Le CCD a incité le MCDP à adopter une approche de conception inclusive

En janvier 2013, Stuart Murray, PDG du Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) a annoncé que le Musée avait adopté une approche de conception inclusive, définissant de nouvelles normes en matière d’accessibilité universelle. Mais au cours des années préalables, des membres du personnel et des bénévoles du CCD avaient régulièrement  rencontré les dirigeants du Musée afin de les convaincre d’intégrer,  dans leur programmation,  les luttes assumées par  la collectivité des personnes handicapées pour protéger leurs droits humains et de les aider à faire de l’accessibilité un élément majeur de leur plan d’affaires.

Avant même que ne soit donnée la première pelletée de terre, Jim Derksen, John Rae, Laurie Beachell et Clare Simpson en discutaient avec le Musée, expliquant comment les autres musées avaient permis aux visiteurs en situation de handicap d’accéder à leurs programmes.   Le CCD avait même recommandé la participation d’un consultant en accessibilité universelle afin de garantir l’omniprésence de l’accessibilité tout au long du projet. Le CCD voulait ainsi s’assurer que tous, depuis l’architecte jusqu’aux nouveaux employés, aient entendu le message sur l’accessibilité universelle et en soient conscients.

Laurie Beachell  fut nommé au Comité consultatif du contenu muséal;  il y présenta les principales phases des luttes de la collectivité,  à inclure dans la programmation muséale.  Le Comité s’est ensuite déplacé à travers le pays pour écouter les citoyens canadiens raconter leur propre histoire en matière de droits de la personne.  Le CCD a organisé alors sa propre table ronde pour le  Conseil des représentants;  Angela Cassie du MCDP y assistait.

Jim Derksen, membre du Comité des droits de la personne du CCD et John Rae, actuellement vice-président, ont été nommés au Comité consultatif de la conception universelle.

Les 7 options de conception inclusive à ne pas manquer au MCDP *

  1. Le clavier tactile unique, conçu par le Musée et autorisé par le Centre de recherche sur le design de l’OCAD. Incorporé dans les installations à écran tactile, il permet aux visiteurs malvoyants et à mobilité restreinte de naviguer à  travers les renseignements sur les éléments numériques et d’avoir accès à des fonctions inclusives sans recours à une aide extérieure.
  2. Les films et vidéos avec doublage ouvert, une vidéo descriptive (bande audio), l’American Sign Language (ASL) et Langue des signes québécoise (LSQ).
  3. Le positionnement des panneaux de texte et des autres éléments visuels tenant compte de la distance et des angles pour les personnes dont la ligne de vue est basse, notamment les personnes en fauteuil roulant.
  4. Les éléments visuels à haut contraste et texte à haut contraste afin d’accommoder les visiteurs malvoyants, éléments  tenant  compte des autres déficiences visuelles  comme le daltonisme ou la dyslexie.
  5. La formation du personnel afin de veiller à ce que la programmation interprétative et les interactions avec les visiteurs soient inclusives et respectent une vaste gamme de besoins en accessibilité.
  6. Les normes graphiques qui respectent ou surpassent les lignes directrices du Smithsonian en matière d’organisation du texte et de présentation visuelle et qui tiennent compte de divers éléments comme un choix de police facilement lisible, la taille, le poids, le contraste et la proportion des caractères.
  7. L’attention accordée aux  besoins des personnes ayant des déficiences intellectuelles.


(*Source :  « Le MCDP aura la conception la plus inclusive jamais vue au Canada », 29 janvier 2014
http://www.ccdonline.ca/fr/humanrights/promoting/CMHR-press-release-29Jan2013)