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Par des activités de renforcement de la capacité, ce projet crée une plus forte sensibilisation vis-à-vis de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), du Protocole facultatif (PF) et des mécanismes canadiens destinés à remédier à la discrimination subie par les personnes en situation de handicap. Lire la suite.
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Un bulletin du CCD.
Célébration, au lieu de prévention, du suicide
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par Amy Hasbrouck
Toujours Vivant-Not Dead Yet:
Un projet du Conseil des canadiens avec déficiences (CCD)
Sue Griffiths de Winnipeg, MB est la dernière personne à faire connaître son désir d’avoir de l’aide pour se suicider et ses efforts sont célébrés par la presse.
La semaine dernière, son appel au Parlement pour rouvrir la question du suicide assisté a été largement rapporté pendant qu’elle se préparait à aller à Dignitas, une clinique en Suisse qui aide les gens à se tuer.
Mme Griffiths a une atrophie des systèmes multiples, une maladie neurologique dégénérative qui provoque des douleurs pour environ la moitié des personnes atteintes. Les photos la montrent debout, marchant et utilisant ses mains, alors elle n'est certainement pas une personne qui est «physiquement incapable de se suicider sans aide». Elle est décrite comme une personne qui est responsable de sa vie, mais elle veut apparemment avoir quelqu'un d'autre pour prendre la responsabilité de sa mort.
Les raisons qu'elle donne pour vouloir mourir sont liées à son incapacité, d’avoir besoin d'aide pour les soins personnels et d'autres activités quotidiennes, d'avoir à utiliser de l'équipement adapté, de perdre son indépendance. Le sous-entendu est que, en tant que personne avec déficience, elle se croit moins méritante, moins digne et pas pleinement humaine.
En effet, l’incapacité n'est pas un destin pire que la mort. Quand les gens sont atteints d’une déficience, ils doivent faire le deuil de la capacité qu'ils avaient, tout comme un parent pourrait faire le deuil d'un enfant, ou on pleure la perte de sa maison après une catastrophe naturelle. Mais personne ne suggère que c'est une bonne idée pour les parents endeuillés ou survivants d'une catastrophe naturelle de se suicider, et encore moins qu'il ou elle soit aidée à mourir.
Nous avons une politique de prévention des suicides, à juste titre. Nous appliquons cette politique à des personnes dont le désespoir naît de difficultés sociales ainsi que psychologiques, aux adolescents victimes d'intimidation, aux personnes LGBT qui ont été persécutées, aux Autochtones aux prises avec la pauvreté et la perte du patrimoine culturel, ainsi qu’aux survivants de la violence domestique. Les personnes en situation de handicap, qui n'ont pas de services et de soutien pour vivre dans leurs maisons et être intégrées dans leurs communautés, font face à la même discrimination ainsi qu’aux facteurs de stress sociaux. Les politiques et les services de prévention du suicide doivent être appliqués de manière égale aux personnes handicapées et non handicapées, sans biais ni préjugé sur la qualité de vie avec une déficience. La société doit commencer à s'attaquer à la discrimination sous-jacente et la stigmatisation qui créent les conditions dans lesquelles la plupart des personnes ayant des incapacités vivent.
Nous devrions nous demander: pourquoi est-ce que personne n’essaie d’arrêter Susan Griffiths de se suicider? Faut-il permettre que les réalités quotidiennes de la vie en situation de handicap deviennent une raison suffisante pour obtenir de l'aide à mourir? Est-ce que l'orgie médiatique autour de son histoire ne signifie pas que nous croyons que les réalités quotidiennes de la vie avec un handicap sont une raison suffisante pour obtenir de l'aide à mourir? Est-ce que les médias devraient mordre à l'hameçon chaque fois qu'une personne avec une déficience étale son suicide sur la place publique.
Tracy Latimer