Agissez maintenant
Par des activités de renforcement de la capacité, ce projet crée une plus forte sensibilisation vis-à-vis de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), du Protocole facultatif (PF) et des mécanismes canadiens destinés à remédier à la discrimination subie par les personnes en situation de handicap. Lire la suite.
Inscrivez-vous à Cette Voix qui est la nôtre
Un bulletin du CCD.
Incidence du faible revenu chez les personnes handicapées selon le sexe
Documents connexes
24 mars 2015
La pauvreté dans tous ses états : Sources de revenus pour les Canadiens handicapés pauvres
1er novembre 2011
Essayer de passer la barre :
1er novembre 2011
D?un océan à l?autre
Contexte :
Après le Recensement de 2006, Statistique Canada a utilisé l’Enquête sur la participation et les limitations d’activités (EPLA) pour recueillir des données sur les personnes handicapées. La déficience y est définie comme une difficulté continue ou récurrente à entendre, voir, communiquer, d’agilité ou de mobilité ou à apprendre ou effectuer des activités analogues ou un problème de santé qui réduit le montant et le type d’activités qu’une personne peut effectuer à domicile, au travail ou à l’école ou dans les déplacements ou les loisirs. Selon l’EPLA, 16,5% des adultes ou pratiquement 4.2 millions de Canadiennes et de Canadiens ont au moins une déficience.
Le Recensement et l’EPLA fournissent, conjointement, des données sur les personnes handicapées à faible revenu (personnes dans les ménages qui, après impôts, consacrent plus de 20% que la moyenne à la nourriture, au logement et à l’habillement). Ce seuil de faible revenu (SFR) est quelquefois appelé « seuil de pauvreté. » Il n’inclut pas les dépenses liées aux limitations fonctionnelles, comme le coût des médicaments, des services et appareils de mobilité, de communications et d’apprentissage. En 2005, environ un million (20,5%) d’adultes handicapés, de 15 à 64 ans, d’âge actif, vivaient avec un faible revenu. L’incidence du faible revenu est ici comparée chez les hommes et les femmes avec ou sans déficience.
Les personnes handicapées selon le sexe
- Les femmes représentent la moitié de la population canadienne d’âge actif (50,3%); elles sont légèrement plus nombreuses (53,2%) chez les Canadiens handicapés en âge de travailler.
Âge et gravité de la déficience
- Plus de la moitié des femmes handicapées (53,5%) vivant dans des ménages à faible revenu ont une déficience grave à très grave; en revanche, un peu plus d’un tiers de leurs homologues (37,9%) vivent dans des foyers ayant un revenu supérieur au SFR.
- Une femme non handicapée sur quatre, d’âge actif, a entre 50 et 64 ans (25,1%). C’est le cas de la moitié des femmes handicapées (50,2%) ayant un faible revenu ou un revenu supérieur au SFR (50,3%).
Conditions d’habitation
- La plupart des femmes non handicapées d’âge actif (59,3%) ont un partenaire, que ce soit par mariage ou en union libre. Une femme handicapée sur cinq seulement (19,1%) vivant dans un foyer à faible revenu, connaît une telle situation. En revanche, la plupart des femmes handicapées vivant dans des foyers à faible revenu (56,1%) sont « sans attaches », et vivent soit seules (45%) soit avec d’autres personnes n’ayant aucun lien de parenté (11.1%). Seules 11,5% des femmes handicapées vivant au-dessus du SFR sont « sans attaches »
- 18,4% des femmes handicapées d’âge actif vivant dans des foyers à faible revenu sont monoparentales, comparativement à 9,9% pour les homologues vivant au-dessus du SFR et 7,9% des femmes non handicapées. Seuls 4% des hommes handicapés vivant avec un faible revenu sont des pères monoparentaux.
- 15.1% des femmes handicapées d’âge actif vivant dans des foyers à faible revenu, habitent dans des logements ayant grand besoin de réparations, comme la plomberie ou le câblage électrique défectueux ou encore des réparations de structure dans les murs, plafonds et planchers. C’est le cas de 12,1% de leurs homologues vivant au-dessus du SFR et de 6,4% des femmes sans déficience.
Éducation, emploi et aide sociale
- L’éducation des enfants et les soins aux personnes âgées incombent en général aux femmes qui ont davantage tendance à être monoparentales et ont moins de possibilités d’avoir un emploi stable, hautement rémunérateur. Il est donc raisonnable de présager que les femmes handicapées vivront davantage que les hommes dans des foyers à faible revenu. Selon ces données, les femmes handicapées auront un peu plus tendance que leurs homologues masculins à vivre en deçà du seuil de faible revenu (21,3% c. 19,6%).
- Ceci étant dit, quatre femmes handicapées sur dix, d’âge actif et vivant dans des foyers à faible revenu (38,6%), n’ont pas de diplôme d’études secondaires et une sur quatre seulement (24,2%) a un emploi ou travaille dans une entreprise. Seules 17,5% des femmes non handicapées n’ont pas de diplôme d’études secondaires et sont, pour la plupart (70,7%) sans emploi.
- La moitié (49,5%) des femmes handicapées d’âge actif vivant dans des foyers à faible revenu ont reçu des prestations d’aide sociale au cours des douze derniers mois, comparativement à 8,6% (soit un peu moins d’une femme sur dix) vivant avec un revenu supérieur au SFR.
Aide dans les activités quotidiennes
- Plus de quatre femmes handicapées sur dix vivant dans des ménages à faible revenu (43,7%) ne recevront pas au moins un des services de soutien requis, ou plus, pour leurs activités quotidiennes, comme la préparation des repas, les tâches ménagères, les courses, les finances, les soins personnels, la mobilité à l’intérieur de leur résidence, etc… Moins d’une femme handicapée sur trois ayant un revenu supérieur au SFR (30,7%) vit la même situation. Pour les hommes handicapés, les besoins d’aide pour les activités quotidiennes seront vraisemblablement comblés et ce, que leur revenu familial soit supérieur ou inférieur au SFR (20,7% c. 29,4% respectivement.)
Ces données ont été publiées dans le cadre du projet Pauvreté invalidante/Citoyenneté habilitante du Conseil des Canadiens avec déficiences, financé par le programme des Alliances de recherche universités-communautés (ARUC) du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSHC).
Les alliés de « Mettons fin à l’exclusion » manifestent pour l’avènement d’un Canada accessible et inclusive.