Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) conteste le Projet de loi C-384

Communiqué de presse

Pour distribution immédiate 18 juin 2009

Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) conteste le Projet de loi C-384

Winnipeg – Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) estime que tous les partisans des droits des personnes handicapées devraient contester le Projet de loi C-384 qui légaliserait l’euthanasie et le suicide assisté et qui menacerait les Canadiens avec des déficiences. Le CCD est une organisation nationale de défense des droits des personnes handicapées, œuvrant pour un Canada accessible et inclusif.

Déposé par Francine Lalonde, députée du Bloc Québécois, ce Projet de loi d’initiative parlementaire, visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté au Canada, est passé en première lecture le mois dernier. C’est la troisième fois que Mme Lalonde tente de faire légaliser l’euthanasie et le suicide assisté au Canada.

Le Projet de loi C-384 légaliserait l’euthanasie et le suicide assisté en modifiant respectivement les articles 222 et 241 du Code criminel.

Intitulé «Loi sur le droit de mourir dignement», ce projet de loi menace la vie des Canadiens handicapés. Les arguments de «dignité» et de «souffrance» dont il se drape n’y sont jamais expliqués. Comment mesurons-nous la dignité? Qu’est-ce que la souffrance, avance Rhonda Wiebe, co-présidente du Comité sur l’éthique en fin de vie du CCD. Ces termes relèvent davantage de valeurs sociales que valeurs scientifiques. Mais le Projet de loi prescrit une solution «médicale» et «légale» pour aider les personnes qui «souffrent» et dont la vie manque de «dignité».

«Une vie sans dignité et remplie de souffrance est un préjugé dont les Canadiens non handicapés taxent communément leurs concitoyens handicapés. Le Projet de loi C-384 ne protège nullement les personnes qui se retrouvent ainsi dévalorisées, soutient Dean Richert, co-président du Comité sur l’éthique en fin de vie du CCD.»

L’aide sociale et la participation citoyenne dans la communauté sont beaucoup plus importantes pour le bien-être des personnes handicapées que la gravité de leurs déficiences. Tant que ces personnes ne bénéficieront pas de soins de santé appropriés, d’assistance personnelle abordable et d’une égalité d’accès aux structures et systèmes sociaux de leurs communautés, le suicide assisté ne sera pas pour elles une solution librement choisie!
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Pour de plus amples renseignements, communiquer avec:

Rhonda Wiebe—204-779-4493
Dean Richert—204-951-6273
Laurie Beachell—204-947-0303