Le MCDP aura la conception la plus inclusive jamais vue au Canada

Pour publication immédiate
Le 29 janvier 2013


Un exemple mondial en matière d’accessibilité qui surpasse les lignes directrices du Smithsonian
 

Winnipeg – Le Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) a choisi d’adopter une approche de conception inclusive qui définit de nouvelles normes canadiennes et mondiales en matière d’accessibilité universelle, annonçait aujourd’hui son président.

La technologie de pointe, les commentaires des personnes avec déficiences de tout le pays ainsi que des recherches de pionniers canadiens ont permis de concevoir une expérience pour les visiteurs, dès les premières étapes de la planification, afin d’en inclure la gamme complète des diversités humaines.

« Au sein de notre Musée, les déficiences ne seront pas traitées comme des problèmes de santé spéciaux, mais comme faisant partie de la vie et de notre quotidien», a dit le président-directeur général du MCDP, Stuart Murray au cours de la conférence de presse d’aujourd’hui, tenue en compagnie des membres du milieu des personnes avec déficiences, du Comité consultatif de conception universelle du Musée et du Conseil des Canadiens avec déficiences.

« Nous nous sommes engagés à traiter chaque visiteur, quelque soit son âge ou sa capacité, comme une personne unique qui mérite une expérience enrichissante, explique Stuart Murray. Ça signifie avoir recours à des choses comme la technologie et l’expertise de conception multi-sensorielle afin que tous puissent participer équitablement, qu’ils soient non voyants, non entendants, en fauteuil roulant, déficients intellectuels ou culturellement différents. Aucun autre établissement canadien n’a jamais été en mesure de traiter l’accessibilité de cette façon. »

Les lignes directrices du Smithsonian en matière de conception accessible seront respectées ou dépassées, sans oublier les critères les plus exigeants du Code national du bâtiment et les normes d’accessibilité sur le Web. Un groupe d’essai national a aussi été mis sur pied.

Stuart Murray a aussi annoncé la signature d’une lettre d’entente avec le Centre de recherche en conception inclusive de l’Ontario College of Art and Design University afin de participer au développement d’interfaces et d’appareils de contact pour les éléments d’exposition comportant des écrans tactiles et des kiosques. La directrice du Centre de recherche, Jutta Treviranus, dit que cette approche canadienne en matière d’accessibilité numérique unique adoptée par le MCDP est devenue un modèle à suivre pour le gouvernement américain, l’Union européenne et les autres juridictions à travers le monde. 

« L’approche nouvelle et audacieuse du Musée représente une occasion étonnante d’accessibilité qui transcende tous les aspects de la conception et ce dès le départ, plutôt que de s’y attaquer plus tard, dit-elle. Le moment choisi est aussi idéal, car la technologie nous permet maintenant de faire passer l’accessibilité à un niveau qui auparavant était hors de portée. »


L’avocate en droits de la personne de Winnipeg Yvonne Peters, qui est non voyante, dit que les questions d’accessibilité dépassent largement le passage des fauteuils roulants par les portes. « Je deviens frustrée quand je visite un Musée et que je m’y sens aliénée, dit-elle. Je souhaite être incluse dans une expérience conçue pour me faire une place et où mes besoins ne sont pas simplement une considération secondaire. » 

Laurie Beachell, coordonnatrice nationale du Conseil des Canadiens avec déficiences, accueille favorablement l’engagement du Musée de traiter les questions d’accessibilité de façon continue, en créant des éléments modulaires qui peuvent être mis à jour selon les besoins et les progrès de la technologie. Les préoccupations identifiées au départ par les personnes avec déficiences ont contribué à guider l’approche choisie par le Musée, comme la création d’un Conseil consultatif pancanadien dont le rôle consiste à analyser et à commenter une variété d’éléments.


« Ce qui plait le plus aux personnes avec déficiences, c’est que non seulement un espace est créé pour mieux faire comprendre les droits de la personne, mais qu’en plus cet espace sera entièrement accessible, dit Laurie Beachell. Avec l’évolution de notre compréhension des droits de la personne, notre compréhension de l’accessibilité et de la conception inclusive évoluera aussi. Les personnes avec déficiences sont ravies de faire partie de quelque chose qui permettra de sensibiliser les gens au véritable sens de l’inclusion. »

Le MCDP organise une rencontre ce soir avec les membres du milieu des personnes avec déficiences afin d’expliquer l’approche choisie pour la conception inclusive et le contenu du Musée traitant des droits des personnes avec déficiences.

Des exemples de l’approche du Musée en matière de conception inclusive et d’accessibilité sont présentés dans la fiche d’information ci-jointe.

Présentement en construction à Winnipeg, le MCDP est le premier musée entièrement consacré à l’évolution, à la célébration et à l’avenir des droits de la personne au Canada. Il s’agit du premier musée national créé depuis 1967 et du premier situé hors de la région de la Capitale nationale.

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Pour de plus amples renseignements :

Maureen Fitzhenry
Gestionnaire des relations médiatiques
Musée canadien pour les droits de la personne
Tél. : (204) 289-2112
Cell. : (204) 782-8442
maureen.fitzhenry@museedesdroitsdelapersonne.ca


Visitez-nous au www.museedesdroitsdelapersonne.ca, suivez-nous sur Twitter à@mcdp_nouvelles  ou cliquez sur « J’aime » sur notre page Facebook.

Fiche d’information

Exemples de l’approche du MCDP en matière de conception inclusive :

Clavier tactile unique, conçu par le Musée et autorisé par le Centre de recherche sur le design de l’OCAD. Incorporé dans les installations à écran tactile, il permet aux visiteurs handicapés visuels et à mobilité restreinte de naviguer au travers de l’information des éléments numériques et d’avoir accès à des fonctions inclusives sans recours à une aide extérieure.

Interfaces de logiciel conçues et développées afin de dépasser les pratiques exemplaires dans des domaines comme le contraste des couleurs, la portée, la hiérarchie visuelle et fonctionnelle (pour faciliter la navigation et la compréhension numérique) ainsi que d’autres facettes d’utilisation.

Éléments tactiles sur les murs et le plancher indiquant l’emplacement et l’orientation des divers éléments d’exposition et pour aider à trouver son chemin.

Films et vidéos avec doublage ouvert, une vidéo descriptive (bande audio), American Sign Language (ASL) et Langue des signes québécoise (LSQ).

Positionnement des panneaux de texte et des autres éléments visuels en tenant compte de la distance et des angles pour les personnes dont la ligne de vue est basse, notamment les personnes en fauteuil roulant.

Marqueurs tactiles d’éléments d’exposition offrant des renseignements sur les options d’accessibilité des expositions et des zones des galeries à l’aide d’icones claires, surélevées et graphiques ainsi qu’en Braille.

Éléments visuels à haut contraste et texte à haut contraste afin d’accommoder les visiteurs handicapés visuels en tenant compte des autres handicaps visuels comme le daltonisme ou la dyslexie.

Médias mobiles et numériques incorporant des éléments comme le sous-titrage fermé et ouvert, la vidéo descriptive, l’ASL et la LSQ. Le Musée étudie également la technologie de communication en champs rapproché qui indique aux visiteurs à quel moment (en fonction de la proximité) avoir accès aux descriptions et à l’interprétation supplémentaire sur appareils mobiles.

Formation du personnel afin de veiller à ce que la programmation interprétative et les interactions avec les visiteurs soient inclusives et respectent une vaste gamme de besoins en accessibilité.

Normes graphiques qui respectent ou surpassent les lignes directrices du Smithsonian en matière d’organisation du texte et de présentation visuelle en tenant compte d’éléments comme un choix de police facilement lisible, la taille, le poids, le contraste et la proportion des caractères.

Techniques de conception physique et de signalétique comme une élévation par rampe accessible, le dégagement des portes et les questions de mobilité, d’une importance spéciale en raison de l’architecture complexe du Musée.

Prise en considération des besoins des personnes handicapées intellectuellement, des enfants, des aînés, des personnes parlant une autre langue et des personnes aux prises avec une maladie mentale.