des services de soins à domicile requis par les personnes handicapées afin de maximiser leur autonomie et leur autodétermination.  Recommandations : Veiller à ce que des soins autogérés soient accessibles aux clients qui désirent contrôler leurs propres soins et réexaminer les critères d’admissibilité et  la gestion des services afin d’assurer leur pertinence pour le client.   Augmenter les services  pour des programmes ruraux, en tenant compte des situations particulières des clients et de leurs aidants naturels dans les régions rurales.

Logement :  Les possibilités de logement offertes aux personnes handicapées sont assez limitées et, de plus, les programmes d’aide au logement ont été coupés.  Recommandation :  Maximiser la disponibilité des programmes d’aide au logement afin que les personnes handicapées n’aient pas à être sur des listes d’attente pour obtenir un logement accessible et abordable.

Soutien du revenu :  L’ACCD et les prestataires de l’AISH se sont réjouis des récentes augmentations apportées au programme.  Le coût de la vie augmente chaque année en Alberta et, dans le passé,  les allocations de subsistance n’ont pas suivi l’inflation.
Recommandation :  Que l’allocation de subsistance soit annuellement redressée par rapport au  taux d’inflation en Alberta.

Transports :  Les personnes handicapées ont besoin de transports abordables, accessibles et flexibles pour aller à l’école, au travail, pour leurs soins médicaux et leurs activités communautaires.  Recommandation : Étendre le financement aux municipalités afin que les personnes handicapées puissent bénéficier de transports adéquats.

Loisirs et vie active :  De nombreuses personnes handicapées ne peuvent bénéficier des bienfaits de santé et d’une qualité de vie améliorée découlant des activités récréatives et physiques.  Recommandation : S’assurer que les nouvelles installations soient accessibles et augmenter les fonds d’accessibilité des installations existantes.  Sensibiliser les programmeurs et les fournisseurs de services pour accommoder efficacement la participation des personnes avec des déficiences.

Pour connaître le programme électoral des divers partis, consultez leurs sites Web :  www.albertaparty.ca; www.albertaliberal.com; www.albertandp.ca; www.albertapc.ab.ca; and www.wildrose.ca.


Sondage de l’Alberta Disabilities Forum

L’Alberta Disabilities Forum a lancé un sondage afin de recueillir des informations sur les expériences des personnes handicapées et leur implication politique.  Les résultats nous permettront de mieux gérer des campagnes non partisanes et pourront aussi être appliqués à de futurs projets.  Nous avons demandé aux Albertains handicapés ou leurs intervenants (famille, amis), de remplir le questionnaire aussitôt que possible.  Il est ANONYME; aucun renseignement recueilli ne sera transmis à une autre organisation ou un organe de réglementation.  C’est gratuit et il n’y a aucun danger à remplir le questionnaire. Cela ne prendra que 5 à 10 minutes.  Il est disponible sur le site www.accd.net

La directrice générale de l’ ACCD fête ses 20 ans d’exercice

Le mois d’octobre a été particulièrement déterminant pour la directrice générale Bev Matthiessen qui a fêté ses 20 ans d’exercice auprès de notre organisation.  Elle a surveillé la rapide modernisation de l’ACCD, et a joué un rôle important dans les changements vécus par la collectivité des personnes handicapées au cours de ces deux décennies.

Au moment de son  arrivée en 1991, l’ACCD ne comptait que quatre employés, dont un à mi-temps. À l’époque, il n’y avait qu’un seul ordinateur dans le bureau, que se partageaient les employés.   Et si tous se passionnaient pour les enjeux, le manque de structure organisationnelle ne permettait pas de diriger l’organisation et d’en maintenir son focus.

Sa formation en gestion et en commerce et une véritable passion pour l’aide à autrui, ont donné un nouvel élan à l’ACCD. Lorsque Bev est interrogée sur le rôle qu’elle a joué dans la  transformation de l’organisation, elle fait immédiatement référence au Conseil d’administration, ajoutant que sans son appui incommensurable et sa perspicacité inestimable, l’ACCD n’aurait pu accomplir ce qu’elle a accompli en vingt ans.

Lorsqu’interrogée sur ses plus importantes réalisations en tant que directrice générale, Bev invoque les activités auxquelles elle a participé comme les douze années consacrées à revendiquer, avec d’autres,  des améliorations à l’AISH.  Elle est également fière d’avoir œuvré pour que l’Alberta Disability Forum devienne  la voix unifiée de la collectivité des personnes handicapées.

C’est à Bev que l’ACCD doit sa  réputation d’excellence.  Elle en est le maître d’œuvre et doit en être félicitée.  Même si notre organisation continue à fonctionner  avec un petit personnel, nous avons nettement progressé sous sa gouverne et nous anticipons un brillant avenir, avec de nombreux autres changements positifs.

Doreen Gyorkos, membre du Conseil de l’ACCD, reçoit un prix prestigieux

Dans le cadre des célébrations de la Journée internationale des Aînés (1er octobre), et avec l’appui du Lethbridge Herald, de CTV et de la radio CKVN, la Columbia Retirement Community a rendu hommage aux membres méritants de la collectivité des aînés de Lethbridge en leur remettant l’annuel Seniors of Distinction Award.  Doreen Gyorkos, vice-présidente du Conseil d’administration de l’ACCD, en était l’une des récipiendaires. 

En 1985, Doreen a appris qu’elle était atteinte d’une grave déficience auditive.  Depuis, elle s’est principalement consacrée à aider les personnes sourdes et les personnes malentendantes.

En reconnaissance pour  ses contributions, Doreen a reçu le Lethbridge Seniors of Distinction Award for Leadership.  Tous les membres de l’ACCD la félicitent sincèrement pour son extraordinaire performance et ce prix bien mérité.

Power Camp 2012 pour les filles

La Voice est heureuse d’annoncer la tenue d’un camp Power de deux jours pour les filles.  Il a eu lieu les 2 et 3 juin à Regina et regroupait de jeunes femmes handicapées  de 14 à 24 ans. 

De 9 h à 17h tous les jours (samedi et dimanche), divers sujets étaient enseignés dans le camp.

Manitoba League of Persons with Disabilities

La MLPD rend hommage à ses alliés politiques puis retourne élaborer des recommandations pour le gouvernement

Le 21 mars 2012, au Palais législatif du Manitoba, les personnes handicapées ont rendu hommage à sept politiciens qui se sont démarqués sur les questions touchant les personnes handicapées :  Muriel Smith, Jon Gerrard, Tim Sale, Bonnie Mitchelson, l’honorable Gord Mackintosh, l’honorable Dave Chomiak et l’honorable Jennifer Howard.  Un bijou unisex « Closing the Gap », créé par la MLPD et Dawn Manitoba pour célébrer la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, a été remis aux personnes honorées de diverses allégeances politiques, (Conservateurs, Libéraux et NPD) ainsi qu’un exemplaire de  la nouvelle anthologie de la MLPD  The Voice of People with Disabilities :  Making A Difference in Manitoba, expliquant comment, depuis trente-huit ans,  la collectivité des personnes handicapées élimine des obstacles. 

Ces sept récipiendaires ont une caractéristique unique :  ils écoutent la collectivité des personnes avec des déficiences.  Paula Kierstead, coprésidente de la MLPH, a rappelé aux participants : «  Le succès de tous nos efforts est particulièrement évident ce soir, enrichi par votre présence, par cette extraordinaire anthologie et par la perspicacité de certains politiciens.  Ils ont en effet compris nos revendications et ont agi en conséquence pour maximiser la participation citoyenne des  Manitobaines et des Manitobains handicapés. »

Dans leurs propos, les personnes honorées ont souligné la contribution sociétale de la collectivité des personnes handicapées.  L’honorable Jennifer Howard a déclaré « J’ai eu l’immense bonheur de travailler avec cette collectivité et d’en être membre en même temps.  Je suis privilégiée de travailler avec vous et d’apprendre en même temps.  Pour moi, cette collectivité a été comme une meilleure amie.  Vous savez, quand votre meilleure amie vous dit «  Howard, tu dois un peu t’activer ici, tu dois agir plus vite, tu traînes actuellement  »…mais qui est toujours à vos côtés dans les moments difficiles pour vous rappeler tout ce que vous avez accompli…c’est pourquoi, de tels événements comme celui que nous vivons aujourd’hui, prennent une importance capitale.

À la fin de la soirée, Jess Turner, coprésident de la MLPD et Dale Kendel ont rendu hommage à d’autres députés qui ont fait avancer les enjeux des personnes avec des déficiences : Doug Martindale, Saul Miller, René Toupin, Don Orchard, Sharon Blady, Judy Wasylycia-Leis, Bud Sherman, Drew Caldwell, Gary Filmon, Denis Rocan, Howard Pawley, Lloyd Axworthy. « Notre liste d’alliés politiques est loin d’être exhaustive.  Nous en avons nommé plusieurs mais il y en a bien d’autres qui ont pris fait et cause pour des enjeux et je vous invite, vous nos participants, à ajouter sur notre liste les noms des élus qui, à votre avis, ont promu les questions des personnes handicapées et ont œuvré pour bâtir un Manitoba plus accessible et plus inclusif, a ajouté Chris Summerville, maître de cérémonie de la soirée et directeur général de la Manitoba Schizophrénia Society.

Le 22 mars 2012, Paula Kierstead, coprésidente de la MLPD, a animé un atelier sur la pauvreté, réunissant des représentants du gouvernement et des collectivités anti-pauvreté et personnes handicapées afin de formuler des recommandations visant à  améliorer la situation des Manitobains handicapés vivant dans la pauvreté.  John Stapleton, chercheur dans le secteur de la pauvreté, a présenté les cinq programmes de revenu offerts aux Canadiens avec des déficiences.  Les participants ont priorisé les activités suivantes :  changer les comportements, intervention, réforme législative, apporter des améliorations aux logements, possibilités d’emploi, régime de soutien du revenu et soins de santé.

La MLPD s’était associée avec le Conseil des Canadiens avec déficiences, le Social Planning Council of Winnipeg, le Allan Simpson Memorial Fund et le Bureau des personnes handicapées du Manitoba pour organiser ces événements.  Pour acheter un pendant « Closing the Gap » ou pour participer aux travaux de la MLPD en ce qui a trait à l’éradication de la pauvreté, communiquez avec Diane au 204-943-6099.

La MLPD se prononce sur la Loi sur l’accessibilité, fabriquée au Manitoba

Le mardi 7 mai 2012, les membres de la collectivité des personnes handicapées ont approfondi avec le Conseil consultatif de l’accessibilité (CCA) les mesures à prendre pour éliminer les  obstacles et rendre le Manitoba plus accessible.   Rien de nouveau n’est-ce pas?  Faux!   Certes, la collectivité manitobaine des personnes handicapées parle d’accès depuis les années 1970 mais ce jour-là, au Victoria Inn, où plus de cent personnes s’étaient réunies et où de nombreuses autres participaient via Internet, quelque chose de différent s’est passé.   Contrairement aux autres réunions sur les questions d’accessibilité, d’autres secteurs s’étaient joints au débat – entreprises, éducation, gouvernements municipaux et universitaires.  Ce mardi-là, des éducateurs et des étudiants universitaires, le maire de Steinbach, des conseillers municipaux de Portage la Prairie et de Winnipeg, des gens d’affaires et des membres de la collectivité des personnes handicapées ont décrit  au CCA la voie que devrait suivre l’élimination des obstacles.  Au Manitoba, l’accès est à présent reconnu comme une caractéristique sociétale,  bénéfique pour tous les citoyens, pas seulement les personnes handicapées.  Jim Baker, président de la Manitoba Hotel Association, a déclaré «  L’accessibilité, c’est une voie supplémentaire pour rejoindre d’autres personnes et maximiser les affaires. »  L’honorable Jim Rondeau, ministre de la vie saine,  aînés et consommation a affirmé «  Une société inclusive est bénéfique pour tous ».  C’est le message que la Manitoba League proclame depuis 1974.

La ministre provinciale Jennifer Howard, chargée des questions touchant les personnes handicapées, a demandé au Conseil consultatif de formuler, d’ici le 16 juin 2012, des recommandations sur des lois et règlements d’accessibilité.  Dans son rapport à la ministre, le Conseil intègrera les commentaires et suggestions de la population. La consultation était axée sur le document de discussion du CCA portant sur la Loi sur l’accessibilité.  Il en résultera un texte législatif  « fait au Manitoba »

Jim Derksen, président du CCA et Yvonne Peters, coprésidente, ont expliqué le fonctionnement de la Loi.  Elle posera les fondements de toutes les activités provinciales d’élimination des obstacles.  Les règlements ultérieurement formulés permettront de guider, en profondeur, les stratégies d’élimination d’obstacles.  Le mardi, les participants ont discuté de ces fondements.  La professeure Debra Parkes, de la Faculté de droit de l’université du Manitoba, a animé la réunion.

La Manitoba League of Persons with Disability (MLPD) était représentée par les membres de son Comité de direction, ses présidents de comités et son personnel.

La MLPD a parlé du préambule, de l’objet et de l’application de la loi ainsi que des obligations des municipalités.  Nous avons déclaré au Conseil que cette nouvelle loi sur l’accessibilité devrait établir le rôle des organisations de personnes handicapées dans l’élimination des obstacles.   Lors de la discussion  sur l’objet de la loi, nous avons demandé que ce texte législatif vise les secteurs de  communication, transports, procédures électorales, les arts, la culture et les loisirs et que nous en ayons l’assurance.  Lors du débat sur la démarche de normalisation, les participants ont soulevé la question  des  ressources attribuées à cet effet.  Traditionnellement, et comparativement à l’industrie, les groupes communautaires ont été sous-financés lors de leur participation à des organes de normalisation.  Pendant la discussion sur les responsabilités des municipalités, nous avons suggéré la création d’un fonds provincial pour aider les petites communes à devenir accessibles.

Si vous n’avez pas participé à cette consultation et que vous désirez faire connaître votre point de vue quant à  la Loi sur l’accessibilité fabriquée au Manitoba, envoyez vos commentaires au CCA, avant le 5 juin 2012, à l’adresse accesscouncil@gov.mb.ca.    Le Conseil de la MLPH ébauchera les grandes lignes de son mémoire de sa réunion du mois de mai.  Les comités de la MLPH ont été invités à participer à cette rencontre. 

 

Anthologie « The Voice of People with Disabilities :  Making a Difference in Manitoba »

Par Deann Ng

Recueil d’observations, d’histoires, d’expériences et de travaux des membres et amis de la collectivité des personnes avec des déficiences,  ce livre retrace les 30 à 40 années de changements vécus par le mouvement de défense des droits des personnes handicapées à Winnipeg, au Manitoba, au Canada et dans le monde.   Les auteurs racontent leurs expériences en tant que personnes formées en  différents domaines, pour lesquels elles sont intervenues et  où elles ont constaté divers changements.

Le premier article est de l’honorable Jennifer Howard et porte sur le développement du mouvement de défense des droits des personnes handicapées et sur le partenariat établi entre le gouvernement et la collectivité  pour déclencher des changements et créer une communauté beaucoup plus inclusive.

Viennent ensuite les articles des deux coprésidents, Paula Keirstead et Jesse Turner, récits de leurs expériences et de leurs interventions avec la MLPD.  L’article suivant décrit l’immense impact qu’Allan Simpson a eu sur le mouvement des personnes handicapées.  Le chapitre suivant s’intitule «  Creating Change ». Il regroupe des articles sur l’histoire de l’accessibilité dans la communauté, des points de vue féministes, des articles de la collectivité des personnes sourdes et la création de Bureaux politiques comme le Bureau des personnes handicapées du Manitoba (BPH)

Le chapitre suivant « Inclusion » regroupe des récits de personne qui, confrontées à de nombreux obstacles comme les obstacles physiques, le manque de services, la législation inadéquate et la discrimination,  revendiquent pour l’inclusion communautaire.  L’histoire de la MLPD y est retracée avec ses réalisations comme la création de différentes organisations et de partenariats, notamment le Centre de ressources de vie autonome (CRVA) et les Reaching-Equality Employment Services (REES).  Certains partenariats, comme celui avec le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD), y sont décrits.  Les chapitres suivants, beaucoup plus courts,  portent sur les interventions en matière de logement, éducation et travail, droits de la personne, transports et études sur la condition des personnes handicapées.   D’énormes progrès ont été soulignés dans chacun de ces chapitres.  Ainsi,  en matière de logement, le centre Ten Ten Sinclair a été reconnu comme un chef de file en accessibilité.  Il y a également été question de Fokus Housing et des soins à domicile autogérés.  Les développements comme le REES, la création de groupes d’emplois assistés et le succès des personnes handicapées en quête d’emploi ou suivant des cours postsecondaires, sont traités dans le chapitre sur l’éducation et le  travail.   Le chapitre sur les droits de la personne porte sur l’enchâssement de la clause sur les droits des personnes handicapées dans la Charte canadienne des droits et libertés ainsi que de la Loi sur les personnes vulnérables et les autres lois contribuant à la création d’une société plus inclusive.  Le chapitre sur les transports retrace les améliorations apportées au système de transport de Winnipeg (totalement accessible) et aux taxis accessibles.  La création et la progression des cours à suivre dans un cursus conjoint entre l’U. de WPG et le RRC pour des études universitaires de premier cycle et à l’ U. du MB pour une maîtrise multidisciplinaire,  sont décrits dans le chapitre sur les études de la condition des personnes handicapées.  Les articles expliquent comment les étudiants sont sensibilisés au mouvement de défense des droits des personnes handicapées, dans l’optique du modèle social.

Ce recueil sur l’histoire et le travail de la collectivité des personnes handicapées au sein du mouvement de défense des droits des personnes avec des déficiences, est une histoire de succès.  Vous pouvez également l’obtenir en ligne à l’adresse :
http://www.mlpd.mb.ca/download/making-a-difference-in-manitoba-2012.pdf


La Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN)

Relèvement de l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse : la  prolongation de la pauvreté des personnes ayant des limitations fonctionnelles

Montréal, 23 mars 2012 – La Confédération des organismes de personnes handicapées
du Québec (COPHAN) exhorte le gouvernement canadien à considérer les  retombées négatives qu’aura le rehaussement de l’âge de l’admissibilité aux divers programmes de retraite du Gouvernement du Canada sur les personnes en situation de handicap.
L’étendue de la pauvreté est disproportionnée chez les personnes en situation de handicap. Par conséquent, grand nombre d’entre elles attendent avec impatience d’avoir 65 ans pour bénéficier de la Sécurité de la vieillesse (SV) et du Supplément de revenu garanti (SRG).  Elles en retirent de bien meilleures prestations de revenu qu’avec tout autre programme d’aide sociale dont elles pourraient se prévaloir.
« Aucun changement à la SV ne devrait être envisagé sans en avoir préalablement analysé les éventuelles conséquences sur les autres programmes destinés à atténuer la pauvreté, a déclaré Richard Lavigne, directeur général de la COPHAN.  La Sécurité de la vieillesse n’existe pas en vase clos, à l’écart des autres prestations d’aide sociale comme celles de l’assurance-invalidité de longue durée, du Régime de pensions du Canada, de l’Indemnisation des accidents de travail et de l’exemption personnelle du régime fiscal, a-t-il précisé. »
La COPHAN demande donc aux membres du Parlement du Canada d’examiner les éventuels impacts de toute modification de la SV sur les personnes en situation de handicap, trop souvent exclues du marché du travail à cause des obstacles inhérents à leurs limitations fonctionnelles.  La COPHAN les invite donc à évaluer toute future réforme des prestations de retraite en tenant compte des besoins réels des personnes en situation de handicap.
« Les nouvelles initiatives politiques doivent améliorer la situation des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leurs proches, et non les défavoriser davantage» souligne M.Lavigne.

Une fiche d’information sur les points cruciaux à considérer quant au report de l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse est ci-après annexée.
-30-

Pour de plus amples renseignements, communiquer avec :
Merryl B.Lavoie, responsable des communications
Tél : 514-284-0155, poste 23
Courriel : communications@cophan.org

 

Fiche d’information

Une question d’actualité pour les Canadiennes et les Canadiens handicapés : repousser l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse

Contexte et questions

La plupart des Canadiens ont entendu le Premier Ministre et la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences du Canada suggérer de repousser l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse de 65 à 67 ans. Certains s’attendent à ce que cet important revirement politique soit annoncé dans le budget du 29 mars 2012.  Le CCD sait pertinemment que de nombreuses raisons sous-tendent cette proposition et qu’un changement politique aussi important ne serait effectué, le cas échéant, que de manière progressive.  Mais le CCD se demande toutefois si les décideurs ont envisagé l’impact de ce changement sur les Canadiennes et les Canadiens avec des déficiences.

Voici quelques uns des commentaires ou questions soulevés :

Points à considérer :

1.  L’incidence de la pauvreté est disproportionnée chez les Canadiennes et les Canadiens avec des limitations fonctionnelles.  De 45 à 60 pour cent des prestataires de l’aide sociale (bien-être social), sont des personnes handicapées et ce pourcentage continue à s’accroître.  Et à moins que de nouvelles initiatives soient instaurées pour éliminer les obstacles à l’emploi, de nombreux Canadiens handicapés seront encore exclus du marché du travail, comme ils l’ont toujours été.

2.  De pair avec le Supplément de revenu garanti, le programme de Sécurité de la vieillesse est bien plus avantageux que n’importe quel autre programme canadien d’aide sociale.    Il est triste de penser que  de nombreux Canadiens handicapés  attendent avec impatience d’avoir 65 ans pour bénéficier de meilleures prestations. 

3.  Repousser l’âge d’admissibilité à la S.V. forcera les personnes handicapées à vivre plus longtemps dans la pauvreté.

4.  Tout en étant la base de la politique canadienne sur les retraites, la S.V. n’existe pas en vase clos.  En fait, de nombreuses autres prestations sont conçues pour aller de pair.

a.  Est-ce que le fait de repousser l’âge d’admissibilité à la S.V. affectera le montant de l’exemption personnelle prévu par la Loi de l’impôt sur le revenu?
b.  Est-ce que le versement des prestations d’assurance-invalidité de longue durée sera prolongé jusqu’à l’âge de 67 ans?  À l’heure actuelle, le paiement cesse dès que les bénéficiaires deviennent admissibles à la S.V.  Est-ce que ces changements entraineront une bonification du montant versé?
c.  Est-ce que l’âge d’admissibilité au Régime de pensions du Canada sera également touché?  Est-ce que cela s’appliquera à la retraite anticipée et à l’indemnité intégrale?
d.  Quelle sera la réaction des provinces vis-à-vis des personnes handicapées et autres  qui seront plus longtemps prestataires de l’aide sociale?  Est-ce que cela se traduira par une diminution des prestations ou est-ce que cela limitera toute future amélioration?

5. Les propositions de réforme au Régime de pensions du Canada, permettraient de réclamer des prestations anticipées (actuellement dès l’âge de 60 ans)  et de continuer à travailler.  Les bénéficiaires continueraient à verser des primes mais en cas de limitations fonctionnelles, ne seraient pas admissibles à la  RPC-PI puisqu’ils auraient déjà reçu les prestations du RPC/RRQ.  Or, la RPC-PI est une bien meilleure prestation.  De plus, les limitations fonctionnelles s’accentuent avec l’âge.  Les gens devront continuer à verser une prime intégrale sans être admissibles aux pleines prestations (RPC-PI).  Cela semble injuste.


Nova Scotia League for Equal Opportunities

Il reste encore du chemin à parcourir

28 mai -  Le Premier Ministre Dexter a proclamé la semaine du 2 juin, Semaine de sensibilisation à la situation des personnes handicapées en Nouvelle Écosse, afin de célébrer les avancées réalisées par la collectivité des personnes avec des déficiences.

De concert avec plusieurs organisations de la province, la Nova Scotia League for Equal Opportunities a travaillé sans relâche pour améliorer l’accès dans plusieurs domaines.  Comme le déclare Earl Flynn, président de la NS LEO « Le cas rapporté vendredi, à savoir, l’interdiction faite à une citoyenne malentendante et à son chien d’assistance d’emprunter le Metro Transit de Halifax, est très décourageant….il nous reste encore du chemin à parcourir avant que tous les citoyens puissent bénéficier d’un accès total aux services. »

La NS LEO se réjouit d’apprendre que les chiens d’assistance pourront embarquer dans des autobus de Metro Transit.  Mais les conducteurs ont certainement besoin d’être formés et sensibilisés au fait que ces chiens doivent accompagner leurs propriétaires.  « Nous savons qu’une plainte a été déposée auprès de la Commission des droits de la personne de la Nouvelle Écosse et de Metro Transit.  Nous espérons que l’affaire sera immédiatement réglée par la compagnie d’autobus, a ajouté M. Flynn. »


Coalition of Persons with Disabilities – Newfoundland et Labrador (COD-NL)

Passez la monnaie!

La Coalition of Persons with Disabilities – Newfoundland et Labrador (COD-NL) félicite le gouvernement Dunderdale pour avoir lancé le 19 avril 2012 la Stratégie provinciale pour l’inclusion des personnes handicapées.  La COD-NL est toutefois déçue de constater qu’aucune mesure fiscale évidente, visant à appuyer cette stratégie, n’avait été intégrée dans le budget.

Michelle Murdoch, présidente de la COD-NL a déclaré «  les organisations de personnes avec des déficiences vont être au premier rang de cette stratégie;  des fonds doivent donc être investis pour que la voix des personnes handicapées continue à se faire entendre et à se propager.  La protection de leurs droits passe par la revendication.  C’est un facteur crucial.  L’inclusion assure une égalité de traitement à tous les paliers de gouvernement, dans les entreprises et dans la communauté.  Notre service d’intervention continuera à provoquer une réelle différence dans leur vie grâce non seulement aux  informations fournies mais encore  à  la sensibilisation et la conscientisation intersectorielle suscitées. »

Intervenant aux niveaux local et provincial, la COD-NL est une organisation d’intervention systémique œuvrant pour toutes les personnes handicapées, promouvant leurs droits et sensibilisant la société à leurs besoins.  Revendiquant, de manière proactive,  l’amélioration des lois et services à tous les paliers de gouvernement, la COD-NL réseaute avec des groupes régionaux afin d’encourager l’autonomie de ses membres et de favoriser des auto-concepts positifs.

Nouvelles amendes pour le stationnement illégal dans les zones bleues – Une mesure positive

La Coalition of Persons with Disabilities – Newfoundland and Labrador (COD-NL) s’est réjouie de la récente annonce des services gouvernementaux d’augmenter les amendes pour stationnement illégal dans les zones bleues de la province.  Ces espaces accessibles sont réservés aux personnes handicapées qui ont un permis de stationnement spécial délivré par le Bureau d’immatriculation des véhicules moteurs.

« Juste une minute  » de stationnement  dans une place spécifiquement réservée aux personnes handicapées représente 60 secondes  de trop.  Il nous incombe de sensibiliser le public et de veiller à ce que les droits des personnes handicapées soient protégés, a déclaré Michelle Murdoch, présidente de la Coalition of Persons with Disabilities.  Nous devons rappeler à la population de respecter nos places de stationnement Zones Bleues.  L’utilisation illégale des stationnements pour personnes handicapées contrevient aux droits des citoyens avec des déficiences et constitue immédiatement une infraction.  L’accès au stationnement de la zone bleue doit être réservé aux hommes, femmes et enfants qui en ont besoin.  En occupant ces places réservées aux personnes handicapées, les citoyens délinquants empêchent les titulaires  de permis spécialisés d’accéder aux services accordés par le stationnement Zone Bleue. »

L’amende pour un stationnement dans un parking réservé aux personnes handicapées passera de la tranche actuelle de 45 à 180 $ à la tranche 100 à 400 $;  les nouveaux règlements précisent en outre que la signalisation des stationnements Zone Bleue doit être en tout temps affichée et visible.

La COD-NL espère que la campagne de sensibilisation publique facilitera et intensifiera l’accès des résidents et visiteurs handicapés aux places de stationnement désignées.

Intervenant aux niveaux local et provincial, la COD-NL est une organisation d’intervention systémique œuvrant pour toutes les personnes handicapées, promouvant leurs droits et sensibilisant la société à leurs besoins.  Revendiquant, de manière proactive,  l’amélioration des lois et services à tous les paliers de gouvernement, la COD-NL réseaute avec des groupes régionaux afin d’encourager l’autonomie de ses membres et de favoriser des auto-concepts positifs


Alliance for Equality of Blind Canadians

Mémoire de l’Alliance for Equality of Blind Canadians au Comité législatif chargé du projet de loi  C-11

Le 27 février 2012, Marc Workman  - administrateur du Conseil national de l’Alliance for Equality of Blind Canadians (AEBC) a témoigné devant le Comité législatif chargé du projet de loi visant à modifier la Loi sur le droit d’auteur. Il a présenté le mémoire suivant :

Introduction

Permettez-moi tout d’abord, au nom de l’Alliance for Equality of Blind Canadians, de remercier le Comité de nous avoir invités à témoigner.  Nous nous en réjouissons.  Je m’appelle Marc Workman et je suis le directeur national de l’AEBC.  L’Alliance for Equality of Blind Canadians est une organisation nationale principalement composée de personnes aveugles, sourdes-aveugles et partiellement atteintes de cécité.  Nous intervenons sur une vaste gamme de sujets aux niveaux local, provincial et national.  Pour vous familiariser davantage avec notre organisation, consultez notre site Web à l’adresse www.blindcanadians.ca

Préambule

La Loi sur le droit d’auteur et son projet de modification sont d’une importance capitale pour les Canadiennes et Canadiens aveugles. Le manque d’accès au matériel imprimé, en grande parti protégé par la Loi, est l’un des plus grands obstacles entravant la pleine participation citoyenne des personnes aveugles.

Ceci étant dit, si cela ne dépendait que de nous, la cécité ne devrait absolument pas intervenir dans cette discussion.  Je préfèrerais ne pas avoir à témoigner aujourd’hui au nom des Canadiens aveugles.  Je préfèrerais ne pas avoir à dépendre d’une exception qui me permet, permet aux personnes auxquelles je l’ai demandé ou aux organismes sans but lucratif œuvrant dans mon intérêt, de créer en médias substituts des versions d’œuvres inaccessibles protégées par le droit d’auteur.   De concert avec d’autres Canadiennes et Canadiens aveugles, je préfèrerais emprunter des livres à la bibliothèque comme le font les autres citoyens voyants.  Je préfèrerais, comme eux, acheter des livres sur Internet ou dans des librairies ayant pignon sur rue.  En bref, nous voulons pouvoir accéder aux œuvres protégées par le droit d’auteur, exactement comme les personnes voyantes.

Malheureusement, les Canadiens aveugles ne peuvent pas le faire de nos jours.  Moins de 10% du matériel imprimé (certains disent moins de 5%) n’est pas accessible;  et les versions accessibles qui peuvent exister sont tout simplement des transcriptions en médias substituts de matériel inaccessible.

J’aimerais que vous en teniez compte lorsque vous entendrez mes recommandations.  Les changements proposés sont indispensables non seulement parce que les éditeurs et les titulaires de droit d’auteur créent des produits qui pourraient – mais ce n’est pas le cas – être accessibles aux personnes aveugles.  L’accès véritable ne dépend pas d’une exemption mais de l’engagement des titulaires d’œuvres et des éditeurs, de publier des produits accessibles.  Nous ne voulons pas dépendre d’une exemption mais nous devons le faire pourtant.  C’est pourquoi, je vous demande de rendre cette exemption aussi efficace que possible en adoptant les recommandations que je vous formulerai tout au long de cette présentation.

1ère recommandation : Les mesures techniques de protection – Certes,  nous appuyons l’exemption énoncée à l’alinéa 41.16 du Projet de loi C-11, qui autorise le contournement des mesures techniques de protection afin de produire des versions en médias substituts d’œuvres protégées par le droit d’auteur.  Mais ce droit, malgré tous ses buts et objectifs pratiques, ne pourra être exercé par le Canadien aveugle moyen.

Briser les verrous numériques des œuvres protégées par le droit d’auteur est, et c’est certain, au-delà des possibilités du Canadien aveugle moyen. Non seulement à cause du niveau requis de spécialisation technique, que la plupart d’entre eux sont loin de posséder, mais de plus rien ne garantit que les outils de contournement seront accessibles, même pour le plus techniquement doué des Canadiens aveugles.

De plus, le contournement des MTP impose un lourd fardeau aux organisations qui produisent des versions en médias substituts pour les Canadiens aveugles.  Elles devront désormais engager et conserver du personnel spécialisé en déverrouillage numérique.

Même si le sous-alinéa 2 de l’alinéa 41.16 du projet de loi C-11 prévoit une exemption pour  permettre aux personnes offrant des services ou des produits de contourner les MPT afin de les reproduire sur un autre support dans la mesure où les services, outils de contournement « ne nuisent pas indûment au fonctionnement de la mesure technique de protection. »  La signification réelle de la spécification « ne nuisent pas indûment »  à la MTP n’est pas très claire et cette ambiguïté est inquiétante.

Étant donné les restrictions générales concernant le contournement des MTP, il est peu probable que les Canadiens aveugles et les organisations œuvrant en leur nom puissent se procurer les outils nécessaires.  L’AEBC recommande alors, de concert avec des milliers d’autres Canadiens et organismes qui composent la société canadienne que les restrictions de contournement des MTP soient liées à des mesures qui pourraient constituer des violations du droit d’auteur.  Cet équilibre est plus pertinent pour la société en général mais c’est le meilleur moyen de s’assurer que les Canadiens aveugles accèdent aux outils nécessaires pour profiter des œuvres par le droit d’auteur, dont ils  peuvent légalement se prévaloir.

2ème recommandation : L’article 32 de la Loi sur le droit d’auteur - Reproduction à but lucratif d’œuvres protégées – n’exempte en fait les organismes sans but lucratif que de l’obligation d’obtenir l’autorisation du titulaire du droit.   Mais avec notre système, seule une fraction d’exemplaires d’œuvres protégées par le droit d’auteur sont transférés sur des supports accessibles.

Le milieu des compagnies à but lucratif œuvrant dans la reproduction en supports accessibles, s’agrandit de jour en jour.  L’AEBC recommande de supprimer, dans les exemptions de la Loi sur le droit d’auteur et du Projet de loi C-11,  les limitations visant les compagnies à but lucratif.  Cela provoquera une importante augmentation du volume d’œuvres protégées en version alternative.

3ème recommandation :   Envoyer à l’extérieur du Canada  des exemplaires reproduits  en autres supports.  L’AEBC se réjouit de cette intention de clarifier nos lois  en ce qui a trait à l’envoi à l’étranger d’œuvres en format alternatif.  Cela nous rapproche de l’adoption d’un accord international qui bonifiera l’échange inter-frontalier de produits en supports alternatifs et qui réduira nettement la répétition d’œuvres à travers la planète.  Mais selon sous alinéas a) et b) de l’article 37 du Projet de loi C-11 les organisations ne peuvent envoyer  des exemplaires mis sur d’autres supports que lorsque   le titulaire du droit d’auteur  est soit un citoyen canadien soit un citoyen du pays de destination. Ces limitations sont extrêmement lourdes pour les organisations qui voudraient échanger avec l’étranger des exemplaires d’œuvres mis sur d’autres supports et restreignent en outre le nombre d’œuvres susceptibles d’être échangées.

L’AEBC recommande que les restrictions soient limitées à 1) l’œuvre a été légalement produite au Canada et pourrait être légalement produite dans le pays de destination et 2) l’œuvre est déjà disponible en format accessible dans le pays de destination.   Cela évitera ainsi aux organisations d’être forcées d’envoyer ces œuvres dans d’autres pays et augmentera  nettement le nombre d’œuvres à transmettre.

L’alinéa 2 de l’article 32 de la Loi sur le droit d’auteur limite la portée de l’exemption de visée à l’article 32 en excluant la reproduction de livres imprimés en gros caractères. Cette limitation nuit aux Canadiens handicapés de tous âges, mais elle est particulièrement nuisible pour les personnes plus âgées;  d’autre part, de plus en plus de Canadiennes et de Canadiens connaissent une perte de vision et ont alors besoin d’imprimés en gros caractères.

5ème recommandation :  L’alinéa a) du paragraphe 1 de l’article 32 – Adaptation d’œuvres cinématographiques – de la Loi sur le droit d’auteur, limite également l’application de l’exemption visée à  l’article 32, en excluant l’adaptation d’œuvres cinématographiques aux fins d’accessibilité.  Cette limitation est en partie responsable de la disponibilité très limitée de films avec vidéo description intégrée qui permet aux Canadiens aveugles de mieux comprendre l’histoire.  L’AEBC recommande que cette limitation soit supprimée de la Loi sur le droit d’auteur.

Des restrictions  analogues relatives à reproduction d’exemplaires en gros caractères et de l’adaptation d’œuvres cinématographiques sont également enchâssées dans l’article 37 du Projet de loi C-11.  Cet article vise l’envoi à l’étranger d’exemplaires,  mis sur d’autres supports, d’œuvres protégées par le droit d’auteur;  l’exclusion des documents en gros caractères et des  œuvres cinématographiques est également visée à l’alinéa 32.01 (2).  Nous estimons que cet alinéa devrait aussi être supprimé.

Conclusion

Il est difficile de pondérer les droits et les intérêts consommateurs avec ceux des titulaires du droit d’auteur.  Je m’attends à ce que certains titulaires s’inquiètent de l’expansion de l’exemption de l’article 32, telle que je la suggère.  Mais, comme je l’ai dit au début, le titulaire de droit d’auteur qui veut annuler cette exemption n’a qu’une chose è faire :  rendre son produit accessible. Et jusqu’à ce que cela devienne la norme, nous devons opter pour la solution la plus appropriée.  Et comme nous devons dépendre de cette exemption, autant la rendre la plus efficace possible.  C’est en appliquant ces cinq recommandations que nous devrions atteindre ce but.

http://www.blindcanadians.ca/publications/briefs/2012-presentation-bill-c11

 

L’échec de Statistique Canada : une étude inaccessible aux Canadiens sourds et aveugles

9 février 2012

L’Alliance for Equality of Blind Canadians est consternée du traitement exercé par Statistique Canada à l’égard de certains participants à la récente étude longitudinale et internationale axée sur l’emploi, l’éducation, l’utilisation des technologies et le bénévolat. (Étude internationale sur les adultes)

« Je suis choquée de constater que cette agence fédérale continue à faire la sourde oreille en matière d’accessibilité, a déclaré Donna Jodhan, présidente nationale de l’AEBC.  Les personnes aveugles ne peuvent être privées  de leur droit d’expression  dans le cadre d’études.

Richard Marion, vice-président de l’affilié de l’AEBC en Colombie britannique, a été privé de son droit à l’accessibilité après avoir accepté de remplir le questionnaire de l’étude pour laquelle il avait été sélectionné par hasard. « C’est choquant et inacceptable!, a-t-il déclaré.  C’est d’autant plus absurde que le Canada est l’un des signataires de la Convention des Nations Unies relative aux droits de la personne. »

L’AEBC veut s’assurer que l’égalité d’accès est un fait acquis pour tous les Canadiens aveugles, sourdes-aveugles et ne sera pas considéré comme une composante qu’il « serait bon d’avoir » ni comme un accommodement

« Nous demanderons à Statistique Canada d’élaborer des politiques et procédures visant à garantir l’accessibilité totale des études, a ajouté Mme Jodhan.  Les résultats des études doivent refléter la population dans son ensemble.  Ce n’est pas en excluant des personnes aveugles, ou sourdes, ou de n’importe quel autre groupe qu’ils y arriveront. »

Mémoire sur les droits de la personne

Le vendredi 24 février, John Rae, premier vice-président de l’AEBC, a témoigné devant M. Andrew Pinto qui examine le système ontarien de droits de la personne et lui a ultérieurement remis ses commentaires par écrit.  Pour lire le mémoire de l’AEBC, consultez le site
http://www.blindcanadians.ca/publications/briefs/2012-improving-human-ri...

L’AEBC réclame des améliorations au système d’aide sociale de l’Ontario

En mars, l’AEBC a réagi au document 2  de la Commission d’examen du syst;me d’aide sociale de l’Ontario en soumettant un mémoire intitulé « Réponse aux Méthodes de réforme »  Pour lire les commentaires de l’AEBC, consultez le site
http://www.blindcanadians.ca/publications/briefs/2012-response-approache...

Qu’ai-je appris aujourd’hui?     CAPTCHAS

Par Cindy Ferguson

Les nouvelles technologies : de l’aide pour certains, des obstacles pour d’autres

Je suis inscrite à l’université Ryerson pour suivre certains  cours par correspondance sur la condition des personnes handicapées.  Je me suis enregistrée auprès du Centre d’accessibilité qui fournit les accommodements aux étudiants handicapés de l’université.  Cette semaine, le Centre d’accès a envoyé un questionnaire aux étudiants afin d’évaluer, aux fins d’améliorations,  les services fournis.  Voilà l’occasion rêvée de souligner les bonnes pratiques, me suis-je dit,  de formuler des suggestions quant aux améliorations à apporter à certains services et d’exposer mon point de vue sur le sujet accommodation contre accessibilité. 

J’ai trouvé tous les liens, rempli toutes les cases.  Le questionnaire était court mais nous savons combien des questions à choix multiples peuvent s’avérer difficiles.  J’ai répondu à toutes les questions et cliqué sur « soumettre ».  Rien n’est arrivé.  J’ai cliqué à nouveau.  Rien;  j’ai cliqué plusieurs fois de suite, rien, rien, rien.  Avais-je manqué une question?  Je suis revenue en arrière (j’ai un Mac, donc c’est VO + flèche gauche – pour ceux et celles d’entre vous qui utilisez JAWS, essayez Shift + tab)….jusqu’à ce qu’en haut, je découvre le message « CAPTCHA incorrect ».  J’ai proféré un juron!  Vous pouvez combler le vide, j’en suis sûre.

Afin de soumettre mon questionnaire dûment rempli, je devais écrire le CAPTCHA.  J’ai essayé l’audio CAPTCHA à plusieurs reprises suivi du shift-tab…et chaque fois, on me disait que le CAPTCHA était incorrect.  Alors, aujourd’hui, j’ai appris ce qu’était le CAPTCHA.

CAPTCHA est l’acronyme de Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans apart (en français, test public de Turing complètement automatique ayant pour but de différencier les humains des ordinateurs).  Les CAPTCHA sont conçus pour permettre aux personnes de remplir un questionnaire sur le Web, de poster un commentaire ou de vérifier un contenu.  Ils visent également à empêcher les outils  automatiquement générés par ordinateur d’accéder aux cyber-documents, de poster des pourriels ou d’entrer dans certaines pages.  Malheureusement, tel que stipulé dans le W3C Working Draft du 25 mai 2011, «  toutes les formes de CAPTCHA érigent d’inacceptables obstacles pour les internautes handicapés.

(http://www.w3.org/TR/html-alt-techniques)

Les CAPTCHA audio ne sont pas une solution acceptable en matière d’accessibilité.  Ils sont extrêmement difficile pour les usagers aveugles car le lecteur d’écran parle pendant que l’usager essaie de naviguer à travers les contrôles, faussant davantage une audio déjà déformée.  Selon certains, les usagers voyants qui utilisent des CAPTCHA audio sans  avoir à subir  l’interférence supplémentaire d’un lecteur d’écran, ont moins de 50% de succès.

(http://webinsight.cs.washington.edu/projects/audiocaptchas/)

Selon le document « Understanding WCAG 2.0 , les CAPTCHAS sont un « sujet à controverse chez les spécialistes de l’accessibilité ».  La plupart des organisations se fient à CAPTCHA pour limiter le volume de pourriels générés par ordinateurs.  Et l’auteur du document poursuit en déclarant que « les personnes ayant certaines déficiences ne pourront utiliser aucun  type de CAPTCHA seront inutilisables.  Il suggère que les pages Web devraient :

.  Offrir plus de deux types de CAPTCHA
.  Accorder l’accès à un représentant du service à la clientèle, ayant la capacité et  les connaissances requises pour  contourner  la fonctionnalité CAPTCHA et  intégrer CAPTCHA non requis pour les usagers autorisés.  J’ai donc écrit au Centre d’accès en leur expliquant qu’ils ont envoyé à  une étudiant enregistrée une étude inaccessible.  Je vous laisserai savoir comment ils « accommoderont » cette requête.

Réseau national pour la santé mentale

Départ à la retraite de Joan Edwards Karmazyn

Jean Beackett, présidente du Réseau national pour la santé mentale (RNSM), a annoncé que Joan Edwards Karmazyn ,  directrice générale nationale du RNSM, partirait à la retraite en mai 2012.  Joan, qui a quitté le domaine  de la santé mentale, ne disparaitra pas tout à fait puisqu’elle envisage de continuer à s’impliquer, restant  branchée avec ce secteur en général et avec le mouvement des victimes de services psychiatriques en particulier.  Elle continuera à participer à divers projets et programmes et, le cas échéant, à fournir de l’aide et des conseils au Réseau national pour la santé mentale.

«  J’aimerais en profiter pour remercier Joan de son leadership, de ses capacités de gestion et de la passion avec laquelle elle est intervenue pour les pairs souffrant de problèmes de santé mentale.  Cela a été un honneur et un privilège de travailler avec elle. Le RNSM continuera à lutter pour bâtir de très solides partenariats avec les intervenants et, collectivement, pour appliquer la vision  d’une santé mentale ancrée comme  base sanitaire de toutes les Canadiennes et de tous les Canadie