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Par des activités de renforcement de la capacité, ce projet crée une plus forte sensibilisation vis-à-vis de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), du Protocole facultatif (PF) et des mécanismes canadiens destinés à remédier à la discrimination subie par les personnes en situation de handicap. Lire la suite.
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Un bulletin du CCD.
Le CCD réclame la cocréation d'une solution pour éradiquer l'oppression anti-autochtone dans les soins de santé et au-delà
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Madame la ministre de la Santè, vous souvenez-vous de nous personnes handicapées, nous les personnes les plus vulnérables et plus ignorées dans le déploiement du vaccin?
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate | 6 octobre 2020
Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) tient à faire honneur à Joyce Echaquan, une femme Atikamekw, en promettant d’agir comme allié dans la lutte depuis longtemps requise contre le racisme et l’oppression systémiques anti-autochtones, issus de la suprématie blanche et du colonialisme canadiens. En tant qu’allié, le CCD recommande à tous les Canadiens et plus particulièrement aux chefs de file canadiens, de tous les niveaux, de faire aussi leur part et de combattre l’oppression anti-autochtone.
Comme n’importe quelle Canadienne, Mme Echaquan, qui avait un stimulateur cardiaque selon les médias, s’est rendue dans un hôpital québécois pour traiter un problème médical. À l’hôpital, sa dignité a été bafouée par des propos sexistes et racistes, doublés d’abus et de négligence. Peu de temps après, elle a succombé à sa maladie.
En tant que femme autochtone avec un incapacitant problème de santé, Mme Echaquan - déjà en état de vulnérabilité car hospitalisée gravement malade -, a été mise encore plus en danger par d’opprimants gestes intersectés de racisme, de misogynie et de capacitisme. « Nous, dans la collectivité des personnes en situation de handicap, nous connaissons trop bien, et par expérience, les effets ravageurs des préjugés négatifs émis dans un cadre médical sur nos attributs personnels, a déclaré Heather Walkus, 1ère vice-présidente du CCD. ».
Malheureusement, la discrimination vécue par Mme Echaquan n’est pas un incident isolé ni un problème typiquement québécois. Ainsi, en 2008, Brian Sinclair un Anishinaabe handicapé a été « ignoré jusqu’à la mort » en restant pendant 34 heures au Centre des sciences de la santé de Winnipeg. Un traitement rapide l’aurait pourtant sauvé.
“Le Canada ne tient pas ses engagements internationaux en droits de la personne en ne garantissant pas le droit à la santé aux Autochtones en situation de handicap, a ajouté Jewelles Smith, présidente sortante du CCD. Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels reconnaît « le droit qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu'elle soit capable d'atteindre » La Convention internationale sur toutes les formes de discrimination raciale stipule que les États parties « s’engagent à interdire et à éliminer la discrimination raciale et garantissent le droit à la santé, aux soins médicaux et à la sécurité sociale. (article 5)»
« L'oppression structurelle exercée par le Canada à l’égard des peoples autochtones est très connue et les Nations Unies ont suggéré des solutions, a souligné Roxana Jahani Aval, présidente du CCD. En ce qui a trait au handicap et à l’indigénéité, des recommandations visant les droits des personnes autochtones au Canada ont été faites par le Comité des droits des personnes handicapées et par la Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées.
En 2017, le Comité des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées a recommandé, dans ses Observations finales, que le « Canada adopte des mesures en vue de garantir une couverture de santé universelle à toutes les personnes handicapées, y compris les personnes autochtones, et de veiller à ce que les services soient accessibles, d’un coût abordable et culturellement adaptés, et prévenir tout déni de soins, en particulier en ce qui concerne l’avortement. » En 2019, la Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées a visité le Canada et, dans son rapport, a recommandé que le Canada : « 92F (f) - prenne de mesures pour garantir aux autochtones handicapés l’accès à des services et des programmes de qualité tenant compte de la dimension culturelle; 100 – améliore l’accès des autochtones handicapés aux soins de santé en offrant, le plus près possible de chez eux, des soins médicaux complets fondés sur les droits de la personne. »
Le CCD exhorte les chefs de file canadiens à créer conjointement avec les peuples autochtones canadiens un système de soins de santé qui leur garantisse une totale jouissance de leur droit à la santé. « Aucun délai n’est excusable. La feuille de route du démantèlement du racisme et de l’oppression structurels subis par les Autochtones est inscrite dans différents rapports et recommandations des Nations Unies ainsi que dans les rapports de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et plus récemment, de la Commission Viens au Québec, a précisé Heather Walkus, 1ère vice-présidente. »
« En tant qu’organisation, le CCD veille à ce que sa propre maison soit bien ordonnée. Il est donc en train d’élaborer une politique anti-oppression et il formera tous ses bénévoles et tout son personnel afin de leur garantir un espace sécuritaire, a ajouté Roxana Jahani Aval, présidente du CCD. »
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Pour plus de renseignements, contacter:
Heather Walkus, 1ère vice-présidente, Conseil des Canadiens avec déficiences
Courriel:: letstalk@hooh.ca
Tel: 250-501-1112
Jewelles Smith, présidente sortante du , Conseil des Canadiens avec déficiences
Courriel: jewelles.smith@gmail.com
Pour plus d’informations
Ignored to Death (en anglais)
http://ignoredtodeathmanitoba.ca/
Observations finales concernant le rapport initial du Canada
http://cad.ca/wp-content/uploads/2017/04/CDPH-Observations-finales-concernant-le-rapport-initial-du-Canada.pdf
Rapport de la Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées
https://undocs.org/fr/A/HRC/43/41/Add.2
Le Conseil des Canadiens avec déficiences
Le CCD est une organisation nationale de défense des droits de la personne, œuvrant pour un Canada accessible et inclusif. Elle a pour mandat et pour mission:
Mission
Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) est une organisation de justice sociale mettant en valeur les voix de toutes les personnes handicapées et revendiquant un Canada accessible et inclusif au sein duquel les personnes en situation de handicap pourront pleinement exercer leurs droits fondamentaux, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
Mandat
Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) unit des organisations de personnes handicapées afin de défendre et d’élargir les droits des personnes en situation de handicap par la sensibilisation publique, la revendication, l’intervention dans les litiges, la recherche, la consultation et les partenariats. Agissant comme rassembleur et bâtisseur de consensus, le CCD amplifie l’expertise de ses partenaires.
Quelques membres de l'équipe du CCD prêts à intervenir le 25 avril 2018 auprès de la Cour suprême du Canada dans la cause S.A. c. Metro Vancouver Housing Corporation. (de g.à d.: Bob Brown, membre du Comité des droits de la personne du CCD, Dianne Wintermute, conseillère juridique (ARCH), Dalhia James, candidate en deuxième année au diplôme J.D. (Juris Docteur) à l'université d'Ottawa et adjointe de recherche du prof. Ravi Malhotra, Luke Reid, conseiller juridique (ARCH), le prof. Ravi Malhotra, membre du Comité des droits de la personne, le prof. Anne Levesque, présidente du Comité des droits de la personne et Erin Carr, candidate en deuxième année au diplôme J.D.
L’affaire Latimer
L’affaire Latimer est directement liée aux droits des personnes avec des déficiences. M. Latimer estime qu’un parent a le droit de tuer son enfant handicapé s’il juge que, à cause de sa piètre qualité, sa vie ne vaut pas la peine d’être maintenue. Le CCD a expliqué à la Cour et au public que cette position menaçait la vie des personnes handicapées et transgressait fortement nos valeurs constitutionnelles fondamentales. Lire la suite